POV Joe White
22 Septembre 2013, le soir
Je me trouve au cimetière face à la pierre tombale de mon meilleur ami. Les larmes coulent le long de mon visage. Je tourne mon regard vers le ciel et murmure :
« Je suis désolé John, j'ai failli à ma promesse. »
21 Septembre 2013
Je suis actuellement au volant de ma voiture avec Doris à mes côtés. Nous avons passé une formidable soirée. Nous sommes en couple depuis déjà 5 ans, et nous venons de fêter notre anniversaire au restaurant. Nous nous dirigeons maintenant vers la maison de Steve, car demain nous devons garder Thomas, son fils de 2 ans.
Nous arrivons rapidement dans l'allée de la demeure. J'ai l'impression que la porte d'entrée est ouverte, mais c'est sûrement un reflet à cause des phares. J'éteins le moteur, et je sors de la voiture pendant que Doris en fait de même. Nous nous dirigeons vers la maison, et je remarque alors que la porte est bel et bien ouverte. Je regarde un instant la femme que j'aime et je ne suis pas surpris de la voir sortir une arme de son sac. Pendant que je prends de quoi me défendre aussi, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter. Ce n'est pas normal que la porte soit ouverte, et si quelqu'un a pénétré dans la maison, il a très bien pu attaquer Steve, Catherine ou Thomas. Même si les deux adultes savent parfaitement se défendre, on sait très bien que quand on se sent à l'abri, on baisse sa garde et il est beaucoup plus facile de se faire avoir par surprise.
Nous pénétrons lentement dans la maison, mais nous ne pouvons absolument rien voir, il fait nuit noire et je peux à peine apercevoir Doris à mes côtés. Je vois qu'elle se dirige vers l'interrupteur, et je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche, que la pièce est éclairée.
Je suis abasourdi par ce que je vois. Des corps jonchent le sol couvert de sang, et je remarque rapidement Steve, allongé dans une mare rouge. Doris suit mon regard, et aperçoit alors son fils. Elle court à ses côtés, et se met à genoux. Elle cherche un pouls, et se retourne vers moi en me faisant un signe affirmatif de la tête. Je recommence alors à respirer, et je n'ai même pas eu conscience de retenir de mon souffle. Je sors mon portable pour composer le numéro d'une ambulance pendant que Doris fait pression sur une des blessures de Steve à l'abdomen.
Tout à coup des pleurs se font entendre de l'étage, trop occupés par Steve, nous n'avons même pas pensé à monter. Je fais signe à Doris de rester avec son fils pendant que je me dirige vers les autres pièces. Je prends les escaliers, et je vois un autre corps devant la chambre d'enfant. Je me dirige vers la porte, et j'aperçois alors Catherine baignant aussi dans son sang. Thomas est debout dans son lit à barreaux et pleure. Je pose mes doigts sur le cou de la jeune femme et je cherche un pouls. Je ressens un battement, et je soupire encore une fois de soulagement. Je tourne alors le corps de Catherine, et je remarque une blessure par balle au niveau de sa poitrine. Thomas continue à pleurer, mais il ne semble pas blesser. Une équipe médicale arrive rapidement, prenant en charge Cath.
Je me dirige alors vers l'enfant et le prend dans mes bras. Il se blottit contre moi et continue à pleurer doucement pendant que je descends les marches de l'escalier. Je remarque alors une inscription sur le mur :
« Echec et mat commandant. »
