Bonjour à tous, me voici de retour avec une nouvelle fan-fiction, j'espère que ce début vous plaira !
Disclaimer : quasiment tout l'univers est à JK Rowling, sauf les personnages et lieux de mon invention.
Spoilers : la Bataille finale a bien eu lieu, mais ne s'est pas terminée comme dans le livre; je n'intègre pas les Horcruxes à l'histoire.
Résumé : Le Lord Noir a triomphé lors de la Grande Bataille de 1998, Potter a fui et la communauté sorcière sombre dans le désespoir depuis maintenant deux ans. Quelques survivants ne cessent d'être en fuite. Ce qu'ils ne savent pas encore, c'est qu'ils ont un destin beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. (friendship, puissance, voyages, alliances)
Prologue.
On pardonne aisément à l'enfant qui a peur du noir. La vrai tragédie de la vie, c'est quand les hommes ont peur de la lumière. -Platon
Nous sommes le 31 juillet 2000 et la communauté sorcière vit toujours - et plus que jamais - sous la menace du Lord Noir. La bataille dite finale a bien eu lieu, uniquement pour annoncer la fin de l'Ordre du Phénix et la soumission de tous au règne de Voldemort.
La violence et la terreur font parties du quotidien d'une communauté sorcière qui sombre peu à peu dans le désespoir. Poudlard s'est vu fermé, les dernières personnes se levant aux côtés de l'Ordre se sont fait assassiner et le racisme par la pureté du sang est désormais à son apogée. Tous les né-moldus sont traqués et tués, tandis que les sang-mêlés sont ramenés à plus bas que terre, dépossédés de leurs biens et de toute l'estime dont ils faisaient usage.
« C'est l'anniversaire de Potter aujourd'hui » déclara une voix féminine.
Drago Malefoy ne prit pas la peine de relever les yeux, ni de répondre. La Gazette du Sorcier entre ses mains, il tourna une page d'un geste sec et agacé.
« Je ne comprends pas comment tu peux lire ce ramassis de bêtises, tu sais très bien qu'il n'a plus aucune objectivité.
- On sait jamais. »
On sait jamais, si l'information du décès – ou plutôt de l'exécution – d'un proche se faisait publier. Si quelque chose de vraiment important se faisait connaître au milieu de tous les articles louant la puissance du Seigneur des Ténèbres.
Si un message, un code secret sorti de nulle part apparaissait pour parler aux derniers survivants de la lumière, à ceux ayant dû battre en retraite pour ne pas se faire massacrer comme leurs compagnons lors de la bataille finale.
Qui sait ? Peut-être que Potter réapparaîtra un jour.
Mais il n'y avait rien de tout cela et l'Élu persistait absent.
Drago froissa le journal entre ses mains et lui jeta un sort pour l'enflammer.
« Et si je voulais le lire ?
- Je croyais que ce n'était qu'un ramassis de bêtises ? »
Le blond lança plus loin le papier en feu avant de l'observer lentement se consumer. Un long soupire s'extirpa de ses lèvres fatiguées d'espérer quoi que ce soit.
Jamais il n'aurait cru en arriver là un jour, accepter l'inconcevable, le voir naître de ses yeux sans une seule fois faiblir et s'en aller. Assister au spectacle lugubre et terrifiant de la déchéance du monde sorcier, de cette communauté qu'il avait toujours connu si vivante et qui ne faisait à présent, que survivre. Dans son souvenir, il n'y a pas eu une seule fois où il a pu songer au réel retour du Lord Noir, au succès encouru, à l'image de ses parents pliant genoux et plaidant à nouveau allégeance à sa cause. Il se sentait désabusé, il se sentait idiot. Il n'avait fait qu'effleurer l'idée et sa réalité pendant tant d'années, ignorant les signaux d'alerte, ce voile sombre couvrant peu à peu le ciel et les âmes de ses plus proches amis. Drago aurait très bien pu rester parmi les Mangemorts et tout se serait passé le plus simplement possible. Sa famille aurait redoré son blason, il aurait fait la fierté de ses parents et eut un avenir tout tracé.
Mais c'était sans compter cette partie bonne en lui, bien vivante malgré ces années où il s'était efforcé de rester dans les rangs et les ordres de son père. Theodore avait été le seul à lui faire comprendre qu'elle existait, qu'elle était meilleure. Il avait connu des instants de joie, de paix aux côtés de son meilleur ami d'enfance et ce, en occultant peu à peu pas les règles de son père et la mentalité qu'on a toujours essayé de lui inculquer.
Il lutta un certain temps contre lui-même, contre ses peurs, contre ses espoirs. Il fut dans l'indécision la plus totale lors de sa septième année à Poudlard et ce, jusqu'au tout dernier jour. Ce jour où il laissa le Drago Malefoy que son père n'avait cessé d'élever selon ses préceptes, sous la peur du Lord Noir, avec la fascination des Forces du Mal. Malgré les apparences, le mariage de Lucius et Narcissa Malefoy fut loin d'être parfait.
Ce premier reprochait constamment à sa femme d'être trop tendre et généreuse et d'adoucir l'éducation de leur fils.
Ce qu'il ne savait pas en ce temps là, c'était que plus il cherchait à censurer son épouse, plus Drago cherchait à s'éloigner de son père en le réfutant.
C'est ainsi qu'après des années à la botte de ce dernier, le jeune Serpentard retourna sa veste et décida de porter main forte aux forces combattant contre le camp qu'il avait toujours connu. Sûr de lui, il était de l'avis de tous, croyant fermement que la victoire serait pour eux et que la paix reviendrait.
Mais c'était sans compter la fuite de Potter, la mort de très bons alliés et la nouvelle puissance surprenante de Voldemort.
Drago ne regrette rien. Il sait qu'il n'aurait pas supporté rester plus longtemps sous l'influence forcée de son père, surtout depuis la mort de sa mère lors de la Bataille. Mais la vie qu'il avait depuis maintenant deux ans ne lui convenait pas non plus. Trop souvent sous polynectar et en fuite, il n'y avait plus aucun répit. Et surtout, pas de Théodore en vue. Il n'y avait que Pansy, toujours fidèle à ses côtés, avec qui il survivait le temps d'une réponse, d'un renouveau, d'un sauveur.
Mais ce jour n'arrivait jamais.
Lorsqu'en cette fin d'après-midi automnale, une fine alarme résonna autour d'eux, aucun ne se doutait de ce qui les attendait. Les deux anciens serpents se levèrent d'un seul mouvement et s'appliquèrent à faire ce qu'ils faisaient de mieux depuis des mois maintenant : se préparer à fuir. Ce chalet au coeur de la forêt galloise était pourtant une planque qu'ils pensaient sûre et peu enclins à accepter l'idée qu'ils se soient trompés, Drago vint se placer près d'une fenêtre afin de regarder derrière son épaule et au delà de deux doigts tirant un rideau, leur invité.
L'alerte continuait de retentir et Pansy vint l'éteindre d'un finite incantem murmuré avant de rassembler toutes leurs affaires dans un unique sac. Leurs gestes sont rapides et calculés, comme si ils les avaient déjà fait un nombre incalculable de fois. Sa baguette tendue au bout de son bras, le blond expira en signe de mécontentement.
« Qui est-ce ? s'inquiéta t'elle.
- Je ne vois rien » souffla Drago.
Pansy sursauta en se retournant et lâcha un léger son de surprise avant de lever sa baguette en l'air, pointée directement sur l'inconnu au sein de leur cabane. Drago pivota d'un mouvement vif et renforça sa prise sur sa baguette. Au centre de la pièce, un homme les fixait. Sa longue cape était d'une couleur verte, plus précisément d'un vert sombre, un vert forêt. Son tissu semblait être de haute qualité. Les deux anciens Serpentards ne pouvaient distinguer ses yeux à cause d'un sort de dissimulation, seul son sourire espiègle se lisait sur son visage.
« Qui êtes-vous ? » gronda froidement Malefoy à son adresse.
L'homme continua de sourire mais ne prit la peine de répondre. Il s'avança néanmoins vers eux, assez pour que Pansy réagisse.
« Expelliarmus ! »
Le sort fila à travers la pièce mais disparu subitement d'un revers de main de la part de l'homme, déstabilisant les deux amis. Au même moment, l'alarme recommença à raisonner au dessus d'eux et cette fois-ci, une horde de Mangemorts se mouvait au dehors.
« Vous devez venir avec moi, intima d'une voix rauque l'inconnu.
- Et pourquoi devrions-nous vous faire confiance ? s'indigna la brune.
- Parce que je suis votre seul échappatoire. »
Drago tiqua. Les Mangemorts venaient surement de mettre au point un brouilleur empêchant tout transplannage et il savait d'ors et déjà qu'ils allaient devoir se battre pour se libérer de leur attaque. Mais cet homme face à eux semblait savoir comment s'échapper de leurs ennemis sans remue-ménage. Il songea également au fait que ni lui, ni Pansy n'avait remarqué ou su comment il avait pu apparaître dans le salon de leur chalet sans un seul bruit, sans un seul crac sonore prévenant un transplanage. Cet homme mystérieux pouvait autant les emmener dans un guet-apens, que se moquer d'eux.
Et cela énervait Drago qui détestait cette sensation où tout lui échappait.
« Montrez-nous votre visage. » ordonna t'il.
Des sorts provoquant des explosions se faisaient entendre contre la porte d'entrée et les murs du chalet. Les mangemorts au dehors s'appliquaient à briser les sorts de défense que le duo avait mis en place tout autour de leur planque. Il était, par ailleurs, conscient que cela ne tiendrait pas longtemps. L'homme sembla hésiter quelques instants avant de finalement obtempérer. Le mystère fut alors levé et une pointe de déception naquit au sein des deux amis lorsqu'ils se rendirent compte que ce n'était ni Theodore, ni Potter et encore moins quelqu'un qu'ils connaissaient.
Devant eux se tenait un homme d'une trentaine d'années. D'un blond cendré, ses cheveux étaient courts et son regard chocolat. Son visage carré laissait apercevoir une cicatrice lui barrant l'une de ses joues. Il était moins impressionnant sans tout le mystère provoqué par la capuche, mais Drago ne se leurrait pas en devinant que cet homme n'était pas non plus qu'un sorcier commun., impressionné mais aussi agacé par les quelques prouesses en magie sans baguette et son apparition à leurs côtés.
La porte vola alors en éclat et ils levèrent leur coudes pour protéger leurs visages. Les deux amis sentirent une poigne ferme sur leurs bras lorsque l'homme réduisit l'espace qui résidait entre eux trois.
« Ok, respirez. »
Pansy fronça les sourcils mais ne put se poser plus de questions que le salon où ils étaient s'évapora. En l'espace de quelques secondes seulement et après avoir pu observer un long tableau flou et grisâtre, ils mirent enfin pied à terre. Ils arrivèrent alors sous les arbres d'une forêt qui leur était totalement inconnue.
Le temps était humide, un peu frais et des oiseaux s'étaient échappés de plusieurs arbres en se faisant surprendre par leur arrivée. Les deux amis posèrent les yeux sur le campement de fortune où ils venaient d'arriver, se composant seulement de deux immenses tentes.
L'homme les relâchèrent rapidement et s'éloigna d'eux.
« Je reviens. »
Il disparut physiquement aussi vite qu'ils étaient apparu, sans bruit.
« Malefoy ? » s'éleva une voix féminine derrière eux.
Pansy se retourna la première et fit instinctivement un pas en arrière en attrapant l'avant bras de Drago.
« Qu'est-ce qu'elle fait là ? » souffla t'elle au blond.
Il haussa les épaules, mais son visage exprimait une légère inquiétude.
« Granger ? »
La lionne opina lentement, la main sur sa poche. Elle sortait d'une des tentes. Ses vêtements n'étaient pas en bon état, des traces de brûlures et quelques entailles se lisaient au dessus de son pull bleu nuit et de son jean noir. Elle était affaiblie malgré l'assurance qui pouvait se lire dans son regard. Une assurance mêlée tout de même à une certaine interrogation.
« Tu comptes encore essayer de nous tuer ? S'enquit Pansy d'un ton menaçant.
- Je n'ai jamais essayé de vous tuer ! Rugit Hermione.
- Et tu crois que c'est à cause de qui que j'ai cette cicatrice ? » s'écria Pansy en montrant une épaisse entaille refermée le haut de sa clavicule.
La gryffondor sembla éteinte, perturbée. Ses poings se serrèrent et Drago s'écarta d'entre les deux jeunes femmes. Il connaissait la colère envers Granger qui habitait son amie depuis la Bataille, il savait que des choses mauvaises s'étaient déroulées entre elles deux.
« Ce n'était pas moi » répondit Hermione d'un ton à la fois franc et désolé.
Un silence pesant s'installa suite à ces paroles où les deux jeunes femmes se toisèrent avec méfiance. Drago se permit de rompre momentanément cette tension palpable.
« Tu es seule ? »
Elle acquiesça de nouveau silencieusement. L'ancien Serpentard avait du mal à concevoir Granger sans Weasley et Potter. Ils étaient aussi liés et inséparables tous les trois que lui, Pansy et Theodore. Mais Theodore aussi était absent. La brune reprit la parole.
« Que fait-t-on ici ? C'est toi qui l'a envoyé nous chercher ? Qu'est-ce que tu nous veux ? »
Hermione inspira.
« Je n'en sais strictement rien, je suis arrivée hier. Je n'ai rien provoqué, je ne sais rien du tout.
- C'est bien une première » répondit Drago.
La brune leva les yeux au ciel et un nouveau silence s'installa. L'homme mystérieux ne revenait pas comme il leur avait annoncé, ils restaient coincés avec Granger dans ce campement miteux. Celle-ci suivit le regard de Drago et l'informa.
« Ce n'est pas aussi rudimentaire à l'intérieur.
- Je connais le concept des tentes sorcières Granger. » répondit d'un ton sec le blond.
L'atmosphère n'était pas merveilleuse entre eux trois, ne serait-ce que par l'animosité mutuelle ressentie entre les deux jeunes femmes, ou celle passé que la lionne et le serpent possédaient. Mais ils étaient tous les trois sains et sauf et en soi, c'était déjà quelque chose de bon.
Je tombe inlassablement, mon corps se précipite dans un vide infini.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis en chute libre, je ne sais pas depuis combien de temps ce blanc intense m'entoure. Mes paupières sont lourdes, endormies et lorsque j'essaie de les relever, ma cornée me brûle. A cause de la vitesse qui m'emporte en chutant, à cause de ce vent qui siffle contre ma peau comme une lame. Ma tête est lourde et douloureuse. Je suis comme sonné. Je ne distingue rien, ni mon passé, ni mon présent.
Et ce blanc me terrifie. Il est sans vie, sans personnalité, sans distinction pouvant me rassurer sur mon état. Je me demande si je suis mort, je me demande si un jour j'ai existé Car je ne sais rien à mon sujet, je suis comme dans un état second mais, je reste conscient. Conscient surtout que je suis surement en danger. Pourtant, cette notion ne devient en aucun cas une peur.
C'était comme si une partie de moi restait calme et confiante, comme si elle – et elle seule – savait qu'il ne fallait pas s'inquiéter.
C'est lors de cette pensée qu'un brouillard aux nuances grises se matérialisa sous mes pieds et qu'avec douceur, j'y pénétrais. Mon corps continua de chuter mais avec plus de lenteur et je n'eus le temps d'observer mon nouvel environnement que je heurtais très vite le sol.
Endolori, mon premier réflexe fut de toucher une terre humide et d'entremêler mes doigts à l'herbe verte. Des effluves marines me vinrent au nez et je pouvais à présent ouvrir mon regard sur ce qui m'environnait sans avoir à lutter. Je me rendis compte que j'étais en hauteur, plus précisément sur une falaise. Une vaste étendue d'eau tumultueuse s'agitait jusqu'au loin pour se confondre dans un ciel grisâtre, nuageux et tourmenté. Je n'avais aucune idée de ce que je faisais ici, je ne savais même pas où j'étais, ce lieu m'était complètement inconnu.
Jusqu'à ce qu'une silhouette apparaisse au loin. Je me relevais alors en trébuchant et en m'avançant vers elle. Elle ne semblait pas remarquer ma présence, les traits de son visage exprimaient toute l'inquiétude qui semblait l'occuper. Ses longs cheveux noir ébène volaient au vent et j'eus une sensation familière en l'observant. Comme si je connaissais cette personne, comme si elle m'était chère.
Elle resta une dizaine de minutes dans le silence, les yeux dans le vide. La jeune femme ne me remarquait pas et je ne m'approchais pas non plus, cela m'était comme impossible. Mes jambes refusaient d'obtempérer, une force inconnue me forçait à assister à la scène de là où je me tenais. Je l'appelais, en vain.
Un crac sonore retentit et j'eus un mouvement de recul. Deux nouvelles personnes étaient présentes. Vêtues de capes sombres, elles me semblèrent menaçante envers la jeune femme qui dégaina sa baguette. Une peur se lisait à présent sur son visage.
« Laissez moi ! » les supplia-t'elle.
Je remarquais que l'une de ses mains se posa sur son ventre d'un geste protecteur tandis qu'elle reculait un peu plus vers le bord de la falaise. Je luttais de mon côté contre cette barrière invisible m'empêchant d'être vu, m'empêchant d'intervenir.
Je me sentais saisi par un mauvais sentiment mais je restais complètement impuissant. Mon cœur battait fort au sein de ma poitrine et une colère grondait en moi. Je ne savais pourtant pas qui était cette personne, mais je me savais lié à elle et je comprenais qu'il allait se passer quelque chose de dommageable. Les deux silhouettes levèrent alors leur baguette en sa direction.
« S'il-te-plaît ! » S'écria t'elle à l'une des deux personnes. « S'il-te-plaît arrête ! »
Des larmes coulèrent le long de ses joues et un frisson rempli d'effroi me parcourut l'échine. Elle reculait vers le précipice et seul le vent semblait désormais la retenir afin de ne pas tomber en arrière. Il n'y avait aucun signe de résignation de la part des deux personnes encapuchonnées, aucune hésitation. Ils avançaient d'un même pas en sa direction, le bras levé.
Il y avait pourtant quelque chose d'illogique dans leur comportement, je le sentais, sans savoir comment. Peut-être que le regard suppliant de la jeune femme m'influençait, peut-être que c'était son tutoiement envers l'une des personnes. L'arrière de la tête de l'un d'eux se révéla lorsque par un coup de vent, sa capuche s'envola. Il était brun, d'une chevelure épaisse et c'est en sa direction que la jeune femme s'adressait. Le second prit la parole.
« Avada..
- Non ! »
La jeune femme poussa un cri d'effroi et au lieu de lancer un contre-sort de protection, elle se laissa tomber de la falaise. Je criais à l'unisson avec le brun.
« NON ! »
Ses genoux frappèrent la terre durement et ses mains agrippèrent ses cheveux tandis que dans un cri de désespoir, il lâchait sa douleur. Au même moment, une profonde tristesse m'emplit de tout mon être et une douleur indescriptible s'ajouta en me tiraillant de toute part. J'en eu le souffle coupé et je tombais à mon tour à terre. Par douleur, par désespoir mais aussi par cette force invisible qui faisait encore de moi ce qu'elle voulait.
Mes membres devinrent lourd, je ne pus me relever et ma joue se tenait contre la terre humide. Ma respiration était saccadée et mon rythme cardiaque élevé, je souffrais, encore et encore et mon regard restait concentré sur ces deux silhouettes plus loin. Je ne pouvais plus distinguer aucune discussion, mais mes yeux exprimaient ce qui n'avait pas de mots.
L'homme à genoux ne s'en remettait pas, il eut fini d'hurler pour partir en larmes, dans un chagrin immense. Comme si on venait de lui enlever une partie de lui-même, comme si on lui avait déchiré l'âme.
La seconde personne restait quant à elle stoïque, jusqu'à ce qu'elle eut un mouvement envers son acolyte. D'un geste de réconfort, elle lui pressa l'épaule de sa main gantée ce qui sembla provoquer un courant électrique, une prise de conscience chez le brun. Celui-ci adressa un regard rempli de haine envers cette personne et il se releva en dégainant sa baguette en sa direction. Un nouveau drame semblait se préparer et encore une fois, j'étais empêché d'intervenir.
Pire, cette fois-ci, je me retrouvais paralysé au sol, les paupières à nouveau lourdes.
Ma vision se troublait, je luttais pour garder les yeux ouverts mais il m'en était impossible. Comme si j'avais vu tout ce que je devais voir, comme si je n'avais pas à savoir ce qui se passait par la suite. J'étais hors de moi, je refusais cette domination sur mon corps, sur mon esprit, par cette force invisible. Mais je ne pouvais rien y faire, je n'arrivais pas à la contrer.
Des sentiments contradictoires m'envahissaient tandis qu'il ne me restait que l'esprit de libre. Je repensais à toute cette scène perturbante à laquelle je venais d'assister, à cette douleur que j'eus ressenti lorsque cette jeune femme se jeta dans le vide. Je ne maîtrisais plus rien, je ne comprenais rien.
Exactement tout m'échappait. Comme un mauvais rêve, comme un très mauvais rêve.
Voici le prologue ! J'espère qu'il vous aura plu, n'hésitez surtout pas à me laisser vos impressions en reviews !
Avya.
