Bonjour

Bienvenue sur ma première fanfiction, j'espère qu'elle vous plaira.

Disclamer pour l'ensemble de l'histoire : les personnages que vous connaissez appartiennent aux géniales J.K. Rowling et S. Meyer, seules les péripéties qu'ils vont vivre m'appartiennent ! Et si vous rencontrez des personnages inconnus, ils seront aussi issus de mon imagination bien sûr !

Cela commence à la fin de Harry Potter et l'Ordre du Phénix, lorsque Dumbledore revient à Poudlard, mais avant la bataille au Ministère. Je précise que je n'ai relu aucun des livres avant d'écrire, et je présente par avance mes excuses aux « puristes » si ma mémoire me joue des tours quant à la chronologie « potterienne ».

Pour l'instant, j'écris du point de vue de Dumbledore, mais il est possible que je change par la suite (auquel cas je vous en préviendrai en début de chapitre).

Je remercie particulièrement Haley Black qui a été la première lectrice de ce début de fiction et dont les encouragements ont été déterminants dans ma continuation.

Sur ce, voici le premier chapitre, où l'histoire se met doucement en place.

Bonne lecture !


Chapitre 1 :

En cette fin d'année scolaire, je profitais de mon retour à Poudlard pour m'accorder quelques heures de repos. Je n'avais guère dormi depuis que j'avais du fuir mon école pour éviter de croupir à Azkhaban, et mon retour au château avait été plutôt mouvementé : après avoir du aller dans la Forêt négocier avec les Centaures qu'ils relâchent celle qui les avait gravement insultés qui plus est sans lui faire regretter ses paroles autant qu'ils l'auraient souhaité, j'avais ramené le corps de cette sorcière que j'étais loin de porter dans mon cœur à l'infirmerie. Là, j'avais trouvé Minerva qui se remettait d'une cheville abîmée, et qui avait tenu, malgré les protestations de Pompom qui souhaitait que sa malade se repose, à me raconter par le menu tout ce que j'avais manqué. Ce n'est qu'ensuite que j'avais pu regagner mon bureau.

Je me couchais aussitôt, songeant à quel point la journée à venir serait rude : notre infirmière avait réussi à faire avaler la potion adéquate à une Ombrage en état de choc, et m'avait affirmé que cette femme devenue indésirable dans le château serait suffisamment remise pour le quitter dès le lendemain, ce qui promettait une lettre véhémente du Ministre à mon égard, à qui j'allais devoir faire accepter mon retour au château et mon rétablissement dans mes fonctions, contraires aux décrets qu'il avait pris, soucieux de contrôler ce qui se passait dans l'école. Toutefois, il m'avait semblé comprendre dans le récit de Minerva que malgré tous les moyens qu'il avait mis en œuvre dans ce but, il n'y était pas parvenu, puisque mon départ avait provoqué une révolte générale des élèves, menés par Fred et Georges... C'est en souriant, imaginant la scène de leur départ, que je sombrais enfin dans les bras de Morphée. Je n'y restais toutefois que quelques heures, Fumseck se mettant à chanter. Il me réveilla ainsi juste à temps pour que je puisse ouvrir à un hibou qui arrivait, portant une lourde enveloppe. L'oiseau atterrit avec soulagement sur mon bureau, et je m'empressais de détacher la missive qui m'étais destinée. Il reprit aussitôt son vol, prenant seulement le temps d'avaler quelques gorgées de l'eau que j'avais mise à la disposition de mon phénix, qui le laissa faire. Pendant ce temps, je grimaçais en m'apercevant de l'expéditeur de cet épais courrier, qui portait le sceau du Ministère de la Magie. Cornelius semblait ne vraiment pas avoir perdu de temps... Je me hâtais d'ouvrir l'enveloppe, rassemblant déjà mes arguments dans ma tête pour éviter de devoir à nouveau prendre la fuite.

Mais soudain, j'éclatais de rire. L'immense parchemin que je venais de commencer à lire après l'avoir déroulé contenant non des remontrances ou une sommation, contrairement à ce à quoi je m'attendais, mais les coordonnées des élèves qui entreraient à Poudlard à la rentrée prochaine. J'en lus la liste en diagonale, cherchant à en évaluer le nombre. J'en étais à Banner Nicolas lorsque je me retrouvais avec sous le nez un tas de plume : un hibou venait d'entrer par la fenêtre toujours ouverte, m'apportant la Gazette du jour. Je fouillais rapidement dans les poches de ma cape de voyage qui était sur le dossier de mon fauteuil, y attrapais ma bourse, et le payais. Puis, me rasseyant à mon bureau, je parcourus attentivement le journal, cherchant par-delà le tissu d'inepties habituel dont beaucoup ce matin parlaient de ma propre personne s'il s'y trouvait des informations sur les activités de Voldemort. J'en parcourus attentivement la moindre ligne, apprenant des choses aussi intéressante que le fait qu'Andréa Borne, l'apprentie de Madame Guipure, avait été vue en compagnie d'un employé du Ministère au restaurant, mais ne trouvais aucune trace des activités récentes ou à venir de mon ennemi juré. Lorsque j'eus passé cette heure en vain, je m'aperçus que j'avais en tout et pour tout juste le temps de me préparer si je voulais être présent dans la Grande Salle pour le petit déjeuner. Aussi gagnais-je rapidement ma salle de bain. Une fois prêt, je descendis aussitôt.

Je fus accueilli à mon entrée dans la Grande Salle par une salve d'applaudissements qui me fit chaud au cœur. Arrivé à la table des Professeurs, je remerciais tout le monde chaleureusement et souhaitais aux élèves un bon appétit et une bonne journée. Puis je m'assis, et commandais un grand verre de jus de citrouille, ainsi que des œufs au plat, du bacon bien cuit, du pain grillé, du beurre, de la confiture de fraises et un grand bol de café au lait. J'eus l'eau à la bouche rien qu'en voyant apparaître devant moi les éléments de mon petit déjeuner préféré et m'attaquais avec appétit à mon imposant repas tout en bavardant gaiement avec mes collègues, qui semblaient heureux de me revoir.

J'appris ainsi que Minerva avait chassé de l'infirmerie, et même du château, le matin même, une Ombrage à peine réveillée et encore un peu bouleversée puisqu'elle avait apparemment pris ma collègue qui l'avait poursuivie avec la canne dont elle s'aidait pour marcher pour un Centaure, ce qui nous fit bien rire, d'autant plus qu'Hagrid commença à détailler les différences physiques entre les Centaures et notre Professeur de métamorphose. Flitwick me demanda avec curiosité où j'avais passé ces dernières semaines, et je lui répondis en riant qu'il n'avait qu'à lire la Gazette, qui affirmait que j'étais parti me réfugier dans les montagnes en compagnie de Black. J'étais en vérité allé dans la vieille maison de mes parents que j'avais entièrement rénovée, et nul ne m'y avais trouvé, d'autant plus que j'étais mon propre Gardien du Secret. J'étais quelquefois passé Square Grimaurd rendre visite à Sirius, et prendre des nouvelles de l'Ordre, dont aucun membre ne savait où je résidais. Mais j'avais également eu des activités diverses, me rendant même une fois à Poudlard, invisible et le plus silencieux possible : j'avais eu besoin d'un livre qui se trouvait dans la Réserve de la bibliothèque, et je ne pouvais décemment demander à Ombrage si elle acceptait de me le prêter. J'avais failli croiser Drago Malefoy et sa bande, mais Peeves, qui m'avait aperçu comme je me réfugiais dans un passage secret pour les éviter, s'était chargé de leur faire croire qu'il était responsable du léger bruit qui avait attiré leur attention, et les avais entraînés au loin, ce dont je lui étais reconnaissant. J'avais profité de ces « vacances » pour approfondir mes recherches sur la vie de Tom Jedusor, et j'estimais ne pas avoir perdu mon temps, parvenant notamment à convaincre un vieux sorcier à la retraire, Bob Ogden, qui avait travaillé au Ministère comme Chef de Brigade de la Police Magique, de me confier le souvenir d'une visite qu'il avait autrefois faite à la famille Gaunt. Ma théorie concernant les Horcruxes était encore à vérifier, mais c'était la seule explication logique à la survie de Voldemort quinze ans plus tôt, et à ce qu'Harry m'avait raconté de ce qui s'était passé dans la Chambre des Secrets lorsqu'il avait détruit le petit carnet noir trois ans auparavant. Si elle était exacte, il était possible que j'ai identifié au moins un Horcruxes supplémentaire dans ce souvenir : je pensais en effet qu'il y en avait plusieurs, même si j'ignorais encore combien...

J'avais presque terminé mon petit-déjeuner lorsqu'un Hibou Grand Duc gris et blanc atterrit au bord de mon assiette, finissant de dévorer mon bacon de quelques coups de becs tandis que je détachais le courrier de la patte qu'il me tendait. Sitôt libéré de son fardeau, il trempa brièvement son bec dans mon jus de citrouille puis repartit d'un vol lourd. Voyant le sceau personnel du Ministre, je m'excusais auprès de mes collègues, et repoussais mon fauteuil, regagnant mon bureau. Là, je dépliai le parchemin qui contenait, comme je m'y attendais, une lettre de protestation d'un Cornélius furieux que j'ai outrepassé son décret et repris mes fonctions. Il me sommait de quitter aussitôt le château, faute de quoi il reviendrai me chercher pour me conduire à Azkhaban dans une heure.

Prenant aussitôt un parchemin vierge, blanc comme neige et au grain très fin, je taillais soigneusement ma plume, et, m'asseyant, la trempais dans l'Encre de Chine. Je réfléchis quelques minutes en caressant mon nez de ma plume, ce qui me fit éternuer, comme lorsque j'étais élève à Poudlard, et que le professeur Binns me conseillait tantôt de me moucher, tantôt de me couvrir, selon s'il me croyait enrhumé ou sur le point de l'être. Heureusement, j'avais pris l'habitude au fil des ans de détourner la tête, si bien que j'évitais de mouiller mon parchemin, évitant à ma lettre de comporter des taches d'encre. J'inscrivis donc nettement :

Monsieur le Ministre,

Comme je vous l'ai rappelé lors de la dernière rentrée scolaire, puis lors de le nomination du Professeur Dolorès Ombrage comme Directrice à ma place, l'Ecole de Sorcellerie de Poudlard a été fondée par Godric Griffondor, Helga Poufsouffle, Rowena Serdaigle et Salazar Serpentard indépendamment du Ministère de la Magie.

Vous n'avez de ce fait aucun pouvoir pour nommer quelqu'un dans son personnel ou pour en renvoyer qui que ce soit. Bien que doutant que Dolores Ombrage puisse correctement s'intégrer parmi notre équipe éducative, ce dont je vous avais fait part, j'avais accepté qu'elle soit, comme vous le souhaitiez, Professeur de Défense contre les Forces du Mal.

Cela ne s'est, hélas, pas bien passé ni avec moi-même, ni avec mes collègues, ni avec la très grande majorité des élèves de l'établissement. Je vous prierai donc de m'épargner de devoir prendre sur moi davantage et de désormais de cesser d'outrepasser vos fonctions, me laissant gérer l'Ecole comme je l'entends.

Quant à mon emprisonnement à Azkhaban, vous aurez toute latitude de le faire si vos ridicules craintes que les élèves qui ont formé un groupe pour s'entraîner à la Défense contre les Forces du Mal car le professeur Ombrage ne leur en laissait pas la possibilité lors de ses cours et qu'ils en éprouvaient le besoin, s'avéraient vraies et s'ils attaquaient effectivement le Ministère avec l'intention de vous démettre et de me mettre à votre place. D'ici là, je vous prie de les laisser tranquilles et moi également, afin que je puisse m'occuper correctement de l'Ecole dont les bons résultats vous tiennent, j'en suis sûr, autant à cœur qu'à moi. Votre coopération m'éviterait également de redevenir fugitif, ces jeux ne sont plus de mon âge.

Vous priant d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma considération respectueuse,

Votre dévoué,

Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore

Puis, je signais, posais ma plume, séchais l'encre d'un sortilège, roulais le parchemin et y apposais mon sceau, puis le confiait à Fumseck qui s'était approché. Le phœnix le prit dans son bec, et s'envola par la fenêtre ouverte. Je le regardais quelques instants, puis rangeais mon bureau d'un coup de baguette avant de descendre dans le château. Il me fallait à présent identifier précisément où vivaient les Gaunt. Je savais grâce au souvenir comment m'y rendre, mais j'ignorais si la maison avait été rachetée et si des Moldus vivaient ou non à proximité. Et je voulais découvrir tout cela sans me rendre sur place, afin d'éviter d'attirer l'attention sur ce lieu. Toutefois, j'avais plus urgent, et je profitais de ce que le Professeur Mc Gonagall, qui avait tenu à reprendre ses cours ce matin, ait une heure de libre dans son emploi du temps, pour m'en occuper sur-le-champ. Je passais d'abord à sa salle de cours habituelle, puis dans son bureau, et la trouvais finalement dans la Salle des Professeurs, où les gargouilles me laissèrent entrer en me saluant. Je leur rendis leur salut et retour avant de pénétrer dans la pièce. Minerva était penchée sur un tas de parchemins, et sursauta lorsque je touchais son épaule pour attirer son attention. Je lui demandais si les examens de fin d'année avaient été organisés en mon absence, mais comme elle avait été tenue à l'écart des affaires de l'Ecole, elle l'ignorait. Elle savait seulement que les professeurs avaient du remettre leurs différents sujets d'examens à Ombrage un mois plus tôt. Nous nous dirigeâmes donc vers le bureau qu'avait occupé cette dernière, la gargouille qui gardait mon escalier lui ayant obstinément refusé le passage. Je vis, amusé, le Professeur Mc Gonagall arracher la pancarte portant le mention « Dolores Ombrage, Directrice » entourée de nombreuses fioritures. Puis, Minerva la jeta par terre et la piétina rageusement jusqu'à ce que ne soient que des morceaux. Après quoi, mon adjointe remit sa coiffure en place, puis regarda de chaque côté du couloir pour voir si quelqu'un d'autre avait surpris son accès de rage avant de relever les yeux vers moi, presque rougissante.

Je m'abstins de tout commentaire, et sortant ma baguette je jetais un simple « Alohomora » en direction de la poignée de la porte. Un déclic me répondit, et j'actionnais manuellement l'ouverture, songeant que c'était presque trop facile. Minerva passa devant moi et entra la première je la suivis aussitôt, puis refermais derrière nous. A peine avais-je fait ce geste qu'une multitude de miaulements envahit la pièce. Relevant les yeux, je m'aperçus aussitôt que cela provenait de la multitude de chats peints sur des assiettes de porcelaine qui recouvraient les murs de la pièce. Je leur demandais poliment de se taire sous l'œil presque moqueur du Professeur Mc Gonagall, mais cela n'eut pas le moindre effet sur les félins. Décidant que je n'avais pas de temps à perdre avec eux, je commençais à regarder rapidement le bureau de celle qui avait prétendu me remplacer afin de trouver les copies d'examens. Toutefois, le nombre de dossiers était tel qu'il me décourageât d'avance. Je lançais bien un sortilège d'attraction, mais il fut inefficace... Dans ce cas, j'allais devoir fouiller les multiples tiroirs du meuble, ce qui allait me prendre un certain temps. Je décidais donc de commencer par me mettre à l'aise, et jetais un sortilège de mutisme en direction du chaton le plus proche : cela n'eut aucun effet sur lui, ni sur ces collègues. Songeant à un moyen d'au moins en assourdir le bruit, je jetais alors plusieurs sorts, cherchant à les décrocher des murs afin de les enfermer dans un meuble, mais ils paraissaient avoir été fixés avec de la Glue Perpétuelle. Minerva, qui avait commencé à fouiller, releva la tête pour voir si je progressais, puis elle sortit sa baguette et tenta de métamorphoser les assiettes en diverses autres choses, ou de changer l'animal représenté pour le transformer en poisson par exemple, mais elle échoua également à chaque fois. Cela était d'autant plus insupportable qu'à chacune de nos tentatives ratées, les miaulements devenaient plus stridents, saturant davantage encore l'environnement auditif. Je songeais alors que même en étant passionnée par les chats, il était impossible de travailler dans une telle ambiance et plus encore d'y dormir. Ils étaient donc probablement les gardiens de ce bureau, miaulant pour alerter leur maîtresse lorsqu'une intrusion avait lieu. Je tentais donc une ultime chose, qui heureusement, fonctionna, et tendis contre les murs un épais tissu noir afin de leur masquer notre présence. Le calme revint aussitôt dans la pièce, à notre grand soulagement. Toutefois, cela n'était guère pratique car j'avais du masquer les fenêtres, et nous étions dans le noir. J'allumais le chandelier d'un coup de baguette, mais, ne me trouvant nullement à mon aise dans ces lieux sombres et ayant visiblement plusieurs heures de travail devant moi, je décidais de tout emmener dans mon bureau afin de faire le tri. J'ouvris aussitôt les tiroirs et en sortis l'ensemble des dossiers, que j'empilai les uns par-dessus les autres. Pour faire bonne mesure, Minerva empila ceux qui se trouvaient dans les étagères. J'allais sortir, profitant de la hauteur de plafond du château pour porter magiquement devant moi l'imposante pile, lorsqu'une forme très précise ressortant sous le rideau me rappela que j'avais oublié quelque chose. J'allais aussitôt libérer le balai d'Harry et l'emmenais avec moi. C'est ainsi que je regagnais mon antre, le balai dans une main et la baguette dans l'autre, suivi par Minerva. Nous arrivâmes en même temps que Fumseck. Le phénix chanta doucement en me voyant, m'informant ainsi qu'à priori la colère du Ministre m'était épargnée je le caressais quelques instant, puis lui confiais le soin de ramener le balai sur le lit de son propriétaire, ce dont il se chargeât volontiers et en quelques instants.

Je m'installais confortement dans mon fauteuil et commençais à trier les dossiers, aidé par ma collègue à qui il restait quelques minutes avant de reprendre ses cours. Je parcourais les diverses modifications du règlement intérieur qui avaient été faites, transformant ainsi peu à peu le château en une sorte de prison. Cela avait bien évidemment commencé dès le début de l'année scolaire, mais les mesures disciplinaires s'étaient visiblement amplifiées depuis mon départ. Minerva quant à elle épluchait avec effarement les dossiers des élèves, où Dolorès avait noté minutieusement au cours de l'année ses impressions personnelles sur chacun des élèves dans ses cours, mais aussi en-dehors, y compris par rapport à ce qu'elle avait pu entendre dans la Salle des Professeurs ou dans les couloirs. Bien évidemment, Harry et Hermione étaient particulièrement épinglés, et ses préférés s'appelaient Drago Malefoy ainsi que les autres membres de sa Brigade Inquisitoriale, qui trouvaient grâce à ses yeux et dont les dossiers étaient emplis de compliments. Le dossier le plus épais était toutefois celui des Weasley, qu'elle avait tous regroupés, et qu'elle traitait de divers noms d'oiseaux donc l'un des plus gentils était « racaille ». Fred et George semblaient avoir particulièrement retenu son attention, notamment parce qu'ils avaient été les premiers que son cours avait rendus malades, mais heureusement pour les jumeaux, ils avaient une longueur d'avance sur elle, si bien qu'elle n'avait jamais réussi, malgré ses nombreuses tentatives, à prouver qu'ils employaient un artifice. Je tombais ensuite sur un autre type de dossier, tous de couleurs rouge sombre. Là encore, il y en avait un par élève, mais cette fois-ci, ils contenaient non plus les appréciations sur leurs différentes attitudes, mais les manquements au règlement qu'ils avaient commis et les sanctions qui avaient été prises. Je découvris avec horreur que les châtiments corporels avaient été remis à l'ordre du jour après mon départ, ainsi que ce qu'elle avait fait subir à Harry, et à bien d'autres, lors de leur retenues avec elle, et ce alors même que je me trouvais encore dans l'établissement. J'en étais là de mes réflexions, mortifié de n'avoir pas su m'interposer dans cette situation, lorsqu'une exclamation de surprise de Minerva me ramena brusquement à la réalité. Me tournant vers elle, je m'aperçus qu'elle tenait un dossier jaune vif, assez épais. Sous mon regard inquisiteur, elle me le tendit sans un mot. Je vis à ma stupéfaction, les copies d'examens prêtes. Ou plus exactement, les différents sujets préparés par le Professeur Ombrage dupliqués au nombre d'exemplaires adéquats. Tous portaient en bas à l'encre rouge la mention « sujet approuvé par Cornelius Fudge, Ministre de la Magie » ainsi que le cachet dudit Ministre. C'est alors que je compris la réaction de Minerva quelques instants plus tôt. Toutefois, soulevant le sujets un à un, je me rendis compte que seuls figuraient les examens de DCFM : mes autres collègues semblaient avoir été recalés par le Ministre, ce qui me révolta. Heureusement que j'avais déjà écrit à Cornélius le matin même, car je crois que dans mon état d'énervement actuel je n'aurai pu garder suffisamment mon calme dans ma lettre, ce qui aurait grandement dégradé davantage encore mes relations et celles de l'école avec le Ministère, ce que j'étais heureux d'avoir évité. Minerva se leva, m'informant qu'elle se chargeait de prévenir l'ensemble des enseignants qu'ils devraient refaire leurs sujets d'examens, puis me laissa pour se rendre à son cours. Je passais la fin de la matinée à prendre quelques mesures, commençant par afficher dans toutes les maisons une note informant l'ensemble des élèves que tous les décrets d'éducation étaient à présent abolis. J'envoyais également une copie de la note aux professeurs, ainsi qu'à Rusard et à Madame Pince. Après quoi je lus quelques uns des dossiers laissés par ma remplaçante provisoire, estimant de mon devoir de connaître en détail ce qui s'était passé au château durant mon absence. J'accordais une attention particulière à l'épais dossier qu'elle avait consacré à l'évasion de Fred et George, qu'elle soupçonnait être à l'origine du marécage portatif. La scène de leur départ, racontée avec toute la rancœur dont elle pouvait faire preuve, était à mourir de rire. Je l'imaginais également facilement chercher à se débarrasser du dernier souvenir qu'ils avaient laissé au château, grâce à la liste de sortilèges qu'elle avait essayé dessus, et soigneusement notés. D'après ses notes, la seule personne qui avait voulu l'aider était Rusard, qui avait cherché à assécher le marécage avec des moyens Moldus, autrement dit en l'épongeant à l'aide d'une serpillère qu'il tordait régulièrement au-dessus d'un seau. Il y avait apparemment passé de longues heures, allant plusieurs fois vider le seau par la fenêtre, sans que le niveau du marécage ait visiblement baissé, aussi peu que ce soit... C'st ainsi qu'il s'était retrouvé à ramer, permettant ainsi aux professeurs et aux élèves de traverser... Imaginer la scène m'avait vraiment donné envie de voir cette merveille. Je sortis donc de mon bureau et m'y rendis avant d'aller déjeuner. Arrivant là, je trouvais le Professeur Flitwick en train de l'admirer, le trouvant très réussi.

« Il est vraiment dommage de détruire une telle merveille, Dumbledore » me dit-il doucement, conscient que cet acte de résistance contre le ministère devenait à présent puéril, puisque son envoyée n'était plus là.

« Oh mais je suis persuadé qu'il est possible de libérer un passage tout en en laissant une partie, en hommage aux frères Weasley et à l'indépendance de Poudlard » lui répondis-je en souriant. Me rendant mon sourire, il sortit sa baguette et d'un seul coup réalisa ce que je venais de dire : seul restait à présent un échantillon de marécage le long d'un des murs du couloir.

Nous gagnâmes ensuite la Grande Salle ensemble. Je gagnais la table professorale plus lentement que Filius, ca je rendais leurs salutations aux élèves qui m'abordaient, et semblaient vraiment heureux de mon retour. Lorsque la très grande majorité de mes collègues fut arrivée (en fait, tous étaient présents à l'exception du Professeur Trelawney), je toussotais légèrement pour interrompre leurs discussions et les informais de la nécessité où ils se trouvaient de recomposer leurs sujets d'examens. Voyant leur surprise, j'en explicitais la raison, ce qui provoqua, à juste titre, leur indignation. Bien que je la partage entièrement, je passais le reste du repas à les calmer du mieux que je le pouvais, ne voulant en aucun cas envenimer nos relations, déjà très tendues, avec le Ministère. Je finis par les convaincre de ne rien entreprendre en leur rappelant les conditions dans lesquelles j'avais du quitter le château durant les dernières semaines : j'étais certain que la moindre vague provenant de Poudlard déclencherai aussitôt les foudres de Fudge, ce que je voulais éviter à tout prix : ma place était ici, et nulle part ailleurs.

A la fin du repas, je décidais de monter voire le Professeur Trelawney. Elle était en effet la seule membre du personnel de l'école que je n'avais pas vu depuis mon retour, et je souhaitais d'autant plus vérifier sa présence au château que nul ne l'avait vue depuis ma fuite forcée. Minerva s'était bien rendue plusieurs fois à ses appartements, mais elle n'avait obtenu aucune réponse. Pourvu que Voldemort n'ait pas enlevé Sibylle ! Je ne voyais guère comment c'était possible, mais je savais aussi que j'étais loin de connaître tous les secrets du château, aussi ne me sentais-je pas tranquille. C'est quelque peu inquiet que je me hâtais dans les couloirs du château. Heureusement pour moi, les escaliers furent coopératifs et me menèrent directement où je le souhaitais. J'arrivais donc rapidement à la petite échelle que je gravis, puis je frappais à la trappe. Ne la voyant pas s'ouvrir, je renouvelais mon opération un peu plus fort, en tendant l'oreille, guettant le moindre signe de vie au-dessus de moi. J'entendis faiblement une respiration lente, qui semblait pesante, comme celle d'un dormeur qui avait bu beaucoup trop d'hydromel, ou plutôt de xérès connaissant les goûts de ma collègue.

Je tentais de soulever la trappe, et une atmosphère saturée d'alcool parvint à mes narines, m'indiquant que même si je n'avais rien pu voir de la pièce, j'étais parvenu à entrouvrir la porte. Celle-ci était donc bloquée, et non verrouillée. Attrapant ma baguette, je lançais un sortilège de lévitation, espérant qu'il serait efficace malgré l'obstacle à franchir. Un vague grognement mécontent m'indiqua que j'avais réussi. Je maniais donc ma baguette afin de déplacer l'objet, puis, l'ayant reposé au sol, j'ouvris vivement la trappe et pénétrais vivement dans la pièce. Tandis que je faisais le tour des lieux du regard, je failli glisser, ou plutôt faire un rouler-bouler sur l'impressionnant tas de bouteilles d'alcool vides qui se trouvaient amoncelées, au point que le sol en était devenu invisible. A croire que Sybille n'avait fait que boire depuis qu'Ombrage l'avait renvoyé du corps enseignant. Hormis cette trace de beuverie permanente, la pièce était strictement conforme à mon souvenir, à une exception près. Un lit en bois massif recouvert d'une parure désassortie et colorée se trouvait à présent devant l'estrade professorale. Sybille y était vautrée, cuvant le trop-plein d'alcool qu'elle avait absorbé. Voulant me diriger vers elle, j'évitais encore une fois la chute de peu, aussi commençais-je par dégager mon chemin en faisant disparaître les cadavres de bouteilles d'un coup de baguette. Ouvrant la fenêtre pour libérer la pièce des effluves alcooliques qui commençaient à m'enivrer aussi, je tentais ensuite de réveiller ma collègue, cherchant à me rendre compte si elle avait ou non atteint le coma éthylique. Au bout de plusieurs minutes, elle ouvrit péniblement les yeux, et s'adressa à moi comme si j'étais... un lapin blanc ! Elle alla même jusqu'à me caresser la tête, disant qu'elle voulait apprécier la douceur de mon pelage. Je retins difficilement un éclat de rire devant cette situation grotesque, et me contentais de lui expliquer que j'allais chercher quelqu'un qui pourrait l'aider, puis je quittais la pièce, l'entendant se mettre à ronfler comme je franchissais la trappe.

Je me dirigeais vers l'infirmerie, laissant passer les élèves qui se hâtaient de changer de salle à l'intercours, puis une fois arrivé, j'attendis quelques minutes qu'une élève venue chercher une potion contre le mal de ventre quitte les lieux. Puis j'expliquais brièvement à Pompom ce qui m'amenait et, après être passée quelques minutes dans son bureau dont elle ressortit en tenant différentes potions, elle me suivit au septième étage. Les senteurs lourdes de l'alcool et du mélange qu'elle faisait en permanence chauffer dans sa cheminée nous accueillirent dans la pièce à peine aérée. Comme nous pénétrions dans la pièce, nous entendîmes Sybille marmonner quelque chose dans son sommeil : elle semblait chercher le moyen de se débarrasser d'un crapaud... L'infirmière déposa ses fioles sur l'une des petites tables rondes qui servaient au cours, tandis que je m'asseyais dans l'un des fauteuils habituellement destinés aux élèves. Lorsque Pompom toucha Sybille pour vérifier ses constantes vitales, cette dernière se réveilla et m'aperçut aussitôt :

« Oh, Monsieur Lapin ! Vous êtes revenu ! Vous aviez promis de m'apporter quelqu'un pour m'aider, mais... » elle tourna son regard un instant son regard vers Pompom, puis repris, perplexe ! « ... en quoi une brioche pourrait-elle m'aider ? »

Au même instant, son estomac gronda, manifestant son besoin de nourriture de préférence solide.

« Quoique, vous avez peut-être raison, il semble que j'ai faim » se résigna-t-elle. Puis, joignant le geste à la parole, elle empoigna la tête de Pompom par les oreilles, semblant chercher à la mordre.... L'infirmière ayant oublié sa baguette cherchait à se dégager manuellement, ce qui semblait difficile, l'alcool décuplant les forces de Sybille.

C'est ainsi que j'assistais durant quelques instants à une partie de catch féminin plutôt divertissante. Je me levais toutefois rapidement, et allais prêter main forte à Pompom avant qu'elle ne finisse étranglée. Puis, tandis que nous tenions chacun fermement une des mains de Sibylle, je stupéfixais celle-ci. Oh, je n'avais pas fait ça de gaieté de cœur, mais je savais que c'était le seul moyen d'emmener notre Professeur de Divination à l'infirmerie et qu'elle avait besoin d'y aller.

Pompom et moi profitâmes de ce que l'heure du dîner était arrivée pour faire léviter Sibylle à travers e château le plus discrètement possible. Puis nous allâmes nous restaurer avant de retourner auprès de notre « malade », l'infirmière préférant ne pas être seule lorsqu'elle mettrait fin au sortilège. Une fois que le Professeur Trelawney eut absorbé, après bien des refus, une potion orange contre la gueule de bois et une violette pour dormir d'un sommeil sans rêve, je regagnais rapidement mon bureau. Vérifiant rapidement qu'aucun nouveau message ne m'y attendait, je me couchais avec le sentiment d'avoir oublié quelque chose, mais sans parvenir à identifier quoi.

En m'asseyant à mon bureau le lendemain matin, mes yeux tombèrent sur la liste des nouveaux élèves, et je compris enfin mon sentiment de la veille : Fumseck ne m'avait jamais signalé l'arrivée de cette liste auparavant. Or là, il m'avait carrément réveillé...

Je pris aussitôt le parchemin et entrepris de le parcourir en détails, cherchant à comprendre, à partir des rares indications fournies (nom, prénom, date de naissance, adresse et profession des parents) lequel de mes futurs élèves serait encore un peu plus particulier que les autres. Un nom retint assez rapidement mon attention, mais je parcourus la liste jusqu'à son terme par précaution. C'était toutefois la seule personne qui semblait sortir du lot, et je décidais donc de lui rendre une petite visite, à elle et à sa famille. Tenant compte du décalage horaire, je choisis d'attendre le soir pour m'y rendre et occupais ma journée comme je le pus, préparant les examens et me rendant à la bibliothèque pour étudier la géographie de ma destination.

Enfin, l'heure que j'avais impatiemment attendue arriva : je passais prévenir Minerva que je m'absentais, sortis du château, et transplanais dès que cela me fut possible.

J'atterris là où je l'avais souhaité : dans une petite clairière proche d'une forêt. Je jetais un rapide coup d'œil à ma tenue, vérifiant que ma cape de voyage ne s'était ni salie ni abîmée, tout en réfléchissant à la stratégie à employer. Je savais que la famille que je cherchais habitait cette petite ville, mais comment les trouver sans top attirer l'attention des Moldus ?

Je fus soudain surpris par une voix derrière moi, et me retournais en portant instinctivement une main çà ma baguette, que je ne sortis toutefois pas de ma poche.


Voilà, mon premier chapitre est terminé : qu'en pensez-vous ? Je continue ou pas ? Autre question : est-ce que je continue à écrire uniquement du point de vue de Dumbledore, ou souhaitez-vous que je varie les sorciers narrateurs ? (je précise que le chapitre suivant est déjà écrit du point de vue de Dumbledore, donc si je change ce en sera qu'à partir du chapitre 3). Si vous avez des remarques, n'hésitez pas, je suis preneuse, d'autant plus que ceci est ma première fic... enfin, du moins la première que je fais lire. Alors s'il vous plaît, une petite review, juste pour me dire si je peux continuer, ou si je dois me trouver un autre passe-temps...