Hey ! Je suis de retour après une - très - longue absence due au manque d'idées ! (C'était infernal de ne pas pouvoir écrire car on est pas inspiré ) J'ai eu donc l'ingénieuse idée de reprendre un de mes anciens devoirs de français de 4ème pour écrire cette fiction.

Le Brevet approche à grands pas ! A part ça ... certains reconnaitront peut-être une nouvelle d'un auteur célèbre ... : Guy de Maupassant ! Je vous laisse chercher le titre !


Maître Ciel Phantomhive, aubergiste d'une ville perdue au fin fond de l'Angleterre du XIXème, fit arrêter son tilbury devant la ferme de la mère Grell. C'était une modeste mais jolie ferme, dotée d'une très belle entrée : un chemin de petits blancs et gris menait à des escaliers en bois foncé. Un petit porche de même bois les surplombait. Sous les fenêtres, on pouvait voir des parterres de fleurs allant du jaune pâle au rouge bordeaux, couleur préférée de la fermière. On pouvait voir aussi un petit poulailler, abritant quatre ou cinq poules blanches, collé au flanc droit du bâtiment. A gauche, il y avait un petit potager, avec des carottes, des laitues, des tomates ... Des champs de pommes de terre s'étendaient derrière la ferme sur quelques kilomètres. Ciel, après avoir détaillé une nouvelle fois la ferme s'avança, faisant crisser les pierres sous ses pas. Le Maitre était un frêle garçon de treize ans, portant un bandeau sur l'œil droit et qui passait pour froid et distant, toujours accompagné de son fidèle majordome, tout de noir vêtu.

Son majordome actuel, Mr Tanaka, attacha les chevaux au poteau de la barrière et suivit son maitre dans la cour de la ferme. Le jeune Phantomhive possédait des terres attenantes à celle de la fermière, qu'il convoitait depuis longtemps. Plusieurs fois il avait essayé de les acheter mais, même sous la menace, la mère Grell s'y refusait.

- Je suis née ici et j'y viverai avec mon amour ! disait-elle en pensant à un homme beau, grand, fort …

Le garçon la trouva épluchant des pommes de terre devant sa porte. Âgée de soixante-douze ans, elle avait gardé la beauté de sa jeunesse, malgré le fait qu'elle porte des lunettes. Ses longs cheveux rouges ondulaient gracieusement dans son dos et scintillaient presque au soleil.

Ciel la salua brièvement puis s'assit aussi loin que permettait la politesse. Il prit la parole en premier :

- Grell, comment allez vous ?

- Tout va bien ! , dit agressivement la fermière, agaçant prodigieusement le jeune garçon qui ne le montra qu'avec un léger crispement de la mâchoire.

- Et vous, reprit-elle de façon « normale », maitre Phantomhive ?

- Tout va bien.

- Tant mieux !

Elle ne dit plus rien, 'pour la première fois de sa vie', pensa Ciel. Il la regardait accomplir sa besogne. Ses doigts fins, presque sans défauts, saisissaient avec une douceur - insoupçonnée chez elle - les tubercules grisâtres et les faisaient vivement tourner, enlevant de longues bandes de peau sous la lame d'un couteau au tranchant acéré qu'elle tenait de l'autre main. Et, quand la pomme de terre était totalement dégarnie de peau, elle la jetait avec précision dans un seau d'eau.

Ciel semblait légèrement gêné, anxieux, avec quelque chose qui ne voulait pas sortir de sa bouche. Puis, déterminé, il se décida :

- Dites-moi, Grell …

- Que puis-je faire pour vous, maitre Phantomhive ?

- Vous ne voulez toujours pas me vendre vos terres ?

- Non ! s'énerva-t-elle, n'y comptez pas ! J'ai dit non, c'est non !

- J'ai trouvé un arrangement qui vous plairait peut-être.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Grell, curieuse.

- Voila. Vous me vendez votre ferme – Ne m'interrompez pas ! – mais, vous la gardez. Vous comprenez ?

La fermière cessa toute activité et fixa sur le garçon ses yeux vifs. Ciel reprit :

- Je m'explique. Je vous donne chaque mois, cent cinquante livres. Vous entendez bien, chaque mois, je vous apporte un salaire de cent cinquante livres. Il n'y a rien de changé : vous restez chez vous, vous ne vous occupez plus de moi et vous ne me devez rien. Vous ne faites que prendre mon argent. Cela vous va-t-il ?

Il la regardait d'un air indéchiffrable, attendant sa réponse. Grell, elle, le regardait avec méfiance, cherchant ou pouvait être le piège dans les paroles de l'aubergiste. Elle demanda :

- L'argent est pour moi : mais pour vous, cette ferme, cela ne vous la donne pas ?

- Ne vous tracassez pas pour cela, dit-il en souriant sarcastiquement, vous y resterez tant que vous vivrez. Vous êtes chez vous. Vous me ferez seulement un papier pour, qu'après votre mort, cette ferme me revienne. De toute façon, vous n'aimez pas vos nièces et neveux. Cela vous va-t-il ? Vous gardez cette ferme tant que vous vivez et je vous donne cent cinquante livres par mois. Cela est tout à votre avantage.

Grell demeurait stupéfaite, inquiète mais très tentée. Elle avança prudemment :

- Je ne dis pas non. Seulement, je veux réfléchir la dessus. Revenez discuter de ça la semaine prochaine. Je vous tiendrai au courant de ma réponse.

Et Ciel Phantomhive s'en alla avec son majordome, content – mais sans le montrer - comme un enfant qui a eu une surprise avant Noël.

Ciel grimpa habilement sur son cheval et, sur le chemin du retour, s'adressa au vieil homme qui chevauchait derrière lui:

- Tanaka …

- Ho ho ho ? questionna l'interpellé.

- Je songe à vous remplacer. Vous commencez à vous faire un peu vieux pour tout cela. Vous resterez à mon service, cependant, vous ne serez plus qu'un domestique, avec des tâches moindres.

- Avez-vous une idée de qui vous pouvez engager, Monsieur ? s'enquit-il, ayant repris sa forme « normale », inquiet pour son maitre.

- Pour ça, ne vous inquiétez pas, dit sombrement Ciel. Mon choix c'est déjà arrêté sur cet homme : Sebastian Michaelis.

Le reste du chemin vers l'auberge se fit dans le silence qui ne fût brisé par aucun des cavaliers.


Voila ! Je vous donnerai la suite Samedi prochain ! Qu'en dites-vous ? Si vous avez vu un défaut, prévenez moi ! Je me ferai un plaisir de m'améliorer !

Et qui a trouvé le nom de cette nouvelle de Maupassant ;) ?