Chapitre 1 : Kuroo Tetsurou - Te voir.
Je pianote sur mon téléphone distraitement en ce week-end pluvieux, réfléchissant encore au conseil ou plutôt à la blague qu'Oikawa a lancée lors de notre sortie restaurant hebdomadaire.
« Pourquoi t'es si chiante en ce moment ? ! Tu sais de quoi tu as besoin ? Tu as besoin d'être baisée. Vraiment. Et je ne mâcherai pas mes mots. Franchement installe cette application. »
Et je regarde ladite application sur mon téléphone. Tenter l'expérience ? Désinstaller ? De quoi j'ai peur ? De ne pas plaire ? J'enfonce mon visage dans un coussin me donnant encore un temps de réflexion. Mais c'est quoi mon problème ? Une année entière à éviter toute relation possible avec un homme parce que je me suis faite plaquée ?! Ridicule.
Je finis donc par prendre mon courage à deux mains et à enfin m'inscrire… Remplir les champs passe encore, ce sont les photos qui me découragent pour finaliser mon inscription. 15h58 et je ne suis toujours pas habillée. Cas extrême de flémingite aiguë. Pourtant, culotte-débardeur-lit est la meilleure combinaison que l'on puisse trouver pour un dimanche cocooning.
J'attrape mon sac à main qui traine au pied de mon lit, le reflet dans mon miroir de poche me fait peur. Mes cheveux sont en pagaille et je crois que j'ai encore de la sauce tomate de la pizza de la veille au coin de la bouche… Mon seul recours : tricher. J'emmêle mes jambes dans les draps, faisant croire à un semblant de nudité. La pénombre et le flash feront bien disparaitre la repousse de poils imminente. Bien, une de faite ! La deuxième… peut-être le visage quand même ? Pitié… je me rallonge comme une larve et utilise de nouveau le miroir pour enlever les restes de nourriture à coup de salive. J'entreprends ensuite un travail de ravalement de façade jusqu'à ce que je me rende compte… Que je n'ai pas besoin de maquiller tout le visage ! M'appliquant que d'un côté, je prends une photo en plongée de ma « belle » moitié de visage avec mes cheveux étendus autour de mon visage. Que les filtres photos sont trompeurs…
Satisfaite de moi, je clique enfin sur [Inscription] et repose mon téléphone sur le matelas.
Téléphone qui se met à vibrer peu de temps après.
« Déjà ?! »
Je récupère l'appareil qui me fait croire que mon profil tape à l'œil et en fait non. Déception.
[Bienvenue sur notre site (F/N), l'homme que vous recherchez est peut-être déjà parmi nous et nous espérons que vous le trouverez sans plus tarder. A bientôt sur notre site XXXX_com ]
Le soupir que je lâche est désespérant. À quoi est-ce que je m'attendais ? Je me reconcentre plutôt sur ce drama que j'ai commencé en début d'après-midi. Impossible de m'en détacher avant 22h et encore, arrêt forcé car je ne suis plus qu'une merde larmoyante.
« Pourquoi tu l'as laissé partir salaud ! »
Je renifle bruyamment en sortant enfin de mon lit. Je me suis toujours demandée si je n'étais pas un animal nocturne. La lumière de la salle de bain m'agresse la rétine. J'écarquille les yeux en me voyant et ne peut pas retenir le fou rire qui me gagne. Le visage à moitié maquillé et dégoulinant, l'autre à l'état brut, la chevelure encore plus emmêlée qu'avant. Je me dis que le seul mec qui répondrait éventuellement à mon annonce fait une grave erreur. En pensant à ça, je récupère la bête perdue dans le lit en secouant la couverture. Mon téléphone tombe sur le sol avec un bruit sourd. Tant pis, ce n'est pas son premier vol plané.
« Voyons voir… »
Cette fois-ci, je suis plus agréablement surprise. Des centaines de passages sur ma page et quelques invitations à discuter que je trie rapidement. Certes mon ego est flatté mais poubelle tous les « Salut bébé », « Cc ca va ? », ce qui élimine une bonne partie des candidats. Je m'arrête un moment, me demandant si je suis trop difficile jusqu'à arriver à la conclusion que NON. Je ne suis pas chiante, c'est eux qui sont insipides. Cet essai est peu concluant, j'écoute d'une oreille distraite la TV en faisant défiler les garçons sous mon pouce. Un profil m'arrête dans mon jugement implacable. J'hésite à passer puis finis par craquer, lui laissant le bénéfice du doute. Sa photo me fait sourire malgré moi. Elle est prise de face sauf que la moitié de son visage est recouverte par la gueule d'un chat qu'il tient entre ses deux mains. Pourtant ce n'est pas le chat qui attire mon regard, ce sont les yeux derrière qui me captivent, animal. Je n'ai pas le temps de faire plus de lecture qu'une notification apparait au beau milieu de l'écran.
[Vous avez 1 nouveau message !]
Curieuse, je vais le lire de suite.
X Kuroo X : Et si nous parlions directement au lieu de lire nos profils respectifs ?
Touchée. Il a vu que je regardais son profil et je reçois une autre notification qui me signifie qu'il a parcouru le mien.
You : Quelle entrée en matière…
X Kuroo X : Je ne lis aucun non…
You : Ne pas lire de non ne signifie pas oui non plus.
X Kuroo X : Essayerais-tu de sous-entendre que ton non potentiel que je pense être un oui pourrait en fait être réellement un non ? Je suis un peu déçu.
You : Si je ne voulais pas te parler, je ne serais pas en train de le faire !
Je me retiens de rire, il a au moins un sens de la répartie qui promet d'être divertissant. Je m'installe plus confortablement à ma place.
X Kuroo X : 22 ans, étudiante ?
You : Je croyais que tu n'avais pas lu mon profil. Oui étudiante et toi ?
X Kuroo X : J'ai commencé la lecture mais tes yeux m'ont laissé sans voix, à moins que ce soit tes cuisses. Attends je dois vérifier pour être sûr.
J'ai beau savoir que son blabla est totalement cliché, sa remarque me fait plaisir… ce qu'il n'a pas besoin de savoir !
You : Hey !
Le compteur de vues de mon profil augmente de 1, il ne ment pas en plus.
X Kuroo X : Définitivement tes cuisses. Sinon je suis en études aménagées car je suis un grannnd sportif )
You : Baseball !
X Kuroo X : Je ne suis pas mauvais mais non.
You : Football ?
X Kuroo X : Laisse-moi t'aider, c'est un sport de balle où l'on a beaucoup besoin de sauter.
You : Playboy ?
Sa réponse est un peu plus longue. Il a ri ou il l'a mal pris ?
X Kuroo X : Du volleyball ! Je te pensais plus maligne que ça. Tu en as déjà fait ?
You : Un ami du lycée qui en faisait pas mal m'a appris quelques bases mais je n'ai jamais vraiment pratiqué.
X Kuroo X : Je pourrais t'en apprendre plus lors de cours particuliers… Il était dans une équipe ton ami ? Je le connais peut-être.
You : Sûrement si tu es du milieu, Oikawa Tooru, de Aôba Josai. (Est-ce que c'est une façon subtile de me proposer un rendez-vous ?)
X Kuroo X : Ah. Et tu le vis comment ? (Peut-être bien.)
You : Hahaha, il n'est pas aussi terrible que vous le pensez !
X Kuroo X : J'en sais rien, mes oreilles saignent encore à cause de ses groupies. Mais, parlons de toi plutôt, tu étais nue sur cette photo ?
Je rougis à la demande soudaine. Dans ma tête j'imagine son corps musclé par le sport, ses yeux perçants qui m'observent…
You : Oui.
Oui j'ai menti. J'avale ma salive. Oikawa a raison, je suis affamée.
X Kuroo X : … Et maintenant ?
You : Maintenant j'ai faim.
Laissant mon téléphone sur le lit, je pars à la cuisine avaler quelque chose avant de prendre une douche rapide. A quasiment minuit, il était grand temps de sortir du lit et de se rafraichir l'esprit, j'étais à deux doigts de rentrer dans son jeu. Je m'étire en revenant à nouveau dans ma chambre pour trouver quelque chose pour me couvrir. Culotte et kimono léger en soie, je crois que je n'aime pas du tout couvrir mes jambes. Je reprends le fil de la conversation…
X Kuroo X : Faim de ?
X Kuroo X : Allez, ne me dis pas que ma question t'a vexée. Me laisse pas en plan maintenant.
X Kuroo X : Tu dors peut-être…
You : Je suis allée manger et prendre une douche ^^ Je te manquais à ce que je vois. Est-ce que j'aurais dû t'emmener avec moi ?
Il ne répond pas. Au final c'est lui qui s'est endormi je suis sûre. Pourquoi je ne lui laisserais pas un petit cadeau d'excuse pour l'attente ? Je ramène mes longs cheveux encore mouillés devant mes épaules et j'écarte un peu les pans de mon kimono. Un sourire n'a jamais tué personne.
You : [IMG]
Kuroo ouvre un œil. 4h au réveil. La LED rouge de son téléphone le dérange et il fait glisser la notification sur le côté pour pouvoir de nouveau se rendormir dans le noir. Jusqu'à cet éclair de lucidité qui lui fait dire que c'est peut-être elle. Il tâtonne donc de sa main pour retrouver l'appareil et le fait glisser jusqu'à lui. Son cœur bat plus vite au nom qui apparait. Il sourit en ouvrant la conversation.
You : [IMG]
Il se rend compte qu'il s'est peut-être montré impatient tout à l'heure. Son pouce balaye plusieurs fois l'écran, hésitant, avant d'ouvrir le fichier. La vision du corps légèrement découvert avec les cheveux longs comme il aime et légèrement humides le fait durcir instantanément. Sa tête retrouve le moelleux de son coussin dans lequel il soupire. Comment est-il censé dormir après ça ?
Un bruit qui me parait assourdissant m'extirpe soudainement de mon sommeil. Mon téléphone vibre sur ma table de chevet. Je regarde l'heure : 4h13. Bon sang. C'est lui. Nom de dieu.
X Kuroo X : Si tu savais ce que j'ai envie de te faire maintenant.
Je cligne plusieurs fois les yeux, peu sûre de ce que je viens de lire. Je me redresse un peu sur mon coussin pour lui répondre.
You : Me border et me chanter une berceuse ?
X Kuroo X : Nah. Tu ne dors pas.
You : En effet, tu viens de me réveiller. Mais toi non plus tu ne dors pas.
X Kuroo X : Je viens de voir ta photo. Impossible de me rendormir… à moins que tu veuilles bien me donner un coup de pouce.
You : Un coup de main tu veux dire ?
X Kuroo X : Coquine.
Je n'arrive pas à croire que je flirte avec ce gars à une heure comme celle-là. Pas qu'il ne m'intéresse pas, au contraire, mais je me lève dans 2h. Au diable raison !
You : [IMG]
« Encore une image. Je crois vraiment qu'elle essaye de me tuer. » pense Kuroo dont le corps est déjà assez tendu. « Pourquoi te mords-tu le pouce comme ça… ». Il se concentre sur sa mine endormie, ses yeux brillants. Son imagination divague et lui fait avaler sa salive. Il fantasme sur son visage, tenant autre chose entre ses lèvres charnues. Et avant ça…
You : Tu ne m'as pas toujours pas dit ce que tu voulais me faire.
Provocatrice, voilà le mot qui lui vient à lui l'esprit quand il pense à elle. Il ne peut pas s'empêcher de sourire.
X Kuroo X : J'aimerais tellement que tu sois avec moi… je veux te voir, sentir ta voix contre mon oreille.
Est-ce l'heure tardive qui l'influence à ce point ? Dans sa tête il n'y a plus qu'elle et son envie de l'entendre jouir.
You : Et comment pourrait-on résoudre ce petit problème technique ?
X Kuroo X : [TetsurouKuroo_vcf ] Appelle-moi.
Ce dernier message me surprend, il m'envoie vraiment toutes ses coordonnées perso. J'enregistre alors le contact et fixe les chiffres avec hésitation. Je stresse un peu soudainement. L'appeler d'accord, et qu'est-ce que je lui dis ? « Salut il est 4h et je ne sais pas ce qu'il me prend je ne suis pas nympho, non, je me sens juste très excitée en pensant à toi. » Trop direct. J'improviserai.
J'appuie sur la touche [Appeler]. Chaque tonalité me rappelle que mon rythme cardiaque est trop élevé, je suis sur le point de raccrocher quand il répond. Ma respiration se bloque dès que j'entends le timbre grave de sa voix.
- Hey.
- Hey, je réponds par automatisme.
« Pathétique ma pauvre. »
- Ta voix est encore plus sensuelle que je ne le pensais.
- Je pourrais te retourner le compliment.
Regonflant un peu mon coussin d'une main, je me repositionne sur le dos.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je m'installais plus confortablement.
Je l'entends rire et s'agiter comme s'il faisait de même.
- Je tiens à te dire qu'appeler un inconnu au beau milieu de la nuit ne fait pas partie de mes habitudes…
- Moi non plus. Cette photo était plutôt… surprenante. Je m'en serais souvenu si Oikawa avait une amie aussi charmante que toi.
- On ne se voyait que de temps en temps au lycée, j'étais dans un autre établissement. Et maintenant on essaye de manger ensemble régulièrement vu qu'on est sur le même campus.
- Vous sortez ensemble ?
C'est à mon tour d'éclater de rire à cette question franche.
- Oh bon dieu, non. Je ne pourrais pas. Je veux dire, tu le connais peut-être un peu. Il n'est pas du tout sérieux dans ses relations. Pour preuve, c'est lui qui m'a parrainé sur ce site alors qu'il est censé être en couple. Je te passe les détails.
- Il cherchait à te caser ?
- Hmm, en quelque sorte.
Après quelques minutes de discuter de tout et rien, je me rends compte que mes yeux se ferment seuls par intermittence. Un bâillement m'échappe et je n'entends pas bien ses derniers mots.
- Pardon, je n'ai pas entendu ce que tu disais…
Le bruit qui me chatouille l'oreille me fait penser qu'il se moque de moi.
- Tu fatigues ? Je peux raccrocher si tu veux.
- Non ! Reste…
Je ne sais pas à quel moment j'ai commencé à trouver sa voix rassurante et un brin sexy. Ce dont je ne suis sûre c'est que je ne veux pas qu'elle s'arrête.
- Tu es en train de t'endormir. Tu veux que je continue à te parler ?
- Réponds à ma question de tout à l'heure. Que voulais-tu me faire lorsque tu as vu ma photo ?
Sa réponse tarde un poil.
- Je t'entends sourire.
- Tu ne peux pas m'entendre sourire ! rétorque-t-il amusé. Eh bien… Je me suis dit que tu devais avoir froid, le kimono ouvert et les cheveux mouillés comme ils l'étaient… Je t'aurais apporté une serviette pour que tu les essuies et ensuite je t'aurais rhabillé correctement.
Je lève les yeux au ciel. Comme il m'a habitué pendant cette petite conversation, il aime tourner les choses en dérision. Je devrais peut-être mettre un terme à l'appel histoire d'avoir un vrai sommeil réparateur.
- Kuroo, je crois que…
- En fait j'avais plutôt envie du contraire. Tirer sur ta ceinture, faire glisser le tissu, exposer ta poitrine, embrasser ton épaule, ton cou…
Mon idée de raccrocher meurt aussitôt car ces seuls mots me font étouffer un gémissement au fond de ma gorge. Ma main qui ne tient pas le téléphone part se perdre sous un pan de kimono pour m'agripper le sein.
- Continue, soufflai-je. Ne t'arrête pas.
- Je passerai ma main dans tes cheveux, t'attirerai à moi pour mordiller le lobe de ton oreille, la pointe de tes seins... Dis-moi ce que tu attends de moi.
- Embrasse-moi, touche-moi. Je veux sentir tes doigts sur mon corps, t'entendre.
Mes paroles ne me semblent plus cohérentes mais je m'en fiche. Je brûle, j'ai envie de lui. Oikawa a vu juste, j'en ai vraiment besoin.
- Que fais-tu là maintenant ? me demande-t-il impatient.
- Je me caresse.
J'entends sa respiration plus forte. Ce ne serait pas étonnant qu'il ait fait passer sa propre main sous l'élastique de son boxer.
- Bordel, tu ne te rends pas compte de l'effet que tu me fais.
Il laisse échapper un halètement qui a pour résultat de mouiller instantanément ma culotte.
- Touche-toi, pense que ce sont mon index et mon majeur qui te pénètrent.
J'obéis docilement, gémis de plus en plus fort. Je devrais avoir honte de faire ça mais c'est juste trop bon.
- Dis-le que tu aimes ça.
- J-j'aime ça Kuroo ! J'en veux encore..
La tête me tourne. Son discours est saccadé et sa respiration profonde.
- C'est ma queue que tu veux ?
- Oui !
J'enfonce un 3ème doigt tout en me sentant obligée de passer en haut-parleur pour pouvoir utiliser mes deux mains.
- J'aimerais tellement que tu sois là.
- Moi aussi, je t'aurais baisée jusqu'au petit matin. Tellement que tu n'aurais pas pu te rendre à la fac en marchant.
Ses paroles me font perdre pied. La main qui s'occupait de ma poitrine descend pour venir s'occuper de mon clitoris frénétiquement.
- Kuroo, je vais…
La plainte rauque qui fait vibrer mon tympan me fait comprendre que l'orgasme est imminent pour lui. Il ne m'en faut pas plus et je lâche prise à mon tour. La sensation est déchirante. Mon corps en sueur convulse violemment, je ne retiens pas le gémissement qui m'entrave la gorge.
Je mets du temps à retrouver mes esprits. De légères vagues de plaisir me traversent alors que ma respiration se calme petit à petit. Il y a un silence apaisant. Sauf qu'il commence à faire un peu froid dans mes draps moites.
- Oh mon dieu, c'était juste… divin ! j'arrive à dire non sans me rendre compte du ridicule de ma phrase.
- Je sais, tout le plaisir est pour moi.
- Prétentieux.
Son rire m'avait presque manqué. J'ai soudainement envie de le voir, le visage fatigué par sa récente masturbation ce dont je lui fais part. Il me demande juste un instant pour passer dans la salle de bain et préfère me récupérer par message ensuite. Je suis à la limite l'endormissement lorsque j'arrive avec peine à lire son « bonne nuit ».
Une heure et quelques plus tard mon réveil sonne et je me sens vaseuse. Dur me lever et de me préparer pour aller en cours mais je n'ai pas le choix. C'est une sorte de routine machinale qui se met en place. Comme si tout ce qui s'était passé cette nuit n'avait été qu'un rêve.
J'ai beaucoup de mal à me concentrer aujourd'hui. Je n'ai aucune nouvelle de Kuroo. Il ne répond pas à mes messages et je commence à me dire que je n'étais que l'amusement d'un soir.
You : Salut toi.
You : [IMG]
You : Bien remis de tout à l'heure ?
Vexée. J'arrive presque comme une furie à la cafétéria, jetant mon sac sur la chaise à côté de Oikawa alors que je prends place devant lui.
- C'est la dernière fois que j'écoute tes conneries !
Il me regarde avec des yeux étonnés.
- Il s'est passé quelque chose ?
- Il s'est passé ça !
Je lui cale la photo de Kuroo sous le nez dont il se recule pour pouvoir mieux l'observer.
- Est-ce que c'est Kuroo Tetsurou ? Par « il s'est passé », tu veux dire que vous avez couché ensemble ? dit-il d'une voix de plus en plus enjouée.
- Pas exactement puisque c'était au téléphone mais c'est à cause de ta foutue application et maintenant il ne me parle plus. J'ai l'impression d'être un vieux torchon…
Ma main vient me soutenir le visage pendant tout le déjeuner. En fait, je suis dégoutée…
La fin de la journée est une libération. Je compte bien retourner à la maison terminer ma série comme j'aurais dû le faire dès le début. Désinstallant l'application de rencontre, je range à nouveau mon téléphone dans ma poche. Fini les mauvaises surprises, le prochain je le rencontrerai en face à face.
Le rouge me vient aux joues quand je repense à ce que j'ai fait cette nuit. On ne m'y reprendra pas.
Soudain je sens mon portable vibrer. Un appel de Kuroo. Je regarde son nom. Il est un peu tard pour prendre des nouvelles. Ça se trouve il a envie de recommencer son petit jeu. Je raccroche agacée. C'est au moment où je m'apprête à entrer dans la bouche de métro qu'une notification de message apparait.
« Et si tu te retournais au lieu de m'ignorer ? »
Par réflexe, je fais volte-face, les yeux toujours rivés vers mon écran. Et là, lorsque je les lève, je croise son regard. Comme si tous mes muscles étaient figés, je n'arrive plus à bouger. Il est plus grand que je ne le pensais, une carrure de sportif élancée. Il est juste, beau. J'avale ma salive. Ce serait mentir que de dire que je ne me sens pas irrésistiblement attirée par lui.
- Ce ne serait pas plutôt à moi de dire ça ?
- Tu souhaitais me voir, alors je pensais te faire une surprise, s'explique-t-il en s'approchant de moi avec un sourire. Très sympathique la photo de ce matin…
Il me prend dans ses bras, je n'arrive pas à me souvenir de ma réponse à ce moment mais la sensation de ses lèvres sur les miennes reste intacte.
Merci à tous de m'avoir lu. C'est mon tout 1er OS, tous les coms sont donc les bienvenus ainsi que toute proposition. L'univers de Haikyuu! me rend dingue en ce moment. Vivement la S4 :D
A très bientôt !
TishaX
