Ne me demandez pas pourquoi, j'adore ce couple. Mais je ne trouve rien sur eux... Donc j'écris. Si j'ai réussie à vous convertir à ce couple que beaucoup qualifieraient d'improbable, review.
Narcisses
Harry regardait le ciel, allongé dans les herbes trop hautes du jardin. Sa chemise légèrement entrebâillé laissait voir un torse barbouillé de cicatrices, la guerre. Ces longs cils protégeaient ses yeux presque clos d'un soleil ravageur, il détourna doucement la tête. Le vent soufflait doucement dans les narcisses, la terre meuble se glissait sur sa peau, et un frisson de plaisir le parcourut lorsqu'il huma l'odeur des fleurs. Il ferma les yeux.
Harry avait vingts-huit ans. Onze ans de paix et de tranquillité. Et il pensait à Elle. Encore.
Elle revenait dans chacun de ses instants de paix, car il la voyait dans tout ce qui était beau, dans tout ce qui était juste, dans tout ce qui était innocent, dans tout ce qui était amour. Il la voyait dans les fleurs, surtout. Les lys, majestueux, comme elle. Les roses, élégantes et dangereuses, comme elle. Les coquelicots, éphémères, comme elle. La lavande, envoûtante, comme elle. Le liseron, vicieux, comme elle. Les boutons d'or, merveilleux, enfantins, purs, fragile, saisissants... Toxiques.
Il la voyait dans son fils, dans ses yeux bleu-gris hypnotiques. Il la voyait dans les filles qu'il ramenait, parfois, le soir, chez lui. Toujours blondes, toujours grandes en fines, toujours le teint pal, les lèvres à peine rose... Mais aucun n'était Elle. Il leur trouvait tout les défauts du monde, tout les défaut qu'Elle n'avait pas : elles étaient ennuyantes, grossières, arrogantes, avaient la fierté mal placée, aucun sens de l'honneur, elles étaient trop jeunes, elles n'avait pas connues toutes les épreuves qu'Elle avait traversés. Elles n'étaient pas des fleurs. Elles étaient des filles. Elles n'étaient pas Elle.
Trois heures sonna et Harry se releva. Il alla prendre une douche et s'habiller d'une robe de sorcier en soie d'acromentule. Il essaya également de se coiffer et cueilli un bouquet de fleurs, puis transplana.
Il était devant la grille, les paons blancs faisaient la roue dans le jardin et Drago vint lui ouvrir en grimaçant. Ça le dégoûtait, et Harry en avait conscience, mais il n'y pouvait rien.
Elle l'obsédait. Elle était dans le petit salon, le thé déjà servi n'attendant plus que lui, Harry sourit. « Bonjour madame Malfoy. C'est un plaisir. » Elle lui répondit d'un hochement de tête solennel et, une fois Drago sorti, lui accorda un de ses rares sourires. Ils prirent le thé et discutèrent de l'actualité, puis, avant de partir, il s'accorda un bref baisemain. Puis retourna à ses narcisses.
Narcissa Malfoy avait toutes les qualités, il la retrouvait dans tout ce qui était beau, mais elle n'avait qu'un seul défaut, celui d'être une fleur quand il était un homme. Un homme ne sait aimer une fleur, à peine peut il l'apprivoiser.
