Bonjour/Bonsoir! o/

Donc, donc. Tout appartient à J.K Rowling; etc etc.

Et là, j'ai pas vraiment de trucs à dire... Parce que ce prologue se suffit à lui-même, tout simplement. Bonne lecture. ~


R.E.P.L.A.Y

Prologue: Se paumer dans l'abstrait.

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Arrêt sur image.

Ce voile, c'est un putain d'Enfer. On y erre des années durant, sans jamais trouver la sortie. Certains nourrissent l'espoir de trouver un jour une porte de sortie à ce purgatoire de quelques malchanceux hasardeux. On entretient la flamme en se disant que dans tout ce foutoir, il existe une porte, La Porte. Parce qu'il en faut bien une, parce que dans la logique, il existe une porte d'entrée, et une porte de sortie, quelle qu'elle soit. Parce qu'il ne peut en être autrement. Alors tous s'agitaient, dans la douce optique d'un jour pouvoir s'en sortir.

Mais cet endroit est tout sauf rationnel. Ici, on navigue de paradoxes en paradoxe on vit dans la notion même d'incohérence on se nourrit d'absurde. Cet endroit, il est plus malsain qu'une armada de détraqueurs. Plus vicieux que le plus fourbe des hommes politiques. Plus mortel que le pire des impardonnables.

C'est peut-être ça, le pire : on ne peut pas mourir. Parce qu'il n'y a rien. Plus rien de tangible. On ne sait pas si on marche, si on court : ils se sont tous brisés les cordes vocales à hurler des appels à l'aide. C'est un véritable gouffre, c'est un voyage dans les abysses les plus sombres, celles de la folie. Et pourtant... Il y a ces flashs de lumière. On les appelle les portes. Sombres et attirantes à la fois. On s'y plongerait la tête la première, rien que pour le plaisir d'avoir enfin un but, en endroit où aller. Un mythe, également. On aimerait, trouver un échappatoire. Alors on garde les yeux grands ouverts, en espérant apercevoir une petite lumière blanche.

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Play.

Lui, il était déjà mort avant d'atterrir ici. Il le savait à l'instant même où sa salope de cousine avait ouvert la bouche pour prononcer le sort mortel. Et avant de mourir, sa dernière pensée cohérente avait été : Désolé, Cornedrue, Moony. J'ai vraiment foiré sur toute la ligne.

Pourtant... Il s'était réveillé. Il avait ouvert les yeux, jurant comme un charretier avant de se rappeler des derniers événements. Il avait ouvert les yeux... Sur le néant. Il ne voyait rien. Rien ! Etait-il mort, ou bien vivant et aveugle – en admettant que Bellatrix ai raté son sort ? Non, décidément pas il avait bien vu le sort foncer sur lui. Alors, c'est ça la mort ?

Bon, pour l'instant, rien de vraiment folichon. Ce n'était pas comme si il s'attendait à atterrir dans un nuage et à se retrouver entouré de mignons petit anges chantant et festoyant. Non, vraiment. La réalité était bien plus morbide et effrayante. D'ailleurs, il commençait sérieusement à paniquer, soit-dit en passant. Il ne sentait plus ses membres. Vraiment plus. Il ne pouvait plus bouger. Ou alors avait-il véritablement atterri dans le néant, et alors le problème ne venait plus de lui, mais de ce qui l'entourait... Ou plutôt l'absence de choses l'entourant.

Il commençait sérieusement à paniquer.

Il essayait de crier, de bouger – il se débattait comme un beau diable, dans son linceul de néant. Mais rien n'y faisait. Combien de cris qui ne trouvaient pas d'écho ? Combien de coups donnés dans le vide ? Il perd la notion du temps, et se perd du même coup. Et voilà, il perd l'espoir, baisse les bras, et se laisse ballotter par la non-brise perfide qui semble lui murmurer : Tu es condamné, Black.

Il a même dû laisser échapper quelques larmes encore fallait-il qu'il soit conscient de ses pleurs. De ses sanglots qui ne perceront jamais le silence.

Combien de temps a passé ? Si peu, et tellement à la fois.

Et puis là, c'est comme un miracle qui s'opère : un flash. Une lumière. Quelque chose. Alors il n'hésite pas, il se précipite vers son salut, sans savoir qu'il plonge la tête la première dans ce qui deviendra bientôt son enfer personnel.

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Replay.

Il ouvre les yeux. Jure comme un charretier lorsque que sa pupille trop sensible se fait agresser par la lumière. Les referme. Se souvient. Se rend compte que c'est bien le sol qu'il sent sous lui. Qu'il existe une lumière, qu'il a à nouveau conscience de son corps, et qui celui-ci est tout endoloris.

Finalement, tout cela n'aura été qu'un vilain cauchemar.

« - Et dire qu'il s'était battu comme un chiffonnier avec l'autre... Comment s'appelle-t-il déjà ? Ah oui, Weasley. Je me demande encore ce qu'il fout chez nous...

- Je te le fais pas dire. Vraiment, un Black à Serpentard ? Quelle blague !

- Moi, je suis sûre que le Choipeaux à fait une erreur ! Après tout, ce vieil objet rapiécé se fait sénile. Il a du avoir un moment d'égarement et prendre l'incroyable stupidité de Black pour une façade savamment construite. Mais vraiment, qui peut le blâmer ? Même moi, je me demande parfois si un sorcier peut faire montre d'une telle idiotie... Un sang-pur, en plus ! Où va le monde ? »

Mais de quoi ils parlent, bordel ?

« Mais de toi, voyons. »

Génial. Et dire que je m'étais toujours foutu la gueule de ces héros de romans et de leur prétendue conscience...

« Moi, ta conscience ? Laisse-moi rire. Nous ne sommes pas dans ton imagination scabreuse, Black. Je me qualifierai plus de nuisible... »

Bordel. C'est officiel, j'ai du péter un fusible en passant le V...

Le Voile. Le Voile. LE VOILE ! Ce n'était pas un rêve, tout compte fait. Ce qui voudrait dire que cet endroit était... Quoi au juste ? Une sorte de monde parallèle.

« Brillante déduction Black. »

Il ouvre prudemment un œil. Tombe sur une tapisserie verte. Regarde son lit, et son drap de soie verte. Jette un œil sur son pyjama vert. Passe une main dans tes cheveux, pour te rendre compte qu'ils sont plus courts qu'à l'accoutumée. Largement plus courts... La coupe de tes quinze ans. Se redresse dans son lit en un sursaut, poussant un petit cri paniqué – et tout sauf viril.

Son regard tombe sur un groupe de trois... Serpentards. Oui, l'horrible conclusion lui saute aux yeux. Il est chez les serpentards. Pire ! Il est l'un d'eux. C'est un cauchemar. Je vais me réveiller... Je vais me réveiller. Et si je me pince très fort le bras, ça marche ce truc moldu ?

Une marque rouge sur le bras et un nouveau cri plus tard, il lui faut bien admettre que tout ceci est bien réel.

TOI ! J'EXIGE DES EXPLICATIONS !

« Tout vient à point à qui sait attendre... »

« Bien, bien. »

Les serpents le regardent étrangement. Peut-être est-ce à cause de ses cris répétés ? Ou de son expression paniquée ? La fille du groupe, une petite blonde, le toise d'un air dédaigneux avant de lâcher moqueusement :

« - Vraiment sérieusement atteint, ce cher Black... Eh bien ? Pourquoi nous regardes-tu comme ça ? Aurais-tu peur ? »

Ni une ni deux, et il se lève d'un bond pour partir s'enfermer dans la salle de bain. Enfin un endroit neutre. Du blanc... Rien que du blanc.

Derrière la porte, il entend encore les murmures étouffés des vert et argent :

« - J'tavais dit, ce mec a vraiment un grain...

- Chuuut ! Il nous entend...

- … taré... gueule comme une pucelle... »

Le concerné hausse un sourcil, touché dans son amour propre. Comment ça, il criait comme une pucelle ? Ca se voit qu'il ne s'était pas vu l'autre, avec ses manières de tafiotte et son balais dans le cul...

« Regardes-toi dans un miroir. »

Et voilà que Monsieur X s'y mettait aussi -parce qu'il fallait bien donner un nom à cette foutue voix, vu qu'elle n'avait pas l'air de vouloir se barrer pour le moment...- . Un reflet trafiqué... Vraiment, il aura tout vu. Il était bien plus viril que ça. Largement plus viril que ça, même.

Le reflet renvoyait l'image d'un grand brun plutôt mince. Ses cheveux bruns étaient plutôt courts, lui arrivant à peu près jusqu'aux épaules, en un amas désordonné. Ses yeux gris métallique luisaient malicieusement, donnant à son visage pointu un aspect plus chaleureux, plus ouvert. Vraiment... Il n'avait rien avoir avec son reflet. Lui, il était grand, il avait de sublimes cheveux longs, une barbe de trois jours – qui, en passant, lui donnait un air sexy et sauvage... A tomber-, les traits plus marqués... Et surtout, pleins de poils. Et de muscles.

« Vraiment, Sirius ? Rappelles-toi, ta jeunesse... »

Ah, sa jeunesse... Ils se foutaient tous de sa gueule, avec son petit air androgyne et sa voix de crécelle. Qu'est-ce qu'il avait rigolé, James, en l'entendant parler pour la première fois... Heureusement, sa voix avait muée, lui donnant un timbre plus rauque, et sa pilosité avait enfin commencé à se développer... Plutôt tardivement, d'ailleurs. Vers la fin de sa cinquième année, si ses souvenirs étaient bons.

Mais ça, c'était avant...

Nouveau cri. X ricane.

« Mais avant, tu y es à nouveau, mon chou. »

Mais. C'est quoi ce bordel ?

« Tu n'as toujours pas saisi où tu te trouvais ? Ta lenteur commence à m'exaspérer... Tu as passé le Voile, Sirius Black. Un monde où la notion de vie ou de mort n'a plus aucune importance un monde totalement illogique, abstrait. Je t'expliquerais plus tard tout cela en détails... Mais bref. Ici, nous sommes dans un des nombreux mondes parallèles qui peuplent le Voile. Qui sait ? Peut-être trouveras-tu un autre Égaré ici... »

Abrège bordel !

« J'y viens, j'y viens. Pour faire simple, imagine une succession de figures toutes tracées les unes à côtés les autres – sauf qu'elles ne se touchent jamais. Des ronds, des lignes... Parfois, une ligne se trouve si prêt d'un rond qu'ils en viennent à se frôler. »

Prend moi pour un débile aussi.

« Je n'oserais pas. Cette situation crée une minuscule brèche dans l'espace temps. Tu as donc un Voile, un portail vers les autres figures. Au Moyen-Age, les sorciers s'intéressaient de très près à cette théorie des mondes parallèles. Ils parvinrent même à mettre au point quelques Voiles. Oh, pas plus de deux ou trois ! Mais je m'égare. Entre tout ces mondes, il existe une sorte de passerelle immatérielle : prenons un exemple. Machin va au café et rencontre Truc dans le monde A. Eh bien dans le monde B, Machin aura préféré aller faire les courses – par exemple. Nous obtenons donc un nouveau monde, dans lequel une minuscule action de rien du tout aura modifié de façon irréversible les événements futurs. C'est ça qui relie les figures – pour reprendre ma métaphore. Elles ont toute un point commun, ainsi qu'un élément divergeant de la figure voisine. »

Donc en gros, si je suis à Serpentard, que je suis apparemment l'idiot de la maison, que tout le reste de ma famille a atterri à Gryffondor... C'est parce que Machin aura préféré faire les courses plutôt que de rencontrer Truc ?!

« … Hmmm... Ouais bon, on va dire que tu as compris le principe. »

L'information a du mal à monter jusqu'au cerveau. Mais une fois chose faite, c'est le déclic. Pourquoi lui, merde ?

Donc... Donc... Si je suis présentement dans cette situation, c'est juste parce que le Sirius Originel -c'est à dire moi- a trébuché comme un con en se prenant un sort de mort dans la gueule, et qu'une situation qui aurait du être dramatique est devenue totalement surréaliste et risible. MAIS MERDE ! Avec des si, on pourrait mettre Paris en bouteille. Alors, tu va faire quoi, t'amuser à me faire revivre encore et encore la même scène en paraphrasant chaque putain d'événement qui aurait pu se produire de telle ou telle manière ?

« C'est exactement ça, Black. Bienvenue derrière le voile. »


Alors, verdict? Vous aimez, vous détestez, vous voulez que je continue, ou que je supprime ce massacre? Pour tout cela, REVIEW.

A la prochaine, donc...

Scalandre. ~