SENTIMENTS, DÉSIRS ET PENSEES

Un amour que l'on attendra toujours. Un amour qu'on se refuse, qui est impossible. Un amour que l'on a perdu, celui que l'on a jamais reçu. Ce sentiment qui nous pousse a nous battre. Nous aimons d'amour ou d'amitié, nous aimons, tout simplement. Car être humain, c'est aimer les autres. Voici l'histoire de six amours frustrés.

Résumé : Elle regarda le ciel un instant, couchée dans l'herbe verte et grasse. Quelques nuages s'envolaient ici et la, si près. Si loin. Un peu comme lui. Oui, il était si près. Ils partaient en mission ensemble, parfois. Il lui parlait, souvent. Il était là, mais il était dans un autre monde. Hors d'atteinte.

Genre : Romance

Rating : K

Personnages : Gray, Juvia

Voici un petit OS, un peu vieux. Je ne suis pas à l'aise avec la fanfiction – je me contente de nouvelles originales et de RPG – j'espère tout de même que ce court texte vous plaira. Merci d'avance pour votre lecture !

Les personnages appartiennent à Mashima-sama, le texte suivant à moi-même.

Bonne lecture.

UN PRINTEMPS POUR TOI ET MOI

Elle regarda le ciel un instant, couchée dans l'herbe verte et grasse. Quelques nuages s'envolaient ici et la, si près. Si loin. Un peu comme lui. Oui, il était si près. Ils partaient en mission ensemble, parfois. Il lui parlait, souvent. Il était là, mais il était dans un autre monde. Hors d'atteinte. Il avait égayé sa vie de son si beau sourire. Il avait vu Juvia, il l'avait trouvée alors qu'elle était si loin, perdue. Dans un monde sans couleur où seule la pluie était son ami. Aujourd'hui aussi les yeux de Juvia pleuraient de grosses et douloureuses larmes. Mais celles-ci n'étaient pas ses amis. Juvia aimait Gray, mais Gray, aimait-il Juvia ? Elle ne savait pas. Elle n'était pour lui que sa camarade de guilde. Parfois Juvia se demandait pourquoi elle avait un cœur. Pourquoi elle avait si mal. Mais en même temps, Juvia n'aurait jamais intégrée Fairy Tail ni connu toutes ces personnes qui étaient devenues comme des amies, comme une famille.

Mais peut être Gray détestait-il Juvia ? C'est vrai, Juvia était toujours près de lui, surveillant chacun de ses gestes, chacun de ses pas. Rêvant qu'il la remarque, qu'il lui prenne la main, l'embrasse. Mais Juvia ne pouvait rien y faire. Si elle ne le suivait plus, c'était le désespoir, et avec le désespoir la douleur. Et là, elle ne redeviendrait que la petite fille qu'elle était. Elle aurait aimé courir, voler. Aimer. Être aimée. Mais le rêve de Juvia était-il impossible ? Seulement une utopie, un souhait puéril et enfantin qui ne se réaliserait jamais ? Mais être heureux, est-ce vraiment un souhait d'enfant.. ? Juvia s'assit un instant. Elle sortit de sa sacoche bleue orage une petite poupée ressemblant étrangement à son bien aimé. Elle la prit entre ses bras. Tant qu'il était là, les couleurs qui emplissaient ses yeux, son monde, ne s'éteindraient jamais. Elle serra plus fort la poupée qu'elle avait fait elle même, tout contre son cœur.

En ce jour Juvia n'avait pas froid. Il faisait beau pour une fois. Pourtant sa tristesse était aussi insondable que la pluie ténébreuse. Mais lentement, quelques gouttes commencèrent à la tremper, elle rangea prestement sa si précieuse poupée. Bientôt les gouttelettes se transformèrent en déluge torrentiel. Juvia, consciente d'en être la cause, pensa, se remémorant les paroles d'une chanson, "When I pray for sun, it Rain". Engourdie par la tristesse, Juvia se leva péniblement. Elle avait mal. Très mal au cœur. Elle l'entendait battre, si loin. Elle marchait quelques instants dans la forêt dont les feuilles des arbres étaient si vertes, et, folle d'amour et de douleur, se laissa glisser dans le filet limpide et clair de la rivière. Elle regarda le ciel un instant, devenu si gris. Comme elle. Sentent à leur tour ses yeux saphir s'inonder de larmes, elle laissa tomber lourdement ses paupières dessus. Petit à petit ses beaux cheveux océan finirent par se confondre avec la rivière et tout son corps reprit sa forme liquide. Elle s'endormit soudain, entendant son cœur douloureux crier, hurler sa peine.

Plus tard, Juvia se réveilla, plus en forme. Elle se sentait... Toute froide. Elle se leva, retrouvant consistance humaine. Elle entendit du bruit loin de là. Elle décida de s'avancer un peu et après quelques mètres, elle découvrit avec étonnement Gray qui s'entraînait à un nouveau sort, le " Ice Make Rain ". Une pluie de petites gouttes de glace se mit à tomber, mêlant ses larmes à celles du ciel. A celles de Juvia. Cette dernière justement était émerveillée par le spectacle. En effet, le brun était parcouru de ci de là de quelques scintillements, de quelques paillettes. Elles brillaient, se reflétaient dans ses yeux sombres et tortueux, s'emmêlant dans ses mèches noirs et ébouriffés. Sortant de derrière un arbre, la jeune fille lança :

- C'est beau, on dirait que Gray-sama pleure avec Juvia..

Ce dernier, surpris d'entendre la voix de la jeune mage de l'eau, se retourna, tandis que cette dernière rougit à n'en plus pouvoir, plaquant sa paume sur ses lèvres framboises, choquée de ses propres paroles. Gray lui sourit et une expression de béatitude, de pure extase s'afficha sur le visage fin de Juvia. Le mage répondit à la jeune fille :

- C'est plutôt triste de pleurer.. On pourrait plutôt dire que l'on rit ensemble, tu ne penses pas Juvia ?

Cette dernière était contente, envolée sa torpeur d'un peu plus tôt. Elle observa son cher et tendre Gray-sama et décida qu'elle était bien comme cela aussi, simplement à lui parler, à rire avec lui. A le regarder sourire, à l'entendre parler. A le voir. Alors la pluie s'arrêta et un beau soleil revenu. Le printemps revenait, le beau printemps de Juvia. Leur printemps. Notre printemps, Gray..