Disclaimer : Rien n'est à moi, tout est à un monsieur qui vit au Japon et qui vivra on l'espère tous, prend soin de sa précieuse santé.

Cette histoire n'est pas vraiment une parodie mais attendez vous quand même à une ribambelle de clichés, notamment sur les femmes enceintes.

Il n'y a pas de contexte par rapport à la chronologie du manga, ni un scénario vraiment creusé, c'est juste du fluff, des tentatives d'humour et les Mugiwara étant eux-mêmes.

Comme j'ai besoin de dégager Law pour l'instant, on liquide Big Mom et Kaidou, juste comme ça d'un coup d'un seul, en évitant tous spoilers des chapitres les plus récents, notamment pour ceux d'entre vous qui ne suivent que l'animé.


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Polichinelle

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Chapitre 1 : Ouske l'on assiste à des adieux déchirants

Kaidou aux cent bêtes était tombé et le peuple de Wano était libre. Bien sûr, rien n'était simple pour autant, c'était même plutôt l'inverse vu que la chute d'un deuxième Yonko en plus de celle de Doflamingo tout ça moins de trois mois après être entré dans le Nouveau Monde avait légèrement crispé les autorités autour du thème Chapeau de Paille. On prétendait que Sakazuki était littéralement entré en éruption, créant ainsi deux nouvelles îles. Quiconque évoquait le criminel à moins de cent mètres des oreilles de l'amiral-en-chef se voyait d'ailleurs de corvées d'exploration et de cartographie sur lesdites îles ce qui n'était franchement pas drôle vu que les volcans y étaient particulièrement actifs et qu'il est autrement plus dur de maîtriser une coulée pyroclastique qu'une bande de pirates. (1)

Bref, au-delà d'un équilibre mondial en passe d'être détruit, des nerfs à vif de ce pauvre Sakazuki, de la libération de Wano et de l'avènement de Momonosuke en tant que shogun, désormais souverain d'un pays partiellement détruit, la chute de Kaidou signifiait aussi la fin de l'alliance qui unissait les pirates de Chapeau de Paille et ceux de Heart.

Du moins d'après ce que Law croyait.

Prétendait.

Espérait ?

De la plateforme du Polar Tang, car à présent ni lui ni son équipage n'avait rien à faire sur le Sunny, Trafalgar D. Water Law adressait à ses anciens alliés un discours qu'on pourrait résumer en ces termes : « On s'est bien amusés, maintenant c'est fini, si tu te mets en travers de ma route à l'avenir, je n'hésiterai pas à te tuer, Mugiwara-ya » tout cela dit d'un ton fort sombre et d'une voix fort grave, afin de marquer l'inexorable volonté d'en finir.
Derrière lui, les membres de son équipage le huait, marquant clairement leur désapprobation, pas assez fort cependant pour que leur voix soient clairement identifiables ou même couvrissent trop celle de Law. Leur capitaine avait la 'Room' facile.

Sur le pont du Sunny, les Chapeaux de Paille, eux, souriaient franchement comme s'ils assistaient à une bonne farce, à l'exception de Franky, qui pleurait toutes les larmes de son corps de cyborg, de Zoro qui dormait appuyé contre le grand mât et de Luffy qui la tête baissée, l'ombre de son chapeau couvrant ses yeux ne laissait pas voir son expression.

Finalement, et alors que Law répétait ses velléités de devenir à nouveau ennemis, Luffy se pencha en avant, comme prêt à ce combat que Law semblait réclamer… et manqua de se manger misérablement la rambarde et de basculer par-dessus bord.

Tandis que Robin faisait immédiatement pousser des bras pour retenir son capitaine, celui-ci, projeté en arrière sur le pont du navire secoua la tête et bailla.

Law continuait de parler.

« Et c'est pour cela que même si je te suis infiniment reconnaissant pour ce que tu as fait à…

― Tu parles trop, Torao ! l'interrompit Luffy en criant. Je m'étais endormi. Et puis tu sais, tu ne me dois rien !

― C'est précisément ce que je voulais te dire car…

― Après tout, on est amis ! »

Il y eut un silence, seulement troublé par le clapotis des flots et le ronflement de Zoro.

Puis soudain, un rire. Un rire minuscule, qui se cachait soigneusement, mais qui immanquablement venait de la plateforme du Polar Tang. Law se retourna pour fusiller du regard son équipage mais ils affichaient tous un air soigneusement neutre. Du moins ils le tentaient car s'ils réussissait à maintenir un air calme, leurs yeux disaient assez clairement qu'à l'intérieur, ils étaient tous morts de rire.

« Tu sais, j'ai vraiment hâte qu'on se sépare, » continua Luffy avec un grand sourire.

Pour le coup, le silence changea de nature. Les vagues se firent discrètes. Zoro même sembla ronfler moins fort.

« … comme ça on se retrouvera plus vite ! » acheva-t-il, et ce fut trop, un torrent d'hilarité se déversa sur le Polar Tang, emportant avec lui les velléités de sérieux presque tragique de l'infâme chirurgien de la mort et le self-control des membres de son équipage. Tous les pirates se moquèrent joyeusement de leur chef, ne manquant pas de lui faire remarquer qu'il avait dangereusement pâli à la première partie de la remarque de Luffy. Law ne prit même pas la peine de nier, il ne pouvait pas pâlir de toutes façons, et se contenta d'inverser quelques personnalités. Ça leur servirait de leçon. Il ignora Jean Bart, ou plutôt Penguin, qui bramait que ça ne faisait que confirmer leurs soupçons.

De toutes manières, il était futile d'essayer de cacher son affection pour Luffy. Il savait bien que, comme des dizaines d'autres avant lui, il s'était englué dans les rets du filet d'autant plus insidieux que le capitaine au chapeau de paille ne se rendait même pas compte du charisme et du magnétisme qu'il dégageait.

En colère contre lui-même, il ne sentait que trop bien que désormais il se battrait au côté de Luffy pour qu'il devienne le roi des Pirates et cela l'énervait prodigieusement, Law s'engouffra dans le sous-marin sans jeter un coup d'œil au pont du Sunny et à ses alliés de la veille.

Et, qui essayait-il de tromper vraiment, ses alliés de demain aussi.

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« On le reverra, » déclara Luffy d'une voix certaine, et aucun des membres de l'équipage ne démentit. Déjà parce que le destin avait curieusement la manie de se plier à la volonté de Monkey D. Luffy et ensuite parce qu'il était évident que malgré toutes ses dénégations, Law était devenu leur ami. « Mais en attendant… Nami, quand est-ce qu'on arrive à la prochaine île ?

― Comment tu veux que je le sache ?

― Tu es ma navigatrice ! Tu dois le savoir. »

La rousse soupira et consulta les aiguilles du Log Pose, qui étaient devenues de plus en plus stables au fil des dernières heures. « Demain, estima-t-elle.

― SANJI ! ON ARRIVE SUR UNE ÎLE ! PRÉPARE-MOI UN CASSE-CROÛTE.

― LA DAME A DIT DEMAIN, ÉLASTIQUE À LA GOMME.

― ALORS PRÉPARE-MOI UN EN-CAS.

― ATTENDS LE DÎNER !

― MAIS VOUS AVEZ PAS UN PEU FINI DE HURLER, OUI ! »

Nami prouva une fois de plus qu'au fond, c'était elle le vrai monstre de l'équipage de Chapeau de Paille, en envoyant valser Luffy et Sanji d'un seul coup de pied.

Robin riait doucement, Usopp et Chopper avaient procédé à une prudente retraite préventive, Brooke jouait un air de gigue pour accompagner le bordel ambiant et Franky avait déjà disparu dans son atelier pour améliorer leur sous-marin en se basant sur certaines particularités du Polar Tang.

Zoro, lui, benoîtement inconscient de ce que lui réservait l'auteur et le futur, ronflait toujours.

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(1) Tout le monde n'était pas forcément d'accord avec cette affirmation, notamment ceux qui avaient justement eu le (dé)plaisir de croiser l'équipage de Chapeau de Paille.