Petit blabla : Bonjouur ! Cette fois-ci, je vous présente un recueil d'imagines sur les peoples, qu'ils ou elles soient chanteurs, danseurs, blogueurs, tout ça. Les dates de parutions seront totalement aléatoires, mais bon, chaque chapitre va être indépendant, et la longueur aussi sera aléatoire. Les personnages ne m'appartiennent pas, et l'image vient comme d'habitude de tumblr. Enjoy !
Luke Hemmings x Fem!Reader
Il y avait les gens qui se couchaient tard et qui se levaient tard. Il y avait aussi les gens qui se couchaient tôt et qui se levaient tôt. Toi, tu faisais partie d'une catégorie un peu différente, celle qui vivait au rythme de ses insomnies. Tu n'avais pas de problème à faire des siestes au beau milieu de ta journée, souvent après avoir mangé le midi, mais la nuit, c'était rarement la peine d'espérer.
À vrai dire, tu savais bien que si au bout d'une demi-heure, tu n'étais pas partie dans les bras de Morphée, tu pouvais dire adieu à ta nuit. Mais bon, comme tu détestais attendre le sommeil en vain, tu faisais toujours quelque chose. Ou plus précisément, tu te mettais toujours à faire de la guitare. En hiver, tu restais simplement dans ta chambre, sur ton lit, avec toutes les bougies de ta chambre allumées. Tu n'allais pas dehors, sur la plage, pour jouer, parce qu'il faisait définitivement trop froid, mais dès que venaient les beaux jours, tu n'hésitais pas. Après tout, tu n'étais pas de nature frileuse, donc cela ne te posait pas problème.
Et puis, surtout, qu'est-ce que c'était agréable de jouer sur la plage, avec le clair de lune, parfois une lampe à pétrole lorsqu'il y avait des nuages, et personne autour de toi parce que tout le monde dormait. Tu avais eu de la chance d'avoir une place dans l'université de cette ville, et même si la minuscule maison dans laquelle tu habitais était à l'autre bout de la ville, tu étais heureuse.
Parce que la plage était à deux cents mètres, et que tu pouvais jouer de la guitare sans que personne t'embête, et le lendemain, si tu avais des cernes de trois kilomètres, et bien... Cela ne changeait pas de d'habitude, puisque de toute manière, tu n'arrivais pas à dormir – tu ne pouvais pas. Parfois oui, mais la plupart du temps, non.
Aujourd'hui – enfin, cette nuit, était la plupart de ces nuits, où le sommeil te fuyais comme si tu n'avais pas l'haleine fraîche. Alors tu étais tranquillement installée sur le sable, une couverture sous toi, et la lampe à pétrole de tes parents à côté. Cela faisait trois jours que la canicule durait, alors tu ne portais qu'un simple tee-shirt et un pantalon fluide, et c'était franchement suffisant pour jouer.
Ta guitare était comme ta meilleure amie, te suivant partout tout le temps. C'était celle avec qui tu partageais tout, tes joies comme tes peines, celle qui assistait à tes éclats de colère ou aux moments où tu devenais un peu folle. Mais surtout, c'était celle avec laquelle tu jouais, laissant les mélodies retracer le contour de tes émotions, et les notes résonnaient dans ton cœur et ton corps comme si elles te libéraient. Alors oui, la nuit, tu jouais tranquillement, sans personne pour te déranger.
Mais aux alentours de quatre heures du matin, alors que tu étais perdue, les yeux fermés, dans une mélodie, il y eut une voix qui se joignit aux notes, et pendant quelques instants, tu crus que c'était simplement ta tête qui te jouait des tours, alors tu continuas à jouer. Du moins, tu continuas jusqu'au moment où tu te rendis compte que non, ce n'était pas simplement ta tête. Là, tes doigts dérapèrent sur les cordes alors que tu sursautais brusquement, te retournant vivement.
Et à ta gauche, comme si c'était normal, il y avait un garçon, qui avait l'air d'avoir fait un footing – ou qui était en train de le faire. Là, tu ne sus pas si tu devais être choquée par le fait que le gars était debout, ou par le fait qu'il courrait à quatre heures du matin, ou par le fait que putain, sa voix était totalement magnifique, et c'était injuste, parce que toi aussi, tu aurais aimé pouvoir chanter, mais ta voix était horrible.
- Kansas ? Lança-t-il simplement, et tu hochas la tête, un peu - beaucoup perturbé.
- Ouais.
Enfin, c'était logique, puisqu'il venait de chanter dessus.
- J'aime. T'en as d'autres ?
- Je – oui, dis-tu, avant de chercher un instant le bon accord, pour jouer Dust in the Wind.
Parce que soyons honnête, c'était vraiment étrange comme situation et un peu flippant quand tu y réfléchissais, mais quelqu'un qui connaissait un bon groupe de rock au point de pouvoir chanter sans avoir les paroles était forcément quelqu'un de bien.
Oui, il y avait des gens qui jugeaient sur la couleur de peau ou en fonction de la religion, d'autre en fonction des vêtements ou de l'argent, toi, tu jugeais en fonction des goûts musicaux. Encore que tu étais assez ouverte et touche-à-tout. Mais cela ne changea pas le fait que le mec se mit à chanter au bon moment, les bonnes paroles, et avec le bon air, et donc oui, pour toi, cela en faisait quelqu'un de bien.
Et la nuit continua comme ça, alors que tu changeais parfois de registre, passant un peu par du rock plus progressif par moment, le quittant totalement parfois, et lorsque le soleil finit par se lever, tu avais un sourire sur les lèvres. C'était définitivement étrange de jouer avec quelqu'un que tu ne connaissais pas, mais pas désagréable, parce que l'autre ne cherchait pas à te connaître ou à parler pour combler le silence entre deux chansons.
Non, il paraissait juste content de pouvoir chanter après avoir fait son footing. Et toi t'étais contente aussi. Mais à un moment, tu te surpris à bâiller, et c'était un signe que tu ne pouvais pas manquer – parce que tu savais que si tu ne dormais pas quand ton corps te le demandait, c'était pire. Alors tu t'arrêtas de jouer sous le regard intrigué du gars, qui avait l'air d'avoir ton âge.
- Il y a un problème ?
- Je dois aller dormir, je reprends les cours dans... Dans trois heures, dis-tu après avoir rapidement consulté ton portable en récupérant ta couverture et ta lampe, ta guitare dans l'autre main.
Tu hésitas un instant, puis finalement, ajoutas.
- C'était cool.
- J'ai trouvé aussi. Au fait, je m'appelle Luke.
Tu eus un sourire, mais un nouveau bâillement t'échappa.
- Enchantée, mais faut vraiment que j'y aille.
Tu lui fis un vague geste de la main avant de te sauver, et quelques minutes plus tard, le sommeil t'emportait alors qu tu venais à peine de te jeter dans ton lit, encore toute habillée.
Et la nuit suivante, Luke était là.
