Intro : L'alchimie, technique scientifique employée pour changer la matière d'un corps ou modifier sa forme. Grâce à l'alchimie, il est possible de faire de grandes choses, choses qui sont parfois interdites. Beaucoup de gens dans ce pays ont souffert à cause de l'alchimie, de ses conséquences ou de la cupidité des alchimistes. Mon nom est Jill, à 7ans, l'alchimie interdite ne m'a pas épargnée, et là, j'ai vu ce que certains appellent « l'enfer ».

Chapitre 1, Où je vais.

Je suis née à Central, un 12 Avril ensoleillé en l'an 1900, une petite fille nommée Jill, atteinte d'une grave maladie encore inconnue et rare, les médecins prévoyaient ma mort avant mes 12 ans.

Quand j'étais une petite fille, malade et avec une famille absente, je pensais que j'avais touché le fond, que je ne pouvais ni remonter ni retomber plus bas. Mais j'avais tort, je n'avais pas encore touché le fond.

Quand je n'étais encore qu'une petite fille, je l'ai vu, j'ai vu l'enfer.

15 Juin 1917, Resembool à 13h52.

Un petit camion de déménagement s'approche du village.

-Conducteur : Ah si vous saviez, il y a pas si longtemps ici c'était un coin paumé au bout du monde. Personne ne venait ici, en peu de temps, beaucoup de maisons se sont construites et le village s'étend petit à petit. Notre gare s'agrandit et des magasins se sont ouverts. Rassurez-vous, jeune fille, vous serez bien ici.

La jeune fille, assise du côté passager contemplant la campagne en caressant un petit chien endormi sur ses genoux, lui lance un regard presque lassé.

- ?? : Vous l'aimez votre village, je me trompe ?

- Conducteur : Excusez-moi, mais je suis assez enthousiaste de voir combien les gens apprécient cette région et viennent y vivre.

La voiture se dirige vers un petit quartier où les maisons des anciens habitants côtoient les chantiers récents.

- ?? : Arrêtez-vous là s'il-vous plait. (montrant une ancienne maison devant laquelle se trouve un panneau sur lequel il est écrit « VENDU »)

- Conducteur : Bien. (stop le petit camion et commence à sortir quelques affaires tandis que sa jeune cliente va faire un tour dans la maison avec son chien dans les bras) Ouargh ! (sort une grosse malle du camion et va la poser dans la maison) Où dois-je placer ceci, demoiselle ?

- Là-bas, à côté de la cheminée, merci (s'en va sortir ses valises du camion)

Une fois le déchargement terminé, le déménageur sort de la maison en se tenant le dos et en se plaignant que son fils ne veut pas travailler avec lui.

- ?? : (a un petit rire nerveux tout en payant l'homme souffrant) Et voici pour votre dos (lui donne 200 cenz supplémentaires) Merci encore.

- Conducteur : (la remercie un bon moment) Si cela ne vous dérange pas, ma petite dame, je pourrais connaître votre nom ?

- Jill : Je m'appelle Jill, et le dormeur dans mes bras c'est Empyr.

- Conducteur : Enchanté (lui serre la main et s'arrête net) J'oubliais, vous serez probablement surprise de découvrir vos nouveaux voisins.

- Jill : Mes voisins ? (regarde la maison à côté)

- Conducteur : N'hésitez pas à sonner chez eux, ils ne vous mangeront pas. (retourne à son camion en la saluant et s'en va)

Et j'observais longuement la maison, cette maison à côté de la mienne. Après un petit moment de réflexion, je posais Empyr à mes pieds et me dirigeais vers la boîte aux lettres, sur celle-ci je lisais clairement le nom d' ELRIC.

3h plus tard.

Je me trouvais enfin devant la porte de la maison, la main paralysée devant la porte d'entrée en chêne de grande qualité et debout sur un fin paillasson au design raffiné. Empyr, impatient, me mordit le mollet.

- Jill : ?! Oui, pardon. (frappe à la porte en tremblant)

L'attente devant cette porte paraissait interminable, je m'apprêtais à faire demi-tour quand un jeune garçon blond ouvrit la porte.

- Al : Bonjour …?

- Jill : B-bonjour… (paralysée)

- Al : Laissez-moi deviner… (se tourne légèrement vers l'intérieur) Ed y'a encore une de tes groupies qui a trouvé notre adresse !!

- Jill : Qu… ? Mais non je viens d'emménager à côté !

- Al : Vous verrez çà avec mon frère. (se pousse, un autre garçon blond aux cheveux plus long mais de plus petite taille descend les escaliers)

- Ed : ça commence à bien faire on peut jamais être tranquille ! (furieux)

- Jill : (plaque sa main sur sa bouche pour ne pas rire) Je crois que je préfère l'autre jeune homme.

- Ed : Répète un peu pour voir ?! (enrage)

- Jill : (reprend aussitôt son sérieux) Je viens d'emménager à côté de chez vous et le déménageur m'a informé que le célèbre Full-Metal vivait ici…

- Ed : (se calme) Ah…désolé mais j'ai énormément de visites de jeunes filles, ça agace ma petite amie.

- Jill : Heureusement qu'il dit « petite » amie.

Edward penchait la tête dehors en regardant ma maison. Il y avait encore quelques affaires dehors.

- Ed : En effet tu viens à peine d'arriver… Besoin d'aide ?

- Jill : C'est gentil mais non, je vais me débrouiller.

- Ed : Comment çà non ? Al ! Viens on va donner un coup de main à la voisine. (fait un pas en avant et marche sur Empyr)

- Jill : Hey ! (pousse Ed et prend vite son chien dans ses bras)

- Empyr : Rhhh. (grogne après le jeune homme et lui saute dessus)

- Ed : Qu…?! AHHH !!

Et ainsi contre mon grès les 2 jeunes hommes venaient chez moi pour m'aider à faire quelques travaux rapides.

15 Juin 1917, chez les Elric à 19h.

Edward et Alphonse rentraient chez eux. Dans l'entrée, une jeune fille blonde aux yeux rouge sang attendait leur retour.

- Copine d'Ed : C'était qui cette fille ? Et qu'est-ce que vous foutez chez elle ? (froide)

- Al : A toi de lui expliquer frangin. ' (file vite dans la salle de bain)

- Ed : Euh…On donnait un coup de main à la nouvelle voisine, promis.

- Copine d'Ed : C'est ça, avoue qu'elle est à ton goût cette garce.

- Ed : Ariane tu vas pas commencer. Il ne s'est rien passé je la connais même pas cette fille, et toi non plus alors l'insulte pas !

- Ariane : Et en plus tu prends sa défense.

- Ed : On l'a invité à manger chez nous pour faire connaissance…

- Ariane : ça veut dire que je dois me taper la bouffe... C'est bien pour te faire plaisir, mais je t'avertis, si elle te touche, je la bute.

-Ed : (l'enlace) C'est excitant quand tu te mets en colère tu sais…

Ariane : (rougit) P-pas la peine de jouer à ce petit jeu avec moi.

15 Juin 1917, chez Jill à 19h46.

- Jill : Quelle idiote je fais. (range ses vêtements en cherchant quelque chose à mettre pour chez les Elric) Je dois éviter de me rapprocher d'eux, et s'ils me posaient des questions ?…

- Empyr : Ouarf ! (se tient à sa balle qui fait plus de la moitié de sa taille)

- Jill : Je veux bien mais peut-être que ça les gênerait si je te prenais…

- Empyr : … (donne un coup de dent dans sa balle)

- Jill : Hey, la bousille pas déjà je te l'ai offerte hier !

- Empyr : Ouah ! (lui tire la langue)

- Jill : C'est çà moque-toi petit fripon (le prend dans ses bras) …Tu sais j'ai tellement peur…cet alchimiste finira bien par me démasquer… (se perd dans ses plus folles angoisses) Promets-moi que si je me fais capturer tu t'enfuiras…

- Empyr : Mhh… (regard triste)

- Jill : Et en quoi puis-je faire confiance à ce garçon ? Tu peux me le dire...

Je me consolais en grattant la tête d'Empyr qui pleurait, mes doigts frôlaient entre ses poils deux bosses, blanches, au dessus de ses yeux, deux formes légèrement pointues. Une chimère, oui, mais mon meilleur ami…

Puis je me rendis chez mes voisins avec Empyr, le repas fût bien silencieux, Edward et Alphonse jouèrent pendant tout le repas avec Empyr, Ariane, elle, ne décrocha pas un mot, je pensais avoir échappé à la curiosité d'Ed jusqu'à ce que :

- Ed : Et Jill tu viens d'où ?

- Jill : Ce n'est pas si intéressant…

- Ariane : Tsss… (observant Empyr à côté)

- Ed : Ariane arrête de râler… Continue Jill '.

- Jill : Je viens de Central…

- Al : Et c'est tout ?

- Empyr : Waf ! (réclame un jeu pour aider sa maîtresse à échapper aux questions)

- Ed : Pas maintenant. (le prend sur ses genoux)

Je voyais les questions se profiler à l'horizon, et en posant les yeux sur Empyr, je me rendis compte que ce n'était peut-être pas très futé de ma part de l'avoir emmené ici. Mais je n'aimais pas le savoir seul à la maison.

-Ed : Alors comme ça tu viens de Central...bon, et après ?

Ed le caressa alors et s'entailla la main à cause des cornes de sa tête. Il parut soudain comprendre quelque chose.

- Ed : Jill…Empyr c'est une chimère, non ?

- Jill : … (paraît offensée) ça te pose un problème ? Tu as quelque chose contre les chimères ?

- Ed : (gêné) Euh non…désolé mais c'est un peu particulier comme animal de compagnie…tu l'as créée toi-même ?

Ariane et Alphonse restaient silencieux, tout le monde me regardait et je commençais à perdre mon calme.

- Jill : Non, je l'ai toujours eue avec moi… (froide)

Je n'arrivais pas à mentir, pourtant c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour en finir au plus vite avec cet enfer. Suite à cela un long silence s'installa, mais je ne voulais pas attendre les prochaines questions, je pris Empyr avec moi et partis en prenant quand même soin de me faire pardonner.