Titre : Animal I have become.
Nombre de parties : 1/3.
Pairing : Neuvième Doctor/Rose Tyler/Martha Jones.
Synopsis : C'était une mauvaise idée et pourtant, elle souhaitait le faire, connaître l'homme derrière le monstre.
A/N : Les personnages et l'univers de la série ne m'appartiennent pas. Ils sont l'entièrement propriété de Russell T. Davies, Phil Collinson, Susie Liggat, Steven Moffat et la BBC. Pour le reste, tout appartient à mon imagination. L'idée originale est de (dxctors).(queen) sur Instagram.
Rose savait que c'était une mauvaise idée d'être dans l'entourage de cet homme. Le Docteur était connu pour construire la confiance d'une femme pour mieux la détruire avec la prochaine. Quelque chose à son sujet était si captivant et Rose n'avait pas pu s'en empêcher. Elle devait se rapprocher de lui. Elle devait le connaître et l'aimer aussi longtemps qu'elle le pourrait. Ce fut ainsi qu'elle se retrouva dans son domaine en tant que domestique. Son affaire la plus commune était avec ses domestiques car elles ne pouvaient jamais lui échapper. Un soir, Rose était dans la chambre du Docteur et remettait de l'ordre dans le lit quand elle l'entendit entrer. Elle tenta de rester calme. Le Docteur était un homme très intimidant, plein de noirceur et de secrets et toutes les personnes vivant dans son domaine avait appris qu'il valait mieux le craindre que de le provoquer. Rose était l'une de ces personnes mais il y avait quelque chose chez le Docteur qui l'intriguait.
— Je ne fais que nettoyer, monsieur.
Le Docteur ne répondit pas. Il la regarda seulement nettoyer sa chambre. Rose était la dernière domestique qu'il avait pris à son service. Il n'avait pas eu besoin d'elle au début mais il y avait quelque chose chez elle qui l'intriguait. Il devait en savoir plus sur elle et c'était pour cette raison qu'il l'avait enlevée à sa famille. Il s'approcha d'elle. Il était si proche que leurs corps s'effleuraient. Il resta silencieux et traça lentement son bras avec ses doigts. Ensuite, il caressa lentement la peau de son cou. Elle ferma les yeux et sa respiration se bloqua dans sa gorge. Elle ne pouvait penser à rien sauf au fait qu'il soit aussi si proche d'elle.
— Monsieur ? Elle déglutit.
— Chut, dit-il alors que sa main s'aventurait sous son T-shirt. Je sais que tu attendais que je le fasse. Il embrassa son cou, sa main glissant lentement sur ses côtes. Tu ne vas pas me décevoir, n'est-ce pas ?
Rose poussa un doux grognement et pressa instinctivement son corps contre son torse. Le Docteur eut un sourire satisfait à cause de sa réaction. Généralement, les femmes étaient trop effrayées par lui pour entrer dans son jeu.
— Non, monsieur.
Elle réagissait exactement comme il voulait qu'elle le fasse. Il continua d'embrasser son cou alors que ses mains caressaient chaque centimètre de sa peau pâle et délicate.
— Bonne fille.
— Ce n'est pas bien… Parvint-elle à murmurer en tremblant joyeusement.
— Je suis celui qui dit si quelque chose est bien ou mal, et ceci me semble très bien.
— Je… Commença-t-elle en lui donnant un faible coup d'œil.
— As-tu quelque chose à dire, Rose Tyler ? Demanda-t-il calmement.
Il la mordit juste sous l'oreille. Il n'aimait pas quand ses femmes protestaient. Elle devait lui obéir et il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour la forcer à faire ce qu'il lui ordonnait. Rose secoua faiblement la tête, mordant sa lèvre inférieure.
— Non, monsieur. Je… Je n'ai jamais rien à dire, monsieur.
— C'est ce que je pensais.
Il la fit sienne et apprécia son manque de résistance. Une nouvelle victime sur sa longue liste, mais celle-ci était spéciale. Il devait trouver pourquoi il était si attiré par elle. Il devait la garder aussi proche de lui qu'il le pouvait.
— A partir de maintenant, tu seras à mon service exclusif. Jour et nuit. Chaque fois que j'en aurais besoin. Attention aux autres, elles pourraient être jalouses, déclara-t-il en quittant la chambre.
Un mélange de terreur d'admiration la fit faiblir et Rose s'écroula au sol. Le Docteur sifflait en allant à la cuisine. Il était heureux et affamé. Il s'amusa avec quelques-unes de ses femmes et leur ordonna de le nourrir. C'était une bonne nuit. Tout se passait comme il s'y attendait. Alors qu'il mangeait et appréciait la présence de ses femmes, Rose retournait dans sa chambre en mordant toujours sa lèvre. Dès qu'il eut fini de manger, il alla dans son sous-sol. Il y passait la plupart de son temps à travailler sur ses expériences médicales. Il travaillait essentiellement sur le cerveau humain. Toutes ses femmes étaient venues ici pour qu'il puisse travailler sur elles. Aujourd'hui était le tour de Rose.
— Ramenez-moi Rose, demanda-t-il calmement aux deux femmes qui l'accompagnaient.
Les deux femmes acquiescèrent et quittèrent le sous-sol. Elles se rendirent à la chambre de Rose et lui dirent que le Docteur voulait la voir et qu'il n'attendrait pas. Rose les suivit avec réticence. Elle était encore en train de se mordre la lèvre, nerveusement cette fois-ci. Le Docteur l'accueillit avec un sourire. Elle était si obéissante.
— C'est bon de te revoir, Rose. Tu as maintenant deux options : soit tu coopères et tout ira bien, ou tu ne coopères pas et alors, ce sera douloureux. Que choisis-tu ?
— Je… Je coopère, répondit-elle en déglutissant difficilement.
— Tu es vraiment une bonne fille. J'aime ça. Il ordonna aux deux autres femmes de quitter les lieux. Vois-tu, Rose, je suis réellement un docteur, et je travaille sur le cerveau humain. Il est fantastique ! Je prends des femmes à mon service pour travailler sur leur cerveau. C'est bien plus fascinant qu'un cerveau d'homme. Elles restent à mon service car je les contrôle avec une simple puce RFID. C'est ce que tu feras aussi.
Il la mena à une table d'opération où il lui demanda s'allonger. Rose déglutit et s'allongea. Elle tremblait de nervosité. Elle n'aimait pas la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle n'aimait pas l'atmosphère de la pièce, le ton du Docteur, ses mots.
— Monsieur, je… je n'aime pas ça.
Il plaça des électrodes sur son front et sur sa poitrine. Il prenait tout son temps, appréciant le contact de sa peau douce sous ses doigts.
— Ta mère a fait un travail exceptionnel en te créant, murmura-t-il alors que ses lèvres embrassaient la peau pâle de sa poitrine. Tu es une fille intelligente, Rose Tyler, comment as-tu pu tomber dans mon piège ? Lui demanda-t-il calmement en se saisissant d'un scalpel.
Elle leva les yeux vers lui. Elle était clairement effrayée de ce qu'il allait faire et il était trop occupé à jouer avec le reflet de la lumière sur son scalpel pour le remarquer. Un sourire mauvais s'étira sur ses lèvres. Elle le regardait en se débattant légèrement pour se dégager de la table, de lui.
— Pour me rapprocher de vous, murmura-t-elle. Peu importe le monstre.
— Tu savais ce que j'avais fait et pourtant, tu es là. Il plaça une main sur sa joue et la força à tourner la tête. Ne bouge pas, jeune fille. Tu as promis de coopérer.
Le Docteur créa une petite entaille juste derrière son oreille droite. Elle poussa un cri de douleur mais il s'en fichait. Il avait un travail à faire sur elle et elle devait obéir. Point final.
— Monsieur, s'il vous plaît.
Il posa doucement le scalpel hors de sa portée pour qu'elle n'ait pas la mauvaise idée de s'en saisir pour le blesser. Il observa une goutte de son sang très rouge couler sur sa peau pâle. Il était vraiment fasciné.
— Dis-moi, pourquoi devrais-je t'épargner ? Toutes les femmes résidant ici ont cette petite puce derrière leur oreille. Tu es venue de ton plein gré. Tu aurais dû savoir.
Il prit une goutte de son sang sur son doigt. Il la regarda quelques secondes et la suça. Il attendait la réponse à sa question.
— Je ferais tout ce que vous demandez, murmura-t-elle en grimaçant lorsqu'elle bougea la tête. Tout, monsieur.
Il glissa une main dans la poche de sa veste en cuir et en sortit un petit appareil noir qui ressemblait à un grain de riz. Il lui montra et décida de lui raconter une petite histoire.
— Je n'avais que six ans quand mon père m'a amené ici et m'a implanté cette petite chose dans le poignet. Juste ici. Il pointa du doigt la petite cicatrice blanche sur son poignet. Il m'a dit qu'il serait en mesure de me contrôler pour toujours, que je ne serais jamais capable de lui échapper. Cette petite puce envoie des messages aux nerfs et au cerveau. Peu importe ce que tu fais, si celui qui contrôle cette petite chose programme un ordre, tu obéiras. Mon père s'est servi de moi. Pendant dix ans, il m'a forcé à lui obéir. Et quand j'essayais de résister…
Il ne finit pas sa phrase. Son regard était maintenant perdu dans le passé, perdu dans la douleur des actions de son père. Rose déglutit et ferma faiblement les yeux. Il lui faisait de plus en plus peur mais elle ne bougerait pas. Elle ne s'enfuirait pas.
— Je ne peux pas vous arrêter, monsieur, mais je vous dirai ceci : ce n'est pas ainsi que vous changerez ce qui s'est passé.
— Il aurait dû savoir que j'étais plus intelligent que lui ! Hurla-t-il soudain énervé. Il aurait dû savoir que je trouverais un moyen de pirater sa précieuse petite puce ! Mais ça m'a pris trop de temps.
Rose gémit faiblement. Elle commençait à paniquer. Il ne lui prêtait plus aucune attention. Il était trop occupé à regarder dans son passé.
— Monsieur, je vous en supplie…
— CE FILS DE PUTE M'A BRISÉ ET EST PARTI !
Il ne savait même pas pourquoi il racontait tout ça à Rose. Elle était la première à entendre son histoire. Il s'était complètement désintéressé des autres femmes mais Rose avait quelque chose de spécial et il ne savait pas quoi. Il remit la puce dans sa poche, nettoya son entaille avec du coton et mit un pansement dessus.
— Rentre chez toi, Rose Tyler. Cours pour ta vie et ne reviens jamais ici.
Il parlait calmement mais il bouillait toujours de rage intérieurement. Rose s'assit prudemment. Elle essaya d'empêcher sa voix de trembler, de ne pas lui montrer qu'elle avait peur.
— Je suis vôtre, monsieur. Je n'ai nulle part où aller.
— Tu n'es plus mienne. Je te répudie. Tu es libre. Ta mère t'attend. Rentre chez toi. Oublie tout ce que je t'ai dit.
— Vous ne comprenez pas, monsieur, dit-elle en secouant la tête. Je… Je ne veux pas rentrer à la maison.
— RENTRE CHEZ TOI JE TE DIS !
Il écrasa violemment son poing contre un mur et eut un sourire sans joie quand il entendit les os craquer et sentit la douleur remonter de sa main à son épaule. Rose Tyler était la seule à vouloir rester alors qu'elle savait tout de ses actions. Il était un monstre. Il le savait et il l'acceptait, mais elle n'avait pas à être un témoin de sa noirceur. Il la briserait aussi sûrement que son père l'avait brisé, aussi sûrement qu'il avait brisé toutes ces femmes. Rose secoua la tête faiblement. Les larmes coulaient sur ses joues.
— Je veux être avec vous.
Il retira les électrodes une par une avec sa main gauche. La droite était en train de virer au bleu et de gonfler. Il savait que c'était cassé mais il s'en fichait. C'était moins douloureux que les souvenirs de son père que Rose avait réveillés sans le savoir.
— Non. Non, ce n'est pas ce que tu veux. Tu ne veux pas passer ta vie avec moi. Tu ne veux que je mette cette puce dans ta tête. Tu ne veux pas que je te contrôle. Tu ne veux pas de tout ça. Tu ne veux pas être un jouet dans ma collection. Tu l'as dit : ce n'est pas bien. Et maintenant, tu vas partir. Si tu ne le fais pas, je te jetterais dehors moi-même.
Elle s'assit sur le bord de la table d'opération et mit doucement sa main sur sa joue. Le contact le surprit. Personne ne l'avait touché de cette façon. Il recula pour se dégager de ce contact indésirable.
— Je veux être avec vous parce que j'aime votre noirceur, monsieur. Je savais précisément dans quoi je m'embarquais.
— Je ne peux pas te garder, murmura-t-il.
Il quitta le sous-sol, incapable de rester dans la même pièce qu'elle. Comme il ne savait pas où aller – bien que son domaine soit énorme – il frappa un mur encore et encore. Il avait besoin de ressentir la douleur pour ne plus penser. Quand elle remplaça enfin sa colère, ses mains étaient couvertes de son propre sang et la droite était définitivement brisée mais il n'y accordait toujours aucune importance. Il se rendit dans sa bibliothèque personnelle et descendit une bouteille entière de l'alcool le plus fort en sa possession. Il était si saoul après ça qu'il s'endormit dans sa chaise de bureau. Il passa la nuit à dormir dans la bibliothèque, loin de Rose, loin de l'étrange effet qu'elle avait sur lui. Il ne voulait plus être près d'elle. Et cette nuit, à cause d'elle, il eut un cauchemar qu'il n'avait pas fait depuis très longtemps : il rêva de son père.
Pendant ce temps-là, Rose déglutissait faiblement et se rendait calmement à sa chambre dans le quartier des domestiques. Elle s'assit là et finit par se recroqueviller sur elle-même et s'endormir, blessée qu'il ne voit pas qu'elle le voulait vraiment. Lorsqu'elle se réveilla le lendemain matin et qu'elle alla nettoyer sa chambre, elle remarqua qu'il n'y avait pas dormi du tout. En fait, il n'avait jamais quitté la bibliothèque. Il passa toute la journée à se réveiller de son cauchemar pour y replonger aussitôt. Il passa la journée à combattre ses propres démons. Personne dans la maison ne viendrait le chercher pour voir s'il allait bien après tout. Chaque personne de ce domaine le haïssait et c'était pour le mieux. Il pouvait disparaître dans sa noirceur et ne jamais être sauvé par personne. Sauf que Rose vint dans sa bibliothèque pour le trouver. Elle était nerveuse mais devait le voir. Elle le trouva endormi dans sa chaise et s'approcha de lui.
— Monsieur ? Murmura-t-elle.
Le Docteur grogna et bougea à peine. Il était toujours dans le brouillard de l'alcool, toujours en train de se battre contre un rêve dont il ne semblait pas être capable de se réveiller. Rose déglutit nerveusement et le secoua gentiment.
— Monsieur ?
Il grogna encore une fois et ouvrit lentement les yeux. Sa vision était toute floue. Tout ce qu'il voyait était une figure blonde mais il ne pouvait pas distinguer le visage qui lui faisait face. Il eut un sourire.
— Maman ? Tu es revenue ?
— Monsieur, vous allez bien ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
— Papa a dit que tu étais partie. Il a dit que tu m'avais abandonné, que tu nous avais abandonnés. Tu es revenue pour me sauver de lui ?
— Monsieur, je… C'est moi. C'est Rose.
Elle déglutit et posa délicatement sa main sur sa joue. Il posa sa main sur la sienne, surpris. Il cligna des yeux plusieurs fois. Sa vision devint finalement plus claire. Il vit Rose, très proche de lui. Il recula soudainement.
— Dégage, marmonna-t-il.
Elle secoua la tête, refusant de lui obéir, et caressa gentiment sa joue. Elle ne pouvait pas s'empêcher de le toucher. Elle comprenait sa réaction. Il n'était pas habitué à ce qu'on le touche de cette façon.
— Je ne pense pas que vous vouliez réellement être seul, monsieur.
— Je ne veux pas de toi près de moi. C'est assez différent. Il se leva, trébucha et réussit à atteindre la porte. JONES ! Hurla-t-il en espérant que la femme viendrait rapidement. Sa main était douloureuse et il avait besoin que quelqu'un éloigne Rose de lui. La douleur battait dans sa tête. Il avait trop bu. Il retourna s'asseoir dans sa chaise en se sentant étourdi. Je t'ai dit de rentrer chez toi, Rose Tyler. Que fais-tu encore dans mon domaine ?
— Je n'ai pas de chez moi, dit-elle calmement. Ma famille est décédée il y a deux semaines.
— Je m'en fous, soupira-t-il.
— Monsieur, vous êtes tout ce qui me reste. Je suis venue à vous parce que je n'ai rien d'autre.
— Et je ne veux pas de toi. J'ai tout ce dont j'ai besoin. Il jeta un œil à la porte. JONES ! Hurla-t-il une nouvelle fois. Où cette foutue femme médecin quand j'ai besoin d'elle ?
— Non, ce n'est pas vrai, dit-elle tristement. Vous n'avez que vous et ce ne sera jamais assez. Je suis désolée de ne pas avoir pu vous convaincre.
Elle était vraiment désolée pour lui car il ne réalisait pas combien il était seul. Il ne réalisait pas ce qu'elle pourrait lui apporter. Alors, elle commença lentement à partir.
— Je ne laisserais plus jamais personne avoir de l'emprise sur moi, Rose. Sois heureuse, Tout le monde ici voudrait ta place, dit-il alors que la femme qu'il appelait « Jones » entrait et prenait soin de ses mains blessées. Je le fais pour ton bien. Et pour le mien.
— Je ne peux pas être heureuse. Vous étiez ma dernière chance.
Le Docteur se leva si soudainement que Jones recula, absolument terrifiée de ce qu'il allait faire. Il marcha droit vers Rose avant qu'elle ne quitte la pièce et prit son menton dans sa main. Il la regarda dans les yeux.
— Ecoute-moi, il y a un tas de gens en-dehors d'ici qui n'attendent que toi. Tu ne peux pas rester avec moi. Tu ne serais jamais heureuse si je t'enfermais ici et si je me servais de toi comme je me sers de toutes ces femmes. Tu n'es pas comme elles et je ne veux pas être celui qui te brisera. Tu comprends ? Je suis un mauvais garçon. Un très mauvais garçon. Je ne mérite pas quelqu'un d'aussi pure que toi dans mon entourage.
Surtout quand cette femme l'obligeait à se souvenir de choses que son père lui avait faites, à se souvenir que sa mère l'avait laissé avec ce monstre, à se souvenir, malgré tous les efforts qu'il avait fournis pour ne pas être le même, qu'il était exactement comme son père.
— Enfuis-toi, Rose. S'il te plaît.
C'était la première fois qu'il suppliait quelqu'un de faire quelque chose. La seule personne qu'il ait jamais supplié dans toute sa vie était son père et il avait appris que cela ne fonctionnait pas. Jones le regardait étrangement. Rose secoua la tête calmement. Evidemment qu'elle refuserait.
— Je ne m'enfuirais pas. Je n'ai pas peur de l'homme que je vois devant moi. J'ai peur de ce qu'il deviendra sans cette dernière chance. Elle soupira et se détourna. Je considère que c'est la dernière fois que vous entendrez parler de moi en tant qu'être vivant, monsieur.
Il la laissa partir en sachant que si quelque chose lui arrivait, il le regretterait. Il retourna s'asseoir et laissa Jones finir de soigner ses mains. Ses pensées étaient toutes dirigées vers Rose et sur la façon dont il la protégerait à tout prix. Il n'avait même pas remarqué l'étrange regard que Jones lui lançait. Dès que ses mains furent soignées, le Docteur sortit. Il ne pouvait pas rester chez lui. Il avait besoin d'air frais. Il erra ici et là, ne remarqua pas les gens qui le fuyaient. Il se retrouva à la gare. Il ne savait même pas pourquoi il était là. Il ne prenait jamais le train. Pourquoi le ferait-il quand il avait une voiture et un chauffeur ?
Rose était à la gare et fixait les environs d'un regard vide. Elle avait essayé si durement et perdu tellement. Elle ne pouvait plus gérer sa douleur. Elle s'assit sur le bord du quai et fixa les rails. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait. Elle savait seulement qu'elle souffrait énormément. Le Docteur observait les environs. La gare était noire de monde. Il marchait parmi eux. Un étrange sentiment étreignit sa poitrine. Quelqu'un demanda à une fille de s'éloigner des rails. Il s'approcha comme s'il savait. Son regard tomba sur elle. Il sentit son cœur plonger dans sa poitrine et se figea. Avait-elle seulement été sérieuse avec ses derniers mots ? Ferait-elle vraiment… ?
Rose demanda calmement aux gens autour d'elle de reculer. Son cœur se brisait alors qu'elle était assise là. Elle finit par le remarquer et sa décision se confirma. Elle descendit sur les rails pour attendre. Elle entendait un train qui s'apprêtait à entrer en gare. Elle n'aurait pas à attendre longtemps. Le Docteur vit le train qui arrivait et Rose descendre sur les rails. Il ne prit pas le temps de réfléchir. Il n'en avait pas le temps. Il se dégagea de la foule, poussant tout le monde hors de son chemin, sauta sur les rails et l'attrapa. Il eut seulement le temps d'atteindre l'autre côté du quai quand le train passa à l'endroit même où ils se tenaient quelques secondes plus tôt. Il était maintenant allongé sur elle. Le mouvement avait été si rapide, si violent qu'il n'avait pas pu rester debout. Il l'avait juste attrapée et s'était jeté sur le quai en l'entraînant avec lui. Dans la chute, il protégea sa tête mais se blessa dans le processus.
— Pourquoi me feriez-vous ça ?
Rose le regardait avec de grands yeux. Des larmes coulaient sur ses joues. Le Docteur laissa échapper une exclamation de surprise en sentant la douleur du choc se précipiter dans son corps entier mais la regarda dans les yeux.
— Je… Je ne pouvais pas te laisser faire ça. Je ne sais même pas pourquoi je suis là. J'ai juste…
Il perdait son sang-froid et n'aimait pas ça. Pourquoi agissait-il de façon si étrange autour d'elle ? Les gens s'approchaient pour voir s'ils allaient bien mais il ne bougea pas bien qu'elle essayait de le pousser.
— Vous ne voulez pas de moi, alors laissez-moi partir. Laissez-moi réaliser le choix qui a été si long à faire.
— Je ne peux pas te laisser faire ça, Rose. Je…
Il ne put pas finir sa phrase car des gens lui hurlaient dessus. Des mains le forcèrent à se lever et à s'éloigner de Rose. Il tituba en arrière et regarda ces mêmes gens aider Rose à se lever et lui demander si elle allait bien. Les autres le regardaient avec haine. Deux d'entre eux pointaient même des armes sur lui. Ils savaient tous qui il était. Rose repoussa la foule, souhaitant désespérément retourner sur les rails.
— Je vous aimais, réussit-elle à murmurer, se débattant pour avancer.
Les morts le frappèrent comme si quelqu'un lui avait tiré dessus. Ce ne pouvait pas être vrai. Personne ne pouvait aimer l'homme qu'il était. Il ne savait même pas ce qu'était l'amour. Sa mère était la seule personne à l'avoir jamais aimé mais elle était partie. Si elle l'avait vraiment aimé, elle ne l'aurait jamais laissé avec son père, n'est-ce pas ? Elle l'aurait emmené avec elle pour le protéger. Il regardait Rose alors qu'elle se débattait pour retourner sur les rails. Elle préférait mourir que d'être loin de lui. Les gens disaient qu'elle était folle mais la retenaient toujours, la protégeaient de lui, du danger qu'il représentait. Il avança d'un pas vers elle sans la quitter des yeux, sans cesser de regarder dans ses beaux yeux noisette.
— Monsieur, encore un pas et je vous tire dessus.
Rose était toujours en train de se débattre mais ils la retenaient fermement. Le Docteur voyait combien elle essayait désespérément rejoindre l'endroit où elle voulait être et il n'aimait pas ça.
— Lâchez-moi !
— Quoiqu'elle fasse, ne la lâchez pas, d'accord ? Ne la lâchez surtout pas, dit-il aux gens qui la retenaient.
Il avait un mauvais pressentiment à propos de ce qui allait se passer et il avait raison car elle se libéra soudainement et s'enfuit. Oubliant la menace de l'homme, le Docteur courut pour la rattraper avant qu'elle ne soit blessée ou pire. Il avait presque attrapé sa main quand le premier tir résonna. La douleur explosa dans sa cuisse alors qu'il tombait à genoux. Un second tir l'atteignit à la poitrine. Il tomba sur le sol froid alors que le sang s'échappait de son corps. Il eut un petit rire.
— Ne laissez pas le monstre s'approcher de la jeune fille délicate, murmura-t-il pour lui-même. Ai eu ce que je méritais. Ne laissez pas ma jeune femme rose et jaune s'évanouir, ajouta-t-il pour personne en particulier.
Les tirs résonnèrent à ses oreilles. Elle se retourna pour voir ce qui se passait. Elle hurla de panique quand elle le vit s'effondrer, quand elle vit le sang s'écouler en-dehors de son corps. Elle se précipita sur lui, le prit dans ses bras et le berça doucement.
— N-Non. S'il vous plait.
Rose le suppliait. Elle ne voulait pas qu'il meure, pas comme ça, pas par sa faute. Le Docteur leva une main couverte de son propre sang et la plaça sur sa joue.
— On dirait que tu as gagné au final, réussit-il à dire.
Il était parfaitement conscient du sang qui s'écoulait hors de son corps. Il sentait la noirceur de la mort s'approcher dangereusement de lui, l'emprisonner dans son étreinte mortelle alors que la vie quittait rapidement son corps.
— C'est mieux comme ça. Tu vis et le monstre que je suis meurt, murmura-t-il si bas que c'était difficile de dire si quelqu'un l'avait entendu.
— Si vous mourez, je meurs aussi, gémit-elle doucement en fermant les yeux. C'est comme ça que ça marche.
— Je ne veux pas que tu meures. Tu n'as pas à mourir.
Le Docteur utilisait ses dernières forces pour lui parler. Sa main retomba sur sa poitrine. Il entendit des sirènes. Ou n'était-ce que son imagination ? Il ne pouvait pas imaginer quelqu'un appeler une ambulance pour le sauver.
— Ma vie ne vaut pas la peine d'être sauvée. La tienne, oui. Si j'avais été un homme bon, j'aurais été digne de ton amour.
— Dès que votre cœur cesse de battre, je saute de ce rebord. Je… Je ne peux pas vous perdre, dit-elle en secouant la tête.
Le Docteur prit la main de Rose faiblement et la pressa doucement contre son cœur. Il battait encore mais il le sentait ralentir. Il se mourait. Il le savait. Il avait froid. Ses yeux étaient lentement en train de se fermer. Il eut un petit sourire.
— Rose Tyler…
Il ne put pas finir sa phrase. Les premiers secours étaient là. Il sentit qu'ils éloignaient Rose de lui et qu'ils prenaient soin de ses blessures. Il sentait leurs mains sur son corps. Ils tentaient de le garder en vie. Quelqu'un cria qu'ils devraient le laisser mourir et tout devient noir. Rose s'écroula là, assise sur le bord du quai une nouvelle fois.
— Il est toujours en vie. Il survivra si on l'emmène à l'hôpital. On y va maintenant ! Aucun temps à perdre ! Dit un ambulancier alors que tout le monde leur hurlait de le laisser mourir.
— S'il vous plaît. Sauvez-le. S'il vous plaît, sanglota Rose, son cœur se brisant.
Ils lui demandèrent de les accompagner et se précipitèrent à l'hôpital. Ils le transportèrent directement au bloc opératoire et tentèrent de le garder en vie durant des heures, lui donnant du sang alors qu'ils retiraient les balles et recousaient les plaies. Puis, ils le placèrent dans une chambre du service des soins intensifs. Rose était assise dans la salle d'attente. Elle était couverte de son sang. Elle tremblait. Elle ne voulait pas rester là. Elle voulait que tout se finisse.
— Êtes-vous la femme qui est venue avec cet homme à la gare ? Lui demanda le chirurgien.
— Je ne suis pas venue avec lui. Il a tout gâché. Elle renifla. Il se fiche de moi.
— Tout le monde ici sait qui il est et ce qu'il fait mais ils ont tous peur de lui. Vous a-t-il blessée de quelque façon que ce soit ? Demanda le chirurgien en remarquant le pansement derrière son oreille. Vous pourriez déposer une plainte contre lui. Nous appellerions la police pour l'arrêter.
— C'est un homme bon au fond, répondit-elle en secouant la tête.
— Je ne peux pas en juger. La seule chose que je puisse vous dire c'est qu'il a survécu à ses blessures. Il est toujours inconscient mais nous sommes optimistes. S'il se réveille dans les prochaines heures, il ira bien.
Rose soupira presque de soulagement quand il lui apprit la nouvelle. Elle acquiesça faiblement et sourit légèrement. Il était vivant. C'était tout ce qu'elle souhaitait.
— Est-ce que je peux le voir ?
— Bien sûr. Suivez-moi, dit-il.
Le chirurgien la mena à une chambre au service des soins intensifs. Il essaya de la prévenir de ce qu'elle allait voir mais elle n'écoutait pas. Elle ne fit que le suivre en tremblant.
— J'ai juste besoin de le voir.
Le chirurgien était curieux de savoir comment une si jeune et belle femme avait pu se retrouver avec un homme pareil mais il ne posa aucune question. Ça ne le regardait pas.
— Appelez si vous avez besoin d'aide.
Ce fut les seuls mots qu'il lui dit avant de la laisser devant la porte de la chambre du Docteur. Rose entra aussitôt qu'il fut parti et se rendit directement aux côtés du Docteur.
— S'il vous plaît, survivez.
Le Docteur n'était qu'un petit garçon, âgé de quatre ou cinq ans, et courait dans l'obscurité de sa maison. Dehors, une tempête se déchaînait. Tonnerre et pluie attaquaient la ville. Il avait peur.
— Maman ? Appela-t-il en cherchant sa mère pour qu'elle vienne et le réconforte. Maman ?
Il la trouva dans la cuisine. Elle le gronda gentiment car il ne dormait toujours pas puis l'étreignit, lui murmurant dans l'oreille de ne pas avoir peur, que la tempête s'en irait, qu'elle serait toujours là pour le protéger. Le souvenir fit sourire le Docteur adulte dans son coma. Pendant ce temps, Rose s'accrochait à sa main et des larmes coulaient sur ses joues. Elle ne comprenait pas pourquoi il souriait et pensa qu'il devait sûrement faire un beau rêve.
Sa mère lui faisait un câlin et le petit garçon qu'il était ne pouvait pas se sentir plus aimé et protégé. Il s'accrocha à sa mère quand il entendit son père. Bientôt, il fut séparé d'elle. Son père était furieux pour quelque raison. Il lui hurla dessus et leva la main mais sa mère ne le laissa pas le frapper. Le petit garçon ne bougea pas et regarda son père battre sa mère à mort. Quand il essaya de faire quelque chose, son père l'attrapa à la gorge et serra. Le cœur du Docteur commença à battre très vite et il eut du mal à respirer. Le souvenir interférait avec sa vie présente. Rose gémit et embrassa gentiment ses jointures.
— S'il vous plaît…
Tout alla si vite après cette scène qu'il n'était pas capable de dire ce qui s'était réellement passé cette nuit-là. Il se souvenait de sa mère assommant son père, prenant sa main et tous les deux courant sous la pluie. Le tonnerre. Un éclair. Un cri. Son père le ramenant à la maison. L'enfermant au sous-sol. Lui frappant à la porte pour sortir.
— S'il te plaît, papa, s'il te plaît !
Une autre voix se joignit à la sienne. Une voix de femme. Quand il sut de qui il s'agissait, le souvenir s'effaça et le Docteur se retrouva dans une pièce totalement blanche.
— Rose ?
Il savait que c'était sa voix mais il ne pouvait pas la voir. Où était-elle ? Pourquoi entendait-il sa voix ? Il devait la voir. Il devait voir s'il l'avait vraiment sauvée, mais ne réussit pas à se réveiller et Rose, assise à côté de lui, ferma les yeux et laissa les larmes couler sur ses joues.
— S'il vous plaît, revenez-moi, mon amour.
Il entendit sa voix une nouvelle fois. Il entendit la tristesse dans ses mots. Il pouvait presque voir les larmes couler sur ses joues et s'écraser sur sa peau.
— Je ne suis pas ton… Commença-t-il.
Alors, il se souvient. Les tirs. Quelqu'un avait tenté de le tuer alors qu'il essayait de la sauver. Pourquoi ferait-il une telle chose s'il ne l'aimait pas au fond ? Il essaya de faire de son mieux pour retourner vers elle. Il suivit sa voix. La pièce blanche s'effaça et il ouvrit doucement les yeux. Rose sanglotait, la tête posée sur la poitrine.
— Je ne peux pas le faire sans vous. Je suis vôtre.
Il grogna. La douleur submergeait son corps et la lumière lui brûlait les yeux. Il leva faiblement la main et effleura la joue de Rose pour essuyer ses larmes.
— Je suis heureux de t'avoir sauvée, bredouilla-t-il d'une voix rauque.
— M-monsieur ? Bégaya-t-elle en le regardant.
Le Docteur eut un petit sourire et ferma les yeux pour les protéger de la lumière brûlante. Son pouce caressait doucement sa joue.
— Merci, murmura-t-il.
Il voulait en dire plus mais ne le pouvait pas. Sa gorge était sèche et douloureuse mais ce n'était rien à côté de la brûlure dans sa poitrine et sa cuisse. Rose sourit tristement, se pencha et déposa un doux baiser sur ses lèvres. L'initiative le surprit tellement qu'il ne réagit pas. Le baiser était doux et plaisant. Personne ne l'avait jamais embrassé ainsi.
— Je vous aime, monsieur, murmura-t-elle en caressant doucement sa joue. Je serais toujours vôtre.
Une nouvelle fois, les mots le frappèrent. Il n'était pas un homme que l'on pouvait aimer. Il était un monstre. Et pourtant, elle était venue avec lui. Elle avait attendu qu'il se réveille. Elle était restée avec lui peu importe ce qu'il avait fait. Elle avait dit qu'elle mourrait s'il ne survivait pas. Comment était-il possible qu'une femme si merveilleuse aime un homme comme lui. « Comment… ? » fut la seule chose qu'il put demander.
— Je vois l'homme derrière la bête, dit-elle calmement. Et j'aime la bête même sans l'homme.
Il ouvrit les yeux et l'observa. Elle était honnête. Aucun signe de mensonge dans ses yeux. Elle l'aimait sincèrement et il ne comprenait pas comment ce pouvait être possible.
— Mais… Je n'ai jamais…
Et alors, il se souvint qu'il lui avait raconté une partie de son histoire. Il ne l'avait jamais forcée à avoir la petite puce derrière son oreille. Il n'avait jamais voulu l'utiliser. Quand il l'avait rencontrée, il avait su qu'elle était spéciale. Il l'avait laissée entrer dans sa vie. Il l'avait autorisée à avoir du pouvoir sur lui. Peut-être qu'elle était celle qui le sauverait de sa propre noirceur. Tout ce qu'il voulait quand on lui avait tiré dessus, c'était la protéger. Etait une sorte d'amour ? Elle le faisait se sentir vulnérable et ce n'était pas arrivé depuis un long moment. Il prit sa main dans la sienne. Il ne savait vraiment pas quoi faire. Un étrange sentiment apparut dans son estomac et une unique larme glissa sur sa joue.
— Et… Et ne pensez pas devoir changer. Soyez l'homme que vous avez toujours été et je serais heureuse.
Ce fut la goutte d'eau. Il ne pouvait pas supporter plus de gentillesse de la part de cette femme merveilleuse qui lui rappelait tant sa mère perdue. Il serra sa main plus fort et s'écroula, les larmes dévalant ses joues.
— Je suis désolé. Je suis tellement désolé.
— Chut, répondit-elle en caressant doucement sa main.
Il ne dit rien de plus. Il ne fit que pleurer toutes les larmes qu'il retenait depuis trop longtemps. Rose lui embrassa gentiment la tête. Il la laissa faire. Dans sa situation, il n'était pas capable de grand-chose donc il la laissa s'en occuper. Il lui donna la chance qu'elle voulait. Il l'autorisa à prendre soin de lui.
— Tu avais raison, dit-il calmement. N'avoir que moi-même n'est pas suffisant. J'ai besoin de quelqu'un d'autre. Il hésita. Et tu pourrais bien être celle dont j'ai besoin. Tu pourrais bien être celle qui peut et veut prendre soin d'un monstre.
— Je prendrais soin de vous, promit-elle en souriant tristement.
— Sois là quand je me réveillerais, demanda-t-il avec un petit sourire.
Cela sonnait trop comme un ordre à ses oreilles et il n'aimait pas ça. Il ne pouvait pas lui parler ainsi. Il ne voulait pas la traiter comme il traitait les autres femmes.
— S'il te plaît, ajouta-t-il en s'endormant.
Rose sourit à l'effort qu'il faisait pour être sympathique avec elle et pressa doucement sa main pour le rassurer. Elle murmura doucement à son intention.
— Comme il vous plaira, monsieur.
Le Docteur dormit pendant des heures, oubliant ses cauchemars avec son père. Il ne fit que rêver de la vie qu'il voulait avoir avec Rose. Une belle vie. Tout ce dont il avait rêvé quand son père le contrôlait. Cependant, au fond de lui, il sentait qu'il ne méritait pas cette vie, qu'il avait été trop horrible avec les gens pour être heureux maintenant. Il était un homme brisé. Il le savait maintenant et avait besoin de quelqu'un pour le réparer. Dans son sommeil, il garda la main de Rose dans la sienne. Si elle l'abandonnait, il demanderait probablement à quelqu'un de lui tirer dessus une troisième fois.
– A suivre –
