Bien le bonjour! On est repartis pour ma troisième fiction longue sur le fandom Naruto!

Je ne sais que trop dire de celle-ci à part que c'est celle dont je suis la plus fière. J'ai un rêve, c'est celui de voir un jour mon travail et de penser qu'il n'y a rien à y changer, et voici ici ce qui s'en approche le plus. Après, penserais-je pareil dans un mois, dans un an; seul l'avenir me le dira.

Cette fiction fut écrite en cadeau d'anniversaire pour ma très chère bêta-correctrice et amie, sasunarufann. J'ai su me faire pardonner du retard avec lequel je lui ai offert en ne lui offrant plus ce qui devait à la base être un simple OS, mais un fiction. Il y avait ainsi quelques directives, peu, mais j'en reparlerai en bas.

C'est une fic historique, alors voici le vocabulaire dont vous auriez besoin (c'est en règle général pour des détails, j'en conviens, mais je ne veux pas risquer de vous laisser ignorants) :
Amigasa : chapeau large en paille
Getas : sandales en bois
Tabis : chaussettes séparées au niveau du pouce pour porter des getas
Shinsengumi : police d'époque composée d'anciens samouraïs qui se sont mis au service du Shôgun
Hakama : kimono d'entraînement
Zori : sandales en paille
iai : forme de sabre où le dégainage, le coup, et le rengainage se font d'un seul mouvement.
Edo : ancien nom de Tokyo
Rônin : samouraï ayant abandonné son maître/étant recherché
Yoshiwara : quartier des prostituées d'Edo

Cette fic a le rating M, bien que les scènes décrites ne soit pas les plus explicites du monde. Il y a du sexe, suggéré ou décrit, et si snf trouvait que cela n'allait pas au delà du T, je préfère ne pas prendre de risquer et placer cette fic en M (et puis qui sait, je pourrais mettre une scène clairement M en bonus, ça m'arrive souvent).

Sur ce, je remercie chaleureusement Yume ka Mage pour sa correction et ses critiques, encore hommage à snf à qui cette fic était offerte; et je vous dis HAVE A GOOD READ!


外に聞こえる足音
Les pas que j'entends dehors


Prologue


Le vent passa dans les herbes hautes, venant frapper les joues barrées de cicatrices. Les pupilles du poursuivi roulèrent sur leur droite, et un son cristallin résonna, l'acier rencontrant l'acier. L'air chaud du soir d'été plana un instant au même titre que la poussière, pour être à nouveau fendu par les lames.

Elles s'entrechoquaient, se battaient, tentaient de faire s'abaisser l'autre. Elles se cherchaient. Elles se trouvaient. Elles claquaient sur un rythme identique. Elles réverbéraient la même lumière. Et au final, elles pointèrent dans une direction opposée, venant effleurer des gorges tendues sous la pression et la fatigue.

Deux yeux d'un bleu surnaturel surgirent d'en dessous un amigasa, pour croiser des perles noires brillant avec la même intensité. Le vent s'effaça une nouvelle fois, imitant le fil de leur lame, et leur respiration hachée fut la seule chose qu'entendit le sol de la plaine, celui-ci même précédemment battu par des pieds prenant leur élan, et essuyé par des semelles redressant leur propriétaire.

La lune se glissa de derrière un nuage, et l'éclat de l'acier s'intensifia. L'accroche de leurs iris aussi. Ils restèrent ainsi longtemps. A se jauger. A se découvrir. A s'interroger. A sentir le cœur de l'autre battre. A suivre sa respiration. A parier sur lequel des deux mourrait en premier, la carotide arrachée par la pointe d'un katana diablement tranchant.

Un grillon fendit le silence. Et le blond lâcha un rire, sans pour autant que ses épaules ne cessent d'être gainées, prêtes à attaquer ou se défendre.

« Tu es Uchiha, le plus puissant chien du gouvernement. »

Le samouraï face à lui ne changea pas d'expression. Qu'il soit surpris ou non qu'il connaisse son nom, il ne le sut jamais. La seule chose qu'il fit, en revanche, fut de resserrer sa prise sur la poignée de son arme, et de murmurer, sa voix rauque résonnant comme un souffle de vent sur la plaine :

« Tu es Uzumaki, le fou qui a trahi le clan Hyuuga. »


まる
Maru


La première chose qu'il sentit en se réveillant fut qu'il avait froid. Oui, il était frigorifié. Cette sensation, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas éprouvée. La dernière fois qu'il avait dormi en plein air, il s'en souvenait. C'était lors de cet hiver terrible, où ils s'étaient rendus au nord du pays pour faire un échange avec des trafiquants d'armes. Il se rappelait avoir voulu se baffer, si ses doigts ne viraient presque pas au violet, d'être parti avec ses getas, mais pas ses tabis. Heureusement que Kurama avait gentiment accepté de lui passer les siennes au bout d'une semaine à se geler les orteils, sinon aujourd'hui, son plus gros de gauche ne serait plus là.

Il ouvrit soudain les yeux. Kurama. Merde.

Se redressant abruptement, il voulut sauter sur ses pieds, mais fut restreint par les lourdes menottes qui entouraient à la fois ses chevilles et ses poignets. Bon, une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne : il n'était pas en train de mourir de froid sous la neige. La mauvaise : il était en taule.

Naruto chercha avant tout à se calmer, il avait un peu de mal à respirer, et à analyser sa situation. Il serra les dents, tentant de suivre les conseils tant de fois répétés par le rouquin : "arrête d'agir sans réfléchir", "un jour tu vas crever parce que t'auras sauté dans le mauvais fossé, je te le dis", "tu vas regretter de te retrouver pas capable de lire deux kanjis, crétin".

Mais comme quoi, quand on lui disait quelque chose, cela entrait par une oreille et ressortait par l'autre. Alors quand il parvint à se mettre sur ses pieds, bien qu'il sente sa peau tressaillir sous la lourdeur qui blessait ses chevilles, il s'approcha des barreaux qui l'enfermaient, et gueula :

« HEY! Y a quelqu'un!? »

Pas de réponse.

Son sang bouillit dans ses veines, tandis qu'il observait hâtivement son environnement. Rien ni personne dans les parages. Il se trouvait dans un bâtiment en pierre, et vu la fraîcheur de l'air ainsi que l'odeur d'herbe mouillée, il devait être tôt. L'endroit était probablement situé en milieu forestier. Aucun risque pour que quelqu'un lui vienne donc en secours.

Enfin, finit-il par se dire, pas qu'on aurait osé venir libérer un prisonnier. A part ses compagnons de voyage qu'il ne risquait pas de croiser dans les parages, il n'y avait personne pour venir libérer un rônin, qui plus est un dont les poches étaient vides. Il était seul sur ce coup-là. Et dans une sacrée merde.

Il se retourna pour observer sa cellule, et trouva seulement une couche en paille dans un coin, ainsi qu'un pot dont il devinait facilement l'utilité. Il n'y risqua pas un coup d'œil, et s'approcha lentement de la fenêtre grillagée par de larges et solides morceaux de bois. Il dut fermer un œil pour voir quelque chose à travers les fines fentes qui ne laissaient passer presque aucune lumière, et s'aperçut que son hypothèse était exacte. Tout ce qu'il distinguait était des arbres. Ah, et peut-être quelques lanternes en pierre? Il n'était pas sûr.

Soudain, la porte s'ouvrit, et il se retourna avec un sursaut. Il amena instinctivement sa main près de là où se trouvait normalement son katana, mais jura quand ses doigts se refermèrent sur du vide. Alors, tendu comme un arc, il tonna :

« Qui est là? »

Un bruit sourd, celui d'un coup de pied envoyé dans le fer, retentit contre ses barreaux, et ses yeux bleus s'écarquillèrent.

« Tu es le Shôgun des gros débiles, Naruto. »

Un cri resta coincé dans sa gorge, tandis qu'un large sourire venait manger son visage.

« Kurama! »

Le roux garda la même expression lasse, voire légèrement irritée, mais rien n'arrêta le blond dans sa joie.

« Je te cherchais! J'ai tenté de rentrer dans les bâtiments du Shinsengumi pour te trouver, mais dès que je me suis approché, ils ont lâché les chiens! » Il croisa les bras et commença à tourner en rond, son ressentiment pour ce qu'il s'était passé la veille revenant par vagues. « Alors je me suis enfui, mais en plus des clébards, y avait un mec qui m'attendait une centaine de mètres plus loin, sûrement un sentinelle, et j'ai dû commencer à me battre contre lui-

– Le jour où on me dira que t'es tombé sur la tête à la naissance je serais pas surpris, l'interrompit-il rapidement, récoltant un regard perplexe. Vraiment, Naruto, rassure-moi, tu sais quand même réfléchir, parfois, non? »

Le blond cilla, puis médita, ne saisissant pas vraiment où voulait en venir l'autre homme qu'il lui arrivait de considérer comme un grand frère, voire un père. Mais, lentement, une sensation le parcourut. Il y avait quelque chose qui clochait. Il baissa les yeux. Il avait encore ses menottes. Il se remit à dévisager Kurama. Pas de menottes. Alors il s'écria :

« Mais comment t'es là, en fait!?

– Oh, Kami-sama, merci, enfin. »

Roulant des yeux, le plus âgé fit signe au blond de s'asseoir. La poussière plana un instant quand celui-ci s'effondra par terre, les oreilles grandes ouvertes. Kurama fit de même, serrant les poings en apercevant les traits fatigués et le corps moulu par la bataille de son protégé.

Son kimono marron clair, qui virait presque à l'orange selon la lumière, était largement ouvert sur son torse aux angles doux de la jeunesse, mais aux muscles forgés par la vie d'adulte qu'il menait. Il ne semblait pas blessé, du moins pas extérieurement. Cependant, le souffle bruyant de Naruto lorsqu'il s'était tenu debout et la main qu'il avait inconsciemment crispée près de sa poitrine avaient été révélateurs. Il avait peut-être des côtes fêlées, qu'il n'avait pas senties en se réveillant à cause de l'adrénaline. Et maintenant qu'elle se dissipait, la lueur de mal-être dans l'azur de ses pupilles ne laissait plus place au doute.

Alors, bien qu'il aurait souhaité ouvrir la porte de cette prison maintenant, il ferma la mâchoire, et s'activa d'expliquer rapidement à son compagnon ce qu'il lui était arrivé.


Sasuke s'était levé aux aurores, comme souvent. Il avait roulé et rangé son futon, puis s'était approché de sa vasque personnelle pour se laver le visage. Il avait ensuite troqué son kimono pour un hakama, avait attrapé son sabre ainsi qu'un onigiri préparé la veille et était parti faire sa marche matinale. Le calme planait sur la propriété, et il aimait en profiter. D'ici quelques heures, les couloirs se rempliraient lentement, et les cris du dôjo feraient écho dans la grande maison.

Ses zôri ne faisaient aucun bruit lorsqu'il passa dans le jardin typiquement japonais, pour en contourner son petit étang artificiel, et se diriger vers la porte ouest du QG du Shinsengumi. Et ainsi, le portail déverrouillé, il put sortir et se rendre dans la forêt de pins qui bordait la propriété.

L'air était frais et humide, et Sasuke savourait cet instant en sachant que bientôt, le soleil caniculaire prendrait sa place. Il n'y avait pas un son si ce n'est quelques insectes vrombissants, ou un ou deux oiseaux au loin. Quand il atteignit une pierre à la forme vaguement rectangulaire, assez singulière pour qu'il la remarque immédiatement, il posa son fardeau dessus, et fit le tour de la petite clairière à peine illuminée par le soleil.

Le brun s'échauffa une dizaine de minutes, passant des mouvements de base à quelques éléments de taijutsu. Enfin, il alla chercher son sabre, qu'il garda dans son fourreau le temps de se diriger vers une zone de l'herbe un peu plus claire que les autres. Et là, il retira son haut, puis s'y assit. Son katana à sa ceinture, sur sa gauche, et sa main droite posée sur sa cuisse. Il ferma les yeux. Écouta le vent, la vie forestière, le murmure des rivières.

Et d'un seul mouvement, il fut debout, son sabre dégainé marquant horizontalement le pin face à lui pour être remis calmement dans son fourreau. Le temps de nettoyer et glisser la lame dans son étui, il était de nouveau assis, et ses yeux déjà refermés.

Il refit ainsi plusieurs fois, respirant une dizaine de secondes entre chaque tentative. Son iai prenait différentes formes. Parfois, il passait au coup vertical, puis diagonal. Cela dura une vingtaine de minutes.

Soudain, il se leva et trancha d'un même geste une branche à sa gauche, puis à sa droite, pour finir par enfoncer sa lame jusqu'au fourreau dans le pin du milieu, ne bougeant désormais plus; calme malgré le son des oiseau s'envolant quand les feuilles sur ses flancs s'effondrèrent, faisant frémir leurs voisines jusqu'à la cime.

Sasuke resta longtemps dans cette position, les yeux fermés, et inspirant par le nez. Il venait chaque matin ici, pour y faire la même chose. C'était sa méditation personnelle, et il ne croyait pas que quiconque autour de lui soit au courant. Cela ne lui importait que peu. De toute façon, même s'ils savaient, jamais ils ne seraient venus. Ils ne souhaitaient pas déclencher la colère de leur capitaine.

Il se retira inéluctablement, se rhabilla pour ensuite aller prendre sa nourriture, et retourner à ses quartiers. Six heures et demi ne devaient pas tarder, il devait diriger l'entraînement matinal après le petit-déjeuner. Le temps que ses subordonnés se réveillent, et soient tous prêts, il avait une petite heure devant lui. Assez pour aller se changer et faire un tour de patrouille.

Il revint rapidement aux bâtiments en bois qui s'élevaient solitairement sur cette plaine à la sortie de Edo. Ils avaient aussi des quartiers dans le centre de la capitale, où se trouvaient ses commandants. Lui dirigeait cette annexe, en temps que premier capitaine, et se satisfaisait de son rôle. Il préférait se trouver à la sécurité des bordures de la ville plutôt qu'en son centre, à devoir se prosterner aux pieds du shôgun.

Sasuke finit son repas en quelques bouchées, et fut prêt pour son tour des lieux en moins de temps qu'il ne lui fallut pour croiser une âme éveillée dans les couloirs. En passant cette fois par l'entrée principale, il put avertir les gardes de nuit que la relève arrivait, et fut remercié bien bas, avant de poursuivre son chemin.

Alors qu'il longeait les murailles en bois hautes de quelques mètres, il remarqua un homme au loin, qui semblait revenir de la forêt, et notamment l'endroit où était située la prison. Quand il le reconnut, il glissa sa main près de la garde de son épée, et l'apostropha :

« Rônin Kyuubi. Veuillez vous arrêter. »

Bien qu'il soit à une vingtaine de mètres, l'homme l'entendit, et se tourna vers lui. Il vit ses poings se fermer, tout comme son visage, mais le roux ne dit rien. Le samouraï errant aurait provoqué la peur chez n'importe qui d'autre que lui, avec sa taille imposante et ses traits durs, marqués par les batailles et le sang qu'il avait vu ou fait couler. Ses frasques passées n'étaient pas un secret, surtout dans le Shinsengumi. C'était pour cette raison qu'ils n'avaient pas hésité à l'arrêter quand celui-ci avait tenté de pénétrer dans la capitale, bien qu'au final il ait échappé à la sentence par un marché qui faisait de l'homme un chien à sa bonne. Mais Sasuke n'était pas dupe. Ce n'était pas parce qu'il lui avait mis un collier qu'il ne tirerait pas sur la chaîne.

« Hm. Qu'est-ce qu'il y a? » grogna le plus âgé, ne cherchant même pas à paraître respectueux vis-à-vis du capitaine lorsqu'ils n'étaient qu'eux deux.

Sasuke se rapprocha le plus possible, et se contenta de tonner :

« Où étiez-vous?

– Aux prisons. Je connais l'homme que vous avez placé en cellule hier. »

Rien qu'une seconde, Kurama put voir les orbes noir d'encre s'agrandir, une lumière s'y allumant quand le capitaine revit par flash le combat auquel il avait pris part la veille. Ceci ne plut guère au samouraï errant, qui continua malgré tout :

« C'est un de mes compagnons, et j'aimerais que vous le libériez le plus vite possible. S'il faut, j'en prendrais la responsabilité. »

Son sourcil s'élevant lentement, comme s'il revenait à la réalité, Sasuke le fixa quelques instants, probablement piqué quant à ses paroles sans détour ni doute. Cependant, il secoua la tête :

« Vraiment? C'est le seppuku qui l'attend dès que les Hyuugas apprendront son arrestation, et je vous rappelle que vous et moi avons un accord qui nécessite que vous restiez en vie. »

Le représentant de la loi sentit plus qu'il ne vit une vague de colère faire serrer ses épaules à Kyuubi, et une seconde plus tard, leurs sabres étaient sortis, et les lames croisées vers la gorge de l'autre. Un léger vent souffla, soulevant leurs mèches, et leur regard de prédateur se croisa. Le roux ne bougea pas, parfaitement calme, mais lâcha de sa voix grave :

« Si vous le touchez, je m'en vais, et cette fois peu m'importera de tuer des gens sur mon passage. Tant pis si je ne peux jamais revenir à Edo, il est sous ma protection, et étant donné que je suis sous la vôtre, vous vous devez de le garder en vie. »

Sasuke resserra sa main sur sa garde, pour souffler :

« Le Shinsengumi n'est pas un jardin d'enfant.

– Ce n'est qu'un gamin un peu paumé, pas un tueur. Plutôt que de le tuer lui, un simple chien errant, utilisez-le à votre guise pour le temps où je serai parti. Il ne s'en ira pas, et si vous le traitez convenablement il pourrait même vous aider.

– Le clan Hyuuga a mis une belle somme sur sa tête, il ne peut pas entrer dans nos rangs.

– Je ne serai parti que quelques mois, Uchiha-san. Les Hyuugas ne sont pas quand même chargés de surveiller le bâtiment, non? »

Le silence lui répondit. Sasuke ne pouvait pas perdre cette opportunité. Ce rônin si connu nommé Kyuubi, l'avoir sous la main et à leurs ordres était une occasion inespérée. Et il n'aimait pas devoir obéir aux règles des Hyuugas, ce clan mafieux suffisamment riche pour s'attirer les bonnes grâces du shôgun. Peut-être que l'information saurait rester cachée, mais il prenait un risque.

Il inspira lentement, et se recula, rangeant son katana en même temps que le roux.

« Très bien. Mais j'ajoute quelques conditions, dans ce cas. »

Kurama sentit ses yeux s'élargir, ne s'attendant pas à recevoir cette réponse si rapidement. Mais il ne discuta pas, sachant qu'il n'aurait pas de seconde chance.

« Allez-y.

– Comme prévu, vous vous rendrez avec notre équipe d'infiltrés dans les bas quartiers de Edo, et vous vous occuperez de démanteler le trafic d'armes qui s'y déroule. Mais vous partirez plus tôt, au lieu de simplement les surveiller, vous les espionnerez de l'intérieur. De plus, vous tâcherez de vous concentrer sur Yoshiwara, et les grands bonnets qui s'y trouvent. Si jamais vous apprenez qu'une réunion s'approche, prévenez Sarutobi-san, et occupez-vous d'eux. Tuez-les s'ils résistent, peu importe leur nom. »

Un frisson de dégoût le parcourut. L'assassinat n'aurait normalement pas dû faire partie du programme. Cela faisait bien longtemps qu'il avait arrêté de faire dans le meurtre, depuis qu'il avait rencontré Naruto en réalité. Il n'avait pas supporté l'idée de voir ces si jeunes mains tâchées de sang. Il dut faire appel à toute sa retenue pour ne pas refuser violemment.

Mais encore une fois, ces yeux bleus, tellement innocents, il ne pouvait les oublier. Kurama n'aimait pas l'idée, mais il ne pouvait pas laisser le gamin mourir, surtout aux mains des Hyuugas. Alors il ravala sa colère, et grogna qu'il acceptait.

« Bien. »

Sasuke s'apprêtait à reprendre sa marche quand il fut retenu par une main sur son bras.

« J'accepte, mais vous devez me promettre de vous occuper d'Uzumaki, tonna-t-il. Il n'a rien d'un criminel. C'est un gosse qui s'est simplement retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. »

Tant d'obstination et d'affection alors qu'il ne parlait que d'un jeune garçon, même pas connu pour ses faits d'armes, rendit Sasuke interdit pour de bon. Il ne bougea pas, tandis que seuls les mouvements brusques, acérés, et violents du blond lui revenaient en mémoire. Il avait déjà croisé des adolescents qui se battaient ainsi, pour piller, pour leur intérêt. Mais ce qu'il avait vu la veille n'avait rien à voir. La seule chose que cet Uzumaki avait voulu, que ses iris bleu électrique avaient exprimé, ce n'était pas l'avarice, le goût du sang. Seulement la rage de vivre.

Et sa stupeur ne fit qu'empirer quand il vit l'homme se mettre à terre, prêt à se courber, sa fierté ravalée, pour l'implorer.

« Je vous demande de le protéger des Hyuugas. S'il vous plaît. »

Pour quelle raison ce grand samouraï était-il prêt à aller si loin pour un simple petit rônin s'étant enfui de son dôjo? Sasuke n'arrivait vraiment pas à comprendre cela, encore moins à l'imaginer. Mais il mit un genou au sol, ravalant ses scrupules et le masque glacé qu'était censé porter un soldat de son rang, pour tendre sa main vers l'autre homme.

« Très bien. C'est une promesse, Kyuubi-san. »

Le roux releva la tête, ne s'étant pas attendu à grand chose de la part du capitaine tristement célèbre pour son entêtement cruel. Alors il plissa les yeux, cherchant dans ces pupilles sombres une lueur d'honnêteté, quelque chose qui lui prouvait qu'il pouvait lui faire confiance au moins sur ce point. Il finit par hocher la tête. Et attrapa la main qui lui était tendue.

つづく


Alors, verdict? (trépigne)

Evidemment, ce n'est que le début, mais j'espère que cela vous donne envie de lire la suite. Je vous avertis immédiatement qu'il y aura 9 chapitres, déjà totalement écrits, et seulement les deux derniers sont en correction, donc pas de souci, il y aura un chapitre par semaine (sauf si je ne peux pas poster, ce qui sera peut-être le cas en octobre, mais je vous préviendrais), comme à mon habitude le dimanche.

Ceux qui me connaissent savent que je publie toujours mes écrits le dimanche, car je sais que le début de la semaine est universellement difficile à vivre, et s'il suffit de vous mettre mes pauvres paragraphes sur ce site pour que le lundi vous paraisse un peu plus lumineux, je fais ceci avec grand plaisir. Contrairement à mes habitudes, en revanche, il n'y aura pas de chapitres de 50 pages, non, navrée, cela va uniquement de 5 à 10 maximum.

J'aime m'inspirer au maximum de la réalité pour mes écrits, d'où la présence de beaucoup de vocabulaire en rapport avec l'époque Edo. C'est ma manie, navrée, j'espère que le vocabulaire du début vous aura aidés (et vous aura fait apprendre des mots).

Sinon, pour la petite histoire : sasunarufann m'avait demandé quelques petites choses pour son cadeau, que j'ai bien évidemment respecté. La première était une fic SasuNaru. Evidemment. Ensuite, de placer Kurama, d'une façon ou d'une autre (chose que je n'avais jamais fait). Les autres, c'était de suivre ses goûts (rien de plus logique), que je connais, et que j'ai ainsi rigoureusement suivis, soit : pas de persos qu'elle déteste (càd un paquet de monde), que Sasuke ne soit pas un enfoiré sans coeur et qu'il soit heureux (car c'est son Dieu), et un Happy End. Voilà ainsi le résultat ^^

Personnellement, les samouraïs et l'Ere Edo me fascinent depuis longtemps (pas juste à cause Gintama, chut), alors j'ai sauté sur l'occasion. Je me suis aussi un peu inspirée de l'Ending 6 de Shippuden, que j'aime beaucoup, parce que les voir en samouraïs m'émoustille.

Sur ce, j'ai bien babillé, je vous dis à la semaine prochaine, j'espère! Concernant les titres des chapitres qui pourraient vous sembler obscurs, trois options s'offrent à vous : me poser la question, à laquelle je ne répondrais pas; chercher vous-même; ou attendre la fin de la fic pour mes habituelles explications finales ;)


L'OST intégrale de Mushishi (qui est sur Youtube) va très bien avec cette fiction (dans son intégralité), alors je vous encourage à lire en l'écoutant, peu importe la piste.


Si ça vous a plu, si ça vous a pas plu, si vous avez pas lu, si vous ne parlez pas français, si vous voulez m'insulter en Russe, si vous cherchez une escalope à moitié prix et que sais-je encore, laissez-moi une review please! Les écrivains de ce site sont totalement bénévoles, et le seul moyen de les payer et de leur donner envie de continuer d'écrire est de mettre un peu du vôtre et de laisser un petit mot gentil, ou un gros mot méchant, ou encore un gros mot gentil, vous faites comme vous voulez, tout est accepté, nous ne sommes pas radins.