«Un cache-cache! Faisons un cache-cache!»
La proposition du plus petit de l'équipe en avait excité plus d'un. Les visages s'étaient étirés en des sourires éclatants, un peu forcés pour certain, ou pratiquement inexistants pour d'autres.
«Un cache-cache oui! S'écria un petit roux en balançant ses bras dans les airs.
-Calme toi un peu idiot.
-Quoi? Pourquoi? Je n'ai pas le droit d'être à fond? T'a peur de perdre c'est ça? Kageyama la poule mouillée!
-Hein! S'écria le noiraud alors qu'une aura ténébreuse émanait de son corps.
Il avait attrapé son camarade par le col du tee-shirt.
-Pourquoi pas, moi je suis partant, lança un des joueurs de Karasuno.
-Mais Suga-san tu sais très bien comment ça va se terminer! Se plaint un chauve.
-Ha-ha, c'est vrai je sais.»
Kageyama et Hinata se stoppèrent dans leurs chamailleries pour écouter la conversation qui allait suivre.
«Comment ça?
-C'est toujours Nishinoya qui propose ce jeu là, et ce n'est pas pour n'importe qu'elle raison, expliquait Sugawara à Yamaguchi.
Le concerné avait les mains sur les anches et acquiesçait dans des mouvements de tête réguliers.
«Il est introuvable! Que ce soit chez lui, chez Daichi, ou chez moi comme aujourd'hui, on ne le trouve jamais, même en s'y mettant à plusieurs.
-Ohhhh! S'égosilla Hinata le teint légèrement rosé.
-Trouvons une autre occupation, c'est pas marrant, bouda Tanaka.
-Alors comme ça le crane d'œuf est un mauvais perdant, marmonna d'un ton ironique un blond à lunettes.»
Son éternel ami aux taches de rousseurs ricana.
«C'est pas très gentil Tsukishima.
-C'est bon, dit l'attaquant allier au crane rasé.
-Quoi?
-C'est bon faisons un cache-cache! Exclama ce dernier.»
Il se leva du sol carrelé d'un entrain nouveau accompagné du reste de l'équipe.
S'en suivit un pierre-papier-ciseau qui désigna Asahi en tant que chercheur, et ainsi tous partir à gauche à droite à la recherche d'un lieu où se faufiler.
«1-2-3-4...»
Quelques minutes s'écoulèrent et seul un joueur ne semblait pas savoir quelle cachète choisir. Il marchait à pas de loup au deuxième étage lorsqu'un bruit retint son attention. Celui ci provenait apparemment d'une des chambre, alors, ne sachant quoi faire d'autre, le volleyeur s'y rendit.
Un lit à deux places se trouvait dans la pièce ainsi qu'une grande armoire de bois. Le garçon décida de faire simple et plongea sous le couchoir quand il entendu le fameux ''j'arrive'' déclarer fortement de la voie grave d'Asahi.
«Shoyo? Qu'est ce que tu fais là?»
Quelqu'un d'autre s'était caché dans la pièce, mais même si le rouquin reconnaissait la voix, il ne savait pas d'où elle venait.
«Nishinoya? Appela t-il doucement en jetant un bref coup d'œil autour de lui.
- Je suis là.
Une mèche puis un visage s'élevèrent par dessus un des nombreux objet qui jonchait le sol.
-Vient par ici! Ordonna le plus petit en lui faisant de la place. Hinata exécuta les ordres et se collant à son ami -lui aussi sous le lit- il se plaça à ses côtés derrière un large oreiller.
-Alors c'est ça ta cachète?
-Je peux le faire car je suis petit, maintenant tais toi tu vas nous faire repérer.
-Oui!»
Le feinteur commença à trembler en entendant des pas qui venaient dans la direction. On entra dans la chambre, fouilla dans le meuble à linge, puis regarda hâtivement sous le lit. Mais finalement, pour le grand bonheur du seconde et de son senpai, la personne s'en alla bredouille.
«On a de la chance pas vrai.
-C'est parce que quand on voit un oreiller on ne pense pas que quelqu'un puisse totalement se dissimuler derrière.
Et ainsi le temps passa, peut-être une demi-heure, ou plus, et tous les autres membres furent trouvés.
«Vous avez gagné c'est bon, montrez-vous! S'écriait Sugawara.
Nos deux un-mètre-soixante étaient seuls victorieux, ils bondirent de dessous le coussin, et descendant les marches d'escalier pour rejoindre leurs coéquipiers au premier, il échangèrent d'eux mots:
«Ils sont pas très malins hi-hi!
-Oui, et on a gagné!
-C'est vrai!
-Tu vois Shoyo, il y a des atouts à être petit!
Hinata se stoppa dans sa marche, il rayonnait de joie et ses joues étaient teintées d'un rouge vif. Il observa, avant de reprendre sa course, le dos finement musclé de Nishinoya.
C'est fou ce qu'il avait la classe notre libéro.
