Les Chroniques d'Helvios…

Différentes aventures des Moutons Noirs au cœur d'Helvios. Ces histoires sont purement inventées et tous les personnages appartiennent à leurs créateurs respectifs. Parutions selon mes inspirations et bien sûr, je ne touche pas d'argent de mes écrits. Sur ce, amusez-vous bien ! ^^


Chapitre 1 – La petite Elfe et le Loup

Il était une fois, une jeune fille de village, la plus belle et la plus aimable qu'on eu su voir.

Cette charmante enfant portait le nom d'Elwensà.

•••

Un jour qu'elle jouait avec sa petite sœur, l'envie soudaine lui prit d'aller rendre visite à la demeure qui l'avait vu naître.

« Que cela est loin, mais l'air du soir est si agréable. Jadis ma bonne mère m'en aurait voulu de sortir si tard. »

Elle promis de rentrer au plus tôt et prit la direction du bois. L'obscurité ne tardera pas à tomber, il lui fallait faire vite. Prestement, accélérant le pas au son du tintement de la cloche du village, elle s'engouffra dans la forêt, où déjà régnaient les bruits de la nuit.

Alors qu'elle allait à travers les arbres et sentiers, accompagnée du chant des oiseaux et de la brise du vent faisant murmurer les feuillages, elle entendit un animal s'approcher d'elle. Au travers des buissons, deux yeux d'amandes semblèrent capturer la faible lueur de la fin du jour.

« Et bien, douce enfant, que faîtes-vous donc, à marcher si tard dans les bois ? Seriez-vous perdue ? » Lui demanda le Loup.

« Oh non, Seigneur Loup, je ne saurais me perdre en ces lieux. » Répondit-elle fascinée.

« Comme vous me semblez sûre de vous. » Reprit le Loup amusé. « Dans ce cas, que diriez-vous de passer quelques temps avec moi ? Les bois sont bien tristes la nuit et j'ai passé ma journée à éviter les chasseurs qui veulent ma peau. »

« C'eut été avec grand plaisir et je me serais fait joie de rester bavarder avec vous, mais je dois me hâter, où bien ma sœur tant aimée s'inquiétera de mon absence. »

« Est-ce donc elle que vous allez voir si ardemment ? »

« Non point, Messire Loup. Je me rendais plus haut dans la forêt, pour rendre hommage à mes pauvres parents. »

« Vraiment ? Comme cela est aimable de votre part. Mais dites-moi, n'habitez-vous donc pas avec eux ? »

« Hélas non, Noble Loup. Ma tendre mère a trouvé la mort le jour où les soldats de l'empire nous on attaqués. Mais mon père vit encore, j'en suis convaincue et comme il l'a promit, il viendra un jour me chercher. »

« Quelle bonne âme que voilà. Je me souviens de ce fait. Un feu a brûlé pendant 3 jours au départ des soldats, la forêt en a été ravagée. » Fit le Loup avec une triste mine. « J'aime décidément votre courage et votre bonne âme. » Reprit-il. « Je vais vous aider, belle enfant. Voyez-vous ce chemin ? Vous qui semblez connaître ces bois, vous n'êtes pas sans savoir que c'est là le plus court pour vous rendre chez vous. »

« C'est en effet par là que je vais, Maître Loup. »

« Et bien, je te prie de t'en garder brave enfant, car sache qu'un peu plus tôt dans la journée, j'ai vu une patrouille qui s'en allait dresser campement le long du sentier. Je doute qu'avec ton visage des plus parfait et tes oreilles effilées, ses bougres sans cœur te laisse aller. »

« Mais comment vais-je bien faire ? Me faudrait-il donc rentrer ainsi ? » Se désola la jeune fille.

« Rassures-toi et écoutes-moi. Vois-tu ce chemin qui passe par là ? Il est certes un plus long, mais je puis t'assurer de sa sécurité et te conseil de l'emprunter. »

« Ainsi éviterais-je les gardes ? Mais pourrais-je revenir à temps ? » S'inquiéta la belle enfant.

« N'ai crainte, si tu ne t'arrête pas en chemin, tu auras tout le temps qu'il te faut pour te recueillir, aie confiance. » La rassura le Loup.

« Si tel est le cas, je vous en remercie vivement, Ami Loup. »

« Au revoir, petite. » Répondit-il alors qu'elle s'éloignait déjà entre les pins.

Mais ce qu'Elwensà et le Loup ignoraient, c'est qu'un autre avait assisté à leur échange. Tapie derrière un arbre des plus imposant, une renarde au regard impénétrable les épiait depuis de longues minutes. Avide d'ôter le pain de la bouche de son cousin, elle hésita à s'élancer à la poursuite de l'elfe… lorsqu'un homme à l'aura glaciale apparu aux cotés de l'animal aux si bons conseils. Un silence de mort sembla figer le temps, avant que ce dernier ne prenne la parole.

« Je n'aime guère cela. »

« Quoi donc ? » Demanda l'homme.

« Mentir ainsi à une enfant. » Répondit le Loup.

« J'ignore de quoi tu parles. »

« Pas à moi. Je sais parfaitement qu'il n'y a personne sur la route, alors pourquoi donc m'a tu demandé de l'envoyer par ce chemin-ci ? »

L'homme esquissa un sourire.

« Il est des choses que tu n'as pas à savoir, mon ami. »

N'ayant pas perdu une miette de la discussion et désormais sûre d'elle, la renarde s'en alla promptement et silencieusement par le chemin le plus court, devançant la fillette.

•••

Après une longue marche, Elwensà arriva enfin à la demeure en ruine, le souffle haletant, fatigué par sa montée.

Devant elle, la végétation recouvrait ce qui restait de l'enfance de la jeune elfe. Par endroits, on apercevait les pierres qui formaient autrefois les murs de la bâtisse. Elle avançait le cœur lourd, se remémorant le peu de souvenirs qu'elle avait de cet endroit, alors qu'il était encore plein de vie. Elle se rappelait des fleurs devant l'entrée, que sa mère faisait pousser avec amour. De la cuisine, où Azura préparait des plats savoureux. Du salon et du fauteuil, où son père la prenait sur ses genoux, juste à coté de la cheminé. Elle se rappelait comment il allumait le feu, du bout de son bâton. D'elle qui regardait les flammes danser dans l'âtre. Ses mêmes flammes qui, des années plus tôt, avaient mis fin à son bonheur. Elle les revoyait encore lécher les murs, monter jusqu'au toit… recouvrir le corps sans vie de sa mère… alors que son père blessé la serrait dans ses bras, couvert de sang. Sa poitrine la brûlait. Elle ressentait à nouveau cette envie de crier, d'appeler sa mère, de supplier son père de s'arrêter pour retourner la chercher…

Perdue dans ses pensées, les larmes du passé lui coulant à nouveau sur les joues, elle ne sentit pas la renarde au museau turquoise qui l'observait. Alors qu'Elwensà arrivait dans ce qui fût autrefois sa chambre, l'animal blotti sur ce qui restait d'une poutre bondit sur elle, profitant de l'avantage de la surprise.

La semi-elfe fut plaquée au sol, tandis que son assaillante lui lasserait le dos. Dans un instinct surhumain, elle réussit à se retourner pour protéger sa gorge et la renarde lui mordit sauvagement l'épaule. Elwensà ne put retenir un cri de douleur sous l'assaut puissant de la mâchoire. Chacune se débattait avec l'autre, la première pour tuer, la seconde pour survivre.

Puisant dans le peu de force dont elle disposait, Elwensà parvient à se dégager et expulsa le faible poids de l'animal d'un coup vif. Désormais séparées, elle eue le temps de détailler son adversaire. Sous son magnifique pelage turquoise, on distinguait sans mal ses muscles fins et tendus. Dans ses yeux, on pouvait lire une ténacité sans faille. Toutes deux se dévisagèrent. Les minutes passèrent. La même lueur de force et de courage brillait dans leur regard. L'une était elfe, l'autre arborait la couleur d'un ciel sans nuage, mais toutes deux avaient l'âme du renard : doux, agile, rusé et déterminé. Après s'être longuement dévisagées, elles chargèrent d'un seul esprit.

La jeune fille saisit au sol une pierre tombée de la maison. Pierre qui, un peu plus tôt, était chargée de souvenirs. Oui, elle avait grandit dans ces murs… Oui, elle avait perdu beaucoup sur cette terre… mais pas tout. Elle vécu ici. Et elle vivra encore ! Et tandis qu'elle assénait un coup puissant à son agresseur, l'animal planta ses crocs aiguisés dans son bras…

•••

Plus loin sur la route, un homme aux habits noir comme la nuit avançait tranquillement, un loup marchant à ses côtés, quand leur parvinrent les bruits mêlés d'un combat acharné.

« Félicitation mon ami, tu as bien travaillé. »

« Tu as ce que tu voulais, reprend ton immortalité. »

« Patience, mon ami, patience. Tout viens à point à qui sait attendre… » Conclut l'homme.

•••

A quelques lieux de là, la petite Masha regardait par la fenêtre, inquiète, attendant le retour de sa grande sœur bien aimée…

•••

Vous pensiez avoir une fin à cette histoire ? Qu'elle allait se terminer ? Et bien mes amis, si fin vous voulez, c'est désormais à vous de l'écrire. Et oui, je suis ainsi sans pitié. Tel est pris qui croyait prendre !

FIN


Ce chapitre est ma première fanfic officielle sur ce site ! J'espère que cette petite histoire inspirée d'un conte très célèbre et de l'aventure d'une petite suisse rentrant chez elle par la forêt vous aura plus ! Si tel est le cas, n'hésitez pas à poster une review ! ^^

Petit défi : reconnaissez-vous tous les personnages présents dans ce chapitre ? Si non, allez vite les découvrir ! #PubLesMoutonsNoirs XP