Bien le bonjour à vous! :)
J'ai écrit cette fiction en m'inspirant de la chanson d'Aerosmith 'cryin', je pense que vous l'aurez deviné au titre ! :p
Elle est en plusieurs chapitres correspondant à quelques passages de la musique.
L'idée d'écrire la fiction de cette façon m'a pas mal plût et il est possible que je recommence, cependant j'aimerais savoir ce que vous en pensez.
Je rappelle que les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont tirés des romans géantissimes de J. , et la fiction est situé dans le contexte après guerre des sorciers, Harry, Ron, Hermione et Draco font leur septième année.
Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que ça vous plaise.
Milla :)
Chapitre un.
"I was cryin' when i met you" ...
(Je pleurais lorsque je t'ai rencontré)
Draco n'en pouvait plus. Il allait criser si il ne sortait pas de suite de la salle commune des Serpentards. Dans celle ci, il savait que plus personne ne le comprenait. Tous ses « amis » n'avaient pas su voir, ou vouloir voir qu'il avait changé. Ils le traitaient comme avant : un chef rallié aux mangemorts. En gros, un Dieu. Le problème c'est qu'il n'était plus tout ça. Il ne voulait plus être assimilé à tout ça. Lors de l'année écoulée, il avait vu et fait des choses qu'il n'aurait jamais dû ne serait-ce qu'apercevoir. Il avait dû recommencer sa septième année pour avoir des notes acceptables. Il devait lutter contre les regards de reproches que tous lui lançaient. Tous...sauf Potter qui ne disait plus rien.
Il balança contre un mur le cahier qu'il avait devant lui et se leva entouré d'une aura de colère. Le silence tomba sur la salle commune. Draco leur lança un regard effrayé, un regard dégoûté. Il se tâta à s'énerver, mais finalement décida de tourner les talons. Pansy se redressa, blême, et le héla.
«_ Draco ...
_ QUOI ?! Rugit-il en se tournant, en colère contre le monde.
_ Où vas-tu à cette heure-ci ?
_ Je vais prendre l'air.
_ On vient avec toi. Firent Crabbe et Goyle en se levant.
_ NON. Je veux être seul.
_ Mais enfin, Dray..., souffla Pansy avant de se taire face au regard remplit de haine du garçon.
_ Ne. M'appelle. Plus. Jamais. Comme. Ca.
_ Je ne te comprends vraiment plus, siffla la Serpentard en retombant sur le canapé.
_ M'as-tu seulement compris un jour ? Grommela-t-il avant de sortir par le passage secret. »
Les Serpentards se plongèrent dans un silence presque religieux. Leur meilleur ami était devenu distant. Bien plus qu'il ne l'avait jamais été. Il ne parlait plus, restait seul la plus part du temps, loin de tout et de tous. Il n'adressait même plus de remarques acerbes aux nouveaux premières années, ni même à Granger, Weasley, ou Potter qui étaient revenus à Poudlard faire leur septième année.
Draco plongea dans le couloir sombre à cette heure et se précipita vers le seul endroit où personne n'irait le chercher : les toilettes du deuxième étage. Ceux où se cachait Mimi Geignarde. En chemin, ses pensées se mirent à tourbillonner plus follement, comme si elles grandissaient à mesures que sa course augmentait. Des larmes tracèrent deux gros sillons sur son visage blême de nature et il accéléra un peu plus. Jamais il n'aurait cru qu'un jour il pourrait autant regretté d'avoir voulu être comme son père. Jamais il n'aurait cru regretter ce qu'il avait fait pour rendre son père fier. IL AVAIT TUE DES INNOCENTS NON DE DIEU ! Il déboula dans les toilettes et s'écroula au sol avant même d'avoir pu dire Quiddtich.
« _ Qui est là ? »
Le blond se figea. Ce n'était pas la voix de Mimi, encore moins la voix d'une fille. C'était une voix qu'il aurait reconnu parmi toutes.
« _ …
_ Qu'est-ce que... ? Merde ! Draco, tu es blessé ? »
Et le blond s'en voulut encore plus. Qu'on le laisse tranquille. Qu'on le tue. Mais qu'on ne lui donne pas de la pitié. Que Potter le haïsse, le frappe, mais pas de l'affection...tout mais pas ça, pas alors qu'il allait s'effondrer.
Harry se laissa tomber à côté de lui et le prit dans ses bras. Draco voulut se décaler, mais l'étreinte du garçon combiné à la partie de lui qui ne voulait qu'être consolée l'empêchèrent de faire tout mouvement. Harry le serra plus fort et un sanglot lui échappa. Harry lui frotta le dos, il se serra contre lui et libéra toutes les larmes qu'il retenait depuis des semaines. Il n'aurait jamais cru ça non plus si on le lui avait dit. Que Potter lui viendrait en aide même après la grande guerre, même après qu'ils se soient sauvés plusieurs fois.
« _ Ne t'en fais pas...ça va aller, murmura Harry près de son oreille.
_ Non...non ça ne va pas aller... ! J'ai été stupide ! Tellement stupide ! »
La porte des toilettes s'ouvrit, mais aucun des deux garçons n'y firent attention, Draco était trop occupé à s'en vouloir et Harry était trop occupé à consoler son ex-ennemi. Pourtant, ils durent redresser la tête en entendant un « hum, hum ». Harry poussa un petit cri.
« _ Merde...Merwann...non, désolé ce n'est pas ce que...
_ Bien sûr. J'aurais dû m'en douter. Je me disais bien que tu te faisais distant Harry.
_ Je ne sors pas avec Draco, Merwann ! S'exclama Harry en serrant pourtant un peu plus le blond platine dans ses bras.
_ Oh. Tu l'appelles par son prénom maintenant ? Comme c'est...touchant..., fit le jeune homme de Serdaigle d'un air dégoûté.
_ Ecoutes...je...
_ De toute façon Harry...je savais que c'était finit. »
Et le garçon brun aux yeux bleus s'en alla en claquant la porte. Il glissa contre cette dernière, épuisé. Il n'en voulait pas à Harry, ni même à Draco. Il cherchait depuis quelques temps une raison de rompre avec le Survivant et ce dernier la lui avait donné sur un plateau doré. Pas qu'il n'aimait pas Harry, mais ce n'était pas ce qu'il voulait. Il savait que Harry était sortit avec lui après guerre parce qu'ils avaient été l'un pour l'autre un moyen de se redresser, mais il avait aussi vu ces derniers temps les regards inquiets que Harry lançait à la table des Serpentards et il savait aussi que son désormais ex-petit ami avait de bonnes raisons de s'inquiéter. Draco Malefoy n'avait plus sa place dans la maison aux couleurs vert et argent, cela il en était sûr, d'autant plus certain que sa cousine de treize ans était à Serpentard et avait surprit des conversations entre les septième année bien curieuses et avait aussi pu voir Draco se renfermer bien plus dans sa salle commune que lorsqu'il se trouvait dans la grande salle. Ce qui n'était pas normal du tout.
Il avait réussi, lui Merwann, à rompre avec son petit ami pour le bien de ce dernier et celui d'un autre qu'ils avaient tous deux détesté. Pourtant, autant lui que Harry s'étaient fait du soucis. Alors il avait décidé d'élaborer un plan pour que Malefoy se relève et retrouve un peu de sa gloire. Oui, il avait bien fait. Il ne le regrettait pas et surtout, il devait passer à la deuxième phase de son plan sans plus tarder. Il se redressa et partit en poussant un soupir. La guerre ne laissait jamais derrière elle de traînée arc-en-ciel, tout était détruit, tout devait être reconstruit...
« _ Draco...dis moi ce qu'il se passe. Demanda Harry d'une voix inquiète.
_ Je...suis un monstre. Comment ai-je pu faire tout cela ?
_ De ...
_ La guerre putain ! Cette chienne de guerre ! TOUT CA PAR FIERTE MALEFOYNIENNE ! Hurla le blond dans un accès d'hystérie. »
Harry le serra plus fort contre son torse. Il n'avait pas tout pardonné au blond, mais apparemment celui-ci s'en voulait beaucoup plus que ce que Harry ne lui en voulait, alors il ne dit rien, se contentant d'écouter les cris de Draco qui craquait.
« _ Tout ça pour ressembler à mon père. Mais j'en ai rien à foutre ! Il a failli mourir avec ma mère pour des conneries ! Pour des valeurs à deux balles ! Qu'est ce que ça peut faire hein, Potter, qu'il y ait des sang de bourbe ! Toi, dis moi que ça change quelque chose à nos vies !? Non ? Eh bien on est d'accord ! Des gens qui n'avaient rien à voir avec tout ça sont mort ! ET ENCORE ON ME TRAITE COMME UN PRINCE ALORS QUE J'AI FAILLI FAIRE MOURIR TOUT LE MONDE !
_ Draco ... »
La voix douce de Harry lui fit un choc par rapport à sa propre colère. Comment pouvait-on être aussi calme alors qu'on tenait un hystérique dans ses bras.
« _ Draco...je crois qu'il faut que l'on aille à l'infirmerie.
_ Pourquoi ?! L'agressa-t-il.
_ Parce que là-bas tu pourras te reposer. Tu as vu la tête que tu as ? Je ne t'avais jamais vu dans cet état.
_ Et pourquoi je prendrais soin de moi, hein, alors que je n'ai jamais su prendre soin des autres ni voir leurs peines ?!
_ Parce que tout le monde a le droit à sa deuxième chance. Combien de nuits ça fait que tu ne dors pas ? »
Le blond détourna les yeux. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu de vrai sommeil. Chez ses parents il avait fait en sorte que rien ne se voit, mais ici – surtout après qu'il ait vu les réactions de ses amis – il avait décidé d'abandonner les faux semblants.
Harry se leva et le porta dans ses bras. Trop fatigué pour protester et dire qu'il n'était pas une fillette fragile, il passa ses bras autour du cou du Survivant, posant sa tête contre son torse. Tout doucement, il se sentit glisser dans le sommeil, enrobé par le parfum musqué du jeune homme.
« _ Vous allez rester à ses côtés Potter ? Demanda une voix de femme que Draco ne reconnut pas de suite.
_ Oui, si vous me l'accordez.
_ Après tout ce que vous avez fait pour cette école, je pense pouvoir faire ça. Que lui ait-il arrivé ?
_ Apparemment, il a craqué. Ca fait des semaines que l'on s'inquiète de son état. Chaque jours il est plus pâle, avec de plus grosses cernes, plus distant. Et toute à l'heure je l'ai trouvé, il a ...eu une sorte...de crise d'hystérie.
_ Je vois. Les nerfs qui craquent. Je savais bien que vous étiez tous trop jeunes pour cette guerre ! Marmonna la femme. Mais personne ne m'a écouté ! Ah oui, les guerres ça blesse physiquement, mais alors le mental, tout le monde s'en tape !
_ Euh..., fût la seule réponse que Harry sembla trouvé apparemment troublé par le comportement de Pommfresh habituellement plus calme.
_ Quoi ?! Vous n'êtes pas d'accord peut-être ?! Défia la voix.
_ Si. Plus ...
_ Alors taisez- vous ! Je vais chercher une potion de sommeil sans rêve pour lui. Et des calmants aussi. Le pauvre garçon en aura bien besoin ! »
Draco bougea lentement la tête. Il avait envie de rire face à cette conversation étrange où Harry n'avait pas réussit à répondre et en même temps, il aurait voulut ne jamais se réveiller. Une main saisie la sienne tandis que ses yeux papillonnaient.
« _ Tu vas bien ? Chuchota le brun.
_ ...oui...je crois.
_ Madame Pommfresh va t'amener des potions.
_ J'ai entendu, grommela-t-il.
_ Malefoy... ?
_ Appelles moi Draco, ça ira bien.
_ Draco...est-ce que...tu veux bien que je reste dormir là ? »
Le blond haussa les épaules, faisant mine d'en avoir rien à faire, mais en réalité touché que le Gryffondor reste à ses côtés. Ce dernier s'installa dans le lit à côté que Madame Pommfresh avait préparé avant d'aller chercher les potions. Elle réapparut quelques minutes plus tard, une potion dans chaque main et les fit avaler à Malefoy qui s'assoupit de suite après cela.
« _ Vous ne vous êtes pas disputés au moins ? Demanda l'infirmière soupçonneuse.
_ Pourquoi se disputerait-on ?
_ Ce n'est pas comme si vous aviez passé vos années à Poudlard à vous haïr.
_ Je vous assure. Je l'ai vraiment trouvé comme ça.
_ Dans ce cas...bonne nuit Potter. »
Et l'infirmière s'éloigna en éteignant les lumières d'un coup de baguette. Harry posa ses lunettes sur la table et eût soudain une pensée pour ses deux meilleurs amis...Oh...après tout, ils comprendraient...
