Disclamer : Les personnages et la série Law and Order SVU même ne m'appartiennent pas.
FF : L'idée m'appartient, me demander pour réutiliser les personnages inventés.
Protagonistes : John Munch (NY : SVU) & Jenny Lebeau (inventée)
Je Ne Te Laisserai Pas
Chaque fois, une preuve surmontée par sa force de caractère et ses sarcasmes. La psychologue avec qui il avait eu un entretien considérait ça comme un bouclier derrière lequel John se cachait. Est-ce que c'était vraiment mal ?
La semaine dernière, un père a été arrêté pour avoir violé ses deux fils pendant plus de quatre ans mais le juge vient de rejeter les preuves à conviction qui ont été saisies sous un prétexte autre que le viol. Est-ce qu'il aurait fallut qu'ils attendent qu'il soit en train de les violer pour intervenir ? John est rentré chez lui, comme conseillé par le capitaine, et il attend un appel qui lui dira que tout a été arrangé. Mais ce genre de coups de fil ne vient jamais alors que les autres surviennent quand les agents s'y attendent le moins. John ne croit plus à l'amour depuis longtemps et pourtant il a énormément de compassion et de rage en lui.
Assis dans le canapé, il fixe le portable sur la table basse. Il ne sonne pas, un silence aussi infernal qu'un boucan. Et enfin, un bruit vient rompre le silence. On frappe à la porte. Une adolescente, ou elle en a des airs. John lui donnerait une vingtaine d'années, peut-être moins. Il lui demande d'une voix glaciale :
« Oui ? Qu'est-ce que vous voulez ? »
Des mèches de cheveux bruns dans le visage et des vêtements un peu spéciaux comme une mini-jupe noire et de grandes chaussettes noires et blanches, elle serre sur sa poitrine un grand manteau noir. C'est vrai que noël approche, il faut un froid de canard dehors. Le policier fronce les sourcils et
s'apprête à refermer la porte quand elle l'en empêche par un geste brusque du poing contre celle-ci. Elle lève alors les yeux vers lui et annonce :
« Je suis Jenny Lebeau. Mon père est James Petersen.
- Je ne savais pas qu'il avait une fille, dit-il en gardant la porte à demi-close.
- Lui non-plus ne le savait pas jusqu'à la mort de ma mère, l'année dernière. J'ai voulu reprendre contact avec lui. Je peux entrer ? »
John s'attend à ce qu'elle continue et parle, sur le palier mais sa question provoque une réaction et il ouvre davantage la porte pour qu'elle puisse entrer. Elle demeure debout dans l'entrée et il lui désigne le canapé d'un geste ample du bras, pendant qu'il ferme la porte. Elle perd deux secondes son regard sur la porte avant de s'exécuter. S'étant assise, elle joint les mains entre ses genoux. John l'informe alors que les charges contre son père ne seraient pas retenues.
« Je sais. » dit-elle en gardant la tête baissée. Elle ajoute :
« Je ne savais même pas que j'avais des frères avant d'entendre parler de tout ça à la télévision. Mon père, James, je l'ai revu il y a un an. Il m'a dit qu'il était marié mais que sa femme était très malade alors qu'il valait mieux que j'évite de chercher à savoir où il vivait. Vous comprenez ?
- Jenny, qu'est-ce qu'il vous a fait ? »
Elle lève subitement les yeux vers lui, son maquillage coule, son nez aussi et il voit qu'elle pleure. Il s'accroupit en face d'elle, sans la toucher, et lui dit qu'elle peut parler sans plus avoir peur et qu'il pourra la protéger. Elle attrape la main du policier qu'elle serre aussi fort que possible entre les siennes pendant qu'elle reprend :
« J'étais tellement heureuse de le rencontrer. Il m'a donné de l'argent pour mon loyer, il m'a emmené dans des endroits géniaux. Il m'a dit que je ressemblais à ma mère, il m'a même accompagnée sur sa tombe.
- A quel prix ?
- Je… je ne voulais pas. Quand on a pris cette chambre à l'hôtel à Washington, c'était juste pour dormir. Je ne pensais pas qu'il voudrait faire ça. »
Elle amène les doigts de John a son visage et frotte ses joues avec. Elle se met alors à observer John, ses réactions et son regard. Il est calme même si ses yeux pétillent. Est-ce l'excitation à l'idée de coincer ce monstre ou l'horreur du récit qu'il devine. John lui explique qu'il va falloir qu'elle soit plus précise et qu'elle peut venir au poste si elle veut. Elle secoue la tête et stipule qu'elle doit finir.
« - Il était tellement gentil au début, tous les week-ends on se voyait même s'il m'avait dit de ne rien dire à mes amis. C'était notre secret. Pendant que je dormais, j'ai senti sa main contre mon épaule, il l'avait passée sous mon t-shirt. Je me suis dit que si je faisais semblais de dormir, il arrêterait mais il a continué. Il a… il a touché ma poitrine et là je lui ai demandé ce qu'il faisait. John, c'est ma faute !
- Jenny, ce n'est jamais votre faute quand on vous fait du mal ! C'est celle du monstre qui vous a blessée. Malheureusement, je vais devoir vous demander de tout me dire. Vous êtes en sécurité, je suis avec vous.
- Vous ne me laisserez jamais plus avec lui ? Seule ?
- C'est promis Jenny. »
Elle se laisse partir en arrière, dans le canapé et demande aux policiers s'il a de l'eau. Il va en chercher et pendant ce temps, elle dit qu'elle va aux toilettes. Il lui indique le chemin et elle constate le manque de photos sur les murs du sombre couloir qui mène à la salle de bain. Pendant son absence, John se demande s'il devrait l'emmener dès maintenant au poste ou la laisser finir. Elle devra recommencer là-bas, même si elle dit tout ici. Mais s'il l'accompagne, elle pourra surmonter ça. Cet homme doit être enfermé !
Elle revient et reprend sa place, constatant que le verre est posé sur la table basse, prêt d'un portable et que John s'est assis dans l'unique fauteuil qui accompagne le canapé. Elle boit une gorgée et le remercie. Elle passe une main rapide sur sa poitrine, sentant encore les mains se balader sur sa peau. Elle ferme les yeux et crie que c'est horrible de se rappeler de ça. Elle se rue alors sur John et lui chuchote que c'est lui, James, qui l'a tuée. Tuée ? John lui demande pourquoi elle dit ça quand il voit les yeux noisette de la jeune femme rouler dans leur orbite. Elle devient un poids mort et s'écroule dans ses bras. Il la voit alors convulser et appelle d'urgence les secours…
