Encore une « nouvelle » fic sortit de derrière les fagots )
La seule chose que j'ai modifié est le titre qui à l' origine est « le choix d'une nouvelle vie »
J'ai laissé le reste tel quel. C'est loin d'être parfait, sans aucun doute bourré de fautes, syntaxes etc mais c'était ma façon d'écrire de l'époque et même si aujourd'hui je suis sur un style complètement différent, je trouverais ça dommage de retravailler un texte du passé avec ma vision d'aujourd'hui.
Seul la toute fin que je n'ai jamais écrite, et qui par la force des choses va bien devoir être écrite maintenant :D Sera réfèrente de mon style actuel.
Sam regarda pour la énième fois la plaquette rectangulaire qu'elle tenait dans sa main. Une petite croix au milieu de celle-ci indiquait que le test était positif. Il ne pouvait y avoir aucune erreur ou du moins s'il y en avait une elle était infime et pour cela elle devrait aller consulter Janet. Mais elle ne s'en sentait pas encore capable. Elle se laissa glisser par terre et se prit la tête entre ses mains en essayant tant bien que mal de refouler les larmes qui glissaient déjà lentement le long de ses joues. Puis elle poussa un profond soupir et posa ses mains sur son ventre encore plat. Alors elle se souvint.
C'était il y a un peu plus d'un mois. Ils étaient en mission sur P4x325, une planète semblable à la terre et aux coutumes très hospitalières. Ils y étaient restaient plusieurs jours et la veille de leur retour sur terre, leurs nouveaux amis et alliés les avaient conviés à un festin en leur honneur. D'ordinaire, ils ne se laissaient jamais aller lors de ce genre de fête surtout lorsqu'ils étaient en mission. Mais l'ambiance était à la détente et au plaisir et cette boisson locale qu'on leur servit durant toute la soirée n'arrangea rien à l'état de nos 4 amis. Vers la fin de la soirée même Teal'c avait du mal à tenir debout. Les autres avaient perdu le fil des événements depuis déjà bien longtemps. Le lendemain Sam s'était réveillée à demi dévêtue, allongée contre son colonel. Le premier instant de panique avait cédé la place à un sentiment de déni. Comme ni l'un ni l'autre ne se souvenaient de ce qui s'était passé durant la nuit, ils firent le choix de ne jamais en reparler et d'oublier ce qui avait pu se passer cette nuit. Quoi qu'il se fut passé. Cette décision n'avait pas été sans leur rappeler le choix qu'ils avaient déjà du faire quelques années auparavant, lors du test Zatarks.
Ils n'en avaient jamais reparlé depuis.
Ni du test, ni de cette nuit.
Mais voilà qu'à présent les événements qu'ils avaient voulu cacher revenaient au galop et menaçaient de mettre en péril la stabilité que Sam avait réussi à bâtir depuis la disparition de sa mère. Pour la première fois depuis des années la jeune femme se sentait complètement déboussolée et ce sentiment de vulnérabilité lui faisait encore plus peur que toute une armée de Goaou'lds à combattre.
Le lendemain Sam arriva en retard au briefing ce qui n'était pas dans ses habitudes.
En la voyant entrer dans la salle où se déroulait la réunion, le colonel O'neill s'apprêta à lui envoyer une petite pique de sa composition mais il s'abstint de justesse en remarquant la pâleur et les traits tirés de son major.
Sam : Général, veuillez m'excuser pour ce retard.
Le général Hammond ne répondit pas et fit signe au major de s'asseoir. Celle-ci prit place près de son colonel. Le briefing se déroula sans encombre malgré le silence inhabituel du major. Le colonel ne quittait pas des yeux son second. Cela ne lui ressemblait déjà pas d'arriver en retard et son refus de parler ne venait que s'ajouter à son étrange comportement. Le major Carter était une femme de caractère qui ne se laissait jamais abattre quelle que soit la situation. C'est pourquoi le colonel ne cessait de se demander ce qui avait bien pu la déstabiliser à ce point. A la fin de la réunion le général se leva ainsi que ses deux officiers.
Hammond : Bien, si personne n'a rien à ajouter ( lançant un coup d'œil en direction du major) vous pouvez disposer. On se retrouve dans trente minutes en salle d'embarquement.
Sam s'apprêtait à sortir lorsqu'elle fut interpellée par le général.
Hammond : Major, je peux vous voir quelques instants
Sam : Il y a un problème mon général ?
Hammond : C'est exactement la question que j'allais vous poser, major.
Sam : ( feignant la surprise) Que voulez-vous dire mon général ?
Hammond : Et bien nous n'avons pas été habitués à vous voir arriver en retard lors d'un briefing et de plus vous n'avez pas prononcé un mot de toute la réunion ; alors je me demandais s'il ne s'était pas passé quelque chose ou si vous aviez quelques problèmes…
Sam : Je n'ai aucun problème mon général
Hammond : Vous en êtes certaine Sam ?
Sam : Parfaitement mon général
Hammond : (voyant qu'il ne pourrait rien tirer de plus de la jeune femme) Bien dans ce cas vous pouvez disposer.
Après avoir fait le salut militaire Sam quitta la salle suivit par le regard soucieux de son supérieur.
Dans le vestiaire des hommes, Jack, Teal'c et Daniel étaient en train de se préparer pour la mission.
Daniel : Vous ne trouvez pas que Sam a un comportement bizarre depuis ce matin. Elle n'a pas déballé un mot pendant le briefing, cela ne lui ressemble pas.
Teal'c : Le major a peut-être un problème.
Jack ne disait rien mais à son regard soucieux, on pouvait aisément deviner que lui aussi se posait des questions sur son second.
De son côté, Sam était partie se changer dans le vestiaire des femmes. Elle finissait d'enfiler sa tenue de combat quand elle fut soudain prise d'un haut le cœur. Elle eut juste le temps de se précipiter vers les toilettes avant de régurgiter tout son petit déjeuner. Quand elle se sentit un peu mieux, elle s'assit par terre en essayant de respirer calmement. Elle était beaucoup trop nerveuse et cela n'arrangeait rien à son état. Elle resta un long moment dans cette position craignant que le moindre mouvement ne vienne à nouveau troubler son estomac déjà suffisamment tourmenté. Finalement se fut l'appel de son nom dans les haut-parleurs de la base qui la forcèrent à se lever.
LE MAJOR CARTER EST ATTENDUE EN SALLE D'EMBARQUEMENT JE REPETE LE MAJOR CARTER EST ATTENDUE EN SALLE D'EMBARQUEMENT
Sam se leva tant bien que mal tant sa tête tournée. Elle devait se ressaisir si elle voulait partir en mission, mais l'angoisse qui la tenaillait depuis plusieurs jours ne cessait de lui torturait les entrailles et l'empêchait d'avoir les idées claires. Elle se passa un rapide coup d'eau sur le visage et partit rejoindre le reste de l'équipe. A son arrivée devant la porte des étoiles elle eut droit à quelques regards surpris mais à aucuns commentaires de la part de ses compagnons.
Le général Hammond leur souhaita bonne chance et ils traversèrent la porte des étoiles. Le voyage sembla durer une éternité au major et lorsqu'ils arrivèrent de l'autre côté elle sentit son estomac se nouait à nouveau. Cependant elle réussit à garder un visage neutre pour ne pas alerter ses amis.
Jack : Alors Carter ou est-ce qu'on va ?
Sam : La sonde indiquait un village au nord-nord-est à environ une dizaine de kilomètres de la porte mon colonel.
Jack : Très bien, alors en route les enfants !
Ils se mirent donc en route mais bien vite Sam du ralentir le pas. Elle sentait son estomac se soulever et sa tête commençait à tourner dangereusement. Le colonel qui s'était retourné vers son second pour lui poser une question remarqua aussitôt que quelque chose n'allait pas. La jeune femme était beaucoup trop pâle et semblait au bord de l'épuisement.
Jack : Carter ?
Elle leva les yeux vers lui mais soudain tout se brouilla autour d'elle. Elle tendit les bras en avant comme pour saisir quelque chose mais ne rencontra que du vide. Elle eut encore le temps de sentir deux bras ferme qui la retenaient dans sa chute et se fut le noir complet.
O'neill eut juste le temps d'arriver près de son major pour la recevoir contre lui. Il la saisit délicatement et l'allongea sur le sol.
Jack : Daniel, passez-moi la gourde !
Le jeune archéologue ouvrit son sac et tendit l'objet requis au colonel. Celui-ci sortit un mouchoir de sa poche et l'imbiba d'eau. Puis il tamponna doucement le visage de son second avec.
Jack : Carter ! Sam, vous m'entendez ?
Celle-ci émit un léger gémissement et entrouvrit ses longs cils. La lumière du soleil l'ébloui un cours instant et elle referma les yeux. A nouveau elle entendit murmurer son prénom. La voix qui lui parvenait semblait lourde d'angoisse. La jeune femme se força à rouvrir les yeux. Trois visages penchaient au-dessus d'elle la fixait avec inquiétude.
Sam : Mon…colonel…
Jack : (d'une voix rassurante) Tout va bien Carter. Vous vous êtes juste évanouie.
Daniel : Sans doute à cause de la chaleur.
Jack : Vous êtes sur d'avoir mangé convenablement ses derniers jours ?
La jeune femme ne répondit pas et posa une main sur son ventre d'un air inquiet. Ses coéquipiers se méprirent sur son geste.
Daniel : Vous avez mal au ventre Sam ?
Celle-ci secoua la tête et déglutit péniblement. Les trois hommes se regardèrent d'un air significatif.
Jack : Allez, on rentre à la maison.
Sam, qui avait entre temps recouvrait entièrement ses esprits, chercha à se redresser mais ses jambes étaient encore vacillantes. Jack et Daniel se précipitèrent d'un seul mouvement pour la soutenir mais elle se dégagea, légèrement énervée.
Sam : Mon colonel, je vais bien, je ne crois pas qu'il soit nécessaire que nous rentrions.
Jack : Ne discutez pas major. C'est un ordre
A contre-cœur elle les suivit mais refusa toute aide pour marcher.
Arrivé en salle d'embarquement, le colonel ordonna à son second de se rendre immédiatement à l'infirmerie. Celle-ci s'exécuta, sachant que de toute façon elle devrait y passer un jour ou l'autre. Et puis le doute et l'attente jouaient beaucoup trop sur ses nerfs. Maintenant, elle voulait savoir. Ce fut donc d'un pas décidé qu'elle se dirigea vers l'infirmerie.
Janet l'examina un long moment en lui posant plusieurs questions d'ordre médical auquel la jeune femme répondit le plus brièvement possible. Puis elle lui fit une prise de sang et conseilla à son amie de se reposer un peu, le temps qu'elle ait les résultats d'analyse.
Sam s'allongea sur un des lits de l'infirmerie et ferma les yeux. Elle était épuisée mais ne parvint pas à dormir. Trop de questions se bousculaient dans sa tête et elle sentait qu'elle ne pourrait s'apaiser tant qu'elle n'en trouverait pas les réponses.
Le docteur Frazier revint comme promis quelques instants plus tard. Sam qui somnolait légèrement, ouvrit les yeux et se redressa brusquement à son entrée. Les deux femmes se regardèrent un instant sans rien dire, puis Janet s'approcha du lit de Sam.
Janet : ( après une brève hésitation) Vous êtes enceinte Sam.
La jeune femme s'était attendue à ce diagnostic, c'est pourquoi elle se contenta de fermer les yeux en hochant lentement la tête.
Janet : Vous étiez au courant ? (nouvel hochement de tête) Dans ce cas pourquoi n'êtes-vous pas venue me voir plus tôt ?
La jeune militaire ne répondit pas et son regard se perdit dans le vide.
Janet : (posant une main sur l'épaule de Sam) Tout va bien Sam ?
Celle-ci avait les larmes aux yeux et avait visiblement du mal à contrôler le flot de sentiments qui l'assaillait.
Sam : Je suis désolée. Je ne sais plus du tout ou j'en suis en ce moment.
Janet : Je sais et c'est parfaitement normal dans votre situation. Ecoutez, voilà ce qu'on va faire. Je vais aller voir le général pour qu'il vous accorde une semaine de congé. Rassurez-vous je ne lui en donnerais pas le véritable motif. Je lui dirais juste que vous êtes un peu surmenez c'est derniers temps ci et que vous avez besoin de vous reposer. Quant à vous, profitez de cette semaine pour vous reposer et prendre du recul. Quelle que soit la décision que vous prendrez elle ne doit pas être prise à la légère et vous n'êtes pas en état de la prendre pour le moment.
Ca va aller ?
Sam : (s'essuyant les yeux du revers de sa main) Oui, merci Janet.
Janet : Il n'y a pas de quoi, nous sommes amies, n'est-ce pas ?
La jeune femme sourit à travers ses larmes et les deux amies s'enlacèrent avec tendresse.
Janet : n'hésitez pas à m'appeler s'il y a le moindre problème cette semaine.
Sam : Encore merci, je ne sais pas comment vous remercier.
Janet : Prenez soin de vous, ça devrait me suffire. Maintenant filez. Ont se revoit dans une semaine.
En sortant de l'infirmerie, Sam failli rentrer dans son colonel. Elle bredouilla une vague excuse et s'apprêta à passer son chemin mais il avait eut le temps d'apercevoir ses yeux rougis et les traces sombres qu'avaient laissé les larmes sur ses joues. Il l'attrapa par le bras et la força à lui faire face.
Jack : Carter, il y a un problème ?
Il était la dernière personne à qui elle avait envie de parler de son problème. Peut-être parce qu'il en était en partie responsable. Elle voulut se dégager mais il la tenait fermement. La jeune femme sentit la colère l'envahir. Elle se libéra de l'emprise de son colonel d'un geste brusque qui le laissa perplexe.
Jack : Carter que…
Sam (d'un ton froid et dur) Laissez-moi passer mon colonel, je dois partir.
Il la regarda s'en aller avec un regard de totale incompréhension. Janet avait assisté à la scène du seuil de l'infirmerie. Jack se retourna vers elle.
Jack : Qu'est-ce qui lui prend ?
Janet : Oh, vous le saurez bien assez tôt mon colonel, mais quelque chose me dit qu'on va en avoir pour un petit bout de temps.
Jack : De quoi ?
Janet : (avec un sourire ironique) De ses sautes d'humeurs.
Sur ce elle tourna les talons laissant le colonel en plan, totalement déconcerté par la réaction des deux femmes.
