Londres. Août 1976. Le soleil était couché depuis un moment déjà, mais la nuit n'avait pas enlevé les dernières chaleur de cette journée d'été. Dans la capitale, certaines rues étaient peuplés malgré l'heure tardive, alors que d'autres étaient désertes. Mais dans l'une de ces dernières, une silhouette se déplaçait tel un fantôme. Malgré la chaleur, la personne s'était revêtue d'une longue cape noire et avait recouvert sa tête d'une capuche, cachant ainsi le plus possible son visage. La personne accéléra sa marche, jetant des coups d'oeil autour d'elle, de temps en temps. Après quelques centaines de mètres de marche, elle s'arrêta devant une porte, au dessus de laquelle se trouvait une pancarte où il y était inscrit "Chaudron Baveur". Elle entra dans le lieu, qui s'avérait être un Pub. Bien que sombre, minuscule et miteux, l'endroit était célèbre chez les sorciers. Car oui cette personne était une sorcière. Elle referma la porte derrière elle et s'avança vers le comptoir où se trouvait un homme d'une trentaine d'année. Ce dernier, reconnaissant la nouvelle arrivante, lui informa qu'il l'attendait à l'étage. Elle le remercia d'un signe de tête puis se dirigea vers l'escalier. A l'étage, un long couloir l'attendait. Elle avança jusqu'à la chambre portant le numéro un, qui se trouvait au fond du couloir. Elle frappa deux coups et attendit quelques secondes avant qu'un homme, à la longue chevelure noire et aux yeux marrons clairs presque jaune, ne vienne lui ouvrir. Son visage qui aurait pu être beau, était enlaidit par la colère et la haine qu'il éprouvait depuis bien longtemps. Il se poussa pour laisser passer la personne. La chambre était spacieuse : un lit double à baldaquin, des meubles en chêne soigneusement cirés et une cheminée meublaient la pièce. La personne encapuchonnée enleva sa capuche, laissant découvrir le visage d'une jeune femme à la longue chevelure châtain et aux yeux bleus. L'homme referma la porte et regarda la jeune femme enlever sa cape, dévoilant ainsi son corps mince et aux courbes généreuses. La jeune femme se tourna vers son hôte et lui demanda :

- Où est-elle ?

- Tu la verras après. Avant, réponds à ma question. Est-il vrai que tu as accepté le poste que Dumbledore t'a proposé ?

- Justement, je voulais vous parler de ça. Oui j'ai accepté son offre. J'ai besoin de gagner de l'argent et de gagner ma vie. Mon petit appartement miteux ne me suffit plus.

- Es-tu consciente que tu la verras de moins en moins ?

- Mais rien ne m'empêchera de venir le week-end.

- Si tu le dis. Passons aux choses sérieuses.

- Avant je veux la voir !

- Après.

- Non, maintenant !

- Je ne me laisserais plus avoir. La leçon de la dernière fois ne t'a pas suffit ?

A cette pensée, la jeune femme ne put empêcher une larme de couler le long de sa joue. L'homme sourit d'un sourire mauvais et s'approcha d'elle. Il commença à l'embrasser dans le cou, enlevant par la même occasion, son haut. La jeune femme n'eût pas d'autres choix que de ravaler sa fierté et sa haine envers cet homme qui abusait d'elle chaque soir que Merlin faisait. C'était la seule solution pour revoir son doux visage.