Oui je sais, je suis en retard, j'ai été absente longtemps et en plus c'est même pas le dernier chapitre de mon HP/SS en cours. Pas de panique ! Je viens à peine de récupérer un ordi (bon d'accord, je l'ai depuis hier) parce que mon bébé à peine réparé qu'il me lâche encore ! Donc ce soir vous aurez quelques fics et Dimanche soir la suite de "Demain il seras trop tard" le temps de passer de la feuille à l'écran de nouveau.

/!\ Les personnages NE se mutilent PAS, pas une death-fic (enfin, disons que les personnages ne meurent pas sous vos yeux) et je ne pense pas que ce soit la chose la plus déprimante qu'il ait été donné de lire (J'dis ça, mais Jess a complètement détesté). /!\

Je l'ai écrite d'une traite, fais lire à mon amie et ensuite je l'ai publiée. Si vous voyez des mots se répéter ou des phrases qui n'ont aucun sens, merci de me le signaler, j'ai l'horrible habitude de sauter des passages quand je relis mes histoires.

Ah, et le lemon est vraiment en arrière de l'arrière plan.


Le temps est une chose qui a de la valeur


Harry s'assit sur son canapé en poussant un long soupir, se frottant la nuque avec un peu de lassitude et dardant sur la pile de copie à corriger un regard incendiaire. Il n'avait jamais été aussi débile pendant sa scolarité, n'est-ce pas ? Parce que sinon il comprenait complètement le comportement de Severus pendant toutes ces années à insulter les élèves et en leur retirant tous les points possible ainsi que les inexistants. Les Serpentard était la classe la plus calme. Entre les Gryffondor turbulents l'harcelant bien plus sur sa victoire que sur les cours, les Poufsouffle rougissant tels des vierges effarouchés à chaque fois qu'il en questionnait un et les Serdaigles posant des questions allant jusqu'à le perdre lui-même totalement, les Serpentard étaient vraiment des anges. Donc Harry Potter, gryffondor et fier de l'être, favorisait horriblement les vert et argent. Le fait qu'il côtoyait Severus Snape dans l'intimité n'avait vraiment rien à voir.

En parlant du potionniste, ce dernier abordait un sourire en coin moqueur, une étincelle dans son regard signifiant clairement "Ne viens pas me dire que je ne te l'avais pas dit" illuminait son air joueur alors qu'il releva très lentement un sourcil, attendant que le rouge et or admette à haute voix sa défaite. Pour un premier mois en tant que professeur au poste de Défense contre les Force du Mal, Harry Potter était bel et bien prêt à rendre les armes devant son amant, la défaite avait un goût quelque peu amère, il avait tellement été persuadé que c'était les Poufsouffle les plus facile à gérer ! Eh bien non, les serpentards se contentait de demander une explication quand ils avaient besoin et comprenaient absolument tout ce qu'on leur apprenait puisqu'ils avaient tous eut des professeurs particuliers. Presque tous, les autres se faisaient aider par leurs camarades afin d'avoir les meilleures notes de toutes les maisons et la solidarité qui unissait cette maison était bien loin de cette peur au ventre qui avait ébranlé les vert et argent lors de la guerre. Ils étaient des élèves faciles, que ce soit de la première à la dernière année, s'il y avait eut quelques écart, aucun d'entre eux n'était grave. Pas comme les gryffondor dont certains essayaient de suivre les traces des légendaires Maraudeurs ou des Jumeaux Weasley.

- D'accord ! Tu as raison, les serpentards sont les meilleurs de mes élèves.

Severus émit un bruit de gorge satisfait avant d'achever son geste et prendre une gorgée de son thé, complètement affalé sur le second canapé de leur salon. Réquisitionner des appartements pour eux deux avait faillit déclencher une syncope chez McGonagall, personne ne soupçonnait pour leur relation avant qu'ils ne s'affichent une semaine avant la rentrée avec un Potter embrassant à pleine bouche un Snape, cachés dans un placcard et surpris par Rusard. Comme quoi, personne n'était jamais assez vieux pour se conduire en adolescent. Dans l'heure qui suivit ils avaient été chez la directrice, convoqués pour raison d'une débauche choquant le concierge et ressortant avec le mot de passe de leur futur quartier. Harry eut un sourire au souvenir, lui et Severus avait pris à cœur de connaître les moindres recoins de leur appartement, surtout les surfaces utilisables de façon peu orthodoxe. Leur couple était une alchimie de passion dévorante, d'une tendresse réconfortante et d'un désespoir accablant. Trouvés lorsque plus rien ne leur permettait d'espérer la rédemption ou la sécurité, ils n'avaient pu se résoudre à arrêter, ils s'étaient dévorés jusqu'à ne laisser que des morceaux d'extrêmes. Ils agissaient comme s'ils s'aimaient et peut-être cela était-il réel, Harry ne savait pas, la question ne méritait pas de réflexion, il serait à Severus jusqu'à ce que l'un d'entre eux se brise dans les mains de l'autre ou que le passé l'arrache au présent.

Une bouée de sauvetage, autant l'un pour l'autre. Alors qu'il perdait son sourire, les yeux vaguement posés sur la cicatrice qu'abordait Severus sur son cou, il sut que cette nuit serait encore une nuit sans. Sans clémence, sans mot, sans répit. Une nuit vicieusement douloureuse. Elle commença avec Severus qui se leva en s'approchant, lui tendant la main afin qu'il se lève, elle commença par un baiser délicat posé sur la cicatrice ornant son front, une demande tendre de souffrance. Harry ne pouvait pas fuir, il avait tellement besoin de ces instants. Car à ce baiser vint un nom, le tout premier de la liste, celui qui avait écorché son existence en le forçant à respirer encore et encore quand tout ce qu'il voulait c'était de ne plus jamais se relever. Lily. Gravé sur sa chaire, lui interdisant de renoncer puisqu'elle avait sacrifié sa vie pour lui, il se devait d'aller jusqu'au bout en sa mémoire. Ce nom dessiné sur sa peau, impossible de lui échapper, il le voyait en croisant le moindre reflet de sa personne, le poursuivait dans le regard des autres, l'achevait dans les murmures de son amant.

Severus le guida lentement vers la chambre, le couchant sur le dos, emprisonna son menton pour un baiser lèvre contre lèvre, dents attaquant sauvagement et langue combattant pour simplement prouver autant à l'un qu'à l'autre que les plaies n'étaient jamais réellement cicatrisées. Ce soir serait un soir avec. Avec la douleur qui les accompagnait, avec le désespoir leur collant à la peau, avec l'amertume de quelqu'un qui comprenait. Une soirée doucement repentante. Cela commença lorsque son amant descendit ses lèvres le long de sa mâchoire, puis sortit les crocs pour mordre son cou, à l'endroit où une autre cicatrice s'étalait, avant de l'embrasser sur la longueur, ouvrant en même temps sa chemise puisqu'elle s'étalait jusqu'à son cœur. Sirius. Celle-ci, il l'avait eut en combattant Bellatrix, mais cela n'excusait en rien ce nom, cette peur qui l'étreignait lorsque Severus touchait celle-ci en particulier. Peut-être que cela lui rappelait seulement que Sirius ne lui aurait jamais pardonné ce penchant pour le potionniste, peut-être que cela le remettait devant le fait que s'il avait fait confiance à Severus, un peu, juste un peu, son parrain serait vivant à l'heure actuelle. Cette plaie était longue, encore un peu rouge car c'était la plus maltraitée de toutes, Sirius avait été le seul qu'il aurait pu considérer comme un père, n'en déplaise à son véritable père, Harry n'avait eut que Sirius pour s'accrocher, pour se faire une idée de ce qu'aurait pu être une famille aimante.

Pour le ramener avec lui, son amant soumis un téton entre ses dents, le tiraillant un peu, le faisant glapir de douleur et réclamer qu'il aille plus vite. Harry aurait voulu supplier qu'il le laisse penser à ces cicatrices s'étalant sur son corps, sur sa vie, mais il n'y avait que lorsque Severus les touchait de ses lèvres qu'elles se rappelait vivement à lui et Severus n'avait pas la patience à le voir s'effondrer ces nuit-là. Parce qu'il savait que s'il arrêtait alors il perdrait définitivement Harry et puisqu'il continuait, il le brisait un peu plus. Ou le recollait-il ? Le potionniste ne s'en souciait pas, ils étaient tous les deux un équilibre précaire entre le besoin de souffrance et l'envie d'apaisement. La peau basanée sous ses longs doigts trembla, frissonna, devint ardente alors que les lèvres continuaient leur torture éternelle, passant sur les cicatrices qu'il savait si sombre à son amant. Collin, Cho, Ginny, Tonks, Narcissa, Draco, Andromeda, Hagrid, Albus, Teddy. Et juste sur la hanche, se cachant au creux de ses tourments, un Remus souriant. Une cicatrice qu'ils avaient en commun au même endroit, un être qui aurait pu être tellement s'ils avaient pris le temps de pardonner, de prendre tout simplement le temps de le connaître un peu plus. Cet être doux ayant passé sa vie terrifié, déchiré, réconfortant et solide à la fois. Peut-être le loup-garou aurait-il été l'unique être à pouvoir être évoqué, mais c'était tabou entre eux, aucun ne parlait des cicatrices. Ils se contentaient de les aimer. Remus se blottissait juste ici, avec cette main consolante dans ses cheveux d'enfant ou avec cet éclat d'inquiétude lorsqu'il voyait les maraudeurs dépassant les bornes, cet homme ayant eut sa place dans leur vie, quand bien même celle-ci fusse éphémère.

Harry se cambra, écarta un peu plus les jambe, émit un bruit qui ressemblait à un sanglot, une simple supplique. Il avait mal, son cœur tambourinait dans sa poitrine, l'organe menaçait de s'enfuir ou de s'effondrer, le gryffondor ne savait pas exactement, mais il voulait que Severus s'arrête, il ne pouvait pas le supporter ce soir, pas ces touchés tendre sur ses erreurs, pas ces pardons que l'homme lui accordait quand il n'était pas prêt à les accepter. Mais il réclamait plus, toujours plus. Eternellement plus. Et tout à son rôle de bourreau, l'homme sombre le laissa briser son âme pour un encore un peu de cette tendresse qu'aucun d'eux ne méritait, préparant sa venue dans son corps tout en embrassant une autre de ces marque déformant l'intérieur de sa cuisse. Fred. C'était intime, le professeur aurait pu en être jaloux si jamais il avait ignoré comment celle-ci avait atterrit ici. Fred qui voulait faire une surprise à George en créant avec Harry un petit jouet à lui offrir, la maladresse du petit brun lui valant une bonne coupure à la cuisse et George entrant dans la pièce au pire moment, lorsque son jumeau était à genoux entre les jambes du gamin pour le pansement et les fous rires qui en avait découlé, les blagues des rouquins, la gêne du brun. La cicatrice était restée, ce qu'elle rappelait devenait étouffant, pourtant Harry ne voulait pas se séparer de ces marques sur sa peau, pour rien au monde.

Severus releva la tête quand la main du plus jeune vint se perdre dans ses cheveux, les émeraudes troubles, les lèvres entrouvertes en laissant échapper un souffle court, le rouge colorant sur ses joues. Harry avait raison, il était temps d'achever cette nuit. Un doux baiser, au creux de sa paume, à peine un rappel au nom de Cédric, déjà effacé dans le cri que poussa Harry lorsque Severus lui donna ce qu'il voulait, ne lui laissant pas le temps de profiter. Un cri de douleur par son être en réduit en lambeau et par son corps si avide d'avoir un instant déconnecté de tout ce qui n'était pas la brûlure de son amant. Le potioniste n'en avait pas fini, il restait des noms, tellement, qui s'étalait sous ses yeux, pourtant ce soir il flancha. En plongeant ses obsidiennes dans ces émeraudes, l'homme sombre sut que ce soir était particulièrement insupportable pour son amant, car aujourd'hui il avait récolté une nouvelle cicatrice. Ses lèvres vinrent cueillirent celles d'Harry, se mouvant lentement dans ce corps offert, quémandeur, avant de migrer sur une épaule, accueillant la rosée annonçant la mort d'un proche, dévoilant la raison pour laquelle le gryffondor avait manqué sa matinée, même s'il était resté égale à lui-même pour ses cours, personne ne pouvait savoir à quel point les pertes subies l'assaillaient avant qu'on l'y confronte.

Et Hermione, la douce Hermione se peignait sur sa peau basanée tel un hurlement déchirant le silence d'une nuit étoilée. Son accouchement s'était compliqué, Ron avait pleuré sa femme, serrant d'un bras cette jolie petite fille naquît dans la mort. Harry ignorait totalement comment il s'était blessé, il se souvenait simplement d'avoir serrer Ron dans ses bras, lui promettant qu'il serait là quoi qu'il arrive, d'assister à l'enterrement dans ses affaires de professeur et le sang moite s'étaler sur sa peau, caché par sa robe de sorcier. Peut-être l'avait-il eut en allant chercher les fleurs blanches, au moment où dans un état second il avait glissé dans la neige et s'était étalé sur le dos. Peut-être l'avait-il eut en attrapant ce fichu élève avant qu'il n'heurte le mur au moment où il rentrait de l'enterrement. Ou peut-être était-ce Severus qui lui avait faites, plantant ses dents sur la plaie, la déchirant, l'agrandissant, le soulageant de son poids. Harry reprit les lèvres du potioniste, voulant qu'il l'amène à ce moment où enfin il oubliait son corps, ces marques, ses regrets, ce moment où il sentait que tout était possible tant qu'il avait ces bras pour l'enlacer et ces yeux d'obsidienne pour le regarder.

Un être semblable à lui, portant les mêmes cicatrices et abordant ses propres noms, quelqu'un qui le comprenait peu importait par où ils étaient passés. Couvert de sueur, la peau blafarde de ses épaules griffés par son passionné amant, Severus fut une fois de plus fasciné par la façon dont Harry se perdit lorsque l'orgasme les faucha. Lorsqu'il hurla l'unique nom qui franchissait ses lèvres depuis tout ce temps, celui auquel il s'accrochait avec désespoir et amour. Son nom. L'homme ne lui laissa pas le temps de reprendre son souffle qu'il lui volait un baiser, profond, étouffant, auquel répondit Harry en s'accrochant de nouveau à sa nuque. Leurs corps toujours emboités, Severus bougea légèrement, arrachant un piteux gémissement au rouge et or qui finit par le relâcher, se mettant sur le flanc et les paupières closes, peut-être déjà partit dans les bras de Morphée. Mais le directeur des vert et argent ne se laissa pas avoir, d'une main il lui caressa la hanche, de ses lèvres il lui embrassait la nuque, le tenant étroitement contre lui sans lui laisser de répit, pour ne pas qu'il s'arrête de souffrir, de vivre. Afin de lui prouver qu'il sera encore là demain. Alors Harry craqua, un sanglot fit trembler ses lèvres, son corps se recroquevilla et ses mains s'accrochèrent à celles de son amant. Son Severus.


Il m'apprends que les cicatrices sur ma peau sont éternelles.


Oui, ça finit comme ça. Et tous les noms cités sont des personnes mortes même si normalement elles ne devraient pas l'être, ils ont plus ou moins d'importance selon le nom, cependant je n'en donne pas à tous.

Je l'ai écrite quand ma playlist est passée sur Not Alone de Red et bien que cette histoire ne lui rende pas justice, j'adore cette chanson.