Me revoici avec une nouvelle histoire que j'ai commencé à écrire il y a un bon moment. J'étais tellement dépitée suite à la fin de saison 4, qu'il fallait que je trouve une explication à ce désastre imaginé par les scénaristes. Je suis loin d'avoir terminé mais si je commence à poster, cela me mettra peut être la pression pour continuer à écrire. Voici donc un premier chapitre qui commence par un possible missing moment à la fin du 4x20. Bonne lecture !
Son cœur semblait tambouriner dans sa poitrine au même rythme effréné que celui de son poing s'écrasant sur cette porte. L'angoisse sourde qui l'habitait était à son apogée. Elle ne se le pardonnerait jamais si quelque chose était arrivé à Robin ou Roland. Elle s'en voulait déjà tellement de les avoir abandonné avec sa psychopathe de sœur.
Sa raison lui soufflait qu'elle avait pourtant été rapide, et que son chantage sur Gold devait avoir été efficace. Il était impossible que Zelena soit au courant de son arrivée à New-York. Cependant, malgré toutes les précautions prises, un horrible pressentiment l'habitait.
« Robin? Robin, ouvres moi ! » cria-elle presque face à la porte désespérément close.
Le battant fini enfin par s'entrebâiller sur un Robin passablement étonné devant la vision s'offrant à lui.
« Regina? Qu'est ce que tu fais ici ? » dit-il en se jetant dans ses bras.
Elle répondit avec ferveur à cette étreinte dont elle avait tant rêvé dernièrement. Elle le serra aussi fort qu'elle le pouvait contre son cœur. Elle l'avait retrouvé sain et sauf. La tension qui l'habitait se relâcha doucement.
« Tu m'as manqué. » laissa-t-elle échappa dans un murmure.
« Toi aussi. » lui répondit doucement l'archer avant de la relâcher.
« Que ce passe-t-il ? Pourquoi êtes-vous là ? » s'interrogea finalement le voleur en découvrant que son palier contenait deux visiteuses supplémentaires, à savoir la sauveuse et une femme brune qui lui était inconnu.
Regina saisit ses mains et planta son regard dans le sien.
« Je peux tout expliquer. Mais d'abord, où est Marianne ? »
« Elle est en train de faire des courses. Pourquoi ? » lui répondit son âme-sœur.
« Bien. Nous avons du temps, mais nous devons agir rapidement. » répondit la reine en le repoussant à l'intérieur de l'appartement.
Un désagréable sentiment d'angoisse l'envahit à nouveau. Sa sœur pouvait revenir d'un instant à l'autre. Son esprit se mit à fonctionner à cent à l'heure. Elle devait partir avant son retour. C'était la meilleure solution. Rentrer à Storybrooke et abandonner cette folle dans ce monde sans magie.
Le voleur se retourna pour lui faire face.
« Que ce passe-t-il ? » s'agaça-t-il.
« Marianne. Nous devons partir avant qu'elle ne revienne. Elle n'est pas celle qu'elle prétend être. » lui répondit-elle la peur au ventre.
« Quoi ? »
« C'est ma sœur Zelena. »
« La méchante sorcière de l'Ouest ? Mais elle est morte. Nous l'avons tous vu mourir. »
« D'une certaine façon, elle nous a piégé et est revenue dans le temps. »
La reine commençait à s'impatienter. Ils étaient en train de perdre un temps précieux. Ils devaient quitter cet endroit le plus rapidement possible.
« Robin, elle a tué Marianne. Puis elle a pris sa place avant de revenir par le portail. » reprit-elle d'une voix plus calme en plantant son regard dans le sien pour essayer de lui faire comprendre les choses.
« Non. C'est insensé. » s'écria le voleur. En s'écartant d'elle.
Il sembla chercher du regard un éventuel soutien auprès d'Emma.
« Robin, que ce passe-t-il? »
Un frisson lui parcouru l'échine en entendant la voix de la femme qui venait de pénétrer dans l'appartement. Elle se retourna précipitamment pour lui faire face.
« Qu'est ce qu'elle fait ici ? » demanda la femme ressemblant trait pour trait à Marianne.
La colère l'emporta toute fois sur la peur. Elle aurait préférer partir sans confronter sa sœur, mais s'il fallait en passer par là, elle était prête à en venir aux mains si nécessaire.
« C'est fini Zelena. Je lui ai tout dit. » lui répondit la reine avec hargne.
La jeune femme déposa rapidement son sac de course avant de se mettre en retrait derrière Robin.
« De quoi parle-t-elle ? Et qui est Zelena? » demanda Marianne.
« Regina, tu fais peur à Marianne. »déclara Robin d'un ton abrupt.
La reine n'en cru pas ses yeux. Elle osait encore jouer la comédie et lui faire perdre son temps avec cette mascarade.
« Parfait. »
La colère fit place à la rage. L'attitude de sa sœur lui fit perdre tout sens commun lui donnant envie de lui sauter à la gorge.
« Où est ta magie? Tu as forcément apporté quelque chose pour réussir ce tour. Où est-il Zelena ? Montre le moi ou je jure de te faire souffrir jusqu'à ce que je mette la main dessus. »
« Regina, arrêtes! » lui hurla le voleur tout en s'interposant entre elle et sa sœur.
« Je sais que cette situation est compliquée pour nous tous mais c'est ainsi maintenant. Je suis avec Marianne. »
Elle eut l'impression que son cœur tombait dans sa poitrine. Non seulement il ne l'a croyait pas mais en plus il était déjà passé à autre chose. Encore une fois, il avait renoncé à elle au profit d'une autre.
Elle remarqua alors le sourire insolant qu'arborait la soi-disant femme de Robin. Elle semblait jubiler tandis qu'elle jouait avec son pendentif couleur émeraude.
« En réalité, pas exactement. »
Soudain, Zelena reprit son apparence provoquant un violent sursaut de la part de Robin.
« Bonjour cher mari. » fanfaronna la méchante sorcière de l'Ouest.
« Non. » s'horrifia Robin.
Sa colère retomba légèrement. La vérité venait d'éclater, elle allait enfin pouvoir quitter cet endroit de malheur et emmener Robin avec elle.
« Viens Robin. Nous devons vous sortir de là toi et Roland. » soupira Regina.
Le voleur semblait totalement déstabilisé. Hébété et le regard hagard, il ne bougea pas se contentant de regarder avec horreur Zelena.
« Robin! Prends Roland et partons d'ici. » insista la reine.
« Je pense qu'il veut rester. »annonça joyeusement sa sœur.
« Robin, qu'est ce que tu fais? Prends ton fils et allons y ! » le pressa à nouveau Regina en saisissant son poignet pour le tirer à elle.
Le voleur n'esquissa cependant pas le moindre geste et resta à sa place.
« Je ne peux pas. » se contenta-t-il de répondre d'une voix amorphe.
« Si tu peux. Tu n'as qu'à venir avec moi. » le pria encore la mairesse de Storybrooke.
« Je suis désolé. Je ne peux pas la laisser ici. »
« Quoi ?! » s'exclama Regina tout en relâchant le poignet du voleur sous le choc de cette déclaration.
Zelena se déplaça pour se mettre entre elle et Robin.
« Tu veux lui dire ou je le fais ? » demanda-t-elle
« Me dire quoi ? »
Face à la mine affligée de Robin, l'angoisse remonta lentement en elle. Elle ne comprenait pas son attitude. Pourquoi était-il encore aux côtés de Zelena maintenant qu'il venait d'apprendre la vérité. Il aurait du se précipiter hors de cette pièce pour récupérer Roland et quitter cette ville de malheur avec elle.
« Robin? » le supplia-t-elle d'une voix qui sonna anormalement aiguë à ses oreilles.
Le voleur planta son regard brillant d'émotion dans le sien.
« Elle est enceinte. » annonça-t-il.
OQ
« Elle est enceinte. »
La phrase tournait en boucle dans son esprit. Des images de sa sœur et de Robin défilaient à toute vitesse dans sa tête. Cela lui donnait la nausée. Incapable de rester une seconde de plus dans cette pièce en leur compagnie, elle tourna précipitamment les talons.
Elle bouscula au passage Emma en sortant de l'appartement. La sauveuse se contenta de prononcer son prénom d'une voix emplie de tristesse mais n'essaya même pas de la retenir.
La reine se précipita sur sur le palier en direction de l'ascenseur. Elle appuya de façon compulsive, une dizaine de fois sur le bouton, mais les portes restèrent obstinément closes. Sa vision se brouilla un instant. Elle se sentait horriblement mal, elle avait l'impression d'étouffer, elle devait à tout prix quitter cet immeuble. Elle ré-appuya une nouvelle fois sur ce satané bouton sans obtenir plus de résultat. Après un dernier regard, elle opta finalement pour l'escalier, qu'elle dévala aussi vite qu'elle put en se cramponnant à la rampe de sécurité.
Elle avait l'horrible impression de revivre la scène du retour de Marianne lors de la fête au Granny's. Sauf que cette fois, la situation était encore pire. Comment avait-elle pu être assez stupide pour penser une seule seconde qu'elle allait enfin être heureuse ?
En apprenant la réelle nature de Marianne, elle avait bien sur était terrifiée à l'idée que son horrible sœur s'en prenne à l'homme de sa vie ou à son fils. Mais une petite partie d'elle même n'avait pas pu s'empêcher d'être soulagée. Elle allait enfin pouvoir le revoir et plus rien ne pourrait les séparer. Cette petite lueur d'espoir, qui s'était allumée en elle, venait de s'éteindre brutalement et avait été remplacé par un affreux sentiment de trahison.
Elle poussa violemment la porte du hall de l'immeuble et descendit les quelques marches pour se retrouver au milieu d'une foule grouillante qui semblait ne lui prêter aucune attention. Elle cligna des yeux légèrement éblouie par la lumière décroissante du jour. Elle se força à prendre de profondes et longues inspirations pour tenter de faire passer le haut-le-cœur qui lui tenaillait l'estomac.
La main droite posée sur son ventre, légèrement penchée sous le poids de la douleur, elle parcourue péniblement quelques mètres pour s'engouffrer dans une ruelle déserte. Incapable de lutter plus longtemps, elle déversa le contenu de son estomac au pied d'un conteneur. En sueur, elle essuya rageusement sa bouche du revers de sa main.
Elle s'éloigna de quelques pas en chancelant. Son pied buta sur une bouteille en verre qu'elle n'avait pas remarqué, et manqua de lui faire perdre l'équilibre. Prise d'un accès incontrôlable de rage, elle ramassa l'objet qu'elle lança avec force contre le mur le plus proche. La bouteille explosa en mille morceaux sous le choc, la laissait légèrement hébétée devant ce spectacle.
De fines gouttes de pluie finirent par se mêler à ses larmes, la sortant ainsi de sa torpeur. Elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle avait commencé à pleurer. Un frisson la parcourut. Elle ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis sa fuite de l'appartement, mais elle se sentait incapable d'esquisser le moindre geste. Elle laissa son regard se perdre à nouveau sur les éclats de verre.
Elle sursauta lorsqu'une ombre apparut au dessus d'elle avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait que d'un simple parapluie. Elle releva les yeux vers son propriétaire et croisa un regard azur qui la transperça.
« Pouvons-nous parler ? »
J'espère que cette mise en bouche vous a plu. Désolé s'il reste des fautes mais je n'ai pas de relecteur. Vos commentaires sont toujours les bienvenus !
