Beaucoup disent que la vie est triste.
Qu'elle est faites de choix.
Et que parfois…
D'autres disent qu'on est maitre de son existence.
Et c'est dans ces moments là que l'on se dit que non.
Si ma vie avait été pleinement mienne,
Je n'aurais pas été forcé de tendre ce bras.
Jamais je n'aurais dus croiser son regard flamboyant…
Et pourtant si apitoyant.
Il me regardait comme si je pouvais décider par moi-même de son avenir.
Mais il savait très bien que non.
D'abord , nous en avions déjà parlé. Et il savait.
Ensuite, il savait aussi que j'avais une mission.
Et que mon acte devait guider cette tâche.
Ce même devoir, c'est d'ailleurs lui qui me l'avait donné.
Il aurait donc été discourtois de refuser ma mission.
Je n'avais donc plus le choix.
Je me suis retourné.
Et j'ai vu cet autre Homme.
Ce jeune homme.
J'ai vu la peur dans ses yeux.
Pas la peur de voir mourir celui qui avait été son directeur,
Mais la peur de SE voir mourir.
Alors j'ai su.
J'ai su que si je menais à bien cette mission,
D'une part j'achèverait les souffrances de ce vieil homme,
Ensuite, j'éviterais ma propre mort,
Ce qui me permettrait d'accomplir ma mission.
Et enfin, j'éviterais à Draco de se faire torturer avant de se faire tuer.
Mon raisonnement était juste,
Même si je n'étais pas d'accord avec moi-même
Même si mon cœur ne voulait pas écouter la raison.
Alors je me suis de nouveau retourné,
En direction de Dumbledore.
Je l'ai regardé,
Fais signe de la tête.
Il a souri.
Puis j'ai tourné ma baguette,
J'ai ouvert la bouche.
J'ai parlé.
Puis je suis retourné vers la porte.
J'ai descendu l'escalier, suivis de mes « acolytes »
Tout en imaginant le corps du vieil homme s'écraser contre le gazon du parc.
Nous sommes sorti.
Et là je l'ai croisé.
Lui, l'élu, et toute sa bande.
Je l'ai observé
Il en a fait de même…
Sans bouger.
Les miens étaient partis.
Puis j'ai compris.
Compris que ma tâche était accomplie.
Que je pouvais passer le flambeau.
J'ai sorti une fiole.
Je l'ai rempli de souvenirs.
J'ai posé la fiole à terre.
Le survivant et ses amis me regardaient.
Encore.
Toujours.
Puis j'ai ressorti ma baguette.
Je l'ai pointée,
Droite.
J'ai souri,
Et j'ai lancé mon sort.
…
Droit vers mon cœur.
Lorsque j'ai rouvert les yeux,
Albus était là.
Une boite de chocogrenouille dans une main,
Sa baguette dans l'autre.
Je ne l'avais jamais vu aussi épanoui.
Alors j'ai pris conscience que j'avais réussi.
J'avais fait le choix de toute une vie.
Et j'avais fait le bon…
Tous ceux que j'avais aimé étaient là.
Autour de moi.
Je me suis penché,
Et j'ai aperçu au loin le château.
Potter et tous les autres étaient autour de mon corps.
Granger avec ma fiole à la main.
L'histoire pouvait reprendre.
Je savais qu'elle finirait bien…
