Disclaimers : Les personnages appartiennent à Masami Kurumada.
Warning : Présence de Yaoi. Saori Bashing.
Bonjour à tous, c'est la première histoire que je publie sur ce site, alors j'espère qu'elle vous plaira.
Bonne lecture à tous !
Prologue (POV Saga)
Parfait !…..Un mot qui a régi toute ma vie. Toutes les personnes qui m'entouraient me le répétaient sans cesse. J'entendais ce mot résonner depuis mon enfance.
Les gardes murmuraient toujours entre eux en disant que j'étais l'apprenti parfait, que je deviendrais le chevalier parfait. Il en était de même pour les servantes et les serviteurs.
Les chevaliers aussi s'y mettaient. Ils me couvraient de louanges à chaque fois que je réussissais parfaitement un exercice. Ils disaient que mon maître avait de la chance de m'avoir.
Le Grand Pope, lui-même, m'a plusieurs fois félicité pour mon attitude parfaite, et m'a encouragé à continuer ainsi. Il n'avait jamais remarqué ma souffrance. Aucun d'entre eux ne l'avait jamais remarqué.
Mais le pire de tous était mon maître :
- C'était parfait Saga ! Continue comme cela
- Tu es vraiment l'élève parfait ! Rien à voir avec ton frère
- Je ne te demande pas d'être toi-même, je te demande d'être parfait ! Les défauts sont pour les faibles ! Et toi Saga, tu dois être le meilleur !
Même mon propre frère s'y mettait parfois. Il utilisait ce mot avec ironie pour imiter les autres. Ses paroles étaient teintées de ressentiment, car il savait que ce mot ne lui serait jamais destiné. Peu de personnes connaissaient son existence. Et parmi celles qui savaient, la plupart soit le détestaient, comme notre maître, soit l'ignoraient. Tant à moi, j'avais plusieurs fois tenté d'arranger les choses, mais il me repoussait à chaque fois.
À partir du moment où nous avons mis les pieds au sanctuaire, notre relation n'a plus jamais été la même. Nous étions pourtant si proches avant. Kanon avait toujours été le plus fort de nous deux. À chaque fois qu'il y avait un problème, c'était toujours lui qui s'en chargeait. Mon frère méritait d'être traité avec autant d'égards que moi, voir même plus.
Si seulement il avait su à l'époque à quel point j'avais besoin de lui !
Aioros était le seul qui m'acceptait comme j'étais, et qui ne me forçait pas à jouer un rôle. Avec lui, je pouvais enfin être moi-même. Je pouvais rire et m'amuser comme un enfant de mon âge.
Sans lui, j'aurais sans doute craqué bien plus tôt !
Notre lien a perduré pendant de nombreuses années. Grâce à lui, j'ai pu continuer à endosser ce rôle de perfection auprès des plus jeunes et leur montrer l'exemple. Cette comédie était tellement encrée en moi, que j'avais fini par y croire moi-même. J'ai donc ignoré les voix qui murmuraient à mon oreille et fait comme si elles n'existaient pas.
J'ai continué ainsi jusqu'au jour où le Pope a désigné son successeur. À ce moment-là, j'ai craqué !
Pourquoi n'avais-je pas été choisi ? J'avais pourtant toujours étais parfait. N'est-ce pas ce qu'ils voulaient tous !
Les voix avaient raison. Se battre ne servait à rien.
Dans mon désespoir, j'ai cédé face aux ténèbres qui m'entouraient.
- J'abandonne !
