Hey...

Les fêtes me réussissent toujours pas. Déso déso...


The place we are going.

Il s'arracha de l'ombre de son royaume, son entité corporelle prenant un instant forme.

C'était un cauchemar aux pas lourds. Au souffle silencieux. Et à l'allure de démon et d'ange. Une improbabilité qui se mouvait aussi gracieusement que l'eau glisse d'une fontaine. Mais aussi violemment que le goudron n'enterre les cadavres et les vivants.

Le Néant coula prêt d'eux. Observant leurs corps stoïques. Leurs visages sereins. Leurs existences terminées. Il les fixa avec délectation. Avec tristesse. Son essence même tordue entre des sentiments qu'il n'était pas censé ressentir. Qu'il n'était pas censé vivre.

Ils étaient arrivés. Un instant de vide avant que les autres n'apparaissent. Seuls une seconde. Ensembles pour le reste de l'Éternité et au delà.

C'était Sam qui était apparus le premier. Suivit de Dean un souffle de cœur plus tard. Collé à son frère. Et Castiel s'était glissé près d'eux. Juste un peu à part. Juste à côté.

Mais le Néant laissa un sourire irréel ourlé des lèvres inconsistantes.

Parce que ses doigts enlaçaient ceux d'un humain. Parce qu'ils étaient là. Silencieusement.

Ils étaient étendus sur le dos. Âmes et grâce enfin en paix. Dormaient et songeaient dans le plus parfait des mutismes. Un univers d'aphasie pour que se taisent leurs cauchemars et ne renaissent leurs rêves. Et leurs âme et leurs grâces avaient soupirées. Longuement. Doucement. C'était un silence doux qui bruissait et aimait. Comme l'arbre du silence apporte les fruits de la paix. Comme le monde retient son souffle à la naissance. Et qu'il le relâche lorsqu'on trépasse.

Il voulait dormir. Tant. Parce qu'il n'était que Néant et obscurité et lumière. Parce qu'il était tout et rien. Qu'il était ce dont tout était né. Venus. Sortit des cendres.

Mais pour l'Éternité douce que dura leur arrivée, il resta à les fixés.

Leur vie de douleurs et de bruits était finis.

Pouvait commencé le silence de leur mort. Et la paix de leurs cœurs.