-Tous les personnages appartiennent à Stephenie Meyer, bien sur.-
Salut à tous.
Voici ma toute première fiction. C'est un OS, pour l'instant.
J'espère que ça vous plaira.
Bonne lecture !
Allongée sur le lit, je soupirais alors que la tête me tournait, étant bien trop perdue dans mes sensations imaginées.
Mes mains glissaient sur sa peau, douce comme de la soie, de la soie glacée, me faisant vaguement penser à la neige qui tombait dehors. Contre lui, je me sentais là où je devais être, j'étais chez moi. Nos souffles étaient à l'unisson, lui et moi l'étions d'autant plus. Ma respiration était de plus en plus erratique, je ne trouvais plus l'air régulièrement, ses lèvres m'en empêchaient de la manière la plus douce qui soit. Je crochetai mes bras dans son dos, dans un geste désespéré, comme accrochée à une bouée de sauvetage. Je
le voulais plus près qu'il ne l'était.
Je me forçais à garder les yeux ouverts, malgré les émotions bien trop fortes qui me submergeaient simultanément. Je ne voulais pas perdre une seule miette de ce qu'il se passait.
Je me laissais envahir par ce qu'il était et par tout ce qu'il représentait, je le respirais, il était mon oxygène.
Je gémissais bruyamment quand ma poitrine fut pressée contre son torse et frémissais lorsque je me rendis compte que c'était éphémère, que mon bien-être finirait par s'estomper dans la nuit, que mon songe aurait une fin. Il allait disparaître, encore une fois. Ses deux émotions, si différentes et si vives qui me transperçaient, qui se mélangeaient en moi, me déchiraient.
M'oubliant dans ses bras à nouveau, j'embrassais son épaule, essayant de me rendre compte de ce que je ressentais d'autre à ce moment. Je perçus un petit grognement de plaisir venir de lui quand je me mis à baiser son cou, et je lui répondis en me cambrant tout à coup contre lui. Je le voulais tout de suite, plus que tout et de toutes les manières.
Mon geste brusque le rendit plus sauvage, il m'embrassait plus fort, plus passionnément. Il enfouit sa langue profondément dans ma bouche, cherchant la mienne. Une multitude de frissons parcourut mon corps et mon cœur s'embrasa sous l'émotion, laissant couler une larme sur ma joue. Je lui rendis son baiser, désespérée d'avoir plus que ce qu'il me donnait. Je détestais savoir qu'il était faux.
J'étais troublée et éperdument à sa merci. J'étais perdue mais je ne voulais pas retrouver mon chemin.
- J'aimerais que tu sois vraiment là, sanglotai-je contre sa peau.
J'étais partagée entre mon désir et une profonde tristesse. Mais mon corps décidait pour moi, je ne contrôlais rien. Sa peau semblait me crier de la toucher, de l'effleurer et de la mordiller. Cette même peau qui me soufflait de l'honorer me manquerait. Il m'envoûtait, et entre nos gémissements, je l'entendais de temps en temps murmurer mon prénom, d'une voix rauque, chargée de désir et d'un soupçon d'autre chose, me faisant penser à la mienne quand je lui avais parlé, il y a quelques secondes.
Je me collai prestement contre lui, quand il commença, à bout de souffle, à caresser mon flanc gauche de sa paume, de manière possessive, craignant de me perdre. Il approcha sa bouche de mon oreille, sa joue tout contre la mienne. J'eus un faible sourire qui disparut rapidement quand il répondit aux paroles que j'avais prononcées plus tôt.
- Ne t'en va pas, alors... chuchota son doux ténor, tout en remontant sa main vers mon épaule, frôlant à peine ma peau.
La façon dont il m'avait répondu m'avait fait frissonner de tout mon être, non seulement à cause de l'envie que j'avais entendue dans le ton de sa voix, mais surtout parce que ses mots me rappelaient la réalité qui allait nous rattraper sans tarder.
Il l'avait remarqué, prévenant, et avait répondu d'un baiser sur ma joue. En m'embrassant il m'avait presque brûlée de son désir, malgré la fraîcheur dont faisait preuve son épiderme parfait.
A cet instant, j'eus envie de gémir son prénom, sans même le connaître. Devais-je l'inventer ou bien attendre que mon esprit le fasse ? J'oubliai bien vite cette question, qui m'avait rappelé qu'il n'était qu'artifice, quand sa bouche se posa sur ma clavicule, telle une plume m'effleurant. Sa langue sortit de sa cavité et se mit à redessiner cette partie de mon anatomie. Ce que je ressentis à ce simple contact fut si intense que mon souffle se coupa. Il traça un chemin de petits baisers vers l'espace séparant mes deux seins, qu'il suça et qu'il griffa de ses dents.
Il récolta un petit cri de ma part. Je voulus souffler l'air que j'avais retenu, mais je n'étais plus que longs gémissements à n'en plus finir. Je me mordais la lèvre avec force avant de me rendre compte que j'avais perdu son contact. Je voulais que ses lèvres retrouvent ma peau, qu'il arrête de me faire languir ainsi. Répondant à mes attentes, il posa sa bouche contre la mienne. J'en perdis le fil de mon rêve, mais je tentai de m'y raccrocher, malgré la sensation forte qui brouillait mes pensées. Je ne voulais pas encore le perdre, c'était bien trop tôt.
Sentir encore son corps contre le mien me rassura. J'entourai bien vite sa taille nue de mes jambes, nues elles aussi. Il comprit ce que je lui quémandais silencieusement, et je décelai dans ses yeux un désir pur, à l'image du mien. Je lui dérobai un baiser avant de lui sourire, affichant un air farouche. Sourire qu'il me rendit. Ses prunelles et les miennes s'accrochèrent, me faisant cligner des yeux plusieurs fois. J'avais l'impression de regarder le soleil de trop près.
- Tu es si beau, m'émerveillai-je, en caressant sa joue du bout des doigts.
Cet instant voulait tant dire pour moi parce que, mis à part dans les moments inventés de toute pièce par mon esprit, j'étais vierge de toute relation sexuelle. Alors chaque nuit avec lui, je vivais une nouveauté dans la brume qui nous enveloppait. Une voix amère, quelque part dans mon rêve - dans ma tête - me rappela à nouveau qu'il n'existait pas plus qu'elle-même. Mon cœur se fissura, il se brisa si fort qu'une larme coula, une fois de plus, sur ma joue. Je sentis cette larme chaude tracer une ligne droite vers mon menton. Mon idéal l'embrassa, tendrement. Une fois que cette goutte d'eau salée se retrouva sur sa bouche, un tas d'autres apparurent. Il les balaya toutes de sa bouche pour les effacer, en me caressant tendrement les cheveux.
- Ne pleure pas, mon ange, ne pleure pas. Me dit-il, ancrant son regard au mien.
Une fois de plus, je voulais me perdre dans ses yeux verts. J'arrivais à voir en lui le reflet de mes sentiments et caressai son dos de ma main, dans un geste censé le rassurer. Je pouvais voir le désir qu'il éprouvait mais aussi cette tristesse, à l'image de la mienne. Mes mains entamèrent une lente descente vers ses reins, jusqu'à ses fesses. Une fois qu'elles y furent, mes mains créèrent une pression, rapprochant son sexe du mien. Un geste dont je ne me serais jamais crue capable de produire. Mais, je savais comment vraiment apaiser mon ange, je savais ce qui nous apaiserait tous les deux.
En plantant son regard dans mes prunelles, il se glissa lentement, sans mot dire, en moi.
- Aaahhh !
Ce cri m'avait échappé, et je me mordis la lèvre. Je n'avais pas lâché ses fesses de mes mains, bien au contraire. Je ne voulais pas qu'il parte, ni de mon rêve ni de mon antre. Il geignit et fourra sa tête dans mon cou, respirant l'odeur de mes cheveux, comme à son habitude avant de commencer à se mouvoir à l'intérieur de moi. Il me prenait dans de longs mouvements mais puissants.
Sa respiration hachée était l'exacte réplique de la mienne. Je gémissais à chaque coup de reins qu'il m'offrait. Je remontais une de mes mains vers son dos, en le griffant. J'approchais de mon apogée.
N'était-il vraiment rien d'autre qu'une invention de mon esprit ? Il me semblait si réel pourtant, tout ce que nous vivions à cet instant me semblait si réel. Ses hanches me pressaient durement contre le matelas. Il mordit lui même ma lèvre inférieure, en ressortant de moi entièrement, ne laissant plus que son gland me pénétrer. Mon bassin partit à la rencontre du sien. Il poussa en moi, puis ressortit pour mieux revenir, gagnant cette fois en profondeur. Je le recevais quasiment jusqu'à la garde. J'en perdis toute notion du temps, de tout, je ne voyais, ne sentais, ne voulais plus que lui, que cet homme-là. Nous fusionnions.
- Comme ça ! M'exclamai-je alors que son rythme soutenu me propulsait haut.
Quelques minutes plus tard, après un ultime va-et-vient de sa part, après qu'il m'ait fait crier mon orgasme à plein poumons et qu'il se soit retiré de moi, nous nous étions étendus, nus, sur mon lit. J'étais sur le flanc, lui était à mon côté gauche. Ma jambe était repliée sur lui, alors qu'il caressait mon dos du bout des doigts. Rivant mes yeux aux siens, je plongeai une main dans ses cheveux soyeux, les caressant. Il ferma les yeux.
- A chaque fois, c'est meilleur. Me susurra-t-il, le visage à tout juste quelques centimètres du mien.
J'esquissais un sourire.
-Tu peux avoir ta propre opinion tu sais. Que ressens-tu ? Soufflai-je, d'une voix à peine audible. J'avais parlé plus pour moi que pour lui.
En guise de réponse, il planta son regard sur un point derrière mon épaule, je supposais qu'il réfléchissait. Il se retourna vers moi, et me toisa, ses lèvres affublées d'un pauvre sourire. Il ne savait pas répondre à ma question. J'eus un pincement au cœur.
Quelque minutes étaient passées et de nouveau nos bouches étaient soudées. L'envie était trop forte. Je souhaitais avoir à nouveau la chance de ne faire plus qu'un avec lui, qu'il me fasse perdre la tête une dernière fois. Je voulais voir ses yeux quand il atteindrait son paroxysme. Mon corps le réclamait encore, sachant que mon cœur me brûlerait encore plus en le perdant, cette nuit. Jamais auparavant je ne m'étais sentie si proche de quiconque, jamais. Et pourtant, je n'étais que dans une invention de mon imaginaire.
Il ferma les yeux quand il se remit sur moi. J'écartai un peu plus les cuisses, l'invitant à me faire sienne. Il mit sa main sous l'une de mes cuisses, pour la remonter et la replier contre lui. Il laissa glisser sa main vers mon mollet, qu'il caressa tendrement. D'un coup assuré, après qu'il se soit présenté à mon entrée, il se fondit puissamment en moi. Pendant son avancée, il avait rouvert les yeux. Je rejetai ma tête en arrière, la cognant contre la tête de lit.
- Tu t'es fait mal, Bella ? S'inquiéta-t-il, arrêtant toute activité.
- Mmm, n-non, continue. Mentis-je, ne voulant pas qu'il s'arrête plus longtemps.
Tout mon être réagissait face à lui quand il reprit ses mouvements. Mon cœur battait la chamade, mon souffle se coupa avant de reprendre de plus belle, de plus en plus vite. Mon dos s'arqua et mes mains se posèrent fébrilement sur son dos, j'étais bien trop troublée pour me rendre compte de quoi que ce soit d'autre que de lui et de ce qu'il faisait de mon corps. Ma tête se renversa à nouveau en arrière, alors que je l'avais relevé pour trouver son regard. Mon crâne ne heurta rien, cette fois, il se plongea dans le coussin.
En alternance avec les cris du plaisir qu'il me prodiguait, je gémissais ou cherchais de l'air. Il grogna de contentement, contre ma gorge offerte. Tandis que je remontai une de mes mains vers ses cheveux, il entama de puissants et rapides va-et-vient, me pilonnant littéralement. J'étais tendue comme un arc, ma poitrine collée à son torse, nous étions comme des aimants.
Il chuchota quelque chose, à voix basse. Si basse, que je ne fus pas sûre que mon imagination ait préparée son coup. Je ne compris pas et le lui montrai en relevant la tête en fronçant les sourcils. Mon regard était certainement vague, après tout, il était en moi. Je ne pouvais qu'être chamboulée. Il approcha sa bouche de mon oreille.
- Edward, mon ange. Je m'appelle Edward.
Edward. Voilà ce qu'il avait chuchoté, son prénom. Mon cœur fit un bond, il tressauta. Ce qu'il venait de m'annoncer me fit sourire.
- Edward... gémis-je, alors que mon cœur s'affolait toujours, voulant rejoindre le sien.
Je n'avais pas reconnu ma voix, elle était rauque de désir. Mon adonis me sourit.
- J'aime... comment... ça... sonne... dans... ta... bouche... ponctua-t-il ses poussées de sa voix. Cette dernière avait été l'image de la mienne.
Je fermais les yeux, écrasée sous le poids du plaisir qu'il me donnait. Ses mots n'avaient rien fait d'autre qu'accroître le plaisir qu'il m'administrait. J'entrouvris les lèvres et relevai un peu le menton, cherchant ses lèvres des miennes. Il m'embrassa doucement, en total contraste avec la façon dont il prenait possession de mon corps.
Pendant que nos corps se mouvaient l'un avec l'autre, dans une danse charnelle. Je me disais que jamais je n'avais été autant heureuse dans ma vie, ma vie éveillée cela va sans dire. Edward et moi commencions à chavirer, nous allions bientôt tomber par-dessus bord, encore une fois.
- Ne t'arrête pas, criai-je presque pour l'encourager.
Son rythme changea alors, il devint encore plus bestial. Ma délivrance fut telle que je me mis à trembler violemment, explosant dans un feu d'artifice qui me gifla le cœur autant qu'il me le gonfla. Cet orgasme me donna l'impression que mon âme était propulsée vers le haut. Cette sensation de douleur mélangée à ce plaisir brut, me fit crier vivement son prénom. Edward grogna en se figeant au-dessus de moi, déversant sa semence dans mon antre. Je serrai dans mon poing le pan du drap sous nous. J'avais besoin de quelque chose à laquelle m'accrocher parce que, déjà, je tombais et je savais que la chute serait rude et plus douloureuse que tout.
- Serre-moi dans tes bras, dis-je, haletante. Je sentis que mon rêve s'achevait, je savais qu'il allait disparaître bientôt.
Il fit ce que je lui avais demandé, il me serra si fort que j'eus l'impression que nous ne formions, une ultime fois, du moins pour ce soir, une seule et même personne. Nos cœurs battaient à l'unisson, comme s'ils ne voulaient pas être séparés l'un de l'autre. J'avais l'impression d'être, moi aussi, le fruit de mon imagination. Ce qui me fit le sentir d'autant plus proche de moi, je me sentais à l'état de songe, moi aussi. Nos respirations courtes commençaient à disparaître, devenant des échos de moins en moins audibles.
Comme à mon habitude, au moment où nous nous quittions, mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes. J'essayais de me retenir de toutes mes forces, il ne fallait pas que je quitte mon songe. C'est lorsque je me réveillais en sursaut dans mon lit que je compris. J'étais seule dans mes draps froids. Il n'était plus là.
- Edward… pleurai-je, enfonçant ma tête dans le coussin.
Dans un coin de ma tête, je notai que ce soir - le 6ème que je passais avec lui, dans mes rêves - mon imagination, m'avait révélé son prénom, pour la première fois. Je savais que dès demain matin, et pendant toute la journée, j'y penserais sans relâche. Edward.
Un grand merci à Sophie, ma beta, pour ses relectures et ses corrections.
N'hésitez pas à laisser votre avis. Un review, ça ne prend pas longtemps..
Bisous,
Pixie'.
