Arthur pleurait. Il avait perdu tant de monde en si peu de temps. Il regardait par la fenêtre et pensait à son père, Guenièvre et même Lancelot qu'il avait perdus si vite. La nuit était en train de tomber, son royaume était en train de s'endormir. Camelot, c'était une des seules choses qui le maintenait toujours en vie, qui lui interdisait d'ouvrir la fenêtre et de se jeter dans le vide. Il avait toujours su que devenir roi serait difficile, parce que cela signifierait que son père aurait perdu la vie, mais ce qu'il vivait là était bien pire que tout ce qu'il avait jamais imaginé. Les larmes coulaient le long de ses joues quand il songea à Morgane. Celle qu'il avait toujours considérée comme sa sœur, était devenue son ennemie. Elle voulait sa mort, elle voulait sa couronne et s'il n'avait pas été persuadé qu'elle deviendrait un tyran, il la lui aurait donnée tout de suite. Être roi, c'était une chose, mais le pire était d'être isolé. Il n'avait plus personne. Si, il avait son oncle, Agrivaine. Il était toujours de bon conseil et il pouvait lui faire confiance, mais se n'était pas à lui qu'il pouvait parler, se confier.
Il entendit la porte s'ouvrir dans son dos, mais il ne se retourna pas. C'était Merlin, il le savait. Heureusement, il lui restait Merlin. Même s'il avait parfois du mal à l'admettre, il le considérait comme son meilleur ami. C'était réellement lui son bras droit, celui sur qui il pouvait se reposer complètement. A bien y réfléchir, c'était Merlin qui le connaissait le mieux, pourtant ils ne se côtoyaient que depuis quelques années. Arthur, sans se retourner, passa sa main sur son visage pour sécher ses larmes, mais il n'arrivait pas à les arrêter. Il entendit son ami se rapprocher de lui, sans un mot, Merlin se plaça à coté de lui, légèrement en retrait et, regardant lui aussi par la fenêtre, il posa sa main sur l'épaule d'Arthur.
Les deux hommes restèrent ainsi plusieurs minutes sans rien dire. Arthur continua à pleurer et Merlin laissa sa main sur l'épaule de son ami. Ils n'avaient pas besoin de parler, ils savaient tout les deux…