Commentaire de l'auteure : Bonjour ! J'ai enfin réécris ce chapitre qui s'était un peu perdu dans les méandres de mon ordi.

Donc, je voulais écrire une histoire drôle, qui puisse remonter le moral des pauvres Terminal qui comme moi passent leur bac cette année. Ce sera donc une fanfiction courte, avec des chapitres relativement courts. Bonne lecture !

Warnings : Blagues de mauvais goûts, jeux de mots pourris, fil conducteur inexistant, connerie profonde, etc...
Disclaimer :
Les personnages de The Mortal Instruments appartiennent à Cassandra Clare.

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Bonjour chers… lecteurs ?

Si vous êtes ici, j'imagine que c'est pour lire cette histoire. Et étant le personnage principale (on ne m'avait pas dit dans le contrat qu'il fallait la raconter après, je demande rétribution) de ladite histoire, j'imagine qu'il va falloir que je me présente. Comme je n'ai pas envie de passer pour une pimbêche égocentrique et narcissique, je vais commencer par les informations neutres.

Je suis une habitante de la Terre, et une représentante de la race humaine sur cette merveilleuse planète. Mon nom de naissance est Elysabeth, mais tout le monde m'appelle Ely'. Vous comprenez, faudrait pas s'arracher la bouche en disant quatre syllabes au lieu de deux. Je comptabilise plus de 6205 jours de vie (soit 17 ans), et le record de l'heure de colle la plus ridicule du lycée (A joué au morpion avec son ami sur la vitre de la salle d'allemand en créant de la buée avec son souffle). Ce que je fais dans la vie ? Je suis lycéenne. A plein temps, malheureusement.

Je suis désolée de vous le dire (enfin, pas tant que ça en réalité), mais je n'ai ni superpouvoirs, ni modifications génétiques, ni un incroyable cerveau, et autres conneries du même genre. Je ne bois pas (en dehors des soirées), je ne fume pas (de même), je ne suis pas anorexique, ni boulimique, je ne suis pas suicidaire et je n'ai pas le cancer.

Non, je ne vis pas dans une tente, « je suis trop triste, je souris pour rien avec la photo de ma mère, (toutes ressemblances avec un shôjo commençant par « Fruit », et finissant par « Basket » ne serait que purement fortuite). » Au contraire, mon père gagne très bien sa vie, je possède ordinateur, portable, Ipod, et télévision.

Ma vie ne contient aucun grand drame (sauf si vous comptez les peines de cœurs de collégienne, mais moi non), et aucun évènement particulier. Je suis une personne plutôt banale, à part pour mon mètre cinquante et un (et un, oui, merci de ne pas l'oublier) en Terminal et définitif. Et mon père est actuellement en voyage à Shanghai pour les deux prochaines semaines, si jamais son absence vous semble bizarre dans la suite de ce récit.

Et j'ai une grande aversion pour le gâchis de papier. Non, je n'ai pas prévu de m'enrôler chez GreenPeace dans un futur proche. Quoique, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve. (Oui, j'aime les citations classiques.)


Vous êtes toujours là ? C'est généralement ici que les gens s'enfuient. J'hésite entre le fait que vous soyez masochiste ou simplement tellement désespéré que vous vous êtes rabattus sur la première stupidité que vous auriez. Mais bon, puisque vous êtes là, autant continuer.

Cette merveilleuse histoire commence un jeudi, alors que je rentrais d'une journée particulièrement éprouvante au lycée.

J'entrai chez moi, m'avançai de quelques pas et me préparai pour le câlin étouffant de ma mère. Normalement, la routine aurait été que je me baisse d'un mouvement très gracieux, tout en gardant le sac sur l'épaule, de faire un pas sur le côté, pour me relever un peu plus loin, victorieuse, fière. Puis j'aurais posé mon sac contre la porte de ma chambre pour aller prendre mon goûter. (A six heures, oui, je sais.) Seulement voilà, un élément perturbateur vint déranger mes habitudes : ma mère ne vint jamais pour tenter de m'étouffer dans ses bras. J'ai toujours pensé qu'elle avait une façon étrange de montrer son amour, vous savez ?

A la place, je découvris deux inconnus sur le canapé de mon salon, qui me regardaient d'un drôle d'air.

Normalement, dans mon immense magnanimité, je les aurais ignoré, et je serais partie vaquer à mes occupations. Seulement voilà, imaginez deux dieux grecs dans votre salon.

Le premier est grand et délicatement musclé, a les traits fins des asiatiques, des yeux en amande d'un vert envoûtant, et une peau caramel délicieuse. Aussi de l'eye-liner, assez de paillettes dans les cheveux pour ressembler à une boule disco, un jean slim bleu électrique, et un débardeur noir moulant en dessous d'une veste en cuir marron. D'accord il criait gay, mais pour l'amour de Dieu, j'aurais pu devenir un mec juste pour qu'il s'intéresse à moi.

Le second à peine plus petit que le premier, dans une beauté plus discrète, mais tout aussi sublime, des yeux d'un bleu si profond que j'aurais pu me noyer dedans, une peau pale avec des joues légèrement rouges terriblement adorables, des cheveux d'un noir d'encre (je suis devenue poète) contrastant artistiquement avec la blancheur de sa peau. Un postérieur à se damner (que je vis quand il se leva), des muscles bien définis, et un blouson en cuir qui lui allait extrêmement bien.

« M'man, j'espère que tu as une explication pour les deux Apollons sur le canapé, parce que sinon j'appelle P'pa pour lui dire que tu le trompes avec des mecs de ma tranche d'âge. »

J'entendis un rire derrière moi, et je me retournai vers les deux inconnus. L'indonésien (enfin, j'assumais qu'il était indonésien) tentait de ne pas rire (« tentait » étant le mot clé ici) mais eut du mal.

Lorsque je me tournai de l'autre côté je vis ma mère arriver dans un tablier rose affreux. Adorateurs du rose, ne criez pas à l'hérésie tout de suite, je n'ai rien contre cette couleur. Seulement contre les hideux tabliers roses.

« Ma ninouche (Etait-il vraiment possible d'appeler sa fille d'un surnom aussi ridicule ?), je te présente Magnus Bane (le top model indonésien), et Alexander Lightwood.

— Alec, corrigea-t-il.

— Elysabeth, mais vous pouvez m'appeler Ely', de toute façon tout le monde le fait avec ou sans autorisation.

— Elysabeth ! S'indigna ma mère.

— Sinon, vous êtes venus pour quoi en fait ?

— Ils vont rester quelques temps à la maison, ma chérie, répondit ma mère à leur place.

— Qui ? Fis-je pas entièrement sûre d'avoir bien compris.

Vous voyez, il faut toujours vérifier ce qu'on a cru entendre avant de sortir des conneries plus grosses que soi.

— Alec et Magnus, clarifia ma mère d'un ton condescendant, sous le sourire moqueur de Magnus.

Je pris une profonde inspiration. Il fallait que je reste calme.

— Et tu comptais me le dire quand ?! Le jour des Calanques Grecques ?! Crachai-je avec toute l'ironie dont j'étais capable.

— Voyons chérie, ce n'est que temporaire.

— Ce n'est pas grave, Madame, expliqua Magnus, nous comprenons.

— Toi l'indonésien à paillettes, on t'a pas causé !

— Elysabeth !

Hourra ma mère a dit mon prénom complet en moins de deux minutes !

— Non ! Criai-je. Je m'en fous ! Je vais aller réviser mon DS de maths, parce que le prof de maths, lui, nous préviens à l'avance ! »

Et pour terminer ma sortie théâtrale, je claquai la porte derrière moi.


Chers lecteurs, cela fait maintenant douze heures que deux (sexy) inconnus ont envahi ma maison. Heureusement, ils ont décidé de partager une chambre pour ne pas trop nous embêter.

Ce matin, vendredi matin, je devais aller au lycée. Je me forçai à ne pas balancer mon réveil contre le mur, et me levai. En passant devant le miroir, mes cheveux étaient un tel désordre que je doutais pendant une seconde de la théorie de la gravité de Newton. Mais comme il était bien trop tôt pour que je me mette à réfléchir, je décidai, unanimement avec mes neurones, de laisser ces considérations de côté.

Poster devant mon armoire, il me fallait maintenant choisir la tenue du jour. Les parents croient souvent qu'on passe bien trop de temps à nous « pomponner », comme si les vêtements n'étaient pas la première barrière contre les affres du lycée. C'est vrai quoi, c'est tout un programme. Le t-shirt, pas trop montant ou on passe pour une sainte-nitouche, et pas trop plongeant pour qu'on n'ait pas l'air d'une prostituée. Ensuite, le jean, il faut trouver celui qui ne nous fait ni des grosses fesses, ni des grosses cuisses. Après, viennent les chaussures. Souvent, au début, on sort les petites sandalettes, ou les jolis talons. Le problème, c'est que les sandales, une fois qu'on t'a marché dix fois sur les pieds, tu les relègues rapidement au fond du placard, les talons pour prendre les escaliers seize fois dans la journée, c'est pas le plus pratique, et les ballerines qui ont pris la pluie, c'est pas très glamour. Bref, on se rabat rapidement sur du plus confortable, comme des Vans, ou des converses, simples, pratiques, et indémodables, et même parfois customisées, comme les miennes.

Ce n'est pas fini ! Il y a encore la veste, qui doit aller avec le manteau ET les chaussures, et, pour les jours de sports, les sous-vêtements. Qui se traduit la plupart du temps à la chasse aux paires accordées pour ma part, car étrangement, ils ne sont jamais ensemble. Bref, s'habiller est un combat de tous les jours.

Cependant, ce n'est pas fini ! Il faut encore se donner une beauté plus ou moins naturelle (plus près de moins que de plus d'ailleurs, mais oublions ce léger détail). Se coiffer, se brosser les dents, vous savez, de quoi ressembler à une chose humaine.

Et là encore, ce n'est toujours pas fini, il faut encore courir (Oui courir, parce qui n'est jamais en retard le matin ? Sérieusement ?) jusqu'à l'arrêt de bus. Parfois d'ailleurs même derrière le bus… Ce qui est assez chiant au passage, et prouve que des chaussures dans lesquelles on peut courir sont nécessaire.

Et après, les profs osent mettre sur mon bulletin : Elève sérieuse mais doit penser à être plus régulière.

Ce n'est pas un problème de régularité, je récupère de mes batailles dans les couloirs ! Vous voyez, il y a quatre types de personnes qu'il est possible d'y rencontrer :

Les gens normaux, qui vont simplement en classe. Tranquille, la plupart du temps, des gens comme vous et moi.

Les gens pressés, la plupart de ceux qui courent comme des dératés dans les couloirs. Leurs raisons sont multiples, allant du ds de maths au simple fait des premiers de la classe.

Les gens paumés. Ceux-ci peuvent être divisés en deux catégories. Les paumés « pressés » et les paumés « je n'en ai rien à foutre »

Les paumés « pressés » ressemblent aux pressés simples, à la seule différence près que les paumés simples savent exactement où ils vont alors que les paumés s'arrêtent à chaque salle de l'étage pour vérifier que ce n'est pas leur classe.

En échange, les paumés « j'en ai rien à foutre » se baladent les mains dans les poches, ou derrière la tête, ou vous voulez, juste, ne me dîtes rien, et tout comme l'autre type de paumés, s'arrêtent devant les salles pour jeter un coup d'œil et vérifier plus ou moins efficacement que ce n'est pas leur classe.

Enfin, le dernier groupe est le groupe des populaires. Dans leur façon de faire, ils ressemblent un peu aux paumés « j'en ai rien à foutre ». Explications : ils se baladent les mains dans les poches, et s'arrêtent toutes les quinze secondes pour dire bonjour et prendre des nouvelles de telles ou telles personnes. Le plus ridicule, c'est que lorsque vous leur demandez le nom de cette fameuse personne, trois fois sur quatre ils n'en ont pas la moindre idée…

Bref tout ça pour au final, arriver dans la classe détestée. Cette classe dans laquelle vous ne comprenez rien, et vous avez l'impression que votre prof vous parle une langue étrangère, et dans mon cas littéralement puisqu'il s'agit de l'allemand. Pour vous donner un aperçu de mes capacités germaniques, ma moyenne s'élève à 9,24 et le mot que je connais le mieux est « ungenügend » soit insuffisant.

Je me contentais donc de m'assoir, et d'attendre que le temps passe. A un moment, je me sentis le courage de poser une question (parmi les dizaines qui m'étaient passées par la tête depuis le début du cours) mais « Auf Deutsch ! » étant synonyme de « Tais-toi ! » chez moi, j'abandonnais rapidement cette idée. Je me balançais tranquillement sur ma chaise, lorsque j'entendis ce mot magique et terrible, celui qui réveillerait même les élèves morts et enterrés : « Contrôle ! »

Je fus tellement surprise que je manquais de tomber en arrière et de m'étaler au sol. Heureusement, Léonard, habitué, me rattrapa au dernier moment, me sauvant ainsi la vie…encore une fois.

Finalement, je m'asseyais dans le métro et attendis patiemment et enfin au calme, de rentrer chez moi.

Pour recommencer demain la même journée…