Blabla de l'auteure:

Bonjour!

Me voici de retour avec une nouvelle fanfiction, j'espère que ça vous plaira!

Ce premier chapitre est assez court mais les autres seront beaucoup plus long.

Bonne lecture!


Chapitre1 : Le meurtre

Ou la vie est un éternel recommencement :

Targon, Terre :

Dans son atelier, la femme chantait une douce mélodie sans parole. D'un geste fluide elle regroupa ses cheveux en chignon, on voyait qu'elle avait l'habitude, que ce geste avait été répété mille et une fois.

Toujours en fredonnant elle attrapa un pinceau et le glissa entre ses lèvres pour l'humidifier et lisser les poils avant de le plonger dans de la peinture à base d'azurite, une pierre qui, une fois broyé, donnait un bleu profond et intense. Elle aimait les pigments naturels bien plus que ceux synthétiques, d'ailleurs ses peintures elle les fabriquait elle-même.

D'un geste sûr elle appliqua la couleur sur une toile. Elle était presque finie. Il ne restait plus qu'à appliquer du bleu dans les yeux et sur la robe de l'enfant, sur la toile. Ce n'était pas sa fille, mais c'était comme si. Un petit sourire aux lèvres elle ajouta une dernière touche de couleur et recula. Parfait. Elle avait réussi à recréer la malice dans ces yeux peints. Il ne lui rester plus que la robe et ça serait fini.

Elle s'avança vers la toile et vacilla, elle ne se sentait pas bien. Sa tête la torturait et ce depuis plusieurs jours. Elle qui n'avait jamais eu de migraine de sa vie elle se surprenait à en souffrir à chaque heure de la journée. Passant outre la douleur elle approcha son pinceau mais, avant qu'il ne touche la toile, elle vacilla de nouveau. Son pinceau glissa de ses doigts, tomba sur le sol, elle mourut avant même de le rejoindre.

Omois, Autremonde :

En entrant dans l'atelier Tara failli vomir et pas à cause de l'odeur de putréfaction. Non, c'était l'odeur de la peinture, des vernies recouvrant les toiles qui lui retournaient le ventre et l'âme.

La jeune femme ferma les yeux un instant puis fit un signe à ses gardes, leur disant de ne pas s'inquiéter. Se couvrant la bouche et le nez d'un mouchoir parfumé que la changeline avait fait apparaître elle s'avança vers le corps.

Ribnik Green. Le peintre officiel de la cour d'Omois, celui qui faisait tous les portraits de la famille royale. Peintre depuis deux ans, morts depuis :

« Une semaine votre Altesse ! D'après les inspecteurs ses voisins sont en vacances depuis un mois, ils viennent juste de rentré. Ils ont étés alerté par l'odeur, lui expliqua le chaman légiste, un petit homme chauve et rondouillard.

-Cause de la mort ? demanda Tara, essayant de contrôler son estomac.

-A première vu je dirais empoissonnement à l'arsenic. Mais d'autres poisons peuvent déclencher ces symptômes alors… »

Le reste de la phrase n'atteignit jamais les oreilles de Tara. Seul comptait ces mots : « empoisonnement à l'arsenic. »

L'odeur de peinture se fit plus présente, plus forte, écorchant la gorge de la jeune femme à chaque inspiration. Autour d'elle le monde se mit à tourner, elle se sentit tomber, puis, le noir.

« C'est bien Tara, c'est même parfait ! Tu peux passer à la dernière étape maintenant, mais fait attention, elle est très délicate. Il faut que tu sois très précise dans tes dosages. »

La femme se détourna d'elle, laissant Tara seule devant une paillasse couverte d'éprouvettes, béchers et autres ustensiles scientifiques.

Tara la suivit du regard. C'était la plus belle femme qu'elle n'avait jamais vu. Encore plus belle que les actrices. Bien plus que les mannequins. Elle avait de longs cheveux blonds vénitiens remontés en chignon et portée un vieux jeans et une chemise trop grande appartenant à son mari. Elle appelait ça en riant sont uniforme de travail. Ses longues mains étaient tachées de peinture dont la couleur variée selon les jours. Tantôt bleu ciel, tantôt verts tendre, parfois pourpre. Aujourd'hui c'était du bleu lavande.

Tara ne voyait que son dos mais elle savait que son visage était rieur et parsemé de tâches de rousseurs et, parfois, de peintures. Elle avait de grands yeux noisette pétillants et une bouche qui souriait toujours et ne criait jamais. Elle avait presque trente ans mais Tara trouvait qu'elle faisait bien plus jeune.

« Tu as déjà fini Fabrice ? Montre-moi ça. Oh, ça m'a l'air parfait mon chéri ! Haaaaa… Non, c'est un peu trop épais, tu as du avoir la main un peu légère sur certain ingrédients. Mais ce n'est pas grave…Voilà, comme ça c'est mieux. Aller ! Va aider Tara pendant que je vais préparer le pique-nique. D'ailleurs, en parlant de ça, tu n'as pas oublié de dire à ta grand-mère que tu passais la journée avec nous Tara ?

-Non, je lui ai dit. Elle est d'accord.

-Parfait ! Aller terminé moi ça et ensuite on ira manger. Au menu : salades, quiches, sandwichs, gâteaux, biscuits, fruits… Vous voulez autre choses ? »

Voyant qu'ils ne voulaient rien d'autre elle les embrassa sur la joue et fila fors de son atelier, les laissant seuls. Fabrice adressa un petit sourire à Tara qui le lui rendit. Il était aussi blond que sa mère mais avec de grand yeux noir, sur son nez, une tâche de peinture verte, la couleur qu'il venait de préparer. Il trottina jusqu'à Tara et lui demanda en fronçant le nez :

« Pourquoi tu as menti à maman ? »

Tara ouvrit et les yeux et se redressa d'un coup. Il faisait noir autour d'elle, elle ne savait pas où elle était mais elle avait au moins une certitude : ça

recommençait.


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