Disclaimer : Albator, Toshiro, Warius et l'équipage du Karyu, Tori-San, Clio, appartiennent à leur créateur M. Leiji Matsumoto

Les autres personnages sont à moi

1.

Par réflexe, le commandant du Karyu avait porté son regard vers la console vide de son lieutenant en second.

- Marina…

Warius soupira et prit place à son poste habituel.

- Quels sont les ordres, commandant ? firent Shizuo Ishikura et Grenadier.

- Nous attendons l'envol de notre nouveau partenaire…

- Pardon ? s'étranglèrent les deux hommes.

- Il arrive ! se contenta de jeter Warius.

- J'ai un écho ! annonça Unabara.

- Un gros écho ! compléta Battlyzer.

- Ça, j'espère bien, grinça Warius. Nous l'aurons en visuel dans quelques instants !

- Je le vois ! trépigna Battlyzer. Un cuirassé vert, mais les scans de Thern glissent sur lui, je ne sais pas comment mais je ne le détecte pas !

- Mais… mais… Ce pavillon noir… Commandant Zéro, c'est un Pirate ! hurla presque Axéluteur.

- Un peu de respect pour le père d'Alérian Rheindenbach, intima Warius. Bien qu'il s'agisse effectivement d'un Pirate ! Et si nous nous en sortons à la fin de cette folie d'entreprise, j'aurai à l'arrêter ! Moi militaire, lui pirate, les choses sont claires ! En revanche, il nous apporte son appui, pour retrouver aussi le lieutenant Oki. Personne ne touche à lui sans mon ordre express !

- Bien, commandant.

- Communication entrante, avertit Thern.

Sur l'écran de la passerelle du Karyu apparut l'image d'un Pirate de noir et de pourpre vêtu.

- Zéro. Je suis là !

- Je constate.

- Que votre Thern se mette en contact avec mon Toshiro !

- C'est le nom de votre ordinateur central ?

- Je suis l'âme du meilleur ami d'Albator. J'étais un être humain. Et je le demeure dans chacune des fibres optiques de ce cuirassé. Je suis avec mon ami et je ne le quitterai jamais ! Je suis le Professeur Toshiro Oyama. Nous voilà donc alliés sur ce coup, commandant Zéro !

- Honoré, Pr Oyama. Une telle intelligence à bord d'un cuirassé, c'est inespéré. Vous avez beaucoup de chance, Albator !

- Oui, c'est à se fracasser le cul par terre de contentement, grinça le grand Pirate balafré. Je n'ai plus un seul membre d'équipage, Tori-San erre à nouveau comme un volatile en peine, la femme que j'aimais s'est éteinte sans me dire que nous avions un enfant, et ce fils est aux mains d'horreurs sans nom quasi ! Magnifique, je ne pouvais rêver mieux pour ma réapparition ! Bien que personne ne l'attende et que je ne serai qu'un infinitésimal grain de plus dans l'escarpin de cette Elomène !

- Quels sont vos conseils ? Enfin si vous avez fini de vous plaindre ? gronda Warius.

- Mes suggestions ? C'est vous qui aviez Alérian et l'avez laissé enlever ! Vous n'avez pas intérêt à ce que l'on me le lobotomise pour le retourner contre moi !

- Le lobotomiser ? Quelle drôle d'idée ? Que voudriez-vous qu'il fasse contre vous : des origamis avec les pages de ses chers bouquins et s'en servir pour vous bombarder ?

- Warius !

Le commandant du Karyu mit alors de côté toute ironie mordante, étant finalement dans la même barque de détresse que le Pirate, Marina prisonnière !

- Je vous emmène aux coordonnées où cet étrange commando s'est emparé de votre fils et du lieutenant Oki. Nos grands ordinateurs pourront peut-être capter des traces d'énergie résiduelle de leur fuite. Cela vous sied-il, capitaine Albator ?

A ce titre, le grand Pirate balafré esquissa un sourire.

- Cela me va, commandant Zéro.

La communication terminée, Warius eut un profond soupir.

« Ça ne va vraiment pas être de la tarte que de voler avec un hurluberlu de cet acabit ! Je comprends maintenant de qui Alérian tenait son infernal caractère ! Deux électrons libres. Deux guerriers dans le fond, un du passé et l'autre en devenir ! Sacrés gars, ces balafrés ! ».

Warius ronchonna malgré tout.

« Vous m'avez sauvé et vous m'avez abandonné. Il faudra que vous me l'expliquiez un jour ! Encore à ce jour, je ne comprends pas que vous m'ayez laissé… ».

Warius serra les poings, puis rouvrit sa main droite, faisant glisser le cache du médaillon et contemplant presque avec désespoir l'image de Marina qui lui souriait.

« J'arrive ! J'espère que l'on ne t'a rien fait ! D'ailleurs, pourquoi t'avoir emmenée ? Mon intuition me souffle que ces tortues n'étaient là que pour le fils d'Albator, il était la seule nouvelle donnée dans l'équation de ces préparatifs d'avant grands combats ! Je suppose que tu étais avec lui, sur leur chemin, et que tu l'as défendu ! Je viens, Marina, nous serons bientôt réunis ! ».


La colonne abritant l'âme de Toshiro cliqueta à tout-va.

- Ton fils? Bien, j'enregistre l'info ! Allons le sauver ! Je te donnerai tout ce que j'ai, Albator.

- Je n'en doutais pas. Merci… Je ne voulais pas, mais nous voilà repartis, en dépit de ma promesse que nous serions tranquilles. Tu m'en veux ?

- J'aurais été furieux si nous n'étions pas partis au secours de cet Alérian ! Nous revoilà dans la partie, Albator ! Nous allons rappeler à ce monde ce que sont des Pirates !

- Oui, cela, ça me va, sourit Albator. Des pirates, il n'y a que ça de vrai ! Mais à présent, il n'y a qu'un seul objectif : retrouver et sauver Alérian !

- A tes ordres, capitaine ! Allez, à nouveau, comme au bon vieux temps !

- En ce cas, Arcadia, en avant !

Et Toshiro fit se propulser les réacteurs de l'Arcadia à leur pleine puissance !