Voici un texte qui me tient a coeur tout simplement parce, déjà j'adore Sakurai et qu'on a pas assez de AoSaku mais même parce que je trouve que c'est un personnage très intéresant trop souvent catégorisé comme une " couille molle " qui s'écrase. Je milite pour changer ça ! ^ ^

Bien sûr, les personnages ne m'appartiennent pas. Seul l'histoire en elle même est a moi.

Ah oui, ceci est a la base un One Shot qui sest transformé en Three Shot. A vous de voir si vous voulez ou non les autres parties sachant que la deuxième est déjà postée !

Merci pour vos reviews, elle font vraiment plaisir !

Vie d'un champignon : l'enfance

Il ignorait depuis combien de temps il s'en était rendu compte mais le fait est qu'il aimait les hommes et ça,c'était la merde. Pourquoi ? Oh et bien déjà parce qu'il n'était pas sûr que sa famille réagisse très bien et aussi parce que déjà qu'il n'osait pas parler à une fille, se déclarer a un mec, c'était juste impensable. Pourquoi ? Mais merde a la fin ! Parce que déjà, même s'il était hétéro, il aurait peur de se déclarer a une fille alors imaginez si c'était un homme ! Et puis en plus, 'fin un homme ça peut pas avoir de gosses alors que Monsieur Champignon adorait les enfants ! Mais bon, tout ça pour dire qu'il aimait les hommes, mais que non, il ne s'en était pas rendu compte du jour au lendemain. Bien au contraire. En fait, ce n'est que lors de sa dernière année de collège qu'il avait remarqué que parfois, dans le bus, au lieu de détailler la fille qui était a côté de lui, il préférait regarder le garçon deux sièges plus loin. Bien sûr, borné comme il l'était, il refusa de la croire. Alors pendant un moment, il voulut sortir avec une fille de sa classe, elle était gentille et mignonne en plus, c'était l'une des seules avec laquelle il parlait. Il n'osa jamais sortir avec elle. Le pire dans tout ça, c'était qu'elle avait fait le premier pas, mais il n'avait rien pu lui répondre d'autre que "désolé".

Puis le lycée arriva. Contrairement a ce qu'on pouvait penser, non,ce n'était pas un changement majeur dans sa vie. Avec le temps et les vacances, il avait réussi a se faire a l'idée que oui, il préférait le service trois pièces, mais a part ça, rien n'avait changer. Du moins concrètement. Parce que bon, oui, parfois, quand il était dans la rue, il osait attarder son regard sur un homme avant de s'excuser mentalement auprès de lui. Enfin, il acceptait le fait d'être attiré par les hommes mais, pas totalement. Après tout, Momoi était belle et puis elle avait des atouts convainquant alors pourquoi est-ce qu'il préférait les muscles parfaits d'Aomine ? Enfin,il ne les avait pas vus souvent puisque Monsieur ne venait quasiment pas aux entraînements, mais pour ce genre de choses, le brun avait de l'imagination. Car non, malgré tout, il n'était pas totalement innocent. C'était normal bien sur, il en était conscient, mais voilà, il ne pouvait s'empêcher de s'excuser auprès des images mentales qu'il utilisait pour se soulager. Parfois, quand il se changeait avant ou après un entraînement, il laissait rapidement son regard glisser sur celui de ses coéquipiers, après tout, il ne faisait rien de mal n'est-ce pas ? Il ne faisait qu'admirer. Heureusement, personne ne l'avait vu faire, il imaginait bien le regard outré et la gueulante de Wakamatsu, le regard indifférent de Susa, le sourire malsain du capitaine et Aomine ... Il l'imaginait bien être indifférent, ou plutôt le regarder avec un sourire en coin, sortant une phrase du genre ", c'est normal, je suis le plus beau ". Il l'imaginait bien être indifférent, ou plutôt le regarder avec un sourire en coin, sortant une phrase du genre ", c'est normal, je suis le plus beau ".

Car oui, Sakurai avait un problème autre que son homosexualité, aller, soyons gentil, accordons-lui la bisexualité. Et son problème, c'était qu'il était amoureux. Déjà, rien que ça c'était la merde mais en plus de Aomine ... Oui, oui, ce mec perpétuellement blasé, amateur de bonnet F au minimum. Cette même personne qui exploitait notre pauvre bébé champignon, qui piquait sa nourriture et ses devoirs, celle la même qui refusait malgré tout ses efforts de venir aux entraînements, lui laissant subir les remontrances de Wakamatsu ... Dans un sens, c'était presque le Syndrome de Stockholm. D'ailleurs, la plupart des gens, la manager de Too également, plaignaient Sakurai de se faire martyriser ainsi. C'était faux. Il était peut-être timide mais pas insipide non plus et s'il faisait tout ça pour l'As, ce n'était pas pour rien, mais bel et bien pour passer un peu plus de temps avec lui. Et ce même s'ils ne parlaient pas vraiment. Quelque part, si on regardait bien, on pouvait même dire qu'il le gâtait, peut être un peu trop. D'ailleurs, Aomine ne lui avait jamais réellement dit "merci" et pourtant, le Shooting guard avait bien comprit qu'il lui était reconnaissant. Le message était passé simplement par un regard, d'ailleurs peut être que c'était simplement le brun qui se trompait, mais peu importe, il aimait s'accrocher naïvement a ça. À cette idée que Aomine n'était pas complètement désabusé et imbu de lui-même.

Puis le temps avait passé, un an à peu près. Rien n'avait vraiment changé entre eux. Malgré tout, Sakurai était, Momoi mise a part, la personne de l'équipe a qui l'as parlait de plus bien que ça ne soit pas des choses très intéressantes. À vrai dire, ce n'est qu'après leur défaite a la Winter cup que les choses évoluèrent. Quelque part, le champignon de Too ne savait pas s'il devait détester ou remercier Seirin, Kuroko et Kagami en particulier. Après tout, c'était grâce a eux que Daiki avait changé mais justement, Sakurai était jaloux. Lui la seule chose qui avait réussi a les rapproché était de le gâter et de le conforter dans ton attitude égoïste. Pitoyable. Ce goût-là était encore plus amer que celui de la défaite.

Alors que cette défaite avait fait avancer Aomine dans le bon sens, ce n'était pas le cas de tout le monde. Le départ des troisièmes années avait causé un manque énorme à l'équipe. À vrai dire, tout le monde s'était assez bien remit de tout ça, Wakamatsu était un bon capitaine, les nouveaux venu étaient plutôt doué, Aomine venait plus souvent aux entraînements et jouait même en équipe ... Mais, Sakurai lui ... Le changement n'était pas flagrant, pourtant, il était bien là. Il s'excusait de moins en moins, s'acharnait encore plus à l'entraînement quitte a en faire plus que les autres ... Et tout ça pourquoi ? Il ne le savait pas vraiment. Pour avoir l'attention de l'as surement ou peut être pour oublier ses problèmes. Les deux étaient probablement vrais. Plus les jours passaient et plus le changement se voyait, pourtant, personne ne bougea. Ce n'est que lorsqu'il vacilla et menaça de l'évanouir que les autres réagirent. Le bleu le rattrapa in extremis avant de râler et de le porter, chose qui malgré son état de fatigue fit rougir le brun.

" Mais tu es complètement con ? Ça vas pas d'en faire autant ? Tu voulais te tuer ou quoi ? "

Il ne répondit rien et se contenta de baisser la tête. Après tout, il n'allait pas lui dire que tout ça c'était de sa faute,qu'il faisait ça pour oublier qu'il était amoureux d'un aveugle ! Alors il soupira et fit demi-tour, ignorant la colère de son coéquipier. La réponse de l'as ne se fit pas prier et celui-ci enlaça le plus frêle pour le traîner jusqu'au gymnase avant de le presque balancer dans les gradins et partir, visiblement vexé. Journée de merde. Immédiatement, Sakurai se leva et puisa dans ses dernières forces pour rattraper son ... Ami ? Et s'excuser auprès de lui, allant jusqu'à s'excuser de vivre. Comme au bon vieux temps. Comme avant. Ce fut après cet accident que les choses changèrent réellement. Surement inquiet, Aomine restait de plus en plus avec son camarade alors que celui-ci allait de mieux en mieux.

Ce n'est que quelques mois après ça que Sakurai décida de faire quelque chose. Après tout, il ne risquait rien, il savait bien que Aomine ne se moquerait pas de lui et puis rester à ses côtés en tant qu'amis lui faisait mal. Ce n'était plus possible. Alors le champignon avait profité du fait que l'as squatte chez lui pour tout lui avouer. Aomine n'était pas parti en courant. Il ne l'avait pas insulté. Il ne s'était pas moqué de lui. Il avait juste rougi. Oh, c'était léger bien sûr, mais c'était bel et bien là. Après ça, il avait dit qu'il n'était jamais sorti avec un homme, mais que si c'était Sakurai, il voulait bien essayer. Le brun avait cru faire un arrêt cardiaque tellement il était content. Timidement, Ryo s'était approché de son désormais petit ami avant de poser sa tête contre son torse, soupirant d'aise et de soulagement. Rougissant, il avait laissé des bras forts l'enlacé. Ils ignorèrent combien de temps ils étaient resté dans cette position, mais le plus important était qu'ils se sentaient bien.

C'était peut-être con, mais ils mirent un mois avant de s'embrasser, réellement. Aomine n'était pas habitué aux hommes, Sakurai lui n'était simplement pas habitué à être en couple. Tout se passait bien pour eux, plus le temps passait et moins ils étaient timides. Ils prenaient leurs temps, mais ça leur allait à tous les deux. Ils étaient de plus en plus complices et ça, même leurs coéquipiers le virent. Tellement que leur relation ne pue être cachée très longtemps. Après tout, un Sakurai qui frappe l'épaule de l'as alors que celui-ci se moque affectueusement de lui, ce n'était pas habituel. Leur jeu collectif c'était largement amélioré, pas encore du niveau de l'ombre et de la lumière de Teiko mais c'était déjà ça dans un registre différent bien sûr.

Un soir, pendant les vacances, le plus musclé des deux avait invité son petit ami chez lui, profitant que ses parents soient absent pour le weekend. Au début, rien ne changea de l'habitude qu'ils avaient prise, Sakurai avait posé sa tête sur l'épaule de son copain alors que celui-ci l'enlaçait pendant qu'ils regardaient un film. Seulement, à la fin, ils s'embrassèrent et ce baiser au départ tendre devint de plus en plus passionné. Pourquoi un tel changement d'ambiance ? Aucune idée. Peut-être était-ce parce que ça faisait maintenant un moment qu'ils étaient ensemble et qu'ils n'avaient jamais passé le stade des baisers ? Surement. Maintenant dans le lit, ils s'embrassèrent passionnément tout en découvrant le corps de l'autre. C'était bon, il ne pouvait pas le nier, Sakurai adorait la sensation que provoquaient les lèvres du basané sur sa peau, il adorait sentir ses mains parcourir son corps mais il avait peur. Il avait horriblement peur de la suite et se sentait nul à cause de ça. Après tout, son partenaire lui ne semblait pas être dans le même état de panique ... Mais il ne dit rien et se mit a lui aussi caressé son amant. Pour dire, dans un élan de possession, il planta doucement ses dents dans l'épiderme parfait du plus grand avant de se mettre a suçoter et embrasser la peau jusqu'à former une belle marque, faisant rire son homologue. Finalement, le shooting guard se calma assez rapidement, trop absorbé à découvrir ce corps tant désiré. Son corps s'arqua quand Daiki se mit a jouer avec ses tétons et un gémissement sorti de ses lèvres alors qu'il caressait les sombres cheveux de son amant. Ce n'est que lorsque la barrière que constituaient leurs sous-vêtements fut enlevé que la panique s'insinua de nouveau en lui.

" A-Ao... Daiki ...

- Moi aussi j'ai la trouille. " C'était rare qu'il l'admette aussi facilement, mais là ce n'était que la vérité. " Calme-toi, ça va bien se passer.

- Facile a dire, c'est pas toi qui vas avoir mal. " Bouda son partenaire.

Attendrit, l'autre eut un petit rire avant de l'embrasser. A force de caresses et de baisers, le basané eut raison de la peur de son amant,bientôt, celui-ci ne fut capable que de gémir. Alors tout en touchant son membre, prépara lentement son compagnon. La gêne qu'il ressentit se transforma rapidement en douleur mais fut de plus en plus supportable alors il donna son accord et ils ne firent plus qu'un. Une fois totalement habitué à la présence du bleu, il fit lui fit comprendre d'un coup de hanches qu'il en voulait plus. La suite fut magique. Jamais Sakurai n'aurait pensé ressentir autant de plaisir. Il gémissait et s'essoufflait sous les coups de reins de Daiki, murmurant son prénom. Alors que leurs souffles se faisaient écho, un léger cri se rapprochant plus du couinement retenti. Ayant tout deux atteint l'orgasme, ils reprirent leurs souffles avant de s'endormir quelques minutes plus tard, enlacés.

Autant cette nuit là fut la meilleure, autant, Sakurai ne pouvait pas dire pareil du lendemain. Ce n'était pas catastrophique non plus, mais les remarques de Wakamatsu sur son boitement ainsi que les réponses de son petit ami étaient pour le moins gênantes. Mais peu importe, il se sentait incroyablement bien, comme ailleurs, sur un nuage. Sa mère ayant été jusqu'à lui demander s'il avait ou non prit de la drogue.

La fin de l'année arriva vite. Bien qu'il aime le basket, le brun n'avait pas participé à la Winter Cup pour pouvoir se consacrer a ses études et ce fut a ce moment-là qu'il commença réellement a se poser des questions. Oui, il était bien avec Aomine, depuis maintenant un an et demi qu'ils étaient ensemble, son amour pour lui n'avait cessé de croître, mais ... Était-il réellement la meilleure personne pour rester a ses côtés ? Après les examens, Sakurai décida de passer des concours pour travailler avec les enfants alors que son petit ami lui se dirigea vers la voie de gardien de la paix. Ce fut lors d'un match amical entre Kagami et Aomine que Sakurai réalisa réellement ce qui n'allait pas. Il n'était tout simplement pas fait pour aller avec Daiki. L'ancien as de Too avait tellement l'air de s'amuser lorsqu'il était avec l'Américain ... Il n'était jamais comme ça avec Sakurai et Sakurai ne serait jamais comme ça avec lui. Prenant sa tête dans ses mains, il souffla un bon coup, retenant ses larmes. Ça faisait mal, mais il aimait son partenaire plus que tout. Il était prêt a tout pour qu'il soit heureux, même si lui, ça le rendait malheureux. Se rendant compte que son copain n'allait pas bien, le basané mit le jeu en pause et alla le voir. Rassemblant tout son courage, notre champignon lui offrit un triste sourire avant de parler, la voix cassé par les larmes.

" Désolé. C'est finit. Ne proteste pas. Je t'aime toujours et même d'avantage, mais ... Mais ... Tu as l'air tellement plus heureux avec Kagami ... Tu ... Tu devrais tenter ta chance avec lui. Je suis sur que tu serais mieux avec lui. "

Sans même lui laisser le temps de dire autre chose qu'un " Ryo " à peine murmuré, le brun s'enfuit lâchement en courant, rentrant dans son appartement. Là bas, il se roula en boule et se mit a pleurer dans son lit, essayant de se convaincre qu'il avait fait le bon choix.