L'aventure a débuté en été 2016, et il semblerait que l'écriture prenne fin été 2018 si tout se déroule comme prévu.
Hi everyone ! :)
Je vois déjà les addicts de Solangelo arriver en masse... :') Je souhaitais écrire une fiction sur ces deux-là et je me suis dis qu'un A.U. serait original. Le Solangelo ne court pas non plus les rues sur le fandom français. L'idée me tracassait depuis quelques temps, et je m'y suis finalement jetée à l'eau. Je verrai bien où l'aventure me mènera. Ma trame s'annonce assez longue, une vingtaine de chapitres, écrits essentiellement autour de Solangelo. Mais les accros à Percabeth, Thaluke (une merveille, soit dit en passant :3) et Jasper seront aussi servis (les autres seront évidemment présents, don't panic !).
Avant de vous laisser à votre lecture, il me parait essentiel de vous signaler qu'il s'agit d'un univers alternatif. Les frères Jackson sont évidemment Zeus, Hadès et Poséidon; de parfaits mortels, compagnons respectifs de Beryl Grace, Maria di Angelo et Sally Jackson - la seule mariée. Nico, Bianca, Jason, Thalia et Percy sont cousins. Percy est déjà avec Annabeth. La colonie de vacances correspond au camp des Sang-Mêlé.
Disclaimer: l'univers et les personnages appartiennent à Rick Riordan; je ne possède que l'idée.
Enjoy ! :)
Deux mois pour apprendre à aimer
Prologue
Nico écarquilla inexorablement ses iris d'un noir bruni, pas certain d'avoir bien entendu les paroles de son père. C'était une blague, n'est-ce pas ? Incapable de dévisser son regard perplexe du visage sérieux qu'arborait son paternel, il tentait de dénicher le moindre signe qu'il le faisait marcher. L'espoir fana instantanément dans son cœur quand il croisa les yeux impassibles de ce dernier. Nico ne l'avait jamais vu plaisanter, même lorsqu'il était gamin. Hadès Jackson avait toujours été un excellent homme d'affaires, persuasif, opportuniste et parfois incisif. Le second degré était donc une qualité qui ne le qualifiait aucunement – chose que Nico avait fini par hériter.
Le brun ténébreux se concentra alors sur la femme assise à gauche de son père. Sa mère, une belle italienne aux boucles brunes, lui adressait un petit sourire, empli d'un amour infini. Ses yeux chocolat, mis en valeur par de longs cils noirs, exprimaient néanmoins une pointe de tristesse. Maria di Angelo, naturellement charmante et agréable, représentait le parfait opposé de son mari. Chez elle, le sentiment l'emportait, aussi était-elle prête à faire beaucoup d'efforts de compréhension afin que la paix et l'harmonie régnassent en maître dans sa petite famille. Son hypersensibilité lui permettait de connaître ses enfants par cœur, spécifiquement son fils de presque quinze ans. Maria lisait en lui comme dans un livre ouvert. C'est pourquoi, quand son compagnon lui avait fait part de ses projets, la jeune femme lui avait prophétisé la réaction de leur garçon. Se tromper ne rentrait malheureusement pas dans son vocabulaire.
Elle passa sa main délicate dans sa chevelure, tirée en un chignon lâche, embarrassée par la dispute qui ne tarderait pas à éclater et à résonner contre les murs de la cuisine américaine. La tension était déjà palpable.
- Co-Comment ? bégaya laborieusement l'adolescent.
Ses doigts s'étaient crispés sur le bord de la table en bois, blanchissant ses jointures au fil des secondes. Nico sentait déjà la colère le ronger, le gagner de toute part. Non, ses parents ne pouvaient pas lui faire ça.
- Mio bambino, chuchota la vénitienne en déposant sur son fils un regard doux et bienveillant. Ne t'énerve pas contre ton père. C'est pour ton bien qu'il le fait. Et tu en as besoin après l'année que nous avons passée.
L'adolescent fronça ses sourcils sombres, parfaitement dessinés, à cran. Il savait pertinemment de quoi ses parents parlaient. Leur vie paisible et monotone avait été chamboulée, complètement désintégrée, en décembre dernier. Noël, nouvel an, les cours… Plus rien n'égayait Nico depuis cette fameuse journée hivernale, transformant radicalement son comportement. Nico avait continuellement les nerfs à fleur de peau, et il n'était pas rare qu'il s'emportât au moindre désaccord. Il s'était refermé sur lui-même, lui qui avait été autrefois d'un tempérament plutôt extraverti.
Il ne désirait tout simplement pas montrer sa souffrance, celle qui le consumait atrocement depuis ce jour funeste. La peur de perdre sa sœur lui était épouvantable, insupportable. Il devait être fort et se battre pour elle. Ce besoin irrépressible l'avait détruit à petit feu, au plus grand désarroi de sa mère qui peinait à le reconnaître. Nico se cachait désormais derrière un haut et puissant mur, affectionnant la solitude et l'amertume afin d'éviter de souffrir davantage. C'était sa carapace, son armure. Le tout au détriment de sa vie sociale qui avait volé en éclat, le poussant un peu plus dans le précipice aigu auquel il faisait face.
En tant que solitaire aguerri, le jeune lycéen ne supportait plus la foule qui le rendait nauséeux et anxieux. Ses parents l'avaient appris à leurs dépens… Et ils osaient l'envoyer dans ce genre d'endroit ? Hors de question. Ce voyage n'inaugurait absolument que deux mois de dépression profonde pour lui.
- Je ne veux pas y aller, Mama ! protesta-t-il.
- Cesse de faire l'enfant, Nico, gronda son père. Tout est réglé, tes valises sont prêtes, ton oncle t'emmène au bus pour neuf heures.
Sur les mots forts de son mari, Maria s'approcha instinctivement de son petit garçon, soucieuse.
- Ascolta, mio bambino. La colonie va te plaire. Toi et tes cousins serez avec des jeunes de votre âge. Tu te feras des amis.
Le jeune homme se raidit, crispant un peu plus les mâchoires.
- Je vis très bien sans amis, cracha-t-il sèchement. Et puis, vous avez pensé à Bianca ?
Bianca, sa sœur de deux ans son ainé. Il lui était purement impensable de la quitter dans l'état dans lequel elle se trouvait, subissant la très mauvaise blague du destin. Au contraire de leurs cousins, Jason et Thalia, dont la relation était tempétueuse, tous deux entretenaient soigneusement un lien exceptionnel. Nico portait un amour aveugle à sa sœur. Elle était la béquille sur laquelle il s'appuyait lorsqu'il perdait la motivation, l'espoir, le goût de vivre. Ils faisaient tout ensemble… du moins, jusqu'au jour où la vie de Bianca devint un cauchemar, noircissant son avenir prometteur. En effet, Bianca Jackson était la grande sportive de la famille en tant que capitaine de l'équipe féminine de basketball de leur lycée. Elle était la joie et la fierté de leur père qui nourrissait tous ses espoirs en elle.
Sous ses yeux, Nico avait vu la santé de sa sœur chuter à une vitesse sidérante, se dégrader en moins d'une semaine. Fatigue, perte de poids, moins d'appétit, essoufflements rapides. Personne ne s'y attendait. La maladie l'avait frappée brutalement. Le neuvième jour suivant les premiers symptômes, les médecins new-yorkais lui avaient finalement diagnostiqué une leucémie aiguë lymphoblastique. Il s'agissait d'un cancer rare, touchant aléatoirement des personnes de tout âge, qui ne se soignait que par une longue et éprouvante chimiothérapie. Aujourd'hui, sept mois s'étaient écoulés et Bianca était en rémission. La rechute était néanmoins envisagée par les cancérologues, ce qui tourmentait inlassablement ses proches dont notamment Nico.
A la question de leur fils, Maria et Hadès s'échangèrent un regard désolé que Nico intercepta avec effroi. L'angoisse lui noua douloureusement les tripes, compressa ses poumons. Il peina aussitôt à respirer convenablement. Une boule se forma dans sa gorge étranglée, l'oppressant affreusement. Ses parents n'avaient pas le droit de le priver de la présence de sa sœur durant ces deux mois ! Non ! Poussé à bout, Nico sentit une eau acide lui monter aux yeux et le brûler.
Sa douce Mama lui prit affectueusement la main, expirant longuement et rivant ses iris chaleureux sur le visage émacié de Nico, au bord des larmes. Dieu savait à quel point elle souffrait en le voyant dans un état pareil !
- Ta sœur ne souhaite pas entraver ta vie, lui expliqua-t-elle. Elle veut te voir sourire, t'amuser, sortir avec des camarades de classe. Bianca a forcé ton père à acheter ta place.
Nico hoqueta à la déclaration de sa mère. Non. Ce n'était pas possible. Bianca ne pouvait pas lui faire ça. Ils s'étaient fait le serment de veiller l'un sur l'autre.
L'adolescent se détacha violemment de l'emprise de l'italienne, envahi par une rage innommable.
- Merci d'avoir ruiné mes deux mois de vacances. Grazie mille !
Petite traduction utile (merci YAMIK0, j'avais oublié):
Mio bambino: mon bébé/mon enfant
Ascolta: Ecoute
Grazie Mille: merci beaucoup
Je vous rassure, les chapitres seront nettement plus longs ! :) N'oubliez pas, les reviews sont le carburant de celui qui tient la plume. Montrez-moi que vous désirez le chapitre 1, et il ne tardera pas !
Bisous à tous, et à la prochaine :)
'Helo
