Salut à tous et à toutes ! Quoi ? Non, je ne suis pas morte (pas encore). Ca m'a pris d'un coup, j'avais envie d'écrire une belle histoire avec l'univers d'Harry Potter. J'ai essayé de faire de mon mieux pour m'améliorer dans mon écriture, vous me direz ce que vous en pensez.
Résumé : Un moldu qui n'attend plus rien de la vie découvre le monde des sorciers. Je sais, c'est court, mais je veux rien vous spoiler…
Rated : T (comme d'habitude)
A story about a man par Ophicius
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C'était une vieille maison abandonnée, délabrée, grise, poussiéreuse. C'est en errant par hasard que je l'ai découverte. Elle se trouvait dans un quartier banal, peu loin du centre-ville d'où je venais. Les gosses du voisinage disaient qu'elle était hantée. Je ne croyais pas aux fantômes, et d'ailleurs, je croyais à plus rien depuis des années. J'ai donc décidé de m'y installer.
« Installer » est un grand mot pour un SDF comme moi. « Occuper » serait plus juste. L'été finissait et je ne voulais pas dormir dans la rue quand il commencerait à faire froid. Vous me direz que les services sociaux peuvent s'occuper des exclus, peuvent s'occuper de moi, de me loger, de me nourrir. Le problème, c'était que je ne supportais plus personne. Je ne voulais ni parler, ni voir les autres, ni recevoir de l'aide qui ressemblait plus à de la pitié qu'à de la compassion. J'étais seul depuis longtemps. Je voulais le rester.
Les autorités locales n'avaient pas l'air de vouloir détruire la maison. Ni de la réaménager pour la vendre. En pleine nuit donc, j'ai sauté par-dessus la barrière qui délimitait le jardin et me suis introduit dans la maison –la porte n'était même pas fermée. J'ai posé mon sac à dos et ai allumé ma lampe de poche.
Ce n'était pas du tout comme un de ces films d'horreur où l'on découvre des photos de familles effrayantes, des armes ensanglantées ou des lettres mystérieuses dans chaque pièce. Le carrelage était couvert de poussière et il n'y avait plus que quelques tables, deux chaises et un sofa comme mobilier. J'ai rapidement fait le tour de la maison. Elle était grande mais sinistre. Je comprenais pourquoi personne n'y allait. Chaque couloir était un tunnel sombre d'où pouvait sortir les pires monstres possibles. Le faible rayon de lumière qui sortait de ma lampe m'apprit qu'aucun monstre vivait ici –si ce n'était moi-même.
J'ai décidé de dormir dans le salon. D'abord, parce que les chambres avaient des fenêtres aux carreaux cassés qui laissaient entrer le vent et le froid, en plus parce qu'il y avait un canapé (peu confortable mais c'était mieux que le carrelage) et une énorme cheminée. J'y faisais jouer des braises quand je n'arrivais pas à m'endormir.
J'ai passé deux semaines dans cette maison sans gros problèmes. Les enfants du quartier y allait parfois de jour, assoiffés d'aventure, trop effrayés d'y aller de nuit, mais je n'y étais pas : je faisais la manche au centre-ville, et je gardais mes affaires, c'est-à-dire mon sac, avec moi. D'autres fois, des ados venaient vers minuit, pour se retrouver et se raconter des histoires d'horreur, et dans ce cas je me cachais dans la salle de bain et attendait qu'ils s'en aillent. Je n'avais pas peur d'eux mais je n'avais pas envie qu'ils contactent la police. On pardonne facilement les excursions ponctuelles de jeunes dans des endroits interdits. On pardonne moins les SDF de 45 ans qui y habitent.
Je restais néanmoins alerte en ce qui concernait les autres exclus qui vivaient au centre-ville. Je n'avais pas envie qu'ils découvrent l'endroit et qu'ils s'incrustent. Je gardais sur moi un gros couteau tranchant –que je n'avais utilisé jusqu'ici que pour me défendre d'autres gars qui me cherchaient, quand je vivais dans le métro- et un pistolet. Ce dernier était chargé et en très bon état, mais servait plus de menace que d'autre chose. Je ne savais pas m'en servir. D'ailleurs, ce n'était pas le mien. C'était celui d'Ally.
Ce soir-là, j'étais dans le salon, seul, mâchonnant un sandwich que j'avais acheté avec les derniers sous qui me restait, assis par terre, devant l'immense cheminée. Je ne pensais à rien de précis, écoutant les derniers passants rentrer chez eux, les enfants rirent de leur soirée et les parents discutant allégrement. Puis ce fut le silence total.
Je terminais mon sandwich et me couchait de coté sur le canapé, laissant ma veste et mon sac dans un coin –nous étions fin août, il faisait encore chaud. Je m'endormis rapidement.
Je fus brusquement réveillé par un bruit semblable à une explosion. Je tombais du canapé et me retrouvais devant des flammes vertes mes yeux cillèrent et je reculais à quatre pattes derrière le canapé deux formes sombres étaient apparues dans la cheminée.
Doutant tout d'un coup de mon assurance envers l'inexistence des monstres, je reculais encore jusqu'à la cuisine et me plaquais contre un mur à l'intérieur, laissant la porte légèrement ouverte pour voir ce qu'il se passait. Mon souffle était rapide et je suais j'avais peur.
Les deux formes s'extirpèrent du foyer et je faillis pousser un cri de surprise quand l'une d'entre elle se mit à parler :
« Par Merlin, j'espère que les moldus n'ont rien entendus. »
« Tais-toi donc ! J'écoute. »
Silence. Aboiement d'un chien quelque part, mais sinon rien.
« Ca va » dit la deuxième forme. « Tout semble normal. Lumos ! »
Une faible lumière bleue éclaira le salon. Je pus alors voir ce qu'il y avait proche de moi.
Deux femmes étaient dans le salon. Elles étaient noires –de poussière - mais aussi habillées tout en noir. Elles avaient de grandes capes et des chapeaux pointus sombres. L'une devait avoir mon âge, l'autre semblait être une adolescente. Elles tenaient toutes les deux des sortes de très fines lampes de poches qui projetaient de la lumière. Je ne voyais rien d'autre.
« Dépêchons-nous de sortir d'ici » dit la femme la plus âgée. « Nous devons rejoindre le point de rendez-vous avant que le jour se lève. »
Elles avancèrent dans le salon. Je retins mon souffle et ne fis aucun geste. Je n'avais aucune d'idée de qui elles étaient, comment elles étaient arrivées là –le conduit de la cheminée était bouché, il était impossible qu'elles soient arrivées depuis le toit- ni de quoi elles parlaient. Je commençais même à me demander si je n'étais pas en train de rêver quand j'entendis un bruit vers la porte d'entrée.
« Allez, Steve, un peu de courage. On va le trouver ce fantôme ! »
« Je n'aime pas ça » dit ce qu'il semblait être Steve.
« On entre ? » Demanda une voix de fille.
Mon dieu. Les enfants du voisin ! Ils étaient sur le point d'entrer. Je traversais la cuisine accroupis pour bloquer la porte mais c'était trop tard. L'un d'entre eux ouvrit et éclaira tout le corridor. Celui de derrière le poussa et tous les trois furent projetés en avant. Ils tombèrent à genoux relevèrent la tête, nez à nez avec les deux femmes en capes noires.
Il y eu un moment de silence. Puis l'un des enfants cria « Des monstres ! » et tous se mirent à hurler. Je me levais lentement, prêt à faire quelque chose, n'importe quoi, quand la femme de mon âge leva sa lampe et cria « Oubliettes ! »
Un éclair frappa le salon et ce fut de nouveau le silence. Figé, j'observais la scène qui se déroulait en face, à quelques mètres de moi.
Les deux femmes s'accroupirent. Les enfants ne hurlaient plus. Comme frappés par la foudre, ils ne bougeaient plus, plus du tout. L'adolescente se releva et murmura quelque chose à son amie.
« Non, ils iront bien » répondit l'autre. « Les moldus réagissent comme nous aux sorts. »
« Mais ce sont des enfants, » répliqua l'ado.
« Je te dis qu'ils vont bien. Allez, on y va, avant qu'ils réagissent. »
Et elles sortirent de la maison, s'évanouirent dans la nuit.
Je me décidais enfin à bouger. Je m'approchais très lentement des enfants, mais ils ne semblaient pas me voir arriver. Je levais la main et la posa sur le front de la fille.
« Ca va, petite ? » Je lui demandais.
Pas de réponse.
Je pris sa lampe qui était tombée par terre et la braqua sur son visage. Elle ne cligna pas des yeux. Elle regardait au loin un horizon inconnu et invisible. Je baissai la lampe et tirait la manche des deux autres garçons, mais aucun ne répondirent.
Je me levais et entourait les enfants de mes bras je les sorti de la maison. Une fois dehors, je jetais des coups d'œil à gauche et à droite, mais il n'y avait plus personne.
Je savais où ils habitaient. Je les guidai jusqu'à leur porche d'entrée, quelques maisons plus loin. Ne sachant que faire une fois là-bas, je sonnais une fois et retournais dans les ténèbres. Je vis une lumière s'allumer, les parents ouvrir et pousser des cris de surprise. Ils n'étaient pas au courant de l'escapade de leurs enfants et comprenaient encore moins leur absence de réaction.
Mais que pouvais-je faire ? Je n'avais strictement rien compris de ce qu'il c'était passé. Je n'étais même pas sûr d'être réveillé.
Je suis retourné à la vieille maison. Je me suis approché de la cheminée, à la quête d'indices, de quelque chose. A part des traces de pas, il n'y avait rien. Je me suis assis par terre et j'ai fixé devant moi, attendant qu'il se passe quelque chose de nouveau. Peu à peu je me suis calmé et la fatigue m'a rattrapé j'ai fini par m'endormir quand le soleil s'est levé.
