Fandom
: Fruits Basket
Pairing
: Yuki / Kyô
Spoiler : aucun, enfin peut-être le premier tome parce qu'il faut connaitre les personnages quand même XD
Disclaimer
: ces gentils petits personnages en m'appartiennent malheureusement
pas, je sais...
Notes : Premier one-shot posté pour une communauté sur livejournal, mais en fait ce n'est pas un one shot ! mdr Il y aura bien sûr une suite ;) J'ai d'ailleurs décidé de ne pas faire de suite à Hidden with you, puisque j'écris déjà cette fic là sur ce pairing. Le thème de ce chapitre est donc...
°OoO° Voyage °OoO°
Partir... Je n'arrête pas d'y penser. Ici il n'y à rien pour moi, à part tristesse et pitié... Ca ne m'intéresse pas. A quoi bon rester si c'est pour être seul au milieu de gens heureux ? Même s'il y a elle... et qu'il y a lui...
Je ne m'en fais pas trop pour elle. Sa gentillesse lui fera trouver quelqu'un de meilleur... que moi. Mais lui... pourquoi ne sort-il jamais de ma tête ? Est-ce que si je partais, il me manquerait ? Est-ce que je lui manquerais...?
Je ne devrais pas penser comme ça. Je devrais me dire que je ne suis que ce stupide chat dont tout le monde se moque, celui auquel on se compare quand on cherche le réconfort... Son ennemi, son rival...
Et puis partir... mais pourquoi ? Vers qui, vers quoi ? Partir seul, ou rester seul... Ce choix n'en est pas un.
°OoO°
Bip...bip...bip...
6h30. Je me lève et me prépare pour mon jogging matinal, mon bol d'oxygène quotidien. Je descends l'escalier en courant, faisant le plus de bruit possible pour l'énerver. Soudain, une main se pose dans mon dos, me pousse, et je bascule en avant, dégringolant les marches.
- Baka neko... Murmure-t-il d'en haut.
Bonjour Yuki...
Un peu de lait et je claque la porte d'entrée. Le soleil est levé, pourtant il fait encore frais... L'été n'est pas très doux cette année. Je cours sur un petit chemin dans la forêt, réfléchissant à tout. Sa cruelle impassibilité, la douleur des coups qu'il me donne, physique comme morale...
Cela fait quelques temps que je ne le nie plus : il m'attire horriblement, m'obsède au point que je fais tout pour retenir son attention. Il doit croire que je le déteste autant que lui... Pourtant... Le chat le hait. Pas moi.
Brusquement, j'entends un bruit sur ma gauche. Je ralentis, observe, mais ne vois rien. Alors je grimpe à un arbre et aperçois deux silhouettes qui se promènent. Hatori et... Akito ? Ils chuchotent, et malheureusement seules des bribes de conversation me parviennent... mais j'ai peur de comprendre...
- ...le déteste... monstre... pitié... seul !
Petit à petit je les perds de vue, il me faut passer de branche en branche silencieusement pour écouter la suite.
- ...mérite pas... Yuki... enfermés... de l'autre...
Mais alors, mon pied dérape et bascule en arrière, m'écrasant lourdement dans les buissons.
- Il y a quelqu'un ? demande la voix douce mais assurée de Hatori.
K'so... pourvu qu'ils ne me voient pas...
- Je veux rentrer Hatori...
- Très bien, allons-y.
Pourquoi... c'est comme si... il voulait nous séparer... Mais nous sommes déjà tellement loin l'un de l'autre...
Une violente douleur me traverse le dos alors que je me redresse, mais je ne fléchis pas. Partir, je n'ai plus que cette idée en tête. Alors je prends le chemin du retour, réfléchissant au peu d'affaires que je vais emporter.
°OoO° A VEILLE AU SOIR °OoO°
Stupide chat. Idiot, imbécile ! Pourquoi fais-tu toujours tout pour m'exaspérer ? Je n'en peux plus...
Il fait déjà nuit, la rue est plutôt mal éclairée. Si seulement Kakeru ne m'avait pas retenu aussi longtemps... j'aurais pu rentrer plus tôt ! Lui aussi il m'agace ! Enfin, dans le fond il est gentil. Peut-être même pas complètement idiot, lui !
Je me sens plutôt bien à marcher là, enfin seul... Et la lune qui m'éclaire, rouge et violente...
Je ne le comprends pas. Pourquoi ne me laisse-t-il jamais tranquille ? Il ne peut pas me détester discrètement, sans le montrer, sans l'exprimer ? En fait... tout bien réfléchi, je fais exactement la même chose lui... Parfois le matin, je me réveille son nom en tête et je ressens l'envie de lui faire payer tous mes maux. Cette idée ne me quitte alors plus de la journée. Ce doit être de la haine, ce sentiment qui m'anime le coeur lorsque je le croise dans un couloir. Il n'y a rien d'autre à ressentir pour lui, pas même de la pitié. Ce doit être cette haine qui m'enivre lorsqu'il me frôle, je ne vois que ça. Je suis incapable d'éprouver autre chose.
°OoO°
Une porte qui claque... il rentre déjà de son footing ? Je le vois passer devant le salon, où je suis en train de prendre mon petit déjeuner. Je pensais qu'il s'arrêterait... ne serait-ce que pour me lancer une remarque acerbe à laquelle je me serais fait un plaisir de répondre... Aujourd'hui est un de ces jours. Un de ces matins où je me réveille en pensant à lui.
Mais il repart déjà. Pourquoi ? Il est trop tôt pour aller au lycée... et s'il partait ? N'aurait-il pas un dernier regard pour moi ? Pour me rappeler comme il me déteste, pour me donner une dernière chance d'être envoûté par cette haine qui m'obsède tant... Non, il est trop lâche. Trop lâche pour partir. Trop lâche... pour me dire au revoir ?
Sans trop savoir pourquoi, je me précipite sur la porte. Kyô est là, il marche d'un pas rapide sur la route qui mène en dehors de la ville, un sac plein à craquer dans le dos. Alors il me quitte ?
- Tu t'en vas ? Comme ça, sans rien dire à personne ? Tu fuis ?! Espèce de lâche !
Mais ne l'était-ce pas plus de rester ?
Il s'arrête et se retourne, mais il est trop loin pour que je puisse distinguer la lueur de ses yeux. A quoi pense-t-il ?
- Répond !
- Laisse moi...
Quelle voix étrange... Peur, dégoût... Désespoir...
Un frisson me parcourt malgré moi, et je sais qu'il n'a aucun rapport avec la brise qui souffle ce matin. Je le fixe encore quelques instants... pourquoi suis-je incapable de le laisser s'échapper ? C'en est trop, je fais demi tour et claque violemment la porte derrière moi. Les poings serrés, je m'adosse au panneau de bois et laisse errer mon regard partout dans la pièce. Oh, et puis qu'il parte ! Personne ne le regrettera ! Plus de vacarme à l'aube, plus de chats se baladant à leur guise sur le toit, plus de râleur les jours de pluie...
- Kyô !
Je ne sais même pas pourquoi j'ai bondi dehors, mais il faut que je le rattrape. Je me mets à courir sur le chemin que je l'ai vu emprunter, mais ne le vois nul part. Kyô... où es-tu ?
Petit à petit, je m'essouffle et commence à perdre espoir... mais alors un éclair orange attire mon regard et je stoppe brutalement.
- Kyô ! Arrête toi !
Mais il continue et je n'ai pas d'autre choix que d'avancer moi aussi. Je marche, d'un pas tranquille, l'observant jouer avec les cailloux à ses pieds. Ne m'a-t-il pas entendu ?
- Kyô !
Il ne s'arrête toujours pas mais sa chaussure se pose maladroitement sur une pierre ronde et il manque de se tordre la cheville. Alors, il ne veut pas se retourner et me faire face ? Ce chat n'est vraiment qu'un lâche...
- Très bien, alors je vais marcher derrière toi jusqu'à ce que tu daignes m'écouter !
Les minutes passèrent, puis les heures, et cette crinière rousse à une dizaine de mètres de moi continuait toujours de m'ignorer.
Pourquoi maintenant ? Pourquoi partait-il, finalement ? Ces brimades, je sais bien qu'il ne les entendait plus depuis bien longtemps. Certains mots s'usent, aussi blessants soient-ils... tout dépend de qui les prononce.
Alors c'est ça ? Part-il... à cause de moi ?
°OoO°OoO°
Cela fait plus de trois heures qu'il me suit. N'est-il jamais fatigué ? J'admire sa patience... la mienne est à bout. Que veut-il à la fin ?!
Je pile brutalement mais ne me retourne pas.
- Pourquoi tu me suis ?
Il ne répond pas, mais je sais qu'il est encore derrière. Je ne tiens plus et lui fait face brusquement. Il me regarde, les yeux vides, et son visage n'exprime rien. Je lui attrape fermement les deux épaules et le secoue.
- Parle, imbécile ! Tu me suis depuis au moins trois heures alors tu dois bien avoir quelque chose à dire !
Je ne vois pas son poing partir et il m'éjecte du chemin d'un direct du droit dans le ventre.
- Ne me touche pas... lance-t-il, amer.
- Va y, je t'écoute maintenant !
- Lève toi.
- Que je me lève... pour que tu me remettes par terre ? Plutôt mourir !
- Je ne parle pas aux insectes rampants...
- Alors va-t-en ! Je ne t'ai rien demandé !
Je me redresse et pars une nouvelle fois en courant. Je voudrais ne plus jamais le revoir, disparaître... mais il me suit.
- Arrête toi ! Pourquoi tu me fuis, bordel !
- Parce que tu me détestes ! Lâche moi, fou le camps ! Tu n'as pas besoin de moi, personne n'a besoin de moi !
- Tu ne comprends rien ! Arrête de voir seulement ce qui t'arrange ! Bien sûr que si j'ai... besoin de toi mais... - sa voix s'affaiblit - pas comme tu l'imagines c'est... je te dé... tes...
Baka, baka, baka ! Comment pourrais-tu avoir besoin de moi et me détester ? Enfin peut-être as-tu... besoin de ça ?
Je ralentis un peu l'allure, les mains tremblantes. Je ne comprends pas trop ce qui m'arrive, mes yeux me brûlent... Pourquoi ? Comment peut-il, ose-t-il dire qu'il à besoin de moi...? Surtout lui...
Je m'arrête finalement, le regard vide, la vue peut-être un peu trouble... je suis perdu je... voudrais le regarder en face, qu'il comprenne... je n'ose pas, il a raison, je suis trop lâche...
Mais je sers les poings et me retourne.
- Yuki ! Je...
Merde. Où est passé cet imbécile de rat ? Il suffit que je me décide à parler avec lui pour qu'il renonce !
- Yuki ! D'accord ! Je veux bien te répondre ! Mais pose moi au moins une question !
Aucune réponse. Pourquoi se cache-t-il ? Je regarde autour de moi. Des arbres, des arbres... où est le chemin ? Et voilà, je suis perdu... mais cette fois physiquement. Connaissant le sens d'orientation de Yuki, je suppose que lui aussi... B-A-K-A. Nous ne sommes que des idiots.
- Yuki, t'es où bordel ?! 'Toute façon tu pourras pas rentrer sans moi !
Je fais demi tour et essaye de repasser par les mêmes endroits qu'à l'aller. J'appelle, mais il ne dit toujours rien. Petit à petit mon cœur s'accélère, je suis pris de panique. Etre perdu ne m'effraie pas mais je crois... que j'ai peur pour lui.
- Yuki, s'il te plait répond...
En fait, je ne veux pas être perdu seul.
- Kyô...
Un souffle, un murmure...
- Yuki ! T'es où !
Je balaye le feuillage du regard et finis par l'apercevoir étalé par terre, derrière un tronc. Je me précipite vers lui sans hésiter.
- Yuki ! Ca va ? T'es tout pâle !
- Trop couru... arrive plus... respirer...
- Merde... il te faut de la ve... Ventoline c'est ça ? Ecoute, bouge pas, je vais aller en chercher ! Je reviens vite !
- Pourquoi... tu me laisses pas... crever ?
- Peut être que moi aussi j'ai besoin de toi... Je fais le plus vite que je peux !
Il m'attrape fermement le bras.
- Me laisse pas... tout seul...
Elle est bonne celle là ! Si on m'avait dit qu'un jour il me supplierait de rester avec lui, je n'en aurais pas cru un mot !
- Accroche toi.
Je l'aide à monter sur mon dos et me relève difficilement. Bon, je n'avais plus qu'à retrouver mon chemin, le parcourir sans m'effondrer sous le poids et trouver la Ventoline. Le tout avant que Yuki ne rende l'âme bien sûr. Facile !...
°OoO° A suivre ! °OoO°
Une petite minute de silence pour Kyô, qui doit être mort à l'heure qu'il est ! XD Surtout que s'il garde Yuki sur son dos jusqu'à ce que j'écrive la suite, il va attendre un peu... Aller courage Kyô !
Le prochain chapitre s'appellera Mort ! (ne vous en fait pas trop quand même, je ne suis vraiment pas fan des death fics).
Merci encore de me lire et de laisser des reviews, ça me fait très très plaisir ! :3
