Nom : pipistrelles des cachots
Titre : … et conséquences inattendues !
Rating : M, présence de slash, homophobes s'abstenir
Pairing : SS/HP
Disclaimer : nous nous excusons auprès de J.K Rowling pour l'usage détourné de ses personnages (qui sont rien qu'a elle pas à nous hélas).
Résumé : Suite du one-shot « et hop… » Le pauvre Harry n'est pas près d'oublier cette fameuse nuit avec son professeur ! HPSS
Notes des auteuzes : Coucou c'est Liz-Chan des pipistrelles ! Ce chapitre marque le début d'un cycle qui se déroulera normalement en trois parties (sauf imagination trop débordante de l'auteuze). Il s'inscrit directement dans la suite de notre one-shot « Et hop… » qui en théorie aurait dû rester un chapitre isolé, mais inspiration aidant l'histoire c'est ''légèrement'' étoffée. Si c'est de moi que vient l'idée de cette suite, et si c'est moi qui en écris la plus grande partie, elle reste malgré tout une collaboration et toutes y on participé !
Nous espérons donc que vous prendrez autant de plaisir à la lire que nous en avons pris à l'écrire. Sur ce nous vous souhaitons une bonne lecture !
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Harry sortit de la classe chancelant. Il était encore sous le choc de ce qui venait de ce passer, ne parvenant pas encore à y croire. Cela semblait tellement irréel !
Il avait embrassé Snape ! Il avait attaché Snape! Et il avait osé lui tailler une pipe! Pire il s'était fait prendre par Snape, et volontairement en plus ! SNAPE ! Snape, ce vieux bâtard graisseux ; l'homme qu'il détestait peut-être même plus qu'il n'avait jamais haïe Voldemort lui même.
Malgré la haine qu'avait pu porter Harry au Lord Noir, avant de l'anéantir, il n'avait jamais ressenti pour lui cette aversion que lui inspirait son professeur de potions. Alors que Voldemort n'avait été, malgré une menace bien réelle, qu'une lointaine présence, presque immatérielle, Snape, quant à lui était toujours près de lui, le faisait sortir de ses gonds, comme personne à part lui, pas même Drago, n'était en mesure de le faire.
Pendant six ans il n'avait cessé de le détester chaque jour un peu plus ! Comment avait-il pu en arriver là ? Il n'avait pas été dans son état normal, ça il en était sûr. Ce qu'il avait fait était forcement dû à la poudre qui avait été projetée sur lui lorsque Colin avait pris cette stupide photo ! Mais pour l'instant il n'arrivait pas à réfléchir au pourquoi de ses actes. Il était bien trop bouleversé par ces actes en eux même. Comment allait-il pouvoir reprendre le cours normal de sa vie après ce qu'il s'était passé ?
Il se revoyait encore, le faire entrer de force dans la salle de classe, puis le jeter violemment sur la chaise et lui emprisonner les membres le privant ainsi de toute liberté. Il n'aurait jamais cru avoir suffisamment de force pour maîtriser si facilement son professeur. Il faut dire que Snape avait du être surpris de le voir agir de la sorte !
Harry ne pu réprimer un furtif sourire en imaginant ce qu'avait dû penser l'homme aigri face à ça. Mais le sourire ne dura pas, laissant place plutôt au dégoût de ce qu'il avait fait. Chaque fois qu'il revoyait les événements de la soirée il espérait que cela n'avait été qu'un stupide et horrible cauchemar, mais le réveil tardait à venir, et en son for intérieur, Harry savait bien que ce n'était pas un rêve. Comment aurait-il pu imaginer, même en rêve, quelque chose d'aussi improbable, d'aussi ignoble et dégoûtant ?
Il fallait bien qu'il se rende à l'évidence : il avait véritablement couché avec Snape !
Et même si Harry était conscient d'avoir été victime d'un mauvais sort, il ne pouvait se cacher le fait qu'il n'était pas totalement sous l'emprise d'une quelconque force magique. Si cela avait bien était le cas au début, il était pertinemment conscient qu'il aurait pu éviter d'aller trop loin. Il n'était plus sous un contrôle extérieur lorsqu'il avait permis à Snape de se frayer un passage dans son intimité. A ce moment, il aurait pu tout arrêter et il le savait. Et c'est sûrement pour cela qu'il se sentait si mal maintenant. Non seulement il n'avait rien fait pour arrêter Snape, mais en plus, il l'avait incité à continuer, à entrer plus profondément en lui. Il ne pouvait réprimer un frisson en y repensant : frisson de honte, mais également de plaisir, car le sentiment de culpabilité ne parvenait pas à chasser entièrement de son esprit l'intense plaisir que lui avait fait ressentir son professeur.
Il tenta de chasser ce sentiment ambigu ; il se dégoûtait d'avoir apprécié l'échange intime avec son professeur.
Comment avait-il pu laisser faire ça ?
Il se dit sans vraiment y croire que c'était ce sort qui lui avait perverti l'esprit. Pourtant, il savait bien que ses sentiments contraires n'avaient rien à voir avec cela ; mais se laisser le croire rendait la situation un peu moins difficile à supporter.
C'est ainsi, perdu dans ses pensées contradictoires, que Harry parvint devant le portrait de la grosse dame. Il donna le mot de passe déclanchant les vociférations du portrait, furieux d'être dérangé à une telle heure de la nuit. Harry, surpris regarda sa montre. Oh par Merlin ! Il avait passé autant de temps dans cette foutue salle de classe ? Il était vraiment maudit. C'est donc un Harry au bord de la nausée qui regagna enfin son dortoir. Tout était silencieux dans la pièce où tous ses camarades dormaient déjà. Il ne remarqua pas Colin, qui l'avait observé rentrer, caché dans l'ombre d'un fauteuil de la salle commune.
Colin regardait Harry rentrer dans son dortoir.
Pourquoi ne pouvait-il pas l'y suivre ?
Si tout c'était passé comme prévu, il n'aurait pas eu à se morfondre derrière ce maudit fauteuil. Mais, à l'heure qu'il était, il aurait été dans les bras de son amour.
Comment cela avait-il pu déraper à ce point ?
Il avait pourtant tout si bien préparé ! Il avait encore fallu que ce bâtard graisseux vienne tout gâcher. Mais pourquoi n'avait-il pas remarqué que Snape aussi voulait lui voler son amour. Il savait pourtant que chaque personne pouvait être une menace. Mais il n'avait pas était assez vigilant ! Colin s'en voulait énormément. Mais surtout il était furieux contre le directeur des Serpentards. Il ne faisait aucun doute pour lui que l'homme avait tout manigancé. Il comprenait cela. Comment résister à un être aussi parfait que Harry ? Mais il aurait dû le voir ! Il aurait dû s'en douter ! Il aurait dû protéger son amour ! Comment avait-il pu le laissait aux mains de cet homme répugnant ?
De rage Colin frappa le fauteuil de son poing. Ignorant la douleur, il repensait aux évènements de la soirée. Il n'avait pas voulu abandonner son amour. Oh non, bien sûr que non, au contraire ! Mais Harry avait verrouillé la porte de la salle de classe. Il avait tout essayé, mais il n'avait pas réussi a pénétrer dans la pièce.
Il avait échoué ! Il n'avait pas su protéger son amour ! Et Merlin savait ce qu'il avait dû endurer enfermé, seul, avec cette vieille chauve souris. Pourquoi ? Pourquoi cela avait-il tournait de cette façon ?
Lorsqu'il s'était rendu à l'évidence, comprenant qu'il n'avait aucun moyen d'intervenir en quoi que ce soit dans ce qui se passait de l'autre côté de cette porte verrouillée, Colin avait dû se résigner à retourner dans la salle commune des Gryffondors. Bien sûr il aurait préféré l'attendre à la porte, mais un préfet l'avait surpris lors de sa ronde et lui avait ordonner de rejoindre son dortoir. Il avait bien protesté, mais cet imbécile l'avait menacé de le conduire dans le bureau de Dumbeldore.
Il n'avait pas eut le choix. Il était donc rentré, la mort dans l'âme. Et il avait attendu. Il avait attendu longtemps. Trop longtemps. Son inquiétude et sa rage ne cessant de grandir de minutes en minutes.
Il n'avait pu s'empêcher de garder les yeux fixés sur la porte de la salle commune, espérant à chaque instant le voir entrer. Espérant et redoutant à la fois. Comment allait son amour ? Que lui avait fait Snape ? Avait-il osé le toucher ? Et Harry ? Avait-il laissé cette immonde créature poser ses sales pattes sur lui ? Non. Sûrement pas. Harry n'avait pas pu laisser faire une telle chose ! Il était si pur ! Et puis il n'appartient qu'à lui. Jamais il n'aurait pu se laisser caresser par un autre homme. Jamais !
Mais… Malgré ses certitudes sur Harry, Colin n'était pas sûr. Et si Snape l'avait forcé ? Oh par Merlin ! Bien sûr ! A quoi donc pouvait-on s'attendre de la part d'un tel homme ! Il avait probablement violé son amour.
Et, en attendant Harry, dans la salle commune désertée, Colin avait pleuré. Pleuré pour son pauvre Harry. Mais surtout, pleuré de rage et de dépit. C'était lui le seul, qui pourrait le toucher de cette façon ! Le seul qui serait bientôt autorisé à lui donner du plaisir !
Puis les larmes avaient laissé la place à la fureur, et il avait promis mille morts à cet être abjecte qu'était pour lui Severus Snape. Cet homme sans cœur qui avait toujours détesté Harry. Qui lui avait fait endurer un calvaire durant 6 années.
Comment pouvait-on ne pas aimer cet être tellement exceptionnel ?
Mais voilà, il comprenait maintenant ! Tout cela n'était qu'une façade ! Un leurre pour endormir son esprit ; pour mieux pouvoir lui voler.
Puis, la haine laissa à son tour la place à un nouveau sentiment : l'inquiétude. Et si Snape avait effectivement violé son amour ? Quelles en seraient les conséquences pour Harry ? Etait-il blessé ? Oh, par Merlin que l'attente était insupportable ! C'était tellement dur de ne pas savoir !
C'est dans ce dernier état d'esprit que Colin vit enfin Harry pénétrer dans la salle commune. Il semblait si mal. Que c'était-il donc passé ? Ça faisait si mal de ne pas savoir ! Colin mourait d'envie de se précipiter sur lui pour le prendre dans ses bras. Pour le serrer contre lui. Pour le réconforter. Mais voilà, il ne pouvait pas. Il le savait, et cela ne le faisait que souffrir davantage. Si seulement son plan avait fonctionné ! Il aurait alors pu prendre son amour dans ses bras autant qu'il l'aurait voulu. Son amour se serait même spontanément blotti dans ses bras pour y trouver du réconfort. Mais voilà, malgré tous ses calculs, il était encore là, caché, à l'observer de loin, alors qu'un autre homme l'avait probablement touché, voire même davantage de toute évidence.
Harry rentra dans son dortoir rapidement, sans jeter le moindre regard dans sa direction. Cela lui brisa le cœur même si il savait pertinemment que Harry n'aurait eut aucune raison de tourner la tête. Mais voilà, une fois encore il se faisait ignorer par son amour ! Et ce soir là, c'était encore plus dur à supporter. Voilà, la porte du dortoir des septièmes années se referme dans un léger grincement. Encore une fois son amour se dérobe à sa vue. Et ce soir ça fait encore plus mal.
Ce soir, il aurait du s'endormir dans ses bras.
Colin resta encore quelques instants, le regard braqué vers la porte par laquelle venait de disparaître son amour. Puis doucement il se releva. Il n'avait pas le choix. Il devait lui aussi regagner son dortoir. Il allait lui falloir oublier les fous espoirs de la soirée et reprendre son sourire de façade. Ne pas montrer que, pour lui, la terre avait arrêté de tourner ce soir là. Car c'était finit. Il le savait. Il avait gaspillé sa seule chance d'atteindre le bonheur auprès de son amour. Car, il n'en doutait pas, Harry ne tarderait pas à faire le rapprochement entre ce qui lui était arrivé et lui-même le prenant en photo. Il est tellement intelligent ! Comment pourrait-il ne pas comprendre ? Et jamais il ne lui pardonnerait. Il laissa à nouveau échapper une grosse larme avant de passer la porte de son propre dortoir.
Une fois à l'intérieur, il se dirigea vers sa cachette secrète et en extirpa un gros album aux pages abîmées à force d'être tournées et retournées. Le tenant comme un trésor, il gagna enfin son lit, sur lequel il s'assit, feuilletant ces pages où l'on pouvait Le voir. Il était si beau ! Harry lui souriait même sur ces photos qu'il avait réussi à prendre de lui, lui montrant combien il l'aimait, même si il n'en était pas encore conscient. Mais Colin, lui, savait. Et en voyant à nouveau ces photos, il repris un peu espoir. Harry l'aimait ! Cela ne faisait aucun doute ! Et un jour il s'en rendrait compte et rien ne pourrait alors se mettre en travers de son chemin. Un jour, il proclamerait au monde entier que c'était de lui dont était amoureux le sauveur du monde sorcier ! Cela prendrait juste un peu plus de temps que prévu, c'était tout.
Rassuré, Colin déposa le gros album sous son oreiller, à la place d'une écharpe qu'il attrapa en échange. C'était son écharpe ! Elle avait encore son odeur ! Colin se coula sous ses draps, tenant précieusement cette relique contre son cœur, et c'est le visage enfoui dans la laine épaisse, qu'il sombra enfin dans le sommeil.
Le lendemain matin, dans le dortoir des Gryffondors, Harry fut réveillé par Ron qui le secouait énergiquement.
« Harry ! Harry ! Debout ! Dépêche toi ! »
Ce dernier arriva enfin difficilement à ouvrir un œil, ébloui par la lumière du jour. Mais dès qu'il eu enfin repris ses esprits, la soirée de la veille lui revint brutalement en mémoire.
Quelle horreur ! Oh par Merlin, quelle horreur ! Etait-ce réellement arrivé ? Il n'avait plus aucune certitude. Cela semblait réel dans ses souvenirs mais pourtant tellement improbable.
Mais il était bien dans son lit. C'était sûrement un cauchemar ! Mais oui ! Il en était sûr maintenant ! Il avait tout rêvé ! Comment avait pu y croire ne serait-ce que un instant. Ainsi rassuré, il se redressa donc dans son lit et se tourna vers son meilleur ami, les yeux encore un peu embrumés du manque de sommeil, mais souriant.
C'est bon Ron, arrête de me secouer comme un prunier, je suis réveillé ! dit-il en riant. Il ne pouvait s'empêcher de rire. Ce n'était qu'un rêve, un stupide rêve ! Comment avait-il pu y croire ne serait-ce que quelques secondes ? Lui, coucher avec Snape ? Jamais cela ne pourrait arriver ! Du moins pas avant qu'il ne se mette à pleuvoir des hippogriffes !
Enfin ! Remarqua Ron amusé. J'ai eu du mal à te réveiller ! Ca fait un moment que je te secoue sans que tu réagisses. C'est ta retenu qui t'a autant épuisé ? C'est vrai qu'elle a duré sacrement longtemps dis donc ! Continua-t-il sans remarquer la panique qui s'était inscrit sur le visage de son ami. Je voulais t'attendre hier soir mais je me suis endormi et je ne t'ai même pas entendu rentrer. Je suis sûr que Snape t'a encore fait bosser comme un esclave ! C'est un vrai sadique ce mec, s'emporta Ron. En plus il savait très bien que ce n'était pas de ta faute, mais celle de cet enfoiré de Malfoy ! Cette vieille chauve souris profite de la moindre occasion pour retirer des points à Gryffondor ! C'est vraiment trop injuste…
Mais déjà Harry n'écoutait plus son meilleur ami. Alors comme ça, il avait bien eu une retenue hier soir ? Alors tout était vrai ? Ce n'était pas le fruit de son imagination mais bien la vérité ! Il n'avait pas rêvé ! Il avait vraiment fait l'amour avec son professeur de potions ! Avec Snape ! Oh, par Merlin, il était réellement maudit ! Mais pourquoi toujours lui ? Après tout ce qu'il avait fait pour la communauté sorcière, ne méritait-il tout de même pas un peu de tranquillité ? Et bien, il faut croire que non ! Le destin devait apprécier de s'acharner sur lui. Mais Harry fut tiré de ses pensées par Ron :
« Harry ? Harry ! Tu m'écoutes ? Oh ! Harry !?!
Ron ! Ne crie pas si fort, je ne suis pas sourd !
Et bien, peut-être que tu n'est pas sourd, mais on pourrait vraiment le croire. Cela fait au moins dix minutes que je parle dans le vide ! Tu n'as rien écouté de ce que je te disais, lui fit remarquer son camarade.
Je suis désolé, s'excusa Harry, je suis juste fatigué, c'est tout. Tu sais, la retenue a durée longtemps hier soir et … Harry était soudainement devenue tout pâle en évoquant sa « retenue ».
Tu es sûr que tu vas bien Harry ? Questionna Ron. Tu es tout pâle, on dirait que tu es malade. Tu veux que je t'accompagne à l'infirmerie ?
Non, non, surtout pas ! Ne t'inquiète pas ! Je vais bien je t'assure, c'est juste la fatigue, lui répéta-t-il.
Tu me rassures. Bon, Harry tu devrais te dépêcher si tu ne veux pas arriver en retard. Il ne te reste plus que vingt minutes avant le début du double cours de potions, lui annonça-t-il. Alors si tu ne veux pas que cette vieille chauve souris en profite pour te mettre une nouvelle retenue, tu as intérêt à te lever vite fait !
Oh non, gémit Harry encore plus livide, pas un double cours de potions ! Ce n'est pas possible ! Pas ce matin !
Et si Harry, comme tout les mardi matins pour notre plus grand malheur ! Mais dis moi, tu es sûr que tout va bien ? Je te trouve vraiment bizarre ce matin, l'interrogea Ron à nouveau.
Mais puisque je te dis que ça va, Ron ! S'énerva Harry.
Oh, très bien alors ! S'emporta le rouquin, ce n'est pas la peine de devenir agressif. Je me faisais juste du souci pour toi. Tu verrais ta tête, toi aussi tu t'inquièterais ! Mais c'est bon, si tu le prends comme ça je vais te laisser ruminer dans ton coin. Moi je vais aller prendre mon petit déjeuner et tu n'auras qu'à me rejoindre quand tu serras calmé. Et puis, peut-être qu'à ce moment là tu voudras enfin me faire part de ce qui te tracasse autant. »
En disant cela, il sortit du dortoir en claquant la porte, laissant Harry seul, le regard vide.
« Oh, non pensait-il, je ne dirais jamais ce qui me tracasse. Ni à toi ni à personne d'autre d'ailleurs ! Personne ne doit savoir ! Jamais ! Oh non, jamais ! J'ai tellement honte ! »
Harry savait qu'il devait se reprendre, faire comme si de rien n'était, pour ne pas éveiller les soupçons. Si il voulait éviter qu'on lui pose des questions, il allait falloir qu'il arrête de rougir à la moindre occasion. Il ne pourrait pas toujours esquiver les questions, alors mieux valait faire en sorte que l'on ne lui pose pas de questions embarrassantes.
Il se leva donc, essuyant rageusement les larmes qu'il n'avait pas su retenir lorsqu'il s'était retrouvé seul, et se dirigea vers les douches.
Il allait d'abord laver son corps méticuleusement pour y chasser toutes traces de la nuit dernière, pour effacer de sa peau la présence de Snape. Il n'avait pas osé le faire la veille, car cela serait revenu pour lui, à avouer qu'il avait fait quelque chose, et il n'aurait même plus était possible de nier l'évidence.
Mais ce matin, nier ce qui c'était passé était inutile. Il était malheureusement, à présent, totalement conscient de ce qu'il avait fait la nuit précédente. Il ôta donc ses vêtements de la veille un à un jusqu'à ce qu'il se retrouve en caleçon.
Il ne pu s'empêcher de se maudire d'avoir mis ce vieux caleçon le matin précédent. D'ordinaire, il préférait porter des boxers, mais hier, il était en retard et il avait enfilé ce qui lui était tombé sous la main sans réfléchir. De toute façon, personne n'aurait dû le voir. Personne n'aurait dû ôter son jean. Mais voilà, tout avait dérapé hier, et Snape avait enlevé ce foutu pantalon ! Et il s'en voulait énormément d'avoir offert au vieux serpentard une occasion de plus de se foutre de sa gueule.
Il chassa énergiquement ces réflexions de sa tête. De toute façon, c'était trop tard, le mal était fait. Il se regarda dans le miroir, uniquement vêtu de cet hideux morceau de tissu. Il n'osait pas enlever ce dernier vêtement. Il savait que dessous, il trouverait des preuves de son « entrevue » avec son professeur de potions. Il se sentait encore collant sueur et de sperme, du sien mêlé à celui de Snape.
Honteux, il se décida enfin. Il ôta son dernier vêtement et se précipita sous le jet d'eau de la douche. Il avait hâte de se laver, de supprimer toutes les traces de sa déchéance. Il se frotta le corps vigoureusement, s'en faisant même mal, mais qu'importe ! Il voulait supprimer le souvenir de Snape de sa peau. Il insista tout particulièrement sur son sexe et sur ses fesses entre lesquelles il avait laissé pénétrer le membre de cet homme.
Il frotta, rinça, frotta encore et rinça de nouveau, ne se sentant jamais véritablement propre. A regrets, il dû se résigner à sortir de la douche si il voulait avoir le temps de finir de se préparer avant d'arriver en cours.
Car Harry ne pouvait envisager ne serait-ce qu'une seule seconde d'arriver en retard à son cours de potions. Il ne donnerait pas si facilement l'occasion à ce bâtard graisseux de lui donner une nouvelle retenue. Il ne se rappelait que trop bien ce que lui avait dit Snape à la fin de leurs ébats.
« Vous aurez d'autres retenues monsieur Potter pour travailler le domaine que nous venons d'étudier, et ce malgré votre habileté naturelle pour cette matière. »
Snape avait apprécié et il voulait recommencer ! Et ça, jamais Harry ne le permettrait !
Il omettait volontairement de se rappeler ce que lui-même avait répondu à ce moment là.
« Avec plaisir professeur. »
II oubliait le plaisir qu'il avait ressenti. Jamais il ne l'admettrait ! Il se promit de ne plus jamais donner à Snape la moindre occasion de poser à nouveau ses sales pattes (et pourtant tellement agréable) sur lui, même si cela impliquait une conduite irréprochable jusqu'à la fin de l'année.
Il sortit donc à regrets de sa douche. Il disposait d'encore quelques instants avant de partir mais il restait encore un endroit de son corps qui demeurait souillé par le contact avec Snape. Il avait repoussé ce moment le plus longtemps possible car le nettoyer signifiait qu'il l'avait fait. Or il n'avait cessé de nier avoir fait cela depuis la veille. Mais ça ne pouvait plus durer ! Il ne pouvait maintenir plus longtemps dans sa bouche le goût de Snape.
Il attrapa alors furieusement sa brosse à dents. Mais il ne pu réprimer le souvenir de sa bouche engloutissant le sexe de l'homme, de sa bouche pompant le membre durcit, de sa langue le léchant, le caressant ; il revoyait nettement l'image et semblait encore sentir la verge pulser et déverser sa semence au plus profond de sa gorge. Il se rappelait nettement ce goût âcre lorsqu'il avait avalé le sperme de son professeur.
Et Harry vomit à ce souvenir. Il se sentait honteux, sali et humilié. C'était tellement répugnant comme souvenir ! Le pire c'est que Harry se rappelait également très bien combien il n'avait pas trouvé cela répugnant sur le moment, au contraire, mais plutôt combien il avait apprécié ce moment !
Il lança un rapide sort de nettoyage et commença alors à se brosser les dents frottant de toutes ses forces tant sur ses dents que sur son palais et sur l'intérieur de ses joues. Il saignait maintenant, mais qu'importe ! Au moins, cela chasserait de sa bouche le goût de Snape.
Enfin prêt, Harry sortit en trombe de la salle de bain et partit en courant vers les cachots. Il ne fallait pas qu'il arrive en retard. La panique semblait lui donner des ailes. Lorsqu'il parvint enfin devant la salle de classe, complètement à bout de souffle. Il cru défaillir en remarquant qu'il n'y avait personne. Il était en retard ! C'est donc dans un état second qu'il porta sa main sur la poignée de la porte. Il tremblait. Il ne voulait pas entrer, mais il n'avait plus le choix maintenant. Il tourna donc légèrement la poignée ouvrant ainsi la porte.
Il entra dans la pièce comme un automate, doucement, attendant cette voix honnie qui lui annoncerait sa prochaine retenue. Mais rien ne vint. Il osa alors ouvrir ses yeux, qu'il avait inconsciemment fermés, persuadé de se retrouver face à cet homme. Mais non. Il n'y avait personne. La salle était vide ! Ce n'est que cette constatation faite qu'il eut la présence d'esprit de vérifier l'heure sur sa montre. Il avait huit bonnes minutes d'avance ! C'était bien la première fois depuis six ans que cela lui arrivait ! La situation aurait été différente, il en aurait presque sourit.
Rassuré, mais encore sous le choc de la peur qu'il avait ressenti, Harry osa enfin pénétrer un peu plus dans la salle de potions. Il ne put s'empêcher de rougir jusqu'aux oreilles lorsque son regard se posa dans le coin de la pièce où se trouvait la chaise et le bureau de son professeur.
Par Merlin, mais pourquoi avait-il fait cela ? Qu'est-ce qui avait bien pu le faire tomber aussi bas ?
Il constata avec soulagement qu'il ne subsistait aucune trace de ce qui s'était passé sur ce bureau la veille. La pièce était telle qu'elle avait toujours été. Mais pour lui, malheureusement, elle ne serait plus jamais la même. Rien que la vision du bureau et il revivait cela : Snape le couchant sur le bureau. Snape lui écartant largement les cuisses, lui se laissant faire, lui gémissant… Il ne pu réprimer un frisson et sentit son visage rougir encore plus. Perdu dans ses souvenirs, il n'entendit pas les bruits de conversations provenant du couloir. Draco accompagné de sa cour habituelle de Serpentard entra dans la pièce et s'approcha du Gryffondor qui ne l'avait pas remarqué.
« Tiens Saint Potter. Tu ne sais toujours pas lire l'heure ? Lui demanda le blond un sourire narquois sur les lèvres. Après arriver en retard, tu vas arriver en avance ? Mais tu sais, te voir, toi, la plus grande nullité de tout Poudlard en potion, seul, dans la salle de cours de Snape… Tout le monde se ferait des idées Potter… »
Harry n'avait pas besoin de se retourner, il savait très bien que cette voix, et ces sarcasmes, appartenaient à Malfoy. De toutes façons, il ne pouvait pas se retourner, son regard était rivé sur le bureau de Snape… Ce même bureau où son professeur l'avait possédé la nuit dernière… Draco quant à lui était plus que surpris du silence dans lequel le Gryffondor se trouvait, et ne pouvait tout simplement pas accepter le fait qu'Harry l'ignore aussi royalement.
Besoin d'isolement ? Continua-t-il, tentant de le faire sortir de ses gonds. Ou alors peut-être n'as tu pas assez d'intimité dans ton dortoir… Faut dire qu'une bande de Gryffy, ce n'est pas très discret…. C'est ça, tu attends quelqu'un? Qui est-ce ? Une groupie ? Non, ce n'est pas possible… Personne, même pas Lovegood ne voudrait coucher avec un abruti tel que toi.
Harry voulait répondre, il ne voulait plus entendre Malfoy déblatérer toutes ces conneries, surtout pas des choses ayant un rapport avec ça, pas maintenant, pas ici, pas devant ce bureau…Mais Harry savait aussi que si il répondait, les choses allaient d'une manière ou d'une autre dégénérer, et il ne pouvait pas risquer de se retrouver en retenue. Alors Harry se retint de répondre quoi que ce soit. Son silence frustra encore plus Draco, bien décidé à faire réagir le Survivant.
Mais non, je suis bête, continua Draco qui n'avait nullement l'intention de s'arrêter sur une aussi belle lancée, c'est très certainement avec ta main droite que tu avais rendez-vous… dit-il en mimant le geste faisant éclater de rire tous les Serpentards.
L'esprit de Harry marchait à cent à l'heure. Tais-toi, par Merlin tais-toi ! Les images de la nuit précédente lui revenaient par flash, tout comme les sensations qui les avaient accompagnées, la main de Snape sur son sexe, la texture de sa peau contre la sienne… Harry bloqua ses pensées à cet instant, mais ne put s'empêcher de rougir, ce qui ne passa pas inaperçu auprès du Serpentard.
C'est ça, n'est-ce pas ? Mais je te signale Potty que nous sommes dans une salle de classe, tu n'as pas peur que quelqu'un n'arrive ? Ou peut-être que c'est ce que tu attends ? Aurais-je découvert le fantasme du Sauveur du Monde Sorcier ? Ca t'excite de te donner du plaisir devant un public ? Ou peut-être devant Snape en particulier… Après tout, on est dans sa salle de classe… Et tout le monde sait à quel point vous vous détestez… Toute cette façade de haine ne cacherait-elle pas quelque chose Potter ? A voir ton visage, je dirai que oui.
En effet, Harry n'avait cessé de blêmir au fur et à mesure du petit discours répugnant de Draco. Non, ce n'est pas possible, il ne peut pas être au courant Je ne dois rien faire…Je ne dois rien faire…
Fantasmerais-tu sur Snape, Potter ? L'imaginerais-tu… »
Draco n'eut pas le temps de finir sa phrase, à l'immense soulagement de Harry, qui avait de plus en plus de mal à contenir la rage qu'il ressentait à l'encontre de Malfoy. Mais ce soulagement laissa vite place à de l'angoisse lorsqu'il se rendit compte que c'était l'entrée de Severus Snape dans la salle de classe, suivit des autres élèves, qui avait réduit le Serpentard au silence.
« Monsieur Malfoy, merci d'avoir réussi l'exploit de faire en sorte que Potter soit à l'heure à l'un de mes cours. Veuillez vous asseoir maintenant. »
Draco rejoignit sa place, la tête haute comme tout bon Serpentard qu'il était, tandis que Harry se dirigeait malgré lui vers une table au fond de la salle, sans vraiment savoir s'il préférait s'enfuir en courant de cette pièce ou sauter par la fenêtre. Tout plutôt que de devoir affronter ces deux heures face à Snape. Il évita volontairement la place qu'il occupait habituellement aux côtés de Ron, en préférant s'isoler au dernier rang. Cette solution ne manquait pas d'avantage : il était loin du bureau, n'aurait pas à répondre aux questions que Ron ne manquerait pas de lui poser et éviterait ainsi toutes distractions. Oui, Harry était bien résolu à éviter toutes futures retenues, quitte à étudier en cour de potion.
Lorsque Ron et Hermione entrèrent dans la salle de classe, au milieu du groupe bruyant des Gryffondors, la première chose qu'ils ne manquèrent de remarquer fut la nouvelle place de leur ami. Voyant leur air inquiet et un peu énervé de la part de Ron, Harry leur fit signe de ne pas s'inquiéter, qu'il leur expliquerait plus tard. N'ayant pas le choix ils allèrent s'assoire déterminé à le faire répondre à leurs questions a la fin du cours.
Une fois tous les élèves assis et le silence enfin revenu, Severus put enfin commencer ce cours qui, il le sentait, aller se révéler fastidieux.
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à suivre…
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Merci d'avoir lu ! J'espère que vous avez aimé.
La suite dans deux semaines.
Nous remercions tous les reviewers anonymes qui ont laisser un petit com sur « Et hop… » c'était très gentil ! Encore merci à vous !
