Titre : La Loutre et son Chat - Prologue
Rating : T
Disclaimer : L'univers de Harry Potter appartient à JKR, merci à elle de nous laisser écrire des fanfictions basées sur son oeuvre (oui, car j'ai constaté avec effarement que certains auteurs refusaient qu'on écrive des fanfictions sur leur oeuvre ! Alors que c'est pourtant une preuve que ce qu'ils ont écrit à plu !)
NDA : Ceci est la première fanfiction que j'ai écrire jusqu'au bout j'en suis assez contente, et j'ai décidé de vous la faire partager... Voici le prologue, les chapitres suivant devraient arriver dans le courant de la semaine prochaine.
Merci et bonne lecture !
Hermione se remettait petit à petit des émotions du soir de la chute de Voldemort.
Après avoir passé ses ASPIC avec brio à la session de rattrapage organisée par le professeur McGonagall, Hermione passa l'été auprès de ses parents afin de reformer des liens qui s'étaient effilochés durant la scolarité de la jeune fille. Ses parents étaient aux petits soins pour leur fille, et elle leur en était très reconnaissante. Ces deux mois passés vers eux lui permirent de se retrouver enfin, et elle se sentait prête à affronter la vie qui s'avançait devant elle.
En septembre, elle passa un examen afin devenir bibliothécaire dans l'immense bibliothèque du Chemin de Traverse. Aux vues de ses cent-dix pourcent de réussite, elle fut employée immédiatement en tant que chef-bibliothécaire. Elle assumait ses responsabilités avec fierté et rigueur.
De leur côté, Ron et Harry entrèrent à l'école des Aurors, et leurs connaissances acquises à l'AD, ainsi que durant leur quête, leur permirent de sauter la première année de formation.
Le monde, après la défaite du mage noir, s'est remis à tourner, bien que certaines familles de sorciers, connues pour leurs agissements auprès de Voldemort, retrouvèrent leur renommée assez rapidement. Lucius Malefoy, notamment, reprit sa place moyennant menaces et pots-de-vin, et son influence s'en était trouvée inchangée, contrôlant à nouveau une grande partie du monde magique.
Mais son règne ne fut que de courte durée car la nouvelle année arrivant, elle annonça la mort du couple Malefoy, assassiné par des mangemorts avides de venger leur maître.
Leur fils Drago, reprit immédiatement les rênes et, à la plus grande surprise de tout le monde, réforma toutes les décisions prises par son père. Refusant de s'exprimer sur son changement d'attitude, des journalistes réussiront, à force de lassitude, à lui arracher ces paroles : « J'ai compris quelle voie choisir, et assurément mon père n'avait pas choisi la bonne. Dès que toutes ses erreurs seront réparées, je disparaîtrais de la circulation. » Et les décisions prises par Drago Malefoy surprirent le monde magique, mais toutes étaient justes, et rétablissaient l'équilibre que son père s'acharnait à détruire.
Pour rédiger ses projet de lois, il passait la plupart de son temps dans la bibliothèque du Chemin de Traverse, celle-là même où Hermione était employée. Réticente à sa vue au début, elle comprit en voyant les décisions qu'il prenait que ses intensions étaient bonnes, et après avoir établi le contact, elle devint sa conseillère favorite. Certes, sept ans de disputes incessantes ne s'oublient pas en un tour de main, mais Hermione était intriguée par la nouvelle personnalité de son ancien ennemi. Après tout, la guerre a changé bien des personnes, pourquoi n'en ferait-il pas partie ? Le considérant comme innocent tant que l'on n'aurait pas reconnu sa culpabilité, elle lui indiquait où chercher et l'aidait à approfondir ses idées.
Contrairement à ce qu'elle imaginait, il l'accueillit avec joie, ne sachant pas encore se repérer dans cette immense bibliothèque, la considérant comme de bon conseil. Elle lui apporta son aide avec plaisir, voyant que lui aussi avait abandonné toutes ses idées préconçues. Leur relation, tout à fait cordiale au début, devint au fil des jours une réelle amitié.
Quelques semaines après leur première rencontre, elle trouva des papiers que Drago avait oubliés en partant. Elle se rendit assez vite compte qu'ils étaient protégés par un sortilège de telle façon que seule la personne qui tenait le parchemin entre ses mains pouvait le lire. Elle ne fut pas trop surprise de voir qu'il s'agissait d'un nouveau projet de loi. Ce qui la surprit, c'est que Drago ne lui en ait pas parlé.
Depuis quelque temps, il lui confiait tous ses projets, même ceux qui n'étaient encore qu'au stade d'idées. Mais lorsqu'elle lut l'intitulé du projet, un grand sourire illumina son visage. Il s'agissait d'une loi visant à la protection des Moldus. Drago voulait simplement lui faire une surprise ! Elle garda sa découverte pour elle, et ne feint presque pas son étonnement lorsqu'elle lut le projet de loi terminé. Le sourire sur les lèvres de Drago lui fit comprendre que désormais, ils étaient vraiment amis.
Elle le remercia chaudement, son intention la touchant vraiment, et elle décida de l'inviter à boire un thé en dehors de la bibliothèque.
D'habitude, ils s'installaient dans la salle des employés et buvaient leur Earl Gray en continuant leur conversation. Ils n'étaient jamais sortis ensemble de la bibliothèque et craignaient un peu le regard que l'on pourrait poser sur eux.
Mais une Gryffondor ne change pas et Hermione n'avait cure des avis que les gens pouvaient se faire. Ils partirent donc après la fin du service de la jeune fille et s'installèrent, en ce début de printemps, à la terrasse du petit salon de thé qui se situait à quelques pas de la bibliothèque.
Ils furent interrompus au milieu de leur conversation par des éclats de voix. Ils virent arriver en courant deux jeunes hommes portant la tenue réglementaire des apprentis Aurors. Harry et Ron s'arrêtèrent, baguettes tendues, intimant Malefoy de laisser Hermione en paix. Sans attendre une seconde elle s'interposa en leur expliquant, une mine indignée sur le visage, qu'il ne lui voulait absolument pas de mal, et de quoi se mêlaient-ils ? Elle a tout de même le droit de fréquenter qui bon lui semble ! Elle coupa court à toutes leurs tentatives d'explications.
Mais elle fut arrêtée au milieu de sa tirade par un Drago défait qui lui dit que ne pas s'en faire, ce n'était pas grave, et il partit en laissant de quoi régler l'addition sur la table.
Hermione s'en alla, furieuse, en direction de son petit appartement, laissant les deux hommes pantois. Elle ne leur adressa plus la parole durant quelques jours, refusant de répondre à leurs hiboux d'excuses, et les évitant à la sortie du travail. Elle continuait néanmoins de voir Drago, mais sous le couvert de la bibliothèque. Ils prenaient bien garde de n'être pas vus ensemble, ils ne tenaient pas à ce qu'une scène similaire se produise.
Leur amitié devenait de plus en plus forte, et bientôt, ils se confièrent l'un à l'autre, en plus de parler de leur travail. Drago avoua à son amie que c'était grâce à Harry qu'il avait décidé de sortir du sentier paternel. Harry lui avait sauvé la vie plus d'une fois durant la soirée de la défaite du mage noir, c'est cela qui lui a fait comprendre que la vision qu'il avait de la vie n'était pas la bonne. Il n'avait pas vraiment regretté la mort de son père, tué par des mangemorts avides de vengeance mais c'est le suicide de sa mère qui l'avait vraiment ébranlé.
Hermione l'écoutait se confier sans l'interrompre, elle craignait trop qu'il se braque si elle lui posait des questions, et qu'il ne veuille plus rien lui dire. Elle était ravie de voir que Drago avait enfin ouvert les yeux. Il n'avait plus foi en ces préceptes ridicules inculqués par son père, et maintenant, il espérait passer du côté du bien.
Les deux s'attachaient et Drago commençait à ressentir une attirance envers Hermione qui dépassait l'amitié. Il avait mis un peu de temps à l'accepter, une certaine rancœur ne le quittant pas, mais en voyant l'attention et l'amitié qu'elle lui portait, son amertume disparut. Mais il savait que ce sentiment n'avait aucune chance d'être réciproque, car bien qu'elle n'en parle pas souvent, il savait qu'Hermione aimait Ron Weasley. Elle savait qu'il ne le portait pas dans son cœur et elle respectait cela en ne lui en parlant que très rarement, seulement lorsqu'elle en éprouvait le besoin.
Weasley n'était pas vraiment délicat avec elle, elle lui avait confié plusieurs fois, et Drago jouait de cela en lui apportant régulièrement des petits présents, tels que des fleurs ou bien des chocolats. A chaque fois qu'elle le voyait revenir les mains pleines, elle le regardait avec un regard noir et ses joues rosissaient légèrement. Drago adorait ces moments là. Mais ce qu'il appréciait par-dessous tout c'était le moment où elle finissait par accepter, comme si c'était une cause perdue que de refuser plus longtemps, et qu'elle lui collait une petite bise sur la joue. Il savait très bien qu'elle ne l'aimerait jamais que d'amitié, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'essayer de rendre le rouquin jaloux. Il imaginait tellement bien sa réaction en la voyant revenir avec des fleurs, ou bien des chocolats, qu'elle essayait de partager mais qu'il les refusait systématiquement, imaginant leur provenance. Les jours passaient, selon Drago, trop vite lorsqu'ils étaient ensemble, trop lentement lorsqu'ils ne l'étaient pas.
Alors que l'été venait de commencer, Drago pris une décision capitale pour son avenir. Il essaierait coûte que coûte de séduire sa belle, afin de ne l'avoir que pour lui. Il était persuadé que Hermione se trompait, qu'elle pensait aimer Weasley, mais lorsqu'il lui avouerait son amour, elle ouvrirait les yeux, et enfin comprendrait. Il l'emmènerait vire avec lui, dans son manoir qu'il avait rénové entièrement, pour elle. Pour la convaincre, il avait acheté une bague, une magnifique bague. C'était un simple anneau de diamant, qu'il avait fait confectionner pour elle par le meilleur artisan sorcier d'Angleterre, puisant dans les réserves secrètes des Malefoy. A l'intérieur, il avait fait graver une inscription : Pour Hermione que j'aime à tout jamais. Alors qu'il pénétrait lentement dans la bibliothèque, profitant de la fraîcheur du hall, il la vit arriver en courant, un énorme sourire accroché aux lèvres. Mais ce sourire ne lui dit rien qui vaille.
- Ca y est Drago, ça y est !
- Quoi donc, que se passe t-il ? dit-il en lui prenant la main
- Ron m'a enfin demandé en mariage ! Regarde ! Regarde ma bague de fiançailles !
Drago jeta un regard amer sur le bijou qui ornait le doigt de celle qu'il aimait, serrant plus fort dans son poing l'écrin refermant celui que lui avait acheté. La belette l'avait pris de vitesse. Il n'avait plus le choix maintenant, il devait s'éclipser. La partie était finie pour lui, il ne supporterait pas de la voir heureuse d'être au bras de ce minable, alors que lui, lui pourrait lui offrir tellement plus… Non, il ne le supporterait pas. Pour ne pas la blesser, il s'accrocha un sourire sur le visage et lui présenta toutes ses félicitations, argumentant qu'il avait eu une bonne intuition en lui achetant ce magnifique bouquet de fleurs, qu'elle accepta sans rechigner cette fois-ci…
Il décida que cet après midi serait le plus beau qu'ils passeraient ensemble, et parvint à la convaincre de quitter son travail plus tôt que d'habitude pour aller se détendre. Ils s'arrêtèrent s'acheter de quoi boire et grignoter et ils s'installèrent dans un petit square non loin de la bibliothèque, à l'abri des regards.
Entourés par la fraicheur des arbres, ils discutèrent de tout et de rien. Drago profitait de chaque seconde qui passait, ne se lassant de regarder Hermione, à la dérobée, gravant son image au plus profond de son esprit. Alors que l'air se rafraîchissait, ils se levèrent pour partir, rassemblèrent leurs affaires, et, au moment de quitter ce lieu idyllique, Drago ne put résister à la tentation. Il déposa un baiser léger sur les lèvres de sa bien aimée.
Durant cette seconde où leurs lèvres entrèrent en contact, ils se sentirent coupés du monde, ne ressentant que la présence de l'autre, sa douceur, sa chaleur. Drago rompit le contact lentement, et observa Hermione. Elle avait les joues rougies par l'émotion, les yeux fermés et semblait détendue. Elle ouvrit les yeux, croisa le regard gris et brillant d'émotion de Drago.
Ce baiser devait les marquer à jamais.
Alors, ça vous a plu ?
Bises,
Pau' Eihm
