Et voilà la suite à "mystère sous la mer" parce que certains l'avaient demandé ^^

J'espère que ça va vous plaire. Bonne lecture !

Katia courait à travers les rues désertes d'Athènes. Le souffle ne lui manquait pas encore. Au contraire, elle rongeait son frein. Quelqu'un qui court attire l'attention. Une femme qui court attire l'attention. Une femme en talons hauts qui court attire l'attention. Une femme qui vient visiblement de se battre attire l'attention. Une femme qui court plus vite qu'un humain normal aurait trop attiré l'attention.

Alors elle essayait de se retenir, malgré la peur de se faire prendre.

Elle tourna à droite, puis à gauche et encore à droite. Ils allaient la suivre à la trace. Il fallait qu'elle trouve une foule pour cacher son odeur. Où était le prochain quartier bondé ? Elle accéléra légèrement en apercevant un centre commercial. Avec les soldes, elle pourrait se cacher au milieu de la foule. Et il fallait qu'elle se change. Elle l'avait déjà fait plusieurs fois.

Elle soupira et s'arrêta de courir dans le centre commercial au profit d'une marche rapide. Elle défit son chignon compliqué dont le seul mérite était de retenir ses cheveux longs pendant qu'elle se battait. C'était toujours ça.

Elle chercha parmi les boutiques un endroit où se changer. Elle s'arrêta devant un magasin. Une firme qu'elle connaissait et appréciait en Amérique.

C'était l'heure de faire un peu de shopping !

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Katia jeta ses affaires encombrantes dans un casier qu'elle louait et récupéra les vêtements qu'elle avait laissé là. Elle fila se changer, ravie de retrouver ses vêtements de tous les jours.

-Hé Mélusine, y'avait du monde ?

Elle sourit à Giovanni. L'énorme ours-garou italien l a tenait en estime depuis qu'elle avait sauvé la peau de son fils lors d'une baston. Depuis, elle avait le droit à des pizzas gratuites et surtout, elle pouvait laisser plusieurs affaires qui n'avaient rien à faire dans le sanctuaire d'une déesse grecque.

-L'arène était noire de monde. Pourtant on est encore en plein jour. Il y a des rumeurs qui courent.

Elle haussa des épaules pour exprimer son avis quant aux racontars. Giovanni fronça ses épais sourcils qui se touchaient presque.

-Les rumeurs et les légendes ont toujours quelque chose de vrai au départ.

Elle étouffa un soupir en jetant un coup d'œil à l'heure. Elle était encore en retard. Elle n'aurait pas dû aller à l'arène. Mais elle avait besoin de se dépenser avec les tensions qui s'installaient. Et l'arène était la seule chose qui avait cette capacité, mis à part la présence de son petit ami. Or, elle ne tenait pas vraiment à monopoliser Isaak.

-Donc l'antique déesse de la magie, Hécate est de retour ? Et pourquoi ici ?

-Parce qu'Athènes est la ville de la déesse Athéna et qu'Hécate s'est mise à la détester.

-Pourquoi ?

Ca c'était l'avantage de connaitre les anciennes créatures magiques. Toujours des histoires intéressantes à raconter. Il suffisait de les encourager un peu.

-Tu vas être en retard petite.

-Si je te commande des pizzas tu me racontes ?

Il lui fit signe de passer devant. Direction, les cuisines !

-Il y a plusieurs siècles, les dieux grecques se battaient pour prendre le contrôle de la Terre. Katia ne secoua pas la tête pour montrer qu'elle le savait. A cette époque, ils nous permettaient de nous battre à leurs côtés. Mais un jour, la déesse Athéna s'est rendue compte que notre nombre diminuait trop. Alors nous avons été mis de côté. Hécate ne lui a jamais pardonné.

Ah ! C'était peut être ça, mine de rien, la raison de la menace qui planait au-dessus des dieux alliés ces derniers temps…

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-Doudou c'est moi ! Désolée d'être en retard, j'ai pris des pizzas pour le diner !

-Tiens tu es réapparue ?

Elle posa les cartons brûlants dans la cuisine puis retourna dans le salon. Tout tiraillement entre le regret d'avoir quitté l'arène et la culpabilité d'être en retard avait disparu. C'était magique. Non mieux, c'était Isaak. Il suffisait qu'elle soit dans la même pièce et hop ! Elle était apaisée.

-Dit donc tu veux lire toute la bibliothèque de Camus ou quoi ?

Le mentor du Kraken leur avait cédé son temple et son immense bibliothèque le temps du « mois de l'échange » entre les dieux alliés.

-Et toi tu fais tous les plats à emporter d'Athènes ?

-Peut être. Et si ça peut te rassurer, y'a pas de pizza avec du gingembre !

-Tss ! Tu n'as pas besoin de ça petite louve.

Elle lui adressa un immense sourire. Isaak était tellement… blasé quant à sa « particularité ». Passé le choc, il avait très bien digérer de sortir avec un loup-garou. Une louve-garou pardon.

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Camus traversa rapidement les deux temples qui séparaient celui du Scorpion à celui du Verseau, Hyoga et Milo sur les talons. Il avait oublié sa veste là-haut et comptait profiter que le russe dorme au treizième pour la récupérer en faisant un bout de chemin avec lui. Il toqua à la porte (des ses propres appartements, ça faisait bizarre…) et attendit qu'Isaak ou Katia vienne. Il arqua un sourcil quand son ancien élève ouvrit la porte, un peu débraillé. Hyoga qui avait continué son chemin fit demi-tour d'un coup pour ne pas perdre une miette de l'échange.

-On peut savoir ce que tu faisais frangin ?

-Je t'en pose moi des questions ? Non. Alors merci.

Il ferma la porte dans son dos et remit sa chemise et sa cravate en place. Ils avaient eu une réunion après le déjeuner et Poséidon leur avait donné l'habitude à ses généraux de laisser les tenues de tous les jours dans les placards pour ces moments où ils n'étaient pas forcés de porter leurs écailles. Ce qu'Athéna avait approuvé en se demandant si elle ne devait pas faire pareil pour les réunions sans armure. C'était classe la cravate quand même…

-Bref, il y a un problème ?

Milo fixa un instant le Kraken avant de laisser échapper un énorme sourire.

-C'est pas un suçon ça ?

Le finnois plaqua un main sur son cou à l'endroit incriminé. Il ignorait entre ranger le besoin de Katia de le « marquer » dans les bonnes ou les mauvaises choses. Ca dépendait en fait… Du moment et surtout de l'endroit.

-En fait je venais chercher une veste, s'excusa le français en essayant de ne pas faire une syncope. Ses deux petits garçons avaient grandi tellement vite ! Mais je peux repasser plus tard.

-Comme tu veux…

Le général essayait surtout de se rappeler si Katia avait laissé trainer les affaires dans tout le salon ou pas… Oh le doute…

-Ou je peux aller te la chercher.

Maintenant qu'il y pensait, il lui semblait que Katia était presque toute nue. A moins qu'elle ne le soit carrément…

-En fait je crois que je vais attendre demain…

-Et vous laisser vous amusez, compléta le grec avec un grand sourire.

Il reçut une série de regards noirs.

-On va surtout vous laisser, corrigea Hyoga à moitié mort de rire.

Isaak renifla à la remarque de son ancien condisciple. Traitre ! Subitement la porte s'ouvrit dans son dos.

Ja paska comme on disait en Finlande. Et merde !

Il se retourna, prêt au pire. Hé ! Elle avait changé ses sous-vêtements ! Dommage, il aimait bien celui avec la dentelle qu'elle avait mis. Quoi que ceux bleu nuit, il les appréciait aussi, surtout qu'ils cachaient moins de choses que les autres… Bref.

-Kat ?

Elle l'avait fait. Se pointer en sous-vêtements (trop) sexys devant des témoins. Allez un peu de fierté quoi, c'était sa copine quand même ! Même si elle n'avait pas énormément de pudeur.

Katia adressa un immense sourire à Camus.

-Je peux récupérer Isaak ?

-On te le laisse, gloussa Hyoga tandis que le Verseau secouait la tête pour confirmer.

Milo lorgna sur la poitrine de Katia. Mine de rien, elle en avait plus que ce que ses vêtements le laissaient supposer.

-Super, merci ! A demain.

-Comment ça « récupérer » ? Protesta le concerné.

Katia se hissa sur la pointe des pieds pour THE french kiss (pas mal pour une américaine… pas mal du tout) puis profiter qu'il cherche son souffle pour le tirer par la cravate dans le salon. C'était dommage de laisser certaines choses refroidir sans y toucher… Vraiment dommage.

Ah le premier chapitre... j'ai passé mon temps à le réécrire. Sauf le passage avec Camus, Milo, Hyoga, Isaak et Katia... Un peu d'humour ne fait pas de mal !