Hello everyone!
Cet O.S a été écrit dans le cadre de la nuit du FoF, avec comme thème « Piège ».
Une rue. Une bousculade. Une rencontre étourdissante entre deux hommes, ou plutôt des retrouvailles. Une main qui se tend soudainement, attrapant puis tirant une autre vers un coin plus sombre.
Un meurtre qui s'approche à grand pas. Une souricière à échelle humaine. Cependant, « Les plans les mieux conçus des souris et des hommes souvent ne se réalisent pas »…
Un appel au temps passé.
JAMES, énervé : Lâche-moi. Immédiatement. Tu n'as aucune emprise sur moi, et aucun moyen de me faire changer de décision.
STEVE, se raclant la gorge : Ecoute-moi. Sache tout d'abord que je ne t'ai jamais laissé tomber. Je t'ai cherché tu sais. Une année entière. Partout sur terre. Et tu n'existais plus. Mais je t'ai encore cherché.
JAMES : Là n'est pas la question. Là n'est plus la question. Ne relate pas le passé, il vaut mieux parfois le laisser enfoui sous le sable ou la glace.
STEVE, n'acceptant pas sa défaite : Tu es tombé du train, et moi j'y suis resté enfermé pour toujours. Piégé comme un… homme perdu dans une boucle temporelle. Car cette chute s'accrochait si bien à mes souvenirs, pensées ou rêves cauchemardesques que j'ai su que je ne quitterais jamais vraiment ce train. J'y suis encore là, maintenant. Bucky, je…
JAMES, le coupant dans ses paroles, tendu : Tais-toi. Tu n'as plus à t'en faire. Je m'en suis sorti. Et me voilà, n'est-ce pas ? En chair et en os. Mais tu dois t'écarter de mon chemin maintenant Steve Rogers.
STEVE, perdu : Mais, pourquoi ?
JAMES, soupirant : Car je ne veux pas te faire du mal. Et être trop proche de moi ne peux t'apporter que des ennuis. Je n'aimerais pas te faire couler avec moi…
STEVE : Qu'importes tes paroles Bucky. Tu ne me feras pas de mal, d'accord ? Tu n'es pas obligé de continuer les actes que tu commets. Je peux te protéger…
Tentative d'approche de Steve. Recul brutal de James, comme si celui-ci était pestiféré.
STEVE, les traits du visage criant de douleur : S'il-te-plaît. Je peux t'aider à aller mieux, à retrouver tes souvenirs. Parles-moi. Reposes-toi sur moi. Regardes-moi bordel !
JAMES, sursautant quelque peu, puis doucement : Cap', on ne peut plus revenir sur le temps passé. On ne peut pas non plus l'oublier. Nos chemins se sont séparés il y a déjà trop longtemps, et plus personne ne peut faire retour en arrière. Les années nous ont piégé. C'est trop tard maintenant. La boucle commence déjà à se refermer.
STEVE, murmurant : Bucky… Ne pars pas. Ne pars plus encore une fois. J'en mourrai.
JAMES, le regardant droit dans les yeux : Je pars. Mais je reviendrais. Je ne t'abandonnerais jamais.
Voilà pour cet OS d'une forme un peu différente que d'habitude, j'espère qu'il respecte le thème imposé, j'ai peur de m'en être éloignée...
La dernière phrase de cette histoire fait allusion à une pièce de théâtre contemporaine que j'ai beaucoup aimé, Forêt de Mouawad. Vous comprendrez mes sentiments en la lisant, elle est superbe.
Voilà, j'espère que vous avez aimé :)
