Eh bien me voilà avec -encore- une nouvelle histoire ! Encore une fois mon imagination fertile a pris le dessus sur le reste et surtout sur mes autres fics ! Voilà le premier chapitre de cette histoire (pour une fois, je sais déjà exactement comment je veux la terminer !) C'est donc une belle aventure où Sakura se retrouve dans la peau d'une « princesse » escortée par le ténébreux Sasuke. Dis comme ça, j'ai l'impression de taper dans un classique un peu mielleux, mais je compte faire quelque chose d'assez sérieux et original, j'espère que vous me suivrez dans cette nouvelle fiction !
Bonne lecture à tous !
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L'envolée
Haruno Sakura était la fille d'un riche seigneur japonais. Elle allait avoir vingt ans, et vivait recluse dans le temple familial. C'était une jeune femme à la beauté reconnue mais cachée, et cela pour une raison particulière. Par coutume, elle savait qu'elle allait être mariée à un homme peu après sa journée d'anniversaire. Depuis ses 16 ans, avec l'aide de sa servante et de sa professeure, elle se préparait progressivement à l'idée qu'elle allait appartenir à un homme qu'elle n'avait jamais vu, et à changer de vie radicalement. Sakura était une jeune femme forte, et si elle s'était faite à l'idée d'offrir sa vie, elle avait plus de mal à supporter devoir renoncer à une liberté qu'elle n'avait jamais connu.
Uchiha Sasuke était un jeune homme au passé sombre. Mercenaire de renom pendant des années, il avait longtemps été poursuivi par les autorités japonaises pour ses nombreux crimes avant de se repentir et payer ses dettes à la société. Vagabond connu pour traverser le pays et effectuer des missions en échange de grosses sommes d'argent, c'était un personnage au caractère ingrat, froid mais terriblement prodige, n'ayant jamais raté une seule des missions qu'on lui avait données.
Ces deux êtres n'étaient en rien semblables et avaient tout pour se détester, pourtant, la vie s'apprêtait à les réunir d'une manière non négociable et pour un temps indéfini, puisque l'un allait avoir la lourde de tâche d'escorter l'envolée de l'autre.
Jour -1
Ce matin-là était un des derniers où Sakura se levait dans sa chambre d'enfant. Elle enfila son kimono du matin en prenant soin de retirer délicatement sa longue chevelure rose. Elle s'installa devant son miroir et pris sa brosse d'ivoire. Elle la glissa lentement dans ses cheveux, le regard dans le vague. Elle s'imaginait le long voyage qui l'attendait pour se rendre jusqu'à son mari, et tous ces magnifiques paysages qu'elle s'apprêtait à découvrir. Le souhait que chérissait le plus Sakura était de découvrir la liberté dont elle avait été privée depuis sa naissance.
Le sol en bois près de sa chambre se mit à craquer.
-Sakura, êtes-vous réveillée ?
Elle attendit quelques secondes, le temps de quitter les plaines et montagnes dans lesquelles elle s'était déjà envolée.
-Oui, Shizune.
-Puis-je entrer ?
-Entrez.
Sa légère porte coulissa et Shizune, à genoux, se pencha par signe de respect avant de rentrer et s'asseoir immédiatement derrière elle pour lui prendre doucement la brosse des mains.
-Laissez.
Lentement elle se mit à lui brosser les cheveux. Les yeux émeraude de Sakura se perdirent de nouveau.
-J'aurais pu le faire seule, souffla-t-elle.
-Je suis là pour ça, vous le savez.
Ses cheveux roses lui arrivaient jusqu'au postérieur. Ils étaient raides, n'avaient presque jamais été coupés mais étaient doux comme de la soie. Sakura soupira.
-Il faut que j'apprenne à faire les choses seule. Comment ferais-je une fois là-bas ?
Depuis plusieurs mois, elle correspondait par lettres avec l'homme à qui elle était promise. Par ce qu'elle appelait « chance », l'homme en question était aussi jeune qu'elle. Elle devait ce choix à son père, qui, très attaché à sa fille, ne supportait pas l'idée de la marier à un vieil homme avec qui elle ne pourrait jamais être heureuse.
Shizune marqua un temps de pause. Ses mains se mirent à trembler légèrement, envahie par la tristesse d'imaginer cette fille qu'elle avait vu grandir, partir à tout jamais.
-Je suis sûre que M. Uzumaki vous attribuera une servante efficace.
Naruto Uzumaki était le nom de son futur mari. Riche héritier orphelin, il était destiné depuis sa naissance et le décès de ses parents à devenir empereur de sa région à sa majorité.
-Oui, répondit Sakura. Naruto… Il a l'air un peu maladroit.
Sakura se forçait depuis peu à l'appeler par son prénom. C'était quelque chose de compliqué pour elle, de faire comme si cet homme si loin d'elle était tout proche. Elle posa sa main sur sa précieuse boîte en métal pleine des lettres qu'elle avait reçu de son prétendant. Il tâchait toujours de lui répondre vite et de la rassurer dans ses courriers. Souvent, ses écrits ponctués de quelques fautes d'orthographe lui laissaient entendre que c'était lui-même qu'il tentait de rassurer.
-Vous avez de la chance Sakura, ajouta Shizune. De ce que j'ai cru comprendre, il semble doté de bonnes intentions à votre égard.
Ses doigts fins suivirent les courbes bossues de la vieille boîte. Cette dernière, ornée d'une peinture délicate d'un cerisier en fleurs, lui avait précieusement été offerte par sa mère lorsqu'elle était enfant.
-Il semble presque plus innocent que moi, chuchota-t-elle.
Un silence léger s'installa. Sakura tourna la tête vers sa porte ouverte, d'où elle pouvait voir le jardin d'intérieur, seul espace de verdure auquel elle avait droit.
-Avez-vous répondu à sa dernière lettre ?
Un vent léger s'infiltra dans la pièce et vint carrer son visage.
-Je vais le faire aujourd'hui. Ça sera la dernière avant mon départ.
La journée s'écoula de la même manière que toutes les autres journées de sa vie. On lui apporta ses repas, qu'elle mangeait les pieds ballants au-dessus du jardin d'intérieure, faveur qu'elle avait réussi à obtenir après moult années passées à déjeuner dans sa chambre. Il fallait qu'elle ait une entrevue avec son père, pour préparer son départ.
Elle prit son temps pour écrire sa dernière lettre destinée à Uzumaki Naruto. Cette correspondance lui convenait. Elle avait le sentiment de s'être attachée un peu à lui au fil des mois, et trouvait même un sentiment chaleureux grandir dans sa poitrine lorsqu'on lui portait sa réponse. Un jour, un artiste était venu peindre son portrait et elle lui avait envoyé. Il en avait fait de même, et elle l'avait observé pendant de longues minutes, décryptant toutes les courbes pourtant floues de son visage peint sur une petite carte. « J'ai choisi la taille petite de cette peinture, pour que vous puissiez la garder près de vous durant votre long voyage. »
Sakura avait trouvé l'attention touchante, alors qu'elle-même lui avait envoyé un format de toute sa personne si grand qu'il pourrait la scruter à plusieurs mètres. Elle avait arboré son plus soyeux kimono brodé de fleurs assorties à ses yeux, et s'était concentrée à garder son air sérieux pendant de longues heures.
-Sakura, je peux entrer ?
Surprise dans ses pensées, elle sursauta, reconnaissant aussitôt la voix de sa professeure et mentor Tsunade.
-O-oui, maître Tsunade.
Elle fit coulisser la porte de la même manière que Shizune le matin-même. Cette dernière la suivit de près.
-Je croyais que nous avions terminé les leçons ? S'enquit-elle en voyant l'air grave de sa professeure.
-J'ai encore quelques petites choses à te dire.
Shizune se faufila devant elle. « Je vais préparer vos valises, Sakura. Votre lettre est-elle terminée, que je la donne au coursier ? »
Ca faisait beaucoup d'informations en peu de temps, tout cela mêlé aux émotions qui tourbillonnaient dans son estomac depuis ce matin, elle ne sut pas quoi répondre à qui.
-J-J'ai terminé. Un instant.
Durant quelques secondes les deux femmes la laissèrent terminer en silence. Elle se précipita et signa « Votre bien-aimée Sakura. », prenant juste le temps de relire ses dernières phrases.
« Ce voyage sera long, mais je compte profiter de ces instants pour découvrir ce que notre merveilleux pays a à nous offrir. Je suis très excitée à l'idée de voir de nouvelles choses, et je sais que nous serons bientôt réunis ».
Ces derniers mots ne venaient pas du fond de son cœur. On lui avait appris que c'était normal de les écrire, afin de tisser le lien qui l'unirait à son futur mari. Ce qu'elle avait écrit sur son voyage, elle le pensait, et elle avait même modéré ses propos. Ce que Sakura ressentait à l'idée d'être quasiment libre dépassait l'excitation, elle n'arrivait pas à poser de mots sur ce nœud au ventre. Elle savait qu'à aucun moment elle ne s'ennuierait, et que malheureusement, ça serait peut-être les instants les plus palpitants de sa vie.
Elle se releva en attrapant son long vêtement pour le tenir et suivre Tsunade. Elles s'assirent toutes les deux, leurs pieds nus se balançant au-dessus de la fontaine.
Tsunade était plus qu'une professeure pour Sakura. Elle lui avait tout appris, et bien plus que l'histoire du Japon, la calligraphie ou l'art de la médecine douce pour laquelle elle avait un vrai talent. C'était la seule personne qui lui a tenu tête et l'a calmé les nombreuses fois où Sakura tentait de s'échapper de sa cage dorée. C'est aussi la personne qui était la plus sincère envers elle, lui expliquant la réalité de la vie qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de voir. Dernièrement et dans le plus grand secret, elle avait même appris à Sakura comment combattre pour se défendre.
Elle posa sa main de femme forte sur sa chevelure rose.
-Es-tu prête ?
Ces simples mots suffirent à resserrer son nœud à l'estomac.
-Je… Pense que oui.
Elles eurent comme l'accord commun de regarder au loin pour ne pas croiser le regard de l'autre, sachant pertinemment que ça déclencherait trop d'émotions et que cela n'était pas préférable.
-As-tu une idée de combien de temps le voyage va durer ? Demanda Tsunade
Sakura plongea quelques secondes dans l'univers imaginaire et secret qu'elle s'était fabriqué en se voyant parcourir le pays.
-De nombreuses et longues journées, c'est ça ?
Tsunade eut un rire. Ca sembla presque vexer son élève.
-Tu es encore trop innocente.
Elle fronça les sourcils.
-Là où tu vas te rendre, c'est du côté opposé du pays. Le cortège aura de nombreuses montagnes à passer.
La rose ajouta les paysages montagneux à son monde imaginaire. Cela ne lui déplaisait pas.
-Le voyage durera plutôt de longues semaines.
Sakura rompit le pacte qui consistait à ne pas regarder l'autre. Ses grands yeux émeraude se plantèrent dans ceux de sa professeure.
-De… longues semaines ?
-Si tout se passe bien et que la pluie n'interfère pas, soupira Tsunade. Ecoute Sakura, ça pourrait prendre quelques mois.
Quelques jours plus tôt, son père lui avait montré la calèche fermée dans laquelle elle allait voyager. Large, spacieuse, elle avait de quoi s'allonger et être près de ses affaires les plus précieuses, mais ça restait rustre. Elle avait vu ça comme une énième cage et en y repensant, elle ne se concentra pas sur ce que Tsunade venait de lui annoncer.
-Est-ce que je pourrais voyager à cheval ?
Son maître haussa les sourcils.
-Eh bien, je ne pense pas, ça serait trop dangereux.
-Mais Tsunade, vous m'avez appris à monter à cheval il y a des années, et je sais aussi me défendre !
-Alors quoi, s'agaça-t-elle, je vais te donner une épée que tu pointeras sur l'ennemi en cas de danger ?
Sakura déglutit et baissa la tête, sentant les larmes monter au creux de ses yeux. Une fois de plus, elle ressenti ce sentiment si familier qu'était la désillusion. Tsunade était la seule personne qui osait s'opposer à ses rêves et souffler le nuage de rêverie sur lequel Sakura se reposait souvent. Et même si c'était douloureux souvent, elle lui en était reconnaissante, car elle savait que la véritable vie pouvait être aussi douce qu'amer.
-Ecoute Sakura… Dehors, il y a plein de gens dangereux, qui rêveraient de te kidnapper pour avoir une rançon.
Son cœur se mit à battre plus fort.
-La route que tu vas suivre est hautement risquée. Si tu te fais kidnapper, les criminels pourront demander une forte somme à deux des hommes les plus riches du Japon : ton cher père, et ton futur mari. Crois-moi, certains attendent déjà cachés dans la forêt.
Une larme perla sur sa joue. Et en entendant sangloter son élève bien-aimée, Tsunade sentit qu'elle ne devait pas penser au fait qu'elle allait lui manquer. Elle avait le besoin de lui apprendre encore beaucoup de choses sur la vie pour ne pas qu'elle chute trop violemment en s'envolant du nid.
-Tu auras beaucoup de personnes pour te protéger. Quatre chevaliers sur chevaux derrière ton habitacle, et quatre devant.
-Ca fait beaucoup…
-De plus, une des servantes de ton futur mari est arrivée hier. Elle s'occupera de toi comme Shizune le fait ici, pour que tu puisses t'habituer durant le chemin. Une à deux fois par semaines, vous vous arrêterez dans une auberge pour qu'elle puisse nettoyer ton linge, et que le cortège se repose.
Sakura senti sa liberté lui glisser entre les mains une nouvelle fois. Elle se sentit mal à l'aise. Ce qu'elle s'apprêtait à vivre était encore plus oppressant que ce qui l'étouffait déjà depuis sa naissance.
Sa grande main chaude se posa sur celles de Sakura.
-Demain sera le jour de tes vingt ans. Tu partiras pour une nouvelle vie. Ton père t'a trouvé un mari qui, je le pense, prendra soin de toi. Nous correspondront par lettres, et j'espère que tu n'oublieras aucune des leçons que je t'ai prodigué, Sakura. Tu as été une élève formidable.
Une bonne fois pour toute Sakura se mit à pleurer. Les mots de Tsunade venaient de mettre fin pour toujours à son innocence. Dans quelques heures, elle quittera le cocon pour toujours. Elle laissa tomber sa tête sur l'épaule de sa professeure, sanglotant en silence.
Quelques minutes s'écoulèrent. Sans qu'elle ne le sache jamais, Tsunade venait de vivre une des épreuves les plus difficiles de sa vie : cacher sa tristesse et montrer une force qu'elle ne trouvait pas en cet instant.
Elles se relevèrent lentement.
-Ah oui et, autre chose, poursuivit Tsunade. Ton père a insisté pour que tu aies un garde qui te protège personnellement tout au long du voyage.
-Huit gardes ne sont-ils pas suffisants ?
-Ils seront payés pour protéger le cortège, mais cet homme qui lui a été conseillé est extrêmement fort et sera grassement payé pour te protéger toi et seulement toi. Son cheval sera constamment aux cotés de ta calèche.
Ca ne la réjouissait pas vraiment. Voire pas du tout. Elle se rendit compte qu'elle n'avait jamais été entourée par autant d'hommes. Elle n'avait même jamais entouré d'hommes, mis à part des connaissances de son père lors de cérémonies officielles. Elle ressentait une angoisse naissante en s'imaginant vivre pendant des semaines avec autant de personnes du sexe opposé.
-Tu le rencontreras avant de partir, demain, en même temps que tous les autres.
-Comment s'appelle-t-il ? Demanda-t-elle sans vraiment d'intérêt.
-Je ne sais pas, il te le dira de vive voix.
Elle avait déjà parlé avec des hommes, mais les discussions étaient plates et c'était après que les présentations aient été faites. Elle n'avait donc jamais demandé le nom d'un homme, elle ne savait pas comme s'y prendre, et pendant quelques secondes, se sentit ridicule d'angoisser pour si peu.
Alors qu'elles marchèrent lentement sur le parquet qui entourait le jardin d'intérieur, elles croisèrent Shizune qui s'inclina de nouveau.
-J'ai pris soin de mettre vos affaires dans des valises.
Sakura se pencha, les dites valises étaient juste devant sa chambre.
-Pourquoi n'y a-t-il que deux valises ? Demanda-t-elle
Elle avait beaucoup, beaucoup plus de vêtements que cela.
-Tu ne peux pas tout emmener avec toi, Sakura, souffla Tsunade.
-Qu- comment ça ? S'exclama-t-elle, comment vais-je faire ?
-Je suis sûre que le Seigneur Uzumaki aura de nombreuses étoffes pour vous une fois là-bas. Répondit Shizune, gênée.
-Mais-
-Sakura, tu ne peux pas te permettre de tout prendre avec toi, tu le sais, coupa Tsunade. Ne joue pas ta jeune fille capricieuse
Elle sentit la cage se refermer sur elle, et elle étouffa. Prise de panique, elle se précipita vers sa chambre. Celle-ci ne semblait pas si vide que ça, mais le sentiment que ça lui procurait n'était pas agréable. « Sakura ! » L'appela Tsunade, qui n'aimait jamais lorsqu'elle avait des sautes d'humeur. Elle ressortit vivement de sa chambre
-O-où est-il ?
-De quoi parlez-vous ?
-Mon manteau, où est-il ?
La mère de Sakura était décédée d'une maladie inconnue alors qu'elle n'était que très jeune. Mme Haruno était une femme vaillante qui aimait par-dessus tout voyager et découvrir de nouvelles choses au travers du pays. C'est lors d'un de ses voyages qu'elle tomba gravement malade et ne put être guérie une fois rentrée. Par colère et tristesse, son père avait brûlé toutes les affaires de sa défunte épouse, craignant que sa jeune fille ne désire devenir comme elle, une voyageuse intrépide. C'était aussi une des raisons qui l'avait poussé à garder précieusement sa princesse cloitrée, protégée et loin de tout le mal que le monde extérieur pouvait lui faire.
La seule chose qui restait de sa mère était un lourd manteau tissé à la main. Une cape de fourrure grise à l'extérieur et de soie à l'intérieur, avec le nom « Haruno » finement brodé. C'était le bien le plus précieux que Sakura possédait. Ne sortant jamais dans le froid, elle n'avait jamais vraiment eu besoin de s'en servir, mais parfois pour se réconforter dans sa triste solitude, elle s'endormait avec le vêtement sur elle. Sakura essayait de se convaincre que l'odeur de sa mère y était toujours : mais elle savait au fond d'elle que c'était seulement l'ombre de la sienne qu'elle pouvait sentir.
Shizune accouru vers elle et se mit à chercher partout. En soulevant les draps de son lit, elle finit par mettre la main sur le fameux manteau. Sakura l'attrapa, soulagée, pour le serrer contre sa poitrine.
-Il faut vous reposer, Sakura, souffla Shizune. Profitez de votre bonne nuit de sommeil, demain sera une longue journée.
Elle passa la soirée en compagnie de son père. Ils prirent un bon repas, et firent étrangement en sorte de ne pas parler de la nouvelle vie qui attendait Sakura. Parfois, elle sentait la tristesse monter si violemment à sa gorge qu'elle ne pouvait plus bouger du tout, sous peine de permettre à ses larmes de dévaler ses joues.
Sa dernière nuit fut courte. La seule manière qu'elle trouva pour calmer son cœur battant d'anxiété fut de se projeter de nouveau dans son monde imaginaire où elle respirait la liberté par grandes bouffées. Puis, elle ne put s'empêcher de penser aux personnes qui allaient l'escorter. Elle se demandait quelle comportement elle devrait adopter, très formel, plutôt familier ? Elle s'appliqua à mentalement dessiner les traits de l'homme qui allait l'escorter, sachant qu'il ne ressemblerait sûrement pas à ce qu'elle imaginait. Et c'est de cette manière que le sommeil l'emporta sur son imaginaire.
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Voilà pour ce premier chapitre ! Bon, le temps que tout se lance, ça semble un peu mou j'ai l'impression. Mais comme d'habitude ça s'active par la suite ! Le prochain chapitre sera donc sur le départ de Sakura, son envolée !
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ça me fera extrêmement plaisir et je vous répondrai avec joie !
A très vite !
Auk.
