Bonjour !
Je viens de terminer un tout petit OS, j'espère qu'il vous plaira ! :)
Seule l'action est de moi ; le reste appartient à JKR ! :)
Il y avait cette odeur, celle de ses cheveux, celle qu'il avait tant aimée mais qui s'était évaporée depuis qu'elle avait disparue. Il se souvient encore, elle s'était plu à lui faire deviner de quelle fleur venait le parfum de sa longue chevelure rousse. Il en était devenu fou, il était tombé amoureux de cette senteur et par la même occasion, il était tombé amoureux d'elle. Elle qui l'avait toujours aimé mais qu'il n'avait jamais regardé, elle qui l'avait toujours soutenu mais dont le fait qu'elle soit la petite sœur de son meilleur ami avait amené à plusieurs reprise sa réticence quant à leur relation.
Ginny… Ils auraient été mariés aujourd'hui, depuis un an. Ils avaient choisi leur date avant sa disparition. Le 24 décembre 2000. Un mariage de Noël… Mais elle avait disparue, en octobre précédant leur mariage. Elle l'avait embrassé un matin avant de partir travailler à la Gazette du Sorcier. C'était ce qu'elle faisait chaque jour, et chaque jour son parfum rendait Harry un peu plus fou. Elle l'avait regardé, et doucement lui avait murmuré « ce sont des roses ». Bien sûr, comment avait-il pu ne pas le remarquer ? Une odeur de rose… Une odeur tellement spéciale !
Ce matin-là, elle était partie. Mais elle n'était jamais rentrée, et en dépit de tout ce qu'avaient pu faire Harry et la famille Weasley, elle était restée introuvable. Ils savaient qu'elle n'était pas partie de son plein grés, ce n'était pas son genre. Elle n'avait laissé aucune indication non plus, pas de lettre, pas d'endroit où la trouver…
Il y avait eu des avis de recherche, mais rien n'avait jamais abouti, et après plus d'un an, Harry dû bien admettre qu'elle ne reviendrait jamais. Il ne savait même pas si elle était toujours en vie…
Il s'avança à travers les tombes du cimetière. A défaut d'avoir retrouvé son corps, ils avaient fait construire une pierre avec sa photo. Il posa délicatement ses doigts dessus et caressa son visage fin. Il n'y avait plus rien à présent, plus de Ginny, plus de parfum à la rose… Seulement lui tiraillé par la douleur de l'avoir perdue.
Le vent glacé du rude hiver lui mordait les joues rosies, mais il n'y prêtait pas attention. Ses larmes coulaient tout le long de son visage pâle pour finir par s'écraser sur le sol enneigé, et ses yeux verts émeraude autrefois joyeux étaient rivés sur la pierre blanche. « Notre vrai tombeau n'est pas dans la terre, mais dans le cœur des hommes », c'était ce qu'il y avait d'écrit sur la sépulture, et Harry ne cessait de lire et de relire cette phrase, comme pour la garder à jamais gravée au fond de lui.
Mais alors qu'il s'apprêtait à partir, il sentit une présence derrière lui. Il entendit qu'on murmurait son prénom. Une femme. Et puis il y avait l'odeur… Cette odeur ! L'odeur qu'il croyait morte, qu'il croyait perdue, évaporée à jamais… Une odeur tellement agréable, tellement fascinante et tellement étrange à la fois ! Une odeur de rose…
