Amour Inavouable
Chapitre I
Mais pourquoi avait-il accepté de venir ici ? Cette boite était trop bruyante, il en avait mal aux oreilles et la foule de gens qui dansaient autour de lui l'étouffait. Tout ça c'était de la faute de Ken, son nouveau voisin, qui avait réussi à le convaincre de sortir 's'amuser' avec lui. Et bien il faisait tout sauf s'amuser, en ce moment, et tout ce qu'il voulait maintenant était partir de cet endroit.
Il chercha Ken des yeux, ayant l'intention de lui dire qu'il partait, et c'est alors qu'il la vit. Elle était au bar, discutant avec une amie. Il avala difficilement, sentant une chaleur envahir ses joues. C'était la femme la plus belle qu'il n'avait jamais vu. Elle avait de longs cheveux bruns et de magnifiques yeux bleus. Il avait soudain la gorge sèche, et ses mains devinrent moites, son cœur s'emballant dans sa poitrine, alors qu'il ne pouvait détacher ses yeux de cette déesse.
Elle tourna alors ses magnifiques yeux bleus vers lui, et leurs regards se croisèrent. Il était comme hypnotisé, ne pouvant regarder autre chose que ces yeux. Elle lui sourit, et il sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Puis elle retourna son attention sur son amie blonde, et il relâcha sa respiration, ne s'étant pas rendu compte qu'il la retenait.
« Invite-la à danser. »
Gohan sursauta, ne s'étant pas rendu compte de la présence de Ken. Puis il le regarda comme s'il était fou.
« Tu veux rire ? Je n'oserais jamais. »
« Ben pourquoi ? T'as toutes tes chances avec elle, crois-moi ! Allez, un peu de courage, je sais que t'en meurs d'envie. »
Le demi Saïya-jin retourna son regard vers la jeune femme, qui riait avec son amie.
Elle est encore plus belle quand elle rie…
« Allez, invite-la à danser. » insista son voisin. « Ou au moins, va lui parler. »
Gohan hocha la tête, l'air soudain déterminé, et se dirigea vers la jeune femme, qui le vit approcher. Son amie blonde, qui le vit aussi, lui fit un clin d'œil et s'éloigna d'elle. Il ferma les yeux, inspirant profondément, puis les rouvrit, rencontrant ceux de la jeune femme, qui le regardait en souriant.
« C'est moi qui te rend si nerveux ? »
Il se frotta la nuque en riant nerveusement, un geste qu'elle trouva très mignon.
« Euh… En quelque sorte. » répondit-il.
Elle gloussa, puis se leva de son tabouret, lui prenant la main. Le cœur du jeune homme s'accéléra à ce contact, et il déglutit.
« Tu danses ? » demanda-t-elle.
Lentement, il hocha la tête, ne trouvant plus sa voix pour parler. Elle l'entraîna dans la piste de danse, justement quand le DJ joua un slow. Elle sourit, et enroula ses bras autour de son cou, tandis qu'il posait ses mains sur sa taille avec hésitation.
« Comment tu t'appelles ? » demanda-t-elle alors.
« G-Gohan. » bégaya-t-il.
Elle rit doucement. « Relax, je ne mords pas tu sais. »
Il sourit légèrement, et se relaxa un peu, l'attirant un peu plus contre lui.
« Je suis Videl. » dit-elle. « J'ai remarqué que tu me regardais, tout à l'heure. »
Il rougit. « O-Oui… C'est juste que… Je te trouve très belle. »
Elle sourit. « Merci. Tu n'es pas mal non plus. » dit-elle. « Tu as quel âge ? »
« J'ai vingt-trois ans. » répondit-il. « Et toi ? »
Elle mit un temps à répondre. « J'ai vingt ans. » mentit-elle. En fait, elle avait dix-sept ans, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir.
La musique changea, devenant plus rapide, mais ils continuèrent à danser, Videl se déhanchant sensuellement contre Gohan, qui faisait de son mieux pour la suivre. Il n'était pas habitué à danser dans ce genre de musique, mais se débrouillait plutôt bien.
Ils dansèrent pendant un moment, ne se quittant pas des yeux. Gohan commençait à prendre de l'assurance, et attira Videl encore plus contre lui, voulant sentir son corps contre le sien. Videl lui sourit sensuellement, et approcha son visage du sien, avant de l'embrasser.
Gohan se figea, ne s'étant pas attendu à ça, puis, lentement, il ferma les yeux, et répondit au baiser, l'intensifiant. Ils s'arrêtèrent après un moment, à bout le souffle, puis, d'un accord silencieux, s'embrassèrent encore, de plus en plus passionnément.
Le souffle court, Videl se retira, le regardant avec des yeux remplis de désir.
« On va chez toi ? »
Il cligna des yeux, se demandant pourquoi elle voulait aller chez lui, sa naïveté l'empêchant de comprendre l'évidence. Puis il haussa les épaules.
« Okay. »
Ils sortirent de la boite de nuit, marchant dans la rue.
« Où tu habites ? » demanda-t-elle.
« Pas loin. C'est par là. » dit-il, montrant le chemin.
Ils arrivèrent bien vite devant l'immeuble où habitait Gohan, et entrèrent dedans, puis dans l'ascenseur. Videl s'empara alors des lèvres du jeune homme, le prenant par surprise une nouvelle fois. Il se reprit bien vite, et répondit au baiser, enroulant ses bras autour de sa taille, alors qu'elle enroulait les siens autour de son cou. Puis il la souleva, la plaquant contre le mur de l'ascenseur, tandis qu'elle enroulait ses jambes autour de sa taille.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, les interrompant, et ils s'écartèrent, Videl retouchant le sol. Ils se regardèrent un moment, reprenant leurs souffles, puis sortirent de l'ascenseur, se dirigeant vers l'appartement de Gohan. Celui-ci déverrouilla sa porte, et laissa entrer Videl, avant d'entrer lui-même, refermant la porte derrière eux.
« Tu veux quelque chose à boimmphh… »
Il fut interrompu par les lèvres de Videl sur les siennes, et mit un temps avant de répondre au baiser. Elle entreprit alors à déboutonner sa chemise, puis passa ses mains délicates sur son torse musclé, le faisant frissonner.
Gohan comprit alors ce qu'elle voulait, et se tendit immédiatement. Il brisa le baiser, et recula de quelques pas. Videl le regarda interrogativement.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda-t-elle.
« Videl… On ne peut pas faire ça… On vient à peine de se rencontrer. »
« Et alors ? Tu me plais et je te plais, je ne vois pas où est le problème. »
« Mais… »
Elle s'approcha de lui, et enroula ses bras autour de son cou. « Laisse-toi faire. » murmura-t-elle. « Tu n'as pas envi de moi ? »
« Si… Tu n'imagines pas à quel point… » murmura-t-il.
« Alors embrasses-moi. »
Il s'exécuta, tous ses doutes s'envolant avec ce baiser. Puis il la porta dans ses bras, se dirigeant vers la chambre…
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Gohan se réveilla lentement, éblouit par la lumière du soleil, et fut surpris de trouver son lit vide.
« Videl ? »
Pas de réponse. Il chercha son Ki dans l'appartement. Rien. Elle était partie. Comme ça. Sans un mot. Après la merveilleuse nuit qu'ils avaient passée ensemble.
Gohan se passa une main sur son visage. « Génial… Et je n'ai aucun moyen pour la retrouver… »
Mais pourquoi était-elle partie ainsi ?
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Videl soupira, se laissant tomber sur son lit. Quelle nuit elle avait passée… Elle n'aurait jamais imaginé possible d'avoir autant de plaisir avec un homme. Bien sûr, ça lui avait fait mal au début, et c'était normal, étant donné que c'était sa première fois, mais une fois que la douleur s'était dissipée… Elle frissonna rien que d'y penser.
Pourtant, elle était partie, sans un mot. Pourquoi ? Elle ne savait pas si elle pourrait lui faire face après cette nuit. Elle le connaissait à peine…
La sonnerie de son téléphone la tira de ses pensés, et elle prit son portable de sa table de nuit, appuyant sur le bouton d'appel, puis le porta à son oreille.
« Allô ? »
« Salut Videl ! »
Un petit sourire étira les lèvres de la jeune fille en entendant la voix familière de sa meilleure amie. « Salut Erasa. »
« Alors, je t'ai vu quitté la boite avec ce mec hyper canon, vous êtes allés où ? »
Videl se mordit la lèvre inférieure, hésitant. « On est allé… chez lui. »
Les yeux d'Erasa s'écarquillèrent. « Oh mon Dieu ! Vous n'avez tout de même pas… ? »
Videl resta silencieuse, et les yeux de son amie s'écarquillèrent encore plus, prenant son silence comme une réponse affirmative.
« Oh mon Dieu ! OH MON DIEU !!! » s'écria-t-elle.
« Erasa, calme-toi… N'en fais pas toute une histoire… » tenta Videl.
« Mais c'est toute une histoire ! Videl, tu as couché avec lui ?! Tu venais à peine de le rencontrer !! »
« Je sais ça, Erasa. » soupira-t-elle.
« Et sinon… Comment c'était ? » demanda alors Erasa, souriant malicieusement.
Videl rougit. « Ben… Ça m'a fait mal, au début, mais après… c'était… indescriptible. Je n'avais jamais rien ressentis de pareil. »
« Et… Tu vas le revoir ? »
« Non, je ne pense pas. »
« Quoi ? Pourquoi ? »
« Ecoute Erasa, il faut que je te laisse. Bye. »
Et elle raccrocha, ne laissant pas le temps à son amie de répondre. Elle soupira, fermant les yeux. Elle pouvait le voir, lui souriant. Il était vraiment très beau. Elle déglutit, se remémorant ses caresses, ses baisers, ses regards remplis de désir…
Quelle nuit elle avait passée… Jamais elle ne pourrait l'oublier.
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Gohan soupira, regardant sa tasse de café qui commençait à refroidir. Il était dans un café, seul, et ne pouvait s'empêcher de penser à elle. Pourquoi était-elle partie ? Etait-ce lui ? Avait-il été si nul que ça ? Non, impossible, pas d'après les cries de plaisir qu'elle avait poussé. Il rougit en y repensant.
Mais alors pourquoi était-elle partie ?
« Pour un gars qui a passé la nuit avec une créature de rêve, tu m'as l'air bien déprimé. »
Gohan releva la tête, voyant Ken s'asseoir sur la chaise en face de lui. « De quoi parles-tu ? »
« Oh je t'en pris, ne fais pas l'ignorant. On pouvait vous entendre de l'autre bout de la ville. » dit Ken, souriant malicieusement.
Les joues de Gohan s'enflammèrent. « Tu nous as… entendu ? »
« Un sourd aurait pu vous entendre, avec tout le bruit que vous faisiez. » répondit-il, son sourire toujours présent. « Alors, tu vois, j'ai bien fais de t'amener dans cette boite de nuit. »
Gohan soupira. « Pas vraiment, non. »
Son voisin haussa les sourcils. « Quoi ? Pourquoi ? »
« Elle est partie, sans un mot, avant que je me réveille. »
« Elle est… partie ? » répéta Ken, incrédule. « Pourquoi ? »
« J'aimerais bien le savoir. » Il soupira encore. « Et je n'ai aucun moyen pour la retrouver. »
« Tu ne connais pas son nom de famille ? »
Gohan secoua la tête.
« Et ben, c'est bien dommage. Elle aurait pu être la femme de ta vie, qui sait ? »
« On ne le saura jamais. »
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Gohan regarda les sièges vides devant lui. Il était en avance, voulant faire bonne impression. Petit à petit, les élèves entrèrent dans la classe, jusqu'à ce que qu'ils soient tous assis à leurs places. La sonnerie retentit, annonçant le début des cours, et il toussota, attirant l'attention de ses élèves.
« Bonjours, je suis le Professeur Son, votre nouveau professeur de science. Ouvrez vos livre à la page vingt qua- »
Il fut interrompu par la porte qui s'ouvrit brusquement, et se tourna vers celle-ci. Ses yeux s'écarquillèrent.
Videl ?!?
