Bonjour ou bonsoir!

C'est la première fois que je publis sur cet anime, en vérité je viens tout juste de finir de regarder les épisodes et en attendant la suite j'ai décidé d'écrire un petit quelque chose.

Il est possible d'avoir une suite à ce texte, si les avis sont favorables, alors je compte sur vous pour laisser une petite review pour me faire part de votre point de vue!

Je tiens également à préciser que c'est la première fois que je fais du Yaoi, bien que on en retrouvera pas tellement dans ce chapitre, alors soyez indulgents! :)

Sinon, les personnages ne m'appartiennent malheureusement pas!

L'extrait au début du texte, appartient véritablement à l'auteur Osamu Dazai, qui apparaît dans son oeuvre "No longer Human", alors tout droit lui revient.

Sur ce je vous souhaite une excellente lecture et n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire! :)


"I thought, "I want to die." I want to die more than ever before. There's no chance now of recovery. No matter what sort of thing I do, no matter what I do, it's sure to be a failure, just a final coating applied to my shame. That dream of going on bicycles to see a waterfall framed in summer leaves -it was not for the likes of me. All that can happen now is that one foul, humiliating sin will be piled on another, and my sufferings will become only the more acute. I want to die. I must die. Living itself is the source of sin."

Osamu Dazai, No Longer Human.

Un pas. C'est tout ce qu'il avait à faire et il serait enfin libre. Enfin libre de ce monde perfide et corrompu, de ces gens hypocrites et plus stupides les uns que les autres. Il goûterait enfin à une joie éternelle. C'est tout ce qu'il voulait et c'est ce qu'il aurait.

Il avait hésité un peu, car après tout il manquait une seule chose pour que ce suicide soit véritablement parfait. Il lui fallait la femme qu'il s'était obstiné à chercher. Mais il avait rapidement passé l'éponge sur ce fait. Parce que l'occasion était vraiment parfaite.

Un sourire se dessina sur ses lèvres alors que ses prunelles se posaient sur le trafic de voiture et de personnes, se situant juste en bas de l'immeuble dont il avait prit le toit pour refuge. Il y avait bien une trentaine d'étages le séparant du sol et il sentait l'excitation monter en lui. Parce qu'il n'y avait définitivement aucune chance pour que son suicide soit raté cette fois-ci. Il mourrait probablement avant d'atteindre le sol et même si son coeur ne lâchait pas pendant la chute, le choc serait trop brutal et soudain pour qu'il en éprouve une quelconque douleur. Il serait tué sur le coup.

Dirigeant son visage vers le ciel, il ferma les yeux, son sourire planant toujours sur ses lèvres. Il laissa la brise jouer contre sa peau, faire virevolter ses mèches brunes, comme une dernière caresse, que ce monde infâme lui adressait.

Et il décida de se laisser faire pour quelques minutes supplémentaires puisque de toute manière il sera bientôt parti.

Personne ne serait la pour l'en empêcher, et même si il y avait bien eu quelqu'un, il n'aurait sans doute pas porté attention à ce qui aurait été dit. Rien ne pouvait être plus fort que son désir d'en finir. Il avait de nombreuses fois essayé de s'enlever la vie en se mettant continuellement en danger, en prenant autant de risque qu'il était possible de prendre, mais sa vie avait toujours été épargnée à la fin. Comme si un quelconque Dieu avait décidé qu'il n'avait pas finit d'être puni et qu'il devait continuer à vivre. Comme si quelque part, il méritait cette vie.

Mais ce soir les choses étaient différentes. Ce soir rien ne pourrait le sauver. Ce soir était un soir parfait pour un suicide.

Se décidant enfin à mettre son plan à exécution, il grimpa sur le muret qui encadrait le toit.

Il admira une dernière fois les lumières de la ville. C'était sans doute là, la seule chose envers laquelle il éprouvait quelque chose de positif. Il imprégna chaque étincelle dans son esprit, espérant ne rien perdre du spectacle lorsqu'il aurait atteint son havre de paix.

-Tu vas te donner en spectacle encore longtemps Bandage Ambulant?

Le jeune homme grimaça immédiatement lorsqu'il entendit son prénom retentir et il n'eut pas besoin de se retourner pour savoir à qui appartenait la voix.

-Il fallait que tu viennes ruiner le moment Petite Mafia. Dit-il, la mâchoire serrée.

Dazaï releva les yeux vers le ciel et le foudroya du regard. Ce soir était censé être le soir parfait pour partir, alors pourquoi diable, son ancien partenaire se trouvait à présent derrière lui.

Pour une fois il n'avait prévenu personne, il avait même éviter l'Agence depuis quelques jours et il avait choisi d'emprunter des chemins dont il savait qu'ils ne seraient pris ni par ses collègues ni par les membres de la Mafia. Tout ça pour que personne ne se doute de rien. Pour qu'il puisse avoir ce moment en paix. Mais les Dieux semblaient être une nouvelle fois contre lui puisque tout ses efforts venaient d'être gâché par nul autre que Chuuya Nakahara.

-Je t'ai aperçu d'en bas, et je me suis dit que c'était le moment parfait pour pourrir un peu plus ton existence.

Dazaï arqua d'un sourcil et tourna sa tête vers le roux. Le prenait-il pour un idiot ? Pour avoir été en bas de cet immeuble il y avait de cela une quinzaine de minutes, il savait pertinemment qu'il n'y avait aucune chance qu'il soit visible à moins d'être sur ce petit muret, mais il venait tout juste d'y poser les pieds, et au vue de la position du mafieux, il était là depuis au moins quelques minutes déjà.

-Tu te donnes bien trop d'honneur Chuuya. Comme si une petite chose comme toi pouvait me pourrir l'existence. Répondit-il, un sourire malicieux lorgnant ses lèvres.

Dazaï put clairement voir l'agacement se peindre sur le visage de son vis à vis, ce qui lui donna encore plus de satisfaction. Il était tellement simple de le pousser à bout.

Néanmoins lorsque le plus petit des deux croisa simplement ses bras sur son torse et détourna du regard sans répondre, Dazaï fut surpris. Il s'était attendu à des représailles.

-Hé bien alors l'homme aux chapeaux, on a perdu sa langue ? Taquina Dazaï.

-Et toi ? Aurais-tu définitivement perdu la tête ? Répliqua Chuuya.

Le jeune homme avait cette fois-ci tourné la tête pour fixer le brun. Ce dernier avait toujours un sourire sur les lèvres, mais Chuya était loin d'être stupide.

En toute honnêteté il ne savait pas vraiment ce qui l'avait poussé jusqu'ici. Il avait juste suivi son instinct.

Il avait entendu quelques rumeurs sur le fait que Dazaï semblait avoir disparu de la circulation depuis quelques temps. Et il était allé vérifié auprès du subordonné de son ancien partenaire. Mais même lui ne semblait pas en savoir davantage. Et il avait trouvé cela suspicieux.

Mais Dazaï était son ancien partenaire. Ils avaient travaillé ensemble pendant des années et chacun connaissait comment l'autre fonctionnait. Bien sur, il ne pourrait jamais prétendre connaître entièrement le brun. Parce qu'il était rempli de bien trop de mystère pour que cela soit le cas. Mais il en savait assez sur son compte, alors il n'avait pas mit longtemps avant de comprendre ce qu'il se tramait. Ce qui l'amenait à cet endroit.

-Perdu la tête ? Mais l'avais-je seulement un jour Chuuya ? Allons tu es bien placé pour avoir la réponse à cette question. s'exprima Dazaï, un léger rire s'échappant de ses lèvres.

Chuya sentit son coeur se serrer lorsque après ses paroles, Dazaï s'était de nouveau tourné vers la ville, lui montrant ainsi le dos.

Il ne comprenait pas pourquoi se sentiment de panique commençait à monter en lui, tandis qu'il fixait la silhouette de son ancien partenaire. Ce n'était pas comme si ils étaient amis. Ils étaient simplement d'ancien partenaire. Alors pourquoi s'inquiétait-il autant du sort de ce dernier ? Pourquoi avait-il accouru jusqu'ici et pourquoi est-ce qu'il était effrayé à l'idée que l'homme en face de lui mette à exécution son intention ? Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il assistait à ce genre de scène. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait Dazaï se mettre en danger inutilement ou encore porter atteinte à sa vie. Merde. Il lui avait même sauvé la vie plus d'une fois en l'emmenant à l'hôpital ou en trouvant un moyen de l'empêcher d'aller plus loin.

Pourtant cette fois-ci il avait le sentiment que les choses étaient différentes. Et il l'avait comprit dès le moment où Dazaï s'était retourné vers lui avec ce sourire sur les lèvres.

C'était peut-être là, la réponse à toutes ces questions d'ailleurs. Parce qu'il avait compris que cette fois-ci Dazaï était sérieux.

Parce que cette fois-ci Dazaï avait décidé que ce soir, serait le dernier soir de sa vie.

-Dazaï arrête de faire l'idiot et descend de là. Tu sais très bien que tu es ridicule à faire le bouffon ainsi . Intervint Chuuya.

Et malgré lui sa voix s'était faite tremblante, alors qu'il avait fait un pas en avant, avec espoir d'empêcher ce dont il redoutait le plus, d'arriver.

Un petit rire retentit dans l'air en réponse.

-Serais-tu inquiet pour moi Chuuya ? Chantonna la voix de l'ancien capitaine de la Port Mafia.

-Ne soit pas stupide! Je ne suis pas inquiet pour toi ! Chuuya ne put s'empêcher de dire.

-Ah...je te reconnais bien la mon cher. Toujours à nier ses propres sentiments. Peu importe le temps qui a pu passer, tu n'as pas changé. Je suppose que quelque part cela à quelque chose de rassurant.

-Qu'est-ce que racontes encore ?! Descend de là que je te mette une bonne correction !

Chuuya croisa les doigts, espérant fortement que Dazaï finisse par abandonner ses idées de morts. Il le nierait jusque la fin, mais jamais il ne trouverait un quelconque réconfort dans la perte de son ancien partenaire. Et c'était peut-être ça qui le faisait le plus peur. Parce que, que resterait-il de Chuuya si son plus grand rival disparaissait à tout jamais ?

-J'ai vécu une vie remplie de honte. Pour moi la vie est sans but...Ditsoudainement Dazaï.

La nostalgie pouvait clairement se faire entendre dans sa voix et Chuuya réprima avec force les larmes qui commençaient à lui piquer les yeux. La panique grandissait de plus en plus en lui et son coeur battait la chamade. Jamais son corps n'avait été autant éprouvé par ses émotions.

-J'ai souvent pensé que si je rejoignais Port Mafia, alors je trouverai une raison de vivre. J'avais le sentiment que quelque chose d'important se produirait pour qu'enfin mon âme soit apaisée. Et j'ai cru avoir trouvé cette raison auprès de Oda… Il était mon ami. Sans doute le seul que je n'ai jamais eu. Et puis il est mort en me demandant de quitter le côté sombre de cette ville pour faire le bien. Et j'ai pensé faire la bonne chose en l'écoutant. Parce qu'il était mon ami, et qu'on écoute nos amis lorsqu'ils donnent un conseil n'est-ce pas Chuuya ? Demanda-t-il, pourtant il ne laissa aucune place pour une potentielle réponse. Mais pour la première fois de ma vie je pense m'être trompé. Il n'y a rien sur cette terre qui m'ait donné une raison de vivre. J'ai travaillé à la Mafia et ensuite à l'Agence, pourtant cela ne fait aucune différence pour moi. Parce que le résultat est le même. On pense agir pour le bien de quelqu'un ou de quelque chose alors qu'on engendre le mal ailleurs. Comprends-tu ce que je veux dire par là Chuuya?

-Tu délires complètement, Dazaï…

-Qu'on sauve une femme, en tuant son agresseur ou en l'arrêtant sachant qu'il aura certainement une peine de mort. Ou qu'on tue un homme parce que le Parain l'a demandé, cela ne fait aucune différence. Les motivations diffères mais le résultat est le même. Il y a toujours un mort à la fin alors à quoi bon continuer à vivre cette misérable existence ? Je ne trouve satisfaction nul part et il est bien trop tard à présent, pour espérer encore d'en trouver.

Chuuya sentit ses mains trembler alors qu'il continuait d'avancer doucement vers le brun. Plus que quelques pas et il tirerait cet idiot en arrière et il s'assurerait de lui passer l'envie de se suicider. Il n'avait jamais compris cette obsession chez son ancien partenaire. Il savait que le brun avait un passé douteux et qu'à un moment de sa vie il s'était passé quelque chose d'assez important pour qu'il perde foi en tout ce qui l'entourait. Mais pour lui cela ne justifiait pas pourquoi Dazaï s'acharnait à vouloir mettre fin à ses jours. Peut-être est-ce parce qu'il n'avait pas tous les détails, mais même s'ils étaient supposés être ennemi, il savait que Dazaï méritait autant de vivre qu'un autre.

Bien que au fond il savait aussi qu'il y avait également une autre raison.

Alors il décida de faire abstraction de la panique qui l'habitait, et d'ignorer du mieux qu'il pouvait les paroles de son ancien partenaire, pour le moment. Il y avait d'autres priorité, pour le reste il verrait plus tard. Ils verront plus tard.

-Dazaï ? Appela Chuuya.

-Oui, Chuuya? Répondit-il simplement.

-Tu as dit que Oda était ton ami non ? C'est pour ça que tu as suivi son conseil. Et...je suis ton ami également.

Sans même voir son visage, Chuuya compris que Dazaï était surpris par ses paroles. En vérité lui-même était surpris d'avoir sorti cela à l'instant. Mais après tout, situation désespérée, mesure désespérée n'est-ce pas ? Alors si cela pouvait l'aider à sauver Dazaï, il le redirait sans hésiter.

-Ton...ami ? Chuuya aurait-il lui aussi perdu la tête ? Je me souviens que tu disais toujours que tu me détestais et tu m'as de nombreuses fois fait part du fait que tu voulais me voir disparaître. Ce n'est pas vraiment ce qu'est censé dire un ami.

-Oui hé bien, il faut dire que tu ne rends pas les choses faciles saleté de bandages ambulant ! Grommela Chuuya, mais on s'est battu de nombreuses fois ensemble, on s'est mutuellement sauvé la vie un nombre incalculable de fois et alors que j'en ai eu l'occasion à plusieurs reprises, je ne t'ai toujours pas tué ! La réciproque est tout aussi vrai d'ailleurs... Alors même que tu ne fais plus parti de la Mafia ça montre qu'on est ami non ?

En toute honnêteté, dans d'autres circonstances, Chuuya se serait giflé pour avoir osé dire une chose pareil. Pourtant ses paroles n'en était que plus vrai. Dazaï avait toujours eu cette place particulière dans son coeur.

-Ami… répéta Dazai avant de se mettre à rire fortement.

Cette réaction fit froncer des sourcils à Chuuya, qui n'était pas sur de savoir ce qu'il y avait de drôle à l'instant.

-Chuuya serait donc vraiment inquiet ? Ah ! Je savais bien que en vérité tu avais un grand cœur ! Ah Chuuya !

Dazai s'était retourné prestement vers lui, un énorme sourire sur les lèvres et Chuuya profita de l'occasion pour le saisir par le poignet l'amener jusque lui. Et sans même qu'il ne comprenne comment, il avait refermé ses bras avec force autour du corps de brun.

Un silence confus les entoura, et Chuuya crut qu'il venait de commettre la plus grosse erreur de sa vie, avant de sentir des bras se refermer avec douceur autour de lui. Chuuya ne put s'empêcher de fermer les yeux tant la chaleur du corps de l'autre homme apaisait peu à peu la panique qu'il avait ressentit, il y avait encore quelques secondes.

Et puis il avait fallu que l'idiot parle.

-J'avais prévu de me suicider avec une femme, mais si c'est toi à la place, je ne dirai pas non à Chuuya ! s'exclama Dazaï avec joie.

-Tais-toi espèce d'enfoiré ou je te jette moi-même en bas de cet immeuble ! Explosa Chuuya en s'éloignant du corps de son ancien partenaire.

Seuls un rire et un regard amusé lui répondirent. Et ce simple fait rassura Chuuya. Parce que l'autre homme n'avait plus cet air éteint dans les yeux et cet air triste sur le visage. Il était de nouveau le Dazai qu'il connaissait.

Chuuya prit alors Dazai par le bras et l'entraîna à sa suite.

Parce qu'à présent il avait des questions à poser. Et que ce soir était le soir où il aurait toutes les réponses dont il avait besoin.