SALUT ! Bonjour, bonsoir, joyeux Noël ou bonne rentrée, quelque soit la période de l'année à laquelle vous lisez ce texte.
Alors bon, rapidement : Je me suis réveillée un matin avec l'urgente envie de lire un Minato/Naruto, avant de me rendre compte qu'il n'en existait pas beaucoup en français ! J'ai donc décidé de me satisfaire moi-même u_u
Disclaimer : Oui, c'est moi le génie ayant créé Naruto et son univers, ainsi que tous les personnages les plus magnifiques que vous avez rencontrés dans ce manga. Je m'appelle Masashi Kishimoto.
Beta-lectrice : Merci beaucoup à Yoshishisha qui me corrige, et m'a donné de bonnes idées pour l'intrigue de cette fiction, ce qui m'a fait me sentir moins seule pour me lancer dans l'écriture de cette fiction un peu douteuse...
Publication : Cette fiction n'est pas finie, mais j'ai quelques chapitres d'avance, et je publierai les mercredis.
Sinon : J'espère que vous avez compris que le pairing est Minato/Naruto, que c'est du rating M -langage, lemons- et je rajoute que vous avez affaire à un UA.
Et surtout, SURTOUT ne vous retenez pas pour les reviews. C'est mon carburant pour continuer à écrire ^^ ! Bonne lecture
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- Bonsoir Kushina, je suis Dieu.
La jeune femme ouvrit difficilement les yeux. Elle était dans un endroit entièrement blanc, une lumière très forte semblait émaner d'un peu partout, et son corps flottait. Elle porta les mains à sa tête douloureuse, et soupira légèrement.
Puis, son visage adopta une expression d'étonnement en se rendant compte de la situation. Que faisait-elle là ? Où était-elle ? Et pourquoi se sentait-elle si bizarre ? Elle regarda ses pieds nus, pour constater qu'en effet, ils ne touchaient pas le sol, et là, elle commença à paniquer :
- Qu'est-ce qui se passe, bon sang ?!
La voix qui lui avait parlé plus tôt émit un bruit, semblable à un raclement de gorge, et reprit :
- Bonsoir Kushina, je suis-
- J'ai entendu ce que vous avez dit ! Je veux savoir ce que je fais là !
- Tu... Ne te souviens pas ?
La jeune femme fronça les sourcils. Si elle posait la question, c'était qu'elle ne s'en souvenait pas, évidemment! Elle frotta ses tempes en réfléchissant à ce qui avait bien pu lui arriver. Voyons... la dernière chose dont elle se souvenait, c'était son fils de six ans, Naruto, qui courait sur la route sans faire attention. Et elle, sa louche en bois dans la main, qui sortait en trombe de la maison pour le sermonner.
Puis elle s'était fait rouler dessus.
Ses yeux bleus s'écarquillèrent. Elle était morte! Un énorme camion avait surgit de nulle part et l'avait écrasée, rapidement, alors qu'elle avait à peine eut le temps de jeter son fils le plus loin possible.
- J-Je suis morte ?
- Oui, Kushina. C'est dur à accepter, mais c'était ton destin de-
- Bon sang de bois ! Comment j'ai pu mourir aussi bêtement ?
- Pardon ?
- Arrgh, ce Naruto, si je l'attrape, je lui fais la peau !
La voix grave et masculine bégaya quelque peu, ne sachant pas comment réagir face à l'attitude de la jeune rousse. Ce fut elle qui reprit finalement la parole :
- Et ne suis-je pas censée monter directement au paradis, ou descendre en enfer ? demanda-t-elle.
- J'y venais.
Une musique s'éleva dans le grand endroit vide, et Kushina n'eut aucun mal à reconnaître les notes de la musique "Requiem for a dream". Elle regarda autour d'elle, mais la voix regagna son attention :
- Bien des changements, ton départ prématuré amènera. Et c'est en accomplissant ta mission, que ces problèmes tu règleras.
- Quelle mission ?
- Dans le cœur des deux personnes que tu aimes, un vide s'est formé. Le moyen de le combler, tu vas devoir trouver.
- Mais comment ?
- Ton cœur te guider, tu devras laisser. La vérité sur ta mort, tu devras révéler.
- Ma... Mort ? Et pourquoi vous formulez vos phrases à l'envers ?
- Parce que toute la nuit, Star Wars j'ai regardé.
Kushina fronça les sourcils de nouveaux. Pourquoi un homme, qui se prétendait être Dieu, lui parlait-il à la manière de Maître Yoda sur un fond de "Requiem for a dream" ? La situation était trop compliquée. Elle aurait pu prendre tout cela pour une énorme farce, mais il était indéniable qu'elle était morte, depuis le moment où ce camion l'avait percutée de plein fouet. Alors elle allait vraiment retourner sur Terre pour accomplir cette "mission" dont elle ne connaissait rien ?
- Auprès des tiens, tu vas être renvoyée. Bouclé, ton salut sera, lorsque ta mission, accompli tu auras.
- Vous ne pouvez pas parler correctement? cria-t-elle en levant le poing, agacée.
Mais elle n'obtint pas de réponse, et à la place, son corps devint extrêmement lourd et elle chuta dans le vide qui semblait infini sous ses pieds nus. Après un temps indéfini, elle atterrit durement sur le sol, à plat ventre, dans une pièce plongée dans le noir le plus complet. Sans même chercher à savoir comment elle avait pu traverser le plafond, elle se demanda où elle était. Mais elle reconnut bien vite sa propre maison, le grand lit de sa chambre, le reste de son mobilier (commode, armoire, table de chevet, le tout en bois) et surtout, la silhouette de son mari, calmement allongé dans son lit.
Il était couché sur le dos, au-dessus des couvertures, les yeux ouverts, les mains croisées sur son ventre, et la première chose qui frappa Kushina, fut la mine atrocement triste qu'il arborait. Elle l'avait rarement vu dans un tel état. Ses yeux bleus ne brillaient pas de leur lueur habituelle, il n'avait pas son léger sourire en coin, et la sérénité qui se dégageait habituellement de lui ne se manifestait pas.
Puis elle se rendit ensuite compte qu'il ne la regardait pas, alors qu'elle était penchée au-dessus de lui. Il ne la voyait donc pas? Elle agita sa main, tenta de le toucher, mais passa au travers.
Elle était un fantôme.
Puis elle remarqua ensuite qu'il semblait légèrement plus âgé que la dernière fois qu'elle l'avait vu. Il souffla longuement, se mit sur le côté et ferma les yeux. Un bruit en dehors de la pièce interpella Kushina. Elle leva son pied pour faire un pas, mais son corps décolla et elle se mit à flotter légèrement. Tout d'abord, elle roula dans les airs, involontairement, n'arrivant pas à contrôler son corps, et une fois la tête à l'envers, elle se calma un peu. Comment on contrôlait ce... truc ? Elle bougea un peu les bras, puis les jambes, et progressivement, parvint à se redresser. Elle sourit légèrement, en se disant que la sensation était agréable, et se dirigea vers la porte toujours en volant, comprenant que pour se déplacer il fallait absolument que son cerveau réagisse aussi naturellement que si elle marchait simplement.
Était-ce Naruto qu'elle venait d'entendre ? Comment allait-il ? Avait-elle réussi à le sauver ? C'était tout ce qui comptait à cet instant. Elle traversa les nombreux couloirs de sa maison, reconnaissant sans peine chacun des endroits, qui avaient tout de même quelque peu changé, puis arriva finalement devant la porte de la chambre de Naruto, et la poussa brutalement. Elle vit le garçon se lever de son lit en sursaut, et regarder dans sa direction. Elle crut un instant qu'il la voyait, alors qu'il courait vers elle, mais il la traversa, pour regarder dans les couloirs qui avait bien pu défoncer sa porte avec autant d'ardeur.
Kushina entra dans la pièce, et détailla son fils plus précisément : il était bien plus grand que le jour de sa mort. A vue d'œil, il devait avoir entre seize et dix-huit ans, et déjà, il la dépassait d'une bonne tête. Presque aussi grand que son père ! Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus de son patriarche, mais l'air jovial qu'elle lui avait donné en héritage n'existait plus sur son visage. Ses sourcils étaient froncés, il semblait plus agressif, et sa musculature plus développée semblait tendue. Elle posa une main devant sa bouche en se rendant compte que son bébé n'avait plus rien à voir avec celui qu'elle aurait voulu qu'il devienne. Cela semble difficile à constater en quelques coups d'œil, mais elle était sa mère, et, même morte, son regard acerbe continuait de pouvoir cerner son fils en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.
Le garçon haussa les épaules, referma la porte, entraînant inconsciemment sa mère à l'intérieur, et retourna se coucher. Là, Kushina regarda sa chambre, les trous dans le mur qu'elle ne connaissait pas, les tags et gribouillages, les murs peints en gris clairs, customisés par différents stickers noirs, rouges, bleus marine. Les posters de voitures, de motos, de catch avaient été remplacés par des filles nues, et des têtes de morts, et d'innommables grossièretés figuraient sur certains d'entre eux. Et surtout, surtout, l'incroyable bazar qui régnait partout entre les vêtements déjà portés, la nourriture, les... préservatifs ?
Kushina commença à bouillir. Elle n'avait pas élevé son fils comme ça ! Si sa "mission" consistait à redresser les bretelles de son idiot de gamin, alors elle l'acceptait avec plaisir. Déjà, elle retroussait ses manches, prête à le boxer, mais elle se rappela qu'elle ne pouvait pas le toucher. Par contre, elle pouvait toucher la porte. Elle s'empara d'un bout de papier au sol, pour vérifier, et conclut donc que les objets étaient à sa portée.
- Naruto? appela-t-elle, pour savoir s'il l'entendrait, mais il ne bougea pas.
Bien. Elle commençait à comprendre la situation. Elle se trouvait donc une dizaine d'années après son décès, dans un état fantomatique, à faire face à un mari à l'allure dépressive et à un fils dépravé. Puis, la vérité sur sa mort, qu'est-ce que ça voulait dire ? Elle s'était juste fait rouler dessus, non? Elle n'était pas tout à fait sûre non plus de ce qu'elle devait faire avec Minato et Naruto, mais une chose était certaine : Uzumaki Kushina redresserait sa famille, même si elle devait pour cela réveiller toute la Russie !
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Onze heures du matin et Naruto ouvrit les yeux. C'était enfin samedi, et il avait attendu ce jour toute la semaine, parce que c'était le jour où il pouvait sécher les cours sans que le CPE n'appelle chez lui, et du coup, sans avoir son père collé au derrière toute la journée, lui rappelant que "manquer l'école, c'est mal !".
Il lâcha un pet bruyant et odorant, avant de se tourner et se mettre sur le dos. Il s'étira et bailla, se gratta, puis se leva nonchalamment. Il se dirigea vers la deuxième porte de sa chambre, pour se retrouver dans sa salle de bain, et retira négligemment le caleçon-pyjama qu'il portait toutes les nuits depuis trois jours, ainsi que son T-shirt troué et tout aussi sale, et entra dans la douche.
Il grimaça un peu lorsque l'eau passa sur les morsures et les griffures dans son dos et son cou, mais se dit que c'était le prix à payer pour la mission qu'il venait d'accomplir.
Sakura était une vraie sauvage.
Après être retourné dans sa chambre, s'être séché puis habillé, il prit la direction de la grande cuisine un peu moderne de sa maison. Ou plutôt, de son château, celui dont avait hérité son père après la mort de ses deux parents. Naruto détestait cette baraque, elle était bien trop grande. Il ouvrit un des placards en bois d'arbre bi-centenaire-alors-attention-à-ne-pas-l'abimer, et en sortit des gâteaux. Puis il parcourut encore une bonne cinquantaine de mètres pour arriver au salon, sur le canapé en velours, et s'y installa, ou plutôt se jeta dessus et commença à manger. Il n'avait pas vraiment faim, mais manger était un automatisme.
Il alluma la télé, l'une des seules pièces modernes du château, et zappa en sachant pertinemment que le samedi, particulièrement à ces heures, il n'y avait rien à regarder. Puis son téléphone sonna dans la poche de son jogging. C'était Sakura qui appelait. Sa voix suraigüe s'éleva dans l'oreille du jeune blond :
- Bonjour, Naruto. Je te dérange ?
- Ca dépend pourquoi tu appelles.
- Je... voulais juste savoir pourquoi tu n'étais pas là, aujourd'hui.
- Mal au bide.
- Ah...
Un léger silence s'installa, pendant lequel la jeune fille cherchait ses mots.
- C'était bien, hier...
- Hm.
- On... pourra recommencer ?
- Peut-être, on verra. Bref, faut que je te laisse. Ciao.
Et il raccrocha avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre. Puis, un long soupir lui échappa. Trois semaines auparavant, alors qu'il n'avait pas eu d'activités sexuelles depuis plus d'un mois, Naruto s'était mis en tête de séduire Sakura, qui n'avait pas longtemps résisté à ses avances. Et la veille, en plein milieu de l'après-midi, il couchait avec elle.
Mais voilà, elle était tombée amoureuse de lui. Et c'était agaçant. Mais tant pis.
Il sortit un autre gâteau de la boite en carton et l'avala en une bouchée avant d'entendre la porte d'entrée s'ouvrir. Des bruits de pas, de pieds chaussés, résonnèrent dans le couloir un long moment avant que son père n'entre dans le salon, toujours avec son style mélangeant classe et décontraction, comme chaque jour où il travaillait.
Il se stoppa un instant en voyant son fils affalé sur le canapé, puis força un sourire et salua :
- Bonjour Naruto.
- 'Lut, Minato.
Et le plus jeune lança un regard de défi à son père, comme à chaque fois qu'il l'appelait par son prénom. C'était comme ça depuis que Kushina les avait quittés. Minato se retint de lever les yeux au ciel, et s'approcha lui aussi des placards, prit un paquet de chips, et vint s'asseoir sur le canapé près de son fils. Celui-ci le dévisagea, jura, se leva et repartit dans sa chambre. Mais Minato était habitué à ce genre de situation. Alors il s'installa un peu plus confortablement et avala sans grande faim le contenu du paquet rouge dans ses mains.
Naruto, de son côté, tapotait sur son téléphone : "Tu sors aujourd'hui?"
Quelques minutes plus tard, il reçut : "14 heures. Chez moi."
Le blond sourit. Voilà de quoi faire bouger un peu sa journée. Il parcouru encore une bonne distance pour arriver à l'entrée, avant d'être stoppé par l'une des femmes de ménages :
- Bonjour, Herr Naruto.
- 'Lut, Shizune.
- Puis-je avoir les clés de votre chambre ?
- J'ai pas fermé la porte, tu peux entrer.
- Bien. Bonne journée.
Elle s'inclina respectueusement sous le regard lubrique de Naruto, qui ne manquait jamais une occasion de tenter de regarder sous sa tenue de soubrette. Il quitta rapidement la maison, prit le bus, descendit au bout de trois arrêts, puis, en courant, il rejoint une des maisons en vieilles briques de la ville de Suna.
Il toqua vivement, attendit quelques secondes, et la porte s'ouvrit sur Gaara, visiblement de mauvaise humeur. Son regard s'assombrit davantage lorsqu'il vit le jeune Uzumaki, mais il cria tout de même :
- Temari!
Puis il disparut, laissant place quelques minutes plus tard à sa sœur aînée, encore en pyjama :
- Tu es en avance Liebling.
- J'étais déjà prêt quand je t'ai envoyé un SMS. Il a l'air fâché, ton frère.
- On s'est encore disputé, mais tu sais comment il est. Il s'énerve pour rien et tire une tronche semblable à celle du meurtrier de John Lennon. Entre.
Et elle se décala pour laisser passer son meilleur ami. Malgré leurs quelques années de différences, Naruto et Temari formaient un duo presque inséparable, depuis le début de l'adolescence du jeune homme. Et ce n'était pas seulement parce qu'ils partageaient leurs origines allemandes et russes, mais bien parce que Temari avait tous les traits de caractère qui manquaient à Naruto depuis que sa mère était morte, sans pour autant paraître vieillotte.
Par habitude, il passa devant le salon, salua brièvement Kankuro, l'autre frère de Temari, puis escalada les marches de l'escalier quatre à quatre, entra dans la petite chambre au fond du couloir, jeta négligemment ses chaussures à travers la pièce, et se laissa tomber sur le petit lit.
La chambre, une assez jolie pièce carrée, quoiqu'un peu petite, définissait à elle seule la personnalité de sa propriétaire: des murs beiges sur lesquels de gros éventails de style japonais reposaient, une décoration en vert et orange pas trop vif, le sol parfaitement propre, les livres classés par couleur, quelques photos, et pour casser toute l'harmonie, une photo d'elle à l'époque où elle faisait partie des Yakuza. Dans la pièce d'à côté, Naruto pouvait entendre l'eau qui coulait, signe que son amie blonde venait d'entrer dans la douche, et qu'elle en avait pour un moment. Alors il soupira, sortit son téléphone et commença à jouer à un des stupides jeux qu'il avait téléchargés.
Au bout d'une vingtaine de minutes, Temari entra dans la pièce en serviette, et laissa tomber le morceau de tissu au sol sans aucune gêne. Elle se dirigea vers son armoire, l'ouvrit, en sortit le nécessaire qu'elle enfila, ce qui ne soulagea pourtant pas le jeune garçon. Il savait qu'après ça, elle allait encore devoir s'occuper de ses cheveux, et en faire quatre couettes, ce qui était également très long.
Lorsqu'elle eut enfin fini, elle adressa un grand sourire à Naruto, qui leva les yeux au ciel, et vint s'asseoir à côté de lui sur le lit.
- Qu'est-ce qui t'arrive encore? demanda-t-elle.
- Il faut que tu m'aides à justifier une absence.
- Tu as encore séché les cours?
Naruto se gratta l'arrière de la tête, de gêne, et Temari soupira bruyamment :
- Tu vas redoubler, si tu continues.
- Je m'en fous. J'ai dix-sept ans, je peux arrêter les cours.
- Ton père ne te laissera pas faire.
- Je sais, et ça me fait chier.
Un léger silence s'installa. Temari, jeune étudiante en psychopathologie du comportement humain et des relations interpersonnelles, faisait toujours de son mieux pour aider Naruto à améliorer ses relations avec son père, et même si elle savait qu'elle faisait tout comme il fallait, Naruto n'y mettait pas du sien, et n'avait aucune volonté d'avancer avec Minato. Ce qui faisait que, depuis onze ans, le plus jeune enchaînait les bêtises aussi bien à l'école que dans sa vie privée.
- Il était chez toi quand tu es parti ?
- Il venait de rentrer. On peut parler d'autres choses ?
- Tu veux rester ici ou sortir ?
Naruto grogna, attrapa un oreiller, et s'installa plus confortablement contre la tête de lit, en lançant un regard significatif à Temari qui gloussa un peu, avant de lui demander :
- Alors, avec Sakura ?
Il grimaça :
- Je nageais dans son vagin.
Temari éclata de rire.
- Mais je t'assure ! Je me demande ce qu'elle s'est fourré pour être aussi étirée ! En plus elle m'a griffé partout !
Il se mit à genoux, dos à la blonde, et releva son T-shirt pour lui montrer les marques :
- Elle ne t'a pas raté, commenta-t-elle.
- Plus jamais je me laisserai avoir !
- Je t'avais prévenu, dit-elle en l'attrapant par le cou pour lui ébouriffer les cheveux. Au fait, tu viens à la fête de Neji, samedi prochain ?
- La fête de... Aaah, oui !
Il se rappela. Neji avait organisé une fête, à laquelle il avait convié bon nombre des gens de leur lycée. Il était le genre de garçon après qui toutes les filles couraient, bavaient et mendiaient, et Naruto était sûr qu'elles ne manqueraient pas de venir à sa fête, et que lui aussi pourrait en profiter par la même occasion.
- Il va y avoir des nanas, bien sûr que je viens.
- Tu penses que ton père sera d'accord ?
- Il n'est pas obligé de le savoir, répondit le blond sur le ton de la confidence. Tu m'accompagneras acheter des vêtements ?
- Tu as de l'argent ?
- Oui !
- Bien...
Quelqu'un toqua à la porte de la chambre, et Gaara entra avant même que Temari ne réponde. Il lança un regard noir à Naruto, qui par défi, vint s'accrocher à la taille de son amie possessivement, et blottir son visage dans sa poitrine en lui lançant un regard triomphant, ce qui acheva d'énerver le rouquin. Il balança à sa sœur aînée une lettre, qui toucha le sol à à peine vingt centimètres de lui, et il partit en claquant la porte.
Temari leva les yeux au ciel en voyant cette scène qui se déroulait à chaque fois que les deux garçons se voyaient, comme s'ils faisaient la rivalité pour son amour. Naruto se détacha d'elle avec un petit rire, et elle se leva pour attraper l'enveloppe au sol, qu'elle ouvrit et lut en silence.
- C'est quoi? demanda Naruto.
La jeune femme parut déconcertée.
- C-C'est pas grand-chose... Un truc à l'université.
Il prit un air suspicieux :
- Tu mens très mal.
Elle le regarda, indignée, puis prit une mine triste, les joues rouges, les yeux emplis de larmes, les épaules affaissées et l'air pitoyable :
- I-Ils ont encore embarqué mon frère... Pauvre gamin, il est tellement fragile, il va finir par penser que tout le monde lui en veut, alors qu'il a juste besoin d'attention. À l'heure qu'il est, il doit sûrement être encore enfermé dans l'une de leur cellule, et il attend que je vienne le chercher...
Puis elle éclata en sanglots, qu'elle étouffa dans ses mains. D'un seul coup, elle cessa, se redressa, essuya son visage rapidement et regarda Naruto avec un grand sourire :
- Alors ?
- Je retire. T'es la plus grande comédienne au monde.
- Je sais.
Puis elle revint s'asseoir à côté de lui sur le lit, et ils passèrent l'après-midi enfermé dans la chambre, sur l'ordinateur de la jeune femme, à visiter les pages facebook des camarades de Naruto, à critiquer parfois, et à s'échanger des nouvelles sur la semaine qui venait de s'écouler, pendant laquelle il ne s'était pas vus.
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Bien. Minato venait de sortir faire les courses, alors Kushina avait la maison à elle toute seule. Enfin, les femmes de ménages étaient dans les autres pièces, alors elle n'avait rien à craindre tant qu'elles ne venaient pas dans cette chambre.
Maître Yoda lui avait entre autres donné pour mission de découvrir qui avait bien pu la tuer. Qui pouvait lui en vouloir au point de l'écraser? Elle ne connaissait personne qui la haïssait autant. Mais dans son état, elle n'était pas en mesure de faire grand-chose. Alors elle décida de passer par l'intermédiaire de son mari.
Elle s'approcha en flottant de la table de chevet non loin de leur lit. Minato n'avait presque pas modifié la chambre depuis onze ans.
Kushina sourit et ouvrit un tiroir, fouilla un peu, mais ne trouva rien de vraiment intéressant. Mais elle avait tout de même été la maîtresse de maison. Elle la connaissait comme sa poche, presque comme si elle l'avait elle-même construite.
Elle souleva la planche du fond du tiroir pour révéler un double-fond, dans lequel gisaient de nombreux cahiers en vrac, desquels plusieurs post-it de couleurs dépassaient. Elle eut un autre sourire.
Elle en attrapa un au hasard, un avec une petite couverture verte en plastique, l'ouvrit et commença à le lire, en reconnaissant l'écriture de Minato :
"20 avril 2003 : Le Lieutenant Umino nous a fait un rapport de la situation. Je n'ai pas tout compris, mais en gros, il pense que la mort de Kushina n'est pas un accident. Il a dit quelque chose à propos du temps de freinage, de la distance qui séparait le camion de Kushina, et selon lui, le conducteur avait largement eut le temps de freiner. Toujours selon lui, le chauffeur ne semblait pas saoul, étant donné que sa conduite avait été filmée sur la petite route précédente, et qu'il semblait conduire correctement.
Bien sûr, ils ne l'ont pas retrouvé, et il est actuellement impossible de savoir de qui il s'agit, mais ce qui compte pour l'instant, c'est d'essayer de consoler Naruto.
Je veux aussi résoudre cette affaire, mais ce n'est pas la priorité, mon fils va très mal, et moi aussi."
Kushina mit une main devant sa bouche. Elle était bien victime d'un meurtre ? Ou d'un assassinat ? Elle ne connaissait même pas la différence entre les deux mais CE N'EST PAS IMPORTANT ! Elle venait de lire les mémoires de son mari, ou son journal intime. La page était tâchée de gouttes d'eau qui ressemblaient fortement à des larmes, et si elle se fiait à la date, ça avait été écrit le lendemain de sa mort.
Oh, der'mo ! Maître Yoda avait raison !
- C'est affreux ! J'ai été tuée !
Puis la surprise et l'horreur laissèrent place à la colère. Les gens n'avaient aucunes manières ! Non mais, pour qui ils se prenaient ? Ça ne se faisait pas, elle avait vraiment eu peur en voyant le camion débarquer !
Elle reposa les yeux sur le petit cahier et lut une autre page :
"15 Septembre 2005 : Naruto est toujours aussi turbulent, je n'arrive plus à le calmer. Il a beau n'avoir que huit ans, il me donne du fil à retordre comme pas possible.
Et c'est encore pire quand Iruka nous rend visite. À chaque fois qu'il le voit, Naruto perd les pédales, on dirait. Je pense qu'il l'a associé à un mauvais souvenir, puisque c'est lui qui nous a annoncé la mort de Kushina.
N'empêche, c'est dur à vivre."
"3 Février 2007 : Naruto s'est encore battu, il y a une semaine. Je l'ai puni pour qu'il comprenne, en l'envoyant dans sa chambre, mais il a fait le mur. Sérieusement, si à 10 ans il fait déjà ce genre de chose, je me demande ce que sera à 15 !
Tu me manques vraiment, Kushina. "
"19 avril 2009 : Je suis allé sur la tombe de ma femme, avec Naruto. Il semblait vraiment mal, mais c'est toujours pareil chaque année à cette date. Il est irrité, il n'arrête pas de m'insulter même si je le gronde. Je commence à penser qu'il me tient pour responsable de ce qui est arrivé à sa mère.
Je ne sais plus quoi faire."
Elle lut encore d'autres pages, où la dégradation du comportement de son fils était facile à détecter, ainsi que le mal-être de plus en plus profond de Minato. Elle lui manquait vraiment. Bien! La première chose à faire était d'aider son mari à aller mieux! Elle s'occuperait de son idiot de fils plus tard.
Il fallait qu'elle lui donne le numéro de son cousin Kazehaya, psychologue qu'elle respectait même s'ils avaient pu avoir des différents. D'ailleurs, comment allait-il ? Exerçait-il toujours ? Elle l'espérait.
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Minato replaça convenablement ses lunettes de repos sur son nez. En rentrant des courses, sur l'oreiller qui avait appartenu à sa femme, il avait trouvé un papier contenant pour seul message : "Psychologue. 01.52.36.**.**" et il n'avait eu aucun mal à reconnaître l'écriture de Kushina. Elle avait un tracé spécial, qui faisait ressembler toutes ses lettres à celles de l'alphabet russe, ce qui rendait son écriture assez unique. Il n'y avait aucun doute.
Il avait demandé à Naruto, qui avait nié, puis aux dames de services, Kurenai et Shizune, mais les deux femmes non plus n'y étaient pour rien. De plus, il avait identifié le numéro comme étant celui de la meilleure amie de Naruto, Temari. Pouvait-on faire plus intrigant ? Minato pensait que non.
Dans le salon, non loin de lui, une Kushina invisible l'observait avec appréhension. Allait-il comprendre ce qu'elle voulait ? Elle n'avait rien écrit de plus parce que manier des objets avec précision semblait un peu difficile, sûrement à cause de son état.
Son mari fronçait les sourcils. Aaah, Kushina le trouvait toujours tellement beau quand il arborait cet air ! Elle se reprit et le regarda attentivement.
Minato sortit son téléphone de sa poche et composa un numéro. Peu de temps après, il parla :
- Bonjour Temari, c'est Minato.
Et Kushina entendit une voix féminine lui répondre. Oui, Temari était la fille aînée de son cousin. Quel âge pouvait-elle avoir, à présent ? Une vingtaine d'années, probablement.
- Oui, je suis désolé de te déranger, ma grande. Tu as reçu ma lettre de ce matin ? Oui, je sais, j'aurai pu t'appeler, mais je savais que Naruto était chez toi, je ne voulais pas qu'il sache. Oui je sais, envoyer Gaara n'était pas non plus une bonne idée mais essaie de comprendre!
Minato se tut un instant pendant que son interlocutrice semblait lui crier dessus.
- Je sais, Tema... Je suis désolé... Mais j'ai vraiment besoin de toi! Je peux avoir un rendez-vous en consultation pour Naruto et moi, alors ? demanda-t-il d'une petite voix.
Puis un petit sourire vint illuminer son visage :
- Merci. Je te revaudrais ça.
Et il raccrocha en soupirant de soulagement. Kushina aussi souriait. Elle se doutait bien que Kazehaya lèguerait son cabinet à l'un de ses enfants lorsqu'il serait trop vieux, et Temari avait toujours été la favorite. Alors c'était elle que son mari et son fils iraient voir.
Bien. Si Minato lui faisait confiance, elle le pouvait aussi.
Son meurtre attendrait.
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