Titre : Hôtel Némésis : Entre l'enfer et le paradis, il n'y a qu'un pas !
Auteur : Jes Cullen-Malfoy
Couple : Harry/Draco
Rated : M (pour lemon et violence). Langage pouvant être qualifié de cru pour certaines personnes ainsi que des propos et actes dégradants vécus par les personnages, pouvant choquer les lecteurs les plus sensibles.
Genre : Hurt/Comfort (Blessé/réconfort**) + Tragedy (pas Drame, mais bien tragédie) et un peu de Romance d'un certain point de vue
Situation temporelle : Se passe pendant juillet-août 1998
Thème à suivre : Hôtel Némésis = Harry enfin majeur et tout juste quittant sa 7ème année à Poudlard, décide de partir en vacance pour tout oublier. Il se décide pour un pays étranger et un hôtel de luxe pour tout avoir sous la main. A son arrivée, il croise une personne qu'il n'avait pas vue depuis la bataille finale (1 an plutôt) et cette personne n'est autre que Draco.
Béta correctrice : Vivi64
Jour 1
POV Harry (Jour 1, l'avant-midi)
Je venais d'arriver et j'étais ébloui par tant de beauté. Les palmiers, l'architecture de l'hôtel, les paysages et surtout la plage, que je pouvais apercevoir d'ici, étaient simplement magnifiques. Je n'avais jamais vu de plage avant ce jour, ou seulement sur photographie et j'étais un peu ému de toute cette vue.
- Voulez-vous que je porte vos bagages Monsieur, entendis-je à ma gauche.
Je tournai ma tête et tombai sur un beau jeune homme, je dirais qu'il devait avoir à peine quelques années de plus que moi. Je payai le taxi qui m'avait déposé ici et hochai la tête pour mes bagages. Je pus voir qu'il les déposa sur un genre de caddie doré. Quand il commença à se diriger vers l'entrée de mon hôtel pour un mois, je descendis ma vue sur son postérieur.
Pour une fois que je pouvais le faire sans me soucier des regards autour de moi ! Et Merlin et toute la clique des fondateurs, ce mec avec un cul d'enfer ! Je revins à moi quand il passa le tourniquet pour pénétrer dans le bâtiment. Je jetai un autre coup d'œil autour de moi et vis avec un certain bonheur que tout le monde souriait, parlait sans se soucier du monde extérieur, du monde loin de cette île paradisiaque. Et j'étais sûr qu'un sourire identique prenait place sur mon visage car ici je n'étais personne, j'étais seul. Et pour une fois j'en étais très content car de par ce fait, je pourrais être moi-même, même si cela ne serait que pour un mois !
Un mois entier de sexe, me dis-je en déposant mes lunettes de soleil sur mon nez car la luminosité m'éblouissait.
Je ressentais aussi une légère irritation au fait que je portais mes lentilles de contact, nouvellement achetées deux jours avant pour ne pas devoir me trimbaler ma vieille paire de lunettes, ou plutôt mes culs de bouteille comme le disaient si bien les Serpentards avant…
Je fermai les yeux et respirai. Je n'avais jamais eu de problème à prononcer le nom de Voldemort mais j'avais toujours autant de mal à penser à la bataille finale où j'avais perdu tant de proches et d'amis. Remus, Fred, Seamus, Tonks, Snape… car tout compte fait, il avait été de mon côté depuis le début, sans oublier Dumbledore qui n'avait pas pu y assister vu sa mort l'année d'avant.
- Êtes-vous Monsieur Black ?
Je me tournai pour tomber sur un monsieur petit et rondouillard. Il pouvait même battre mon oncle tellement il était gros.
- Monsieur ?
- Oui, c'est moi, dis-je en enlevant mes lunettes.
- Je me présente, me dit-il en affichant un sourire faux sur son visage, je suis le directeur de cet hôtel.
- Enchanté Monsieur, lui répondis-je en serrant brièvement sa main.
- Pourriez-vous me suivre pour que l'on puisse régler certains détails de votre séjour ?
Je le regardai sans comprendre. N'avais-je pas déjà tout réglé ? J'avais payé la totalité de mes vacances, j'avais… Ohhhh ! Je rougis et regardai ailleurs. Ces détails-là ! Certainement que mon rougissement n'était pas passé inaperçu car il se retourna et marcha d'un pas assez rapide pour sa petite taille et son poids, et cela me fit penser à ce pauvre Flitwick, lui aussi décédé pendant la bataille.
Tout en le suivant, je repensai à mes amis que j'avais laissés à Londres. D'ailleurs, j'avais eu un mal de chien à tout faire pour passer mes premières vraies vacances seul. J'avais voulu un bref instant ne plus me cacher, ne plus guetter le moindre signe, que mes meilleurs amis aient remarqué quelque chose à propos de moi. Je devais certes dire merci à leur toute nouvelle mise en couple car ils leur avaient fallu en tout et pour tout deux jours après la bataille finale pour s'avouer leur amour, et depuis ils ne se lâchaient plus. Et cela m'avait permis de faire des choses qui avaient échappé à Hermione, accaparée par Ron, tout aussi accaparé d'ailleurs dans le monde de « l'amour ».
Je souris, seul, entouré de tous ces gens, de ces employés qui étaient tous très beaux, je devais le dire. J'étais sûr que mes vacances ici seraient inoubliables. Paradisiaques, comme le disait la brochure sur le net. Je devais d'ailleurs penser à remercier Hermione de nous avoir, Ron et moi, tirés de force dans cette bibliothèque moldue où j'avais pu effectuer des recherches sur la toile, comme le disaient les jeunes qui étaient à côté de moi ce jour-là.
Puis un frisson de dégoût remonta le long de mon dos en me souvenant d'une autre situation où j'avais espéré vivre un moment inoubliable. Et j'avais réussi mon coup mais pas dans le bon sens. Ginny avait eu plus de mal à la séparation après notre première nuit ensemble, si je pouvais appeler ça comme ça. Et ce fut après mille efforts pour qu'elle comprenne que je ne ressentais plus rien pour elle qu'elle avait fini par retourner vers son ex copain : Dean. Ce dernier, étant très attristé par la mort de son meilleur ami au cours de la bataille, avait réussi à sourire de nouveau dans les bras de la sœur de Ron et j'avais, en secret, remercié le destin que ces deux-là se soient trouvé. Si je réfléchissais bien, aujourd'hui, cela faisait cinq mois qu'ils étaient ensemble.
- Par ici Monsieur Black.
Je sortis de mes pensées et remarquai que j'étais en plein milieu du hall de l'hôtel, et quel hall ! Il était immense, orné d'or sur les murs, rempli de plante qui donnaient un côté intime à certains coins où des fauteuils avaient été placés. Je vis quelques couples et me demandai un instant s'ils étaient comme celui que j'allais former où si c'était vraiment des couples qui étaient ici pour passer des vacances dans un hôtel où il n'y avait aucun jugement et où une grande liberté était de mise.
Je venais d'arriver devant une magnifique porte que l'on remarquait à peine et je la passai comme me l'indiquait le directeur avec un geste de la main. Je pus remarquer que le bureau était tout aussi magnifique que le hall d'entrée, même si la taille était plus petite.
- Asseyez-vous, me dit-il en contournant un bureau en bois sombre.
Très beau meuble soit dit en passant !
- Je ne vais pas vous faire perdre votre temps Monsieur Black. Alors, je vais rentrer dans le vif du sujet. Vous avez souscrit à l'offre All inclusive « Escorte »… avez-vous changé d'avis depuis ?
Je fis non de la tête. Et Merlin que parler de ça devant cet homme me mettait mal à l'aise. J'avais été plus à l'aise en remplissant ma réservation sur le net, dans cette bibliothèque, qu'ici !
- Très bien, alors avant tout, j'ai quelques questions que, vous devez bien vous en rendre compte, nous ne pouvons pas placer dans le contrat de l'hôtel.
- Hum… oui, oui, je comprends. Posez vos questions, dis-je d'une voix mal assurée.
-Merci. Souhaitez-vous une escorte uniquement le soir ou souhaitez-vous qu'elle vous accompagne toute la durée de votre séjour ? Avant de répondre, sachez que pour le bien des autres clients de l'hôtel, vous allez devoir héberger dans votre suite la personne que vous allez choisir si vous préférez une escorte 24h/24.
Devant mon air surpris, il continua.
- C'est pour cela qu'une chambre d'amis est présente dans la suite de ce type de formule proposée, me dit-il en prenant un classeur derrière lui.
- Oh… eh bien, je n'avais pas vraiment réfléchi à… enfin je veux dire, baragouinai-je ne sachant plus quoi dire.
- Ne soyez pas gêné mon ami, sachez qu'en ce moment même, dix clients profitent de nos services escorte et que la moitié d'entre eux ont choisi la formule complète.
Il essayait de me mettre à l'aise en me disant ça, je le savais et je l'en remerciai intérieurement. Une partie de moi avait envie d'avoir un mec canon près de moi 24h sur 24, ouvert à tous mes désirs, mais j'étais aussi freiné par mon manque total d'expérience. J'avais eu à tout casser trois échanges de baiser avec un Serdaigle, ayant au préalable changé mon apparence grâce à des glamours, je m'étais aussi laissé sucer par un Serpentard, une fois de plus sous une autre apparence, mais à part ça, je n'avais rien fait d'autre avec un homme.
- Je pense que je vais prendre la formule complète, dis-je après quelques minutes de réflexion accordées par l'homme.
- Bon choix… seulement, je suis dans le regret de vous dire qu'il ne reste plus beaucoup de choix parmi…
- N'importe lequel fera l'affaire tant qu'il… enfin je veux dire…
MERDE ! Voilà comment se faire passer pour un pervers. En même temps, tu en es un ! Me souffla une petite voix.
Oh la ferme, toi ! Comment crois-tu que d'autres mecs de mon âge font sans sexe durant toute leur vie et que leurs putains d'hormones deviennent folles devant un beau cul ?
- Alors Monsieur Black, lequel préférez-vous ?
Je sortis de mes pensées schizophrènes et sans réfléchir, je lui dis le premier. En le voyant ranger des photographies, je me traitai d'idiot. Peut-être avais-je choisi un mec moche, boutonneux avec un appareil dentaire.
La seconde suivante, je me traitai de con ! J'avais certainement perdu plus qu'une partie de mon âme en tuant face de serpent. J'y avais aussi perdu ma lucidité, ou était-ce quand j'avais couché avec Ginny ? Je ne saurais le dire.
- Votre compagnon de vacances va vous rejoindre avec ses affaires personnelles dans une petite demi-heure, pendant ce temps, je vous invite à prendre connaissance de votre suite et de l'hôtel.
- Merci monsieur, dis-je en me levant.
Quand je fus prêt à sortir, j'entendis :
- Chaque escorte est en droit de refuser ce qu'il veut et d'accepter ce qu'il désire. Mais sachez qu'ici, le client est toujours roi.
Je ne voulais pas comprendre sa phrase. Souhaitait-il me faire comprendre que le mec allait devoir faire tout ce que je désirais tant que je n'en demandais pas trop ? Je secouai la tête et me rendis près des ascenseurs. Même ces derniers étaient dorés. Etait-ce vraiment de l'or ? Certainement que non, mais par tous les chaudrons, cela y ressemblait vraiment.
« Ding »
Bruit très léger pour annoncer que mon ascenseur était là. Je pénétrai à l'intérieur et appuyai sur le… MERLIN !
Je ressortis et marchai vers la réception comme un abruti. Je ne connaissais même pas le numéro de ma suite.
OoOoOoOoO
J'étais sur mon balcon, une chemise en lin blanche ouverte sur mon torse halé et légèrement musclé, le vent fouettant délicatement mes cheveux et le soleil chauffant ma peau. Je reculai du bord et pris place sur une chaise longue. Je m'allongeai et croisai les bras derrière ma nuque.
Qui aurait pu dire que le survivant allait être ici, aujourd'hui ? Habillé comme il se doit, avec des habits à sa taille, un compte en banque qui, si je le voulais, pourrait nourrir des centaines de milliers de personnes. Mais pour une fois, enfin depuis ma victoire, j'étais égoïste. Personne, enfin presque, n'avait pensé à mon bonheur depuis ma plus tendre enfance et pendant un mois, j'allais vivre en me rattrapant ! Coûte que coûte ! Comme un sage latin l'avait dit : Carpe diem !
POV Draco (Jour 1, l'avant-midi)
Je parcourais ces couloirs qui pour moi n'étaient pas si beaux, qui pour moi signifiaient qu'une fois de plus j'allais tomber plus bas que terre. Et le faire dans un endroit aussi beau était parfois plus dur que de le faire dans un motel miteux de mon pays natal. Cet hôtel avait un seul nom pour moi : enfer.
- Hello Drake ! Tu as un client ? Demanda Stephano, un bel italien qui servait les repas.
- Oui… et pour une longue période. Un mois ! Je n'en verrai pas le bout, murmurai-je tout bas.
Il me fit un sourire compatissant mais reprit son travail. Chaque employé connaissait la maison et même si j'étais encore « prisonnier » ici, je devais quand même avouer que de l'être dans un aussi beau décor réduisait un rien l'addition.
Après le fiasco de la bataille finale où j'avais failli perdre la vie et où mon ennemi de toujours m'avait secouru, j'avais fui comme un lâche. Je portais la marque, j'avais tenté de tuer leur cher Dumbledore. J'allais certainement faire un aller simple à Azkaban, alors j'avais fui. Je m'étais retrouvé dans le monde moldu, inconnu. J'avais vite compris que si notre monde était noir avec la magie et les adeptes du Maître, les moldus l'étaient tout autant. J'avais été battu, drogué et forcé à vendre mon corps parce qu'un soir, m'étant protégé du vent et du froid dans une ruelle sombre, un certain « Tim » m'avait repéré.
Jamais je n'aurais pensé qu'au moment où il m'avait invité à venir prendre un verre au chaud chez lui, à deux pas de là, j'allais me retrouver dans cette situation. J'en avais pleuré, je m'étais laissé presque mourir de faim mais à force de recevoir des coups, j'avais commencé à obéir et à faire mon « travail ». La pute. Un mot tout sauf joli qui définissait ma vie depuis un an. Sauf que depuis quatre mois, depuis que j'avais été « vendu », j'avais atterri ici.
Je ne faisais plus la pute, mais l'escorte. Quelle différence ? Ici, aucune ! Seulement, cela faisait plus classe de dire ce mot-là dans la haute société. Mais au moins, j'étais bien nourri, je me dorais la peau au soleil quasiment tout le long de la journée et j'étais plus ou moins bien traité. J'avais été battu quoi, trois fois par les clients ? Et à chaque fois, mon patron m'avait bien soigné et avait foutu le client à la porte. Il avait quand même une conscience. Sauf quand c'était lui ou un de ses sous-fifres qui nous remettaient sur le droit chemin, mais cela était de plus en plus rare pour moi. Je faisais tout ce que l'on me disait et chaque client en était content. Le boss aussi ! Seul le club de l'hôtel était payant et non compris dans les offres et j'arrivais sans mal à faire dépenser des sommes astronomiques à mes clients le temps de leur séjour.
Vous devez vous demander pourquoi je me laissais faire, n'est-ce pas ? Eh bien le grand patron vendait nos corps en gardant pratiquement tout notre argent. En fait, je peux même dire, tout notre argent. Je ne touchais rien mais il fallait voir le bon côté des choses, je ne m'étais plus fait violer, ni abuser sexuellement.
Bon, rares étaient les fois où je pouvais dire non aux clients, mais au lieu de baiser, j'avais l'impression de faire l'amour quelquefois. Ou l'inverse mais la différence était là : c'était plus tendre et moins brutal. On me traitait avec politesse et gentillesse, on me faisait même parfois des cadeaux, comme ma belle montre plaquée or qu'un vieux client hongrois m'avait offert pour l'avoir de nouveau fait revivre au lit. Pour moi, j'avais juste fait mon boulot, même si un homme vieux d'environ soixante-dix ans n'était pas le plus beau truc qu'il m'ait été ordonné de faire jouir…
La sonnerie de mon portable sonna et je répondis :
- Drake… quand tu auras fini avec ce client-là, Monsieur Black, tu as déjà trois semaines de réservées avec le Baron Hongrois.
- Hum… ok ! Je note. Je te laisse, je suis devant la porte du client.
Je raccrochai et me dis que je devrais éviter de penser à mes anciens clients. La preuve, le vieux revenait à l'hôtel. En même temps, j'avais dû tout faire, tout diriger. Et dans un sens, j'avais préféré. Le voir me toucher aussi intimement m'aurait un peu dégoûté, quoi que, y avait-il encore au jour d'aujourd'hui une chose qui pouvait me dégoûter ? Je n'étais même plus conscient quand les clients me prenaient. Je regardais le plus souvent le plafond, attendant la fin, leur cri rauque ou animal. Puis je partais dans ma chambre et dormais du mieux que je le pouvais. Une vrai routine quoi !
Je frappai à la porte en espérant que ce Monsieur Black ne soit pas parti errer dans les étages de l'hôtel car je n'avais pas envie de poiroter une plombe devant la porte.
Porte qui s'ouvrit… Putain de bordel de merde !
POV Harry (Jour 1, l'avant-midi)
Le bruit de la mer, le chant des oiseaux, le soleil glissant sur mon torse. Tout ça me faisait me sentir bien.
Je m'imaginais ici avec mon escorte, lui me procurant du plaisir en prenant mon sexe en bouche… j'imaginais pouvoir ressentir du plaisir en voyant le soleil se coucher… j'imaginais pénétrer un corps que je trouvais beau, attirant, pour la première fois de ma vie.
Quelques coups à la porte me sortirent de mes pensées lubriques et je fus heureux de ne pas bander. Je traversai le salon, non sans une fois de plus me regarder dans le miroir. Avec cette chemise et ce pantalon en tissu léger blanc, j'avais l'impression d'être un autre homme. Car même si j'étais jeune, j'étais un homme. Et une chose vraiment chouette, c'était que mes lunettes placées dans mes cheveux les rendaient ordonnés et classes. Je me voyais pour la première fois bien coiffé. Merlin que Ron et Hermione seront surpris à mon retour !
Me rappelant qu'une personne avait frappé à la porte, et que cela devait être mon futur amant, j'allai ouvrir. Je faillis m'étouffer en voyant qui se trouvait derrière.
Ma vue était bloquée sur le torse de la personne mais Merlin qu'il était canon. Mon regard descendis et la vue de ses hanches, si étroites mais si masculines, me donnait l'eau à la bouche… et malgré qu'il portait un pantalon noir dans le même style que le mien, cela n'empêchait pas que je puisse deviner une fine musculature sous le bout de tissu. Je baissai complètement le regard pour tomber sur des pieds tout à fait magnifiques, enfermés dans des sandales en cuir beige. J'eus soudain envie de les sentir contre les miens, dans un lit. Je secouai la tête et ordonnai à mon cerveau en manque de sexe de se calmer. J'allais lui donner matière à être heureux durant mes vacances mais fallait pas non plus me les pourrir. Je redressai ensuite mon visage à l'entente d'une exclamation et là, le choc. C'était… c'était…
- Potter ?
La voix qui avait parlé était étranglée, presque absente et sans pouvoir faire autrement, j'affirmai. Mes yeux ne quittaient pas les siens si gris. Je me souvins une fraction de seconde combien son regard m'avait manqué cette dernière année, combien nos éternels échanges d'insultes au détour d'un couloir étaient absents.
Ne voyant aucune réaction de sa part, je pris sur moi de le tirer dans ma chambre.
- Que fais-tu ici Malfoy ? Demandai-je après avoir verrouillé la porte.
- Et toi ! Moi, je travaille ici mais toi, que viens-tu faire ici ? Tu es venu me chercher ?
- Tu travailles ici ?
Tout s'éclairait et pour un peu, j'en aurais ri. Ce sale fils de Mangemort était mon escorte, ma pute pour un mois ! Je pouvais oublier toutes mes pensées de sexe débridées, de nuits torrides !
- Tu ne savais pas que j'étais ici n'est-ce pas ? Entendis-je.
Je fis non de la tête, le regard fixé sur la porte. Tout partait en fumée, mes moments de liberté, mes envies… tout était fichu par terre par cet être répugnant. Je le plaquai alors contre la porte avec colère et ancrai mes yeux aux siens.
- Tu es content connard ? Non sans avoir gâché six ans de ma vie, tu gâches mes vacances qui devaient être idylliques et merveilleuses !
- Pourquoi elles ne pourraient pas l'être ? Répliqua-t-il sans toutefois se défendre.
Je n'en croyais pas mes yeux…
Je le lâchai et reculai de quelques pas. Il ne venait pas de sous-entendre ce que je croyais, n'est-ce pas ? Puis mon regard s'attarda sur son corps et je pus aisément m'apercevoir qu'il tremblait.
- Tu sais… avant que tu ne frappes à cette maudite porte, dis-je en gardant les yeux sur ses mains qui ne cessaient de trembler, je m'imaginais sur le balcon… recevoir une superbe fellation de la part de mon escorte. Si j'avais eu le temps de finir cette pensée, je suis sûr que cela aurait terminé en baise démentielle. Mais dans le scénario de dernière minute, un immense détail cloche ! Dis-je en insistant sur le dernier mot.
Eh oui, car en disant cela, je m'étais imaginé me faire sucer par lui, là, sur ce balcon, et j'avais en cet instant mon sexe qui devenait dur. Je pris alors le chemin de ce qui allait être mon salon pendant un mois et me laissai tomber dans le divan le plus proche. D'ailleurs, je ne savais plus si j'allais rester ici avec un œil sur lui où si j'allais le donner prisonnier immédiatement, oubliant mes vacances.
Je soufflai un coup pour évacuer tout ce que je venais d'apprendre. Premièrement, mes vacances sur lesquelles je misais beaucoup niveau sexe venaient de tourner de petit paradis à l'enfer pur et simple. Deuxièmement, et non des moindres, je tombais sur le Mangemort en fuite, l'assassin, ou plutôt celui qui avait provoqué la mort de Dumbledore. Celui aussi qui avait fui le lendemain de la bataille, échappant de ce fait à la prison d'Azkaban comme son père. Seule sa mère était libre et seulement de ma faute ou grâce à moi. Cela dépendait de la manière de voir les choses. Mais le pire dans tout ça était sans conteste le troisièmement qui me faisait le plus peur. J'avais durci rien qu'en imaginant Malfoy me sucer. Je crispai mes mains sur les accoudoirs et fermai les yeux. Je voulais oublier, ne plus imaginer cette bouche autour de mon sexe… je voulais plutôt imaginer cette bouche derrière les barreaux d'Azkaban, l'endroit où j'allais amener cette erreur humaine.
POV Draco (Jour 1, l'avant-midi)
Quand je le vis partir vers le salon, je laissai mes tremblements s'exprimer. Je devais faire un mauvais rêve et j'allais me réveiller. C'était sûr ! Je ne voulais pas être enfermé dans cette prison merdique, je n'avais pas subi toutes ces choses pour crever entre les murs d'Azkaban. Je ne pouvais finir ma vie dans cette combinaison grise à lignes.
Et pour ça, je devais me surpasser. Je me redressai et allai rejoindre « mon client », pas Potter, et je le vis dans le fauteuil, crispé, enserrant les accoudoirs comme si sa vie en dépendait. Il avait un sacré toupet de réagir comme ça alors que c'était ma vie qui allait bientôt se finir ! La colère monta en moi et sans plus de préambule, je le tirai à moi et en faisant fi de ses ongles qui me rentraient dans la peau du bras pour le lâcher, je le déposai sans ménagement sur un transat du balcon. Il me dévisagea et sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit, je me mis accroupi entre ses jambes et baissai tant bien que mal son pantalon en lin.
Il hoqueta mais quand ma main toucha son sexe déjà dur, je ne pus que sourire.
- N'y pense même pas Malfoy, me dit-il la respiration hachée.
Comment devais-je prendre ses paroles alors qu'il ne faisait aucun geste pour me stopper ?
- Arrête-moi si tu le veux vraiment, dis-je en sortant son sexe de son sous-vêtement.
Un bref instant, comme à chaque fois que je me retrouvais dans cette position, j'eus un profond dégoût pour ma personne mais à l'inverse des autres fois, je ne risquais pas ma vie en le faisant mais tentais de la sauver… la sauver d'Azkaban.
Je baissai la tête et fermai les yeux. Comme je l'avais bien imaginé, il ne me stoppa pas et son sexe fut aspiré entre mes lèvres où, sans faire durer la chose, je me mis à sucer en creusant mes joues, voulant que cela soit rapide. J'empoignai la base que je ne pouvais pas mettre en bouche et commençai un mouvement de va-et-vient.
Si je lui procurais tout le plaisir qu'il avait imaginé, si j'arrivais à l'amadouer en lui démontrant que je n'avais plus rien à part ma liberté, il accepterait peut être de me laisser ici et de repartir comme s'il n'était pas tombé sur le fils du bras droit du Seigneur des Ténèbres.
Quand je le sentis trembler dans ma bouche, les mécanismes de tous ces temps de douleur où l'on m'avait appris à bien faire mon travail se mirent en place et je caressai son gland de ma langue, tout en mordillant légèrement son sexe. Mon autre main malaxait ses testicules. Je me préparai à recevoir son sperme en bouche, me répétant d'avaler comme à chaque fois au lieu de recracher comme j'en aurais l'envie mais je sentis tout à coup deux mains me repousser au lieu de m'attirer plus. Ne comprenant rien, je lâchai le sexe et je vis ce liquide blanc sortir en plusieurs jets. Ils tachèrent ses habits et j'en reçus un peu sur la joue mais je ne pouvais penser à rien d'autre qu'à son geste.
POV Harry (Jour 1, l'avant-midi)
Je n'avais poussé aucun cri, je ne voulais pas lui montrer plus qu'il ne l'était déjà, que j'avais aimé me faire prendre en bouche par lui. Putain, c'était la meilleure fellation jamais vécue jusqu'ici… en même temps, je n'avais pas non plus eu l'occasion d'en vivre des centaines.
Après ce qui me parut un temps interminable, je pris mon courage à deux mains et le regardai. Il fixait l'endroit où mon plaisir avait échoué et je me sentais mal.
- Pourquoi t'as fait ça ? Me demanda-t-il tout à coup en se relevant et en prenant un mouchoir qui se trouvait sur une petite table.
- Heu…
Je le vis s'essuyer la joue et une nausée monta en moi. Malgré tous mes efforts, j'avais éjaculé sur lui. Puis, n'entendant aucun mot, aucun reproche, je le vis s'approcher de moi et sans que je puisse réagir une fois de plus, il me nettoya sommairement.
- Si tu envoies tes fringues à la laverie, elles seront propres demain.
Hein ? Il venait de me sucer, comme ça, moi, son ennemi depuis des années, et il me parlait de mes habits… avec une nonchalance à faire pâlir un vampire. Étais-je en plein cauchemar ?
POV Draco (Jour 1, l'avant-midi)
J'attendais qu'il parle, qu'il me dise quelque chose, quand mon portable sonna pour la seconde fois aujourd'hui. Je me retirai dans le salon et décrochai.
- T'as pas intérêt à perdre ce client Drake !
- Pourquoi ? Demandai-je, lassé de ses coups de gueule.
- Parce que Nat vient d'être réservé pour 3 semaines. Je n'ai plus personne avant deux semaines alors tiens-toi bien, fais tout ce qu'il veut et attire-le le plus possible au club !
- Ok patron !
- Ne me déçois pas ! Me dit-il comme un avertissement avant de raccrocher.
Quand j'en fis de même, je fus plaqué au sol, atterrissant face contre terre. Je sentis un souffle dans mon cou et une voix terriblement froide me dit :
- Ne me touche plus jamais ! Tu m'entends ? Si tu le refais, je te frapperai tellement fort que tu ne te souviendras même pas être un sorcier.
Le poids sur mon dos s'enleva et je me relevai. Je le vis partir dans la chambre principale et je me sentis soudain perdu. Je ne pouvais pas le toucher ? Je ne savais plus faire que ça depuis si longtemps… qu'allais-je faire ? Comment allais-je sauver mes fesses d'Azkaban ?
Je me dis intérieurement que peu importe ce qui allait m'arriver, je devais faire profil bas et je pris la direction de l'autre chambre pour déballer mes affaires en attendant. Cela me calmait à chaque fois. J'aimais pouvoir avoir une certaine routine. Puis cela signifiait aussi un tout autre confort que ma chambre partagée avec Flori.
Je défis ma valise sommaire et rangeai mes chemises, t-shirts, sous-vêtements. Quand tout fut à sa place, je m'assis sur le lit. Et pour une des rares fois, je laissai mes larmes couler. Je me sentais au bord du gouffre, dans un mauvais rêve qui semblait si réel. Je venais de sucer Potter, je venais de me mettre à genoux devant la personne pour qui je n'aurais jamais voulu le faire… j'étais vraiment lamentable. J'avais agi en robot, effectuant tout ce qui m'avait été si rapidement inculqué. Et là, je me demandai pourquoi je me battais pour continuer cette vie. Puis quelques souvenirs de mon monde, des rumeurs sur cette prison de laquelle nul ne sortait… surtout pas un cas comme le mien, me revinrent et la vie que je menais depuis ma fuite était le bonheur à côté de ça. Je devais me battre pour la garder !
OoOoOoOoOoO
(L'après-midi)
Je me sentis secoué et péniblement j'ouvris mes yeux. Je tombai sur le regard bleu de Marc. J'avalai ma salive et attendis qu'il parle.
- Le boss n'apprécie pas que son client soit seul au bord de la piscine ! Si tu n'y vas pas dans la seconde faire tout pour qu'il passe de bonnes vacances, tu sais ce qu'il t'attend !
Sans plus de cérémonie, je fus tiré hors du lit où je m'étais assoupi et jeté à terre une seconde fois dans la journée. Je reçus un coup de pied dans les côtes avant d'entendre la porte de ma chambre claquer.
Ma respiration était laborieuse et après quelques larmes tombées sur la moquette si propre, je me relevai en me demandant quels coups seraient moins douloureux. Ceux de Potter ou ceux de Marc ?
POV Harry (Jour 1, après-midi)
J'avais décidé de passer outre le détail Malfoy pute personnelle à mon service pour passer de bonnes vacances. Je ne pourrais pas en repasser avant un an, allant rentrer dans le cursus pour passer Auror avec Ron, ce qui allait considérablement freiner ma vie sentimentale, ou plutôt sexuelle.
J'avais pris alors la décision de prendre une douche et de partir visiter mon hôtel. Et je n'avais pas été déçu. Il était magnifique, le personnel était bandant. Je ne regrettais plus autant mon choix, me disant que Malfoy n'allait plus me courir dans les pattes avec mes menaces.
OoOoOoOoOoO
J'étais au bord de la piscine, le soleil me caressant de sa chaleur et je me sentais bien. Je buvais un cocktail alcoolisé, je me rinçais l'œil sur un beau brun à l'autre bout de la piscine qui s'embarrassait avec un homme âgé, beaucoup plus âgé. Ils devaient certainement s'agir d'un couple « Escorte ». Mon regard dévia vers le couple plus à leur gauche. Une jolie brune type hispanique qui passait une crème solaire sur le corps d'un homme à forte carrure. Il avait certainement passé sa vie dans une salle de musculation. Je ne le trouvais en rien beau mais bon, l'amour rend aveugle, c'est bien connu !
Un bruit de verre cassé me sortit de ma contemplation et comme si je ne pouvais m'en empêcher, je cherchai des yeux d'où cela venait. Je ne trouvai rien quand, derrière un buisson, je vis un Malfoy plus blanc que la normale, se faire… eh bien, se faire menacer. L'homme le tenant par le poignet, et la colère visible sur son visage ne pouvaient pas me tromper et pour un peu, j'eus pitié de Malfoy.
Mais tout changea quand après un coup de genou dans son estomac, l'homme le lâcha et pointa ma direction du doigt sans pour autant regarder vers moi. Je détournai alors mon regard et repris ma contemplation des couples à l'autre bout de la piscine. Ce fut le bruit d'une personne s'asseyant près de moi qui me ramena sur terre.
Je tournai mon regard sur ma gauche et vis que Malfoy se tenait là, assis, la tête dans les mains. Après ce qu'il me parut être des heures, il redressa la tête, me regarda d'une façon si étrange avant de se relever, d'enlever ses habits… me faisant baver intérieurement. Car merde, il avait un corps de rêve.
- Tu devrais mettre de la crème solaire beau gosse, me dit-il avec un sourire que je qualifierais d'éblouissant.
J'allais l'envoyer balader quand il regarda sur sa droite. J'y vis un mec baraqué… le même qu'il y avait deux minutes, servir une dame âgée. Je ne sus pas ce qu'il me prit, mais je ne pus que répondre avant de me placer sur le ventre :
- Qu'est-ce que tu attends alors ?
Ses mains sur mon corps furent caresse, délicatesse et, honteux, je réagis une fois de plus à ses mains. Une chose était sûre, j'allais lui faire regretter ce moment une fois dans la chambre. Foi de Potter ! Il allait souffrir de la honte qu'il me faisait ressentir en ce moment.
POV Draco (Jour 1, en soirée)
Bon sang, je ne savais plus quoi faire. Un Potter ivre était un Potter très différent… trop.
- Allez, viens danser, me dit-il en me tirant vers la piste de danse.
Bon gré mal gré, en voyant le boss me jeter des regards et en ayant peur des répercutions si Potter montrait trop sa déception au fait que je ne danse pas avec lui, je le suivis avec le sourire.
Une fois sur la piste, son corps se déhanchant contre le mien me fit peur. Allait-il encore me le faire payer ? Allais-je encore recevoir ses doloris ? Car le sauveur, l'élu, Saint Potty, m'avait bien lancé l'impardonnable trois fois de suite avant de me foutre son poing dans l'estomac. J'avais eu peur pour ma vie à laquelle, malgré tout ce que j'avais traversé, je tenais. Et là, sentant son sexe contre ma cuisse, sentant ses mains sur mes hanches, je me dis que j'allais encore souffrir mille morts.
Ne voulant pas plus empirer les choses, je me pliai à ses volontés, croyant bêtement qu'il allait passer outre sa menace de quelques heures plus tôt où il m'avait explicitement demandé de ne plus l'approcher.
POV Harry (Jour 1, en soirée)
Je me sentais bien, léger et rien ne pouvait changer ça. Je bougeais en rythme avec la musique, je me frottais à ce beau blond qui ne pouvait être qu'un ange descendu du ciel. Ou était-ce le diable pour me tenter ? Quoiqu'il en soit, je comptais bien faire ma prière ce soir !
Je me plaquai sur ce corps si tendu et murmurai à son oreille, ou gueulai, je ne savais plus très bien :
- J'ai envie de toi beau blond !
Je ne lui laissai pas le temps de répondre et le collai à moi impudiquement. Je savais, enfin, je sentais que mon sexe était très tendu, qu'il appelait la délivrance et j'avais très envie de ce corps d'éphèbe dans mon lit cette nuit. Et peu importait si cet homme était avec sa femme et ses enfants ou si c'était un serveur, je voulais le baiser comme un fou.
- Allez viens, on va dans la chambre, entendis-je pas très clairement.
Le monde tournait autour de moi et les sons devenaient vraiment durs à comprendre. Je me sentis tiré et comme un bon enfant, je suivis mon casse-croûte d'un soir. Mon sexe frétillait déjà d'impatience car l'air de rien, c'était sa première sortie en public depuis…
Merde, je ne me rappelais même plus.
Le chemin fut très flou, je me souviens d'un son étrange, d'un haut-le-cœur comme si je bougeais sans le faire et quand je fus devant une porte que je me pris de face sans la voir, j'avais entendu un vague :
- Potter, l'alcool ne te réussis pas…
J'avais grogné car je ne m'appelais pas Potter mais Black ! James Black… ou Harry White… bref, je devrais vraiment aller dormir car je ne savais même plus penser correctement.
- Allez viens !
Je me sentis tiré une énième fois et l'instant d'après, je ne savais pas comment j'avais réussi, mais j'avais ravi la bouche si … eh bien, si mentholée de ce beau blond.
POV Draco (Jour 1, en soirée)
Je devais vraiment éviter à l'avenir de le faire boire car ce baiser, il allait me le faire payer au centuple, assurément !
- Laisse-moi être en toi, me murmura-il en baragouinant.
Je le repoussai et sans rien ajouter, je le menai à sa chambre où en sachant qu'il allait de toute manière me le faire payer au petit matin, je me décidai à lui enlever au moins sa chemise et son jean.
Mais quand il fut en boxer, à moitié appuyé sur moi, il tenta de me déshabiller à mon tour. J'allais me reculer quand cet idiot qui ne tenait pas l'alcool tomba en arrière sur le lit, m'emportant avec lui.
Le reste ne fut que mauvais choix sur mauvais choix. Il avait voulu me baiser mais vu l'état dans lequel il était, il n'avait pas pu alors, avec un sourire d'homme bourré, il m'avait dit : prends-moi toi !
Et là, j'avais pensé que faire ce qu'il me disait me ferait échapper à son courroux. Il m'avait pratiquement supplié de le prendre et je l'avais pris. Comme chaque client. J'avais enlevé tous mes vêtements, je l'avais sucé tout en le préparant à me recevoir avec le plus de douceur possible, j'avais même cru qu'il s'était assoupi pendant un moment, mais il me ramena à la réalité en me criant de le baiser immédiatement.
Et je l'avais fait. Un robot, ne pensant à rien, ne m'imaginant pas en train de faire ça une énième fois, et en oubliant surtout avec qui. J'avais fait tout ce qu'il m'avait demandé ou tenté de me demander. J'avais été doux au début, mais bien vite, à ses demandes, j'avais accéléré, j'avais été violent et en dernier, j'avais éjaculé dans le condom. Je n'utilisais jamais le verbe jouir car cela n'était pas le cas. Mon corps répondait à sa nature et surtout de la manière si douloureuse que l'on m'avait apprise.
Quand j'avais jeté le bout de latex, je l'avais vu roupiller, là, jambes écartées, la tête sur le côté… et je m'étais senti perdu.
J'avais ensuite ramassé mes vêtements et j'étais parti me mettre sous mes draps dans ma chambre. Je ne restais jamais dans leur lit et cela me convenait. J'avais encore un semblant d'intimité. Seul le baron hongrois m'avait fait dormir avec lui une nuit ou deux et c'était plus parce qu'il était malade.
Dans la chaleur étouffante de ma chambre, je me revoyais essuyer son vomi et je me disais que ce boulot aurait été celui d'un elfe de maison, pas celui d'un Malfoy. Mais je n'étais plus un Malfoy de toute manière…
Et voilà, le chapitre 1 est publié. Il fait 17 pages et 6.700 mots.
Merci de l'avoir lu…
Laissez-moi une p'tite review avec votre avis, si le cœur vous en dit. Cela fait toujours plaisir.
(^-^)
Jes Cullen-Malfoy
Chapitre 1 republié corrigé le 18 mars 2012
