Titre : Il suffit d'une fois.

Auteures : 6Starlight6 et Angelus versus Daemon. Donc c'est une nouvelle co-écriture entre moi et ma chère cousine.

Couple: Harry x Drago.

Rating : M pour scène de sexe explicite entre hommes, langage plus ou moins fleuri et Mpreg. Donc ceux qui n'aiment pas ça on vous dit au revoir et à bientôt.

Genre : Romance, humour.

Longueur : Je n'en sais absolument rien, pour l'instant il y a 9 chapitres écrit.

Disclaimer : Tout appartient à la talentueuse J.K. Rowling. Rien à nous.

Résumé : Chaque première fois à des conséquences et malheureusement Drago va l'apprendre pour son plus grand déplaisir…

Note : Cette fic se déroule après le bataille finale du tome 7, alors qu'une nouvelle année commence à Poudlard. Les personnages ont donc 18 ans. Les POV vont se dérouler en alternance entre Drago et Harry.

Chapitre 1

POV Drago

Ouvre les yeux, clame-toi. Respire. Calme, calme Drago Lucius Malefoy, calme. Il ne va rien t'arriver, tu es en sécurité, à Poudlard. Tout va bien, l'autre taré est mort. Tu ne le verras plus jamais, plus jamais il ne te fera du mal, plus jamais tu verras son regard sanguinaire, plus jamais tu n'entendras son rire de psychopathe, plus jamais. Ta famille est en sécurité. Ta mère est au manoir, en sureté. Ton père à Azkaban en attente de son procès, environ sain et sauf. Tout va bien. Ouvre les yeux, réveille toi et reprend toi un peu.

Doucement, j'obéis à ma conscience, j'ouvre les yeux et mon regard tombe sur les rideaux verts de mon lit à baldaquin.

Tout va très bien. Maintenant lève-toi.

Lentement, je me désentortille de mes couvertures. Depuis quelques temps, j'ai le sommeil plutôt agité. Je sors de mon lit, ramasse quelques affaires dans ma valise et vais me doucher avant que mes camarades de dortoir se réveillent.

L'eau chaude coulant sur mon corps me détend et je pousse un soupir de soulagement.

Quel idiot je fais, avoir peur d'un souvenir. D'une chose disparue, oubliée, sans laisser de trace. Enfin pas vraiment…

Mon regard se pose sur mon avant bras gauche, souillé à jamais par la Marque des Ténèbres. Cette horreur n'a pas disparu à la mort de l'autre taré. Elle est restée là, bien noire, salissant ma peau pâle. Mais plus jamais elle ne me brûlera, plus jamais. Elle restera froide, comme si ce fragment de ma peau était mort.

Je détourne les yeux. Il ne vaut mieux pas ressasser ces souvenirs-là. Je finis de me laver puis je m'habille. Une fois prêt j'observe mon reflet dans le miroir, pousse un profond soupire pour évacuer un surplus de tension et je range mes émotions au placard pour laisser place à mon habituel masque de froideur. Finalement, je retourne au dortoir fin prêt pour la journée. Mes compagnons sont réveillés et se battent pour la salle de bain. Je les ignore royalement comme chaque matin et vais préparer mes affaires avec le plus grand soin. Eh oui, un Malefoy prend soin de ce qui lui appartient, ce qui inclut sa personne bien entendu.

-Bon, Drago, tu bouges un peu ?

Ce cher Blaise Zabini n'a jamais compris qu'il faut se laisser désirer. Je souris moqueur.

Tu vois Drago tout va bien, la petite routine bien huilée est toujours là. Et rien ne pourra plus la briser.

Je ferme mon sac, me redresse et réponds à mon ami :

-Je suis prêt, on peut y aller.

-C'est pas trop tôt, grogne Théodore Nott.

Je ricane. Eh oui, être parfait ça prend quand même un minimum de temps. On descend dans la salle commune, suivi de Goyle qui est plutôt… éteint depuis la mort de Crabbe.

Crabbe… Je ne vais quand même pas me la jouer mélodrame pour cet imbécile. Si ce foutu Potter n'avait pas le syndrome du héros suicidaire, j'aurais cramé dans le Feudeymon qu'il a invoqué.

Je chasse ces pensées pour le moins dérangeantes de me tête.

Une fois dans la salle commune, les filles se précipitent vers nous. Et irrémédiablement, Pansy vient s'accrocher à mes basques. Elle me regarde avec de grands yeux envieux et minaude à mes côtés. Mais bon, je ne l'écoute même plus, je sais ce qu'elle me veut. Mais il est strictement hors de question que je le lui accorde. Elle peut toujours espérer. Blaise me jette un regard quelque peu mauvais. Forcément, il l'aime, cette dinde de Pansy Parkinson. Je lui souris et il se renfrogne. C'est tellement amusant de jouer avec cette corde sensible, pour peu j'accorderai à Pansy une nuit avec moi. Mais bon, Blaise est mon ami et il est hors de question que je laisse entrer cette dinde dans mon lit. De plus, ça serait VRAIMENT méchant, je n'ai aucune tendance suicidaire et il y en a un autre que j'aime pousser à bout. Potter, Saint-Potty, l'Elu, Celui-qui-a-survécu, Celui-qui-a-vaincu. Enfin bref, Celui-qui-a-des-surnoms-à-la-con, eh bien, celui-là, j'adore le faire sortir de ses gonds. C'est vrai qu'il m'a sauvé la vie j'aurais pu lui être reconnaissant mais non. Un Malefoy n'est reconnaissant qu'envers lui-même. En plus faire chier Potter fait partie de ma routine et je ne vais pas la changer pour si peu.

POV Harry

Ma vie me semble fade, fade comme cette courgette que Dean est en train de manger. Fade n'est peut-être pas le mot juste. Triste, ennuyeuse conviendraient mieux. Pourtant je croyais sincèrement qu'en tuant Voldemort ma vie deviendrait enfin calme et heureuse. Mais je me suis lourdement trompé.

J'ai l'impression d'avoir un nœud permanent dans la gorge. Il m'empêche de rire, de manger normalement. Manger de toute façon me donne envie de vomir. Personne ne s'en soucie. Hermione et Ron vivent le parfait amour et les autres m'ont très vite oublié. Ils avaient besoin d'un héros dans les temps sombres, de guerre, mais maintenant que tout est fini, je gêne.

J'aurais pu aimer cette situation, après tout je n'avais jamais apprécié la célébrité. Le problème, c'est lui !

Tout est de sa faute !

La seule chose que je ne regrette pas de cette guerre, c'est d'avoir sauvé Rogue. Je ne sais même pas pourquoi je lui avais sauvé la vie. Après tout je le détestais et je ne lui devais absolument rien. Mais le voir agonisant de ses blessures dues à Nagini m'avait poussé à le soigner. Je n'avais jamais appris la médicomagie, elle m'était venue naturellement. En tout cas, cela plus les souvenirs qu'il m'avait montré de lui et de ma mère, nous ont rapprochés, à la grande horreur de Sirius. Mais un baiser et quelques caresses de Rémus l'ont rapidement calmé. L'estime de Sev pour moi a monté lorsque mon « intelligence » a dépassé celle d'Hermione. Pas que je me suis trouvé une soudaine passion pour les études, mais je n'ai rien d'autre à faire. Je passe mon temps à lire d'énormes bouquins ou à travailler ou à discuter avec Sev et Rem's. Je suis devenu un vrai intello.

Après cette horrible guerre, mon monde s'est effondré. J'ai arrêté mes études d'Auror. J'ai vu assez d'horreur, de morts pendant les années passées. Maintenant le veux devenir Médicomage. Rogue m'aide beaucoup sur cette voie, il dit que j'ai le don. C'est grâce à ça que j'ai pu lui sauver la vie sans m'en rendre compte.

Je massacre mes œufs brouillés avec application et les éparpillent dans mon assiette. Faire croire qu'on mange, sans manger est un art difficile. Je suis très doué à ce jeu, pas d'excuse à donner et pas d'inquiétude étouffante.

Je soupire et me lève. Je me dirige en cours de sortilège. Mes deux amis me suivent en se tenant la main. Ginny et moi nous ne sommes pas comme ça. Notre relation est au point mort. On ne s'embrasse même plus. Je sais bien que le problème vient de moi, je ne l'aime plus, si une fois je l'ai aimé. Elle est comme une petite sœur.

Je sors difficilement de mes pensées noires et prends des notes sur la leçon.

POV Drago

Finalement, on arrive dans la Grande Salle et après un rapide petit déjeuner équilibré, forcément. On se retrouve en cours d'histoire de la Magie.

Pendant que la moitié, que dis-je, les trois quarts des élèves roupillent, je prends studieusement des notes. Je ne suis pas le meilleur élève de Serpentard pour rien.

-Dis-moi Drago, me lance Blais d'une voix ensommeillée. Qui va être ta prochaine proie ?

Je ricane. Ne me dites pas qu'il se fait du souci pour Pansy, c'est pitoyable.

-Je t'ai dit que je n'y toucherais pas, je lui réponds. Alors je ne vais pas y toucher.

-Mouais, fait-il pas convaincu. Et depuis quand tu es devenu loyal.

-Ce n'est pas une question de loyauté. C'est juste que je ne le ferais pas. Un point c'est tout. Rassuré ?

-Moui, mais tu n'as pas répondu à ma question.

Je réfléchis. Dans notre langage, les 'proies' sont les personnes que je mets dans mon lit, fille ou garçon. Bien sûr, mon tableau de chasse est bien rempli. Je n'accorde souvent qu'une seule nuit, parfois deux si c'est un bon coup. J'aime ce petit système, après tout, je suis jeune et je foisonne d'hormones. Il faut bien que je me dépense un peu.

Bon, reprenons, qui va être ma prochaine conquête ? La dernière était une Gryffondore pas très intelligente dont je me rappelle même plus le prénom. Si il y a une chose que je dois bien reconnaître à ces stupides lions, même si ça m'arracherait la gorge de le dire à haute voix, c'est que question bestialité ils sont les champions. Eh oui, j'ai fait des comparaisons entre maison. Les Poufsouffles sont très doux, un peu trop peut-être, les Serdaigles sont inventifs, les Gryffys bestiaux et nous, les Serpentards, nous sommes…volatiles. Je n'ai pas envie de me faire dorloter, enfin si mais pas de cette façon, en plus ils sont vraiment collants, les blaireaux. J'ai déjà fait des galipettes avec tous les Serpentard baisables, je ne suis pas pédophile ni zoophile. Reste plus que les lions ou les aigles…

-J'aimerais bien me choper un Gryffy mâle, j'ai jamais testé. Ça peut être intéressant.

Blaise hoche la tête et je me re-concentre sur le cours. Je réfléchirai plus tard à ma nouvelle proie, j'ai le temps, l'année vient à peine de commencer.

Enfin, le cours est fini. Direction les potions. Un sourire sadique étire mes lèvres. Qui dit potions dit Gryffonfors et qui dit Gryffondors dit Potter. Je sens que je vais bien m'amuser.

Pour une fois, les Gryffys ne sont pas encore là. Je ricane, c'est que je commence à apprécier ces rencontres, ça ne va pas du tout.

Quelques minutes plus tard, la belette et sa Sang-de-Bourbe de petite amie arrivent, suivi de Potter le nez dans un livre. Je ricane.

-Eh, Potter, fait pas semblant, on sait tous très bien ici que tu ne sais pas lire, je lui balance d'une voix mauvaise.

Et bien sûr, cette enflure ne bronche même pas et ça m'énerve. Je ne sais pas ce qu'on lui a fait mais depuis quelque temps il ne réagit plus. J'ai la vague envie d'aller le secouer comme un cocotier, en lui hurlant dessus mais de un, un Malefoy sait se tenir et de deux, Rogue a ouvert la porte de son cachot. Mais ne pouvant rester sur un échec, en passant devant lui je lui chipe son livre et l'emporte jusqu'à ma paillasse. Après tout c'est vrai qu'il me rafle toujours le Vif d'or sous le nez dans les airs mais je suis sûr qu'au sol je suis plus rapide que lui. Et cette andouille soupire et va s'installer ! Je détourne la tête et sors tranquillement mes affaires. Peut-être que le sortilège Doloris fera réagir cette vieille loque de Potter. Mais je ne suis pas sûr que les profs apprécient, même Rogue n'apprécierait pas, depuis que notre Héros national lui a sauvé la vie, ce que je n'arrive toujours pas à croire. Mon cher parrain est passé du côté obscure et il se comporte normalement avec le balafré. Traître ! Est-ce que j'ai changé moi ? Non. Est-ce que je lèche les bottes de Saint-Potty ? NON ! Je l'emmerde profond Potter, je le fais chier. Et en retour, il me fait chier !

Respire, Drago, respire. C'est pas le moment de t'énerver, concentre toi sur le cours.

J'obéis docilement à ma conscience. Après tout je suis quelqu'un de raffiné, qui n'explose pas de rage en public. C'est d'un mauvais gout.

POV Harry

Deux heures plus tard, nous sortons enfin de cette salle surchauffée pour nous diriger vers une, beaucoup plus froide. Nous descendons les marches jusqu'aux cachots.

Je ne ressens plus du tout l'envie de sécher ces cours-là, ils sont devenus essentiels à mon bien-être. C'est une des choses qui m'empêche dans tomber dans le gouffre.

Je traine derrière Hermione et Ron en lisant un livre sur la médecine magique, qui est écrit en fourchelangue. Je suis encore capable de lire et parler cette langue, malgré le fait que la partie de Voldemort en moi soit morte. J'en suis dans un chapitre passionnant sur les divers poisons, lorsqu'une voix mauvaise me coupe dans ma lecture :

-Eh, Potter, ne fais pas semblant, on sait tous très bien ici que tu ne sais pas lire.

Malefoy, celui-là toujours les mots qui réconfortent. Heureusement j'ai dû m'entraîner longtemps pour réussir à l'ignorer, donc je ne réponds même pas à sa pique. Aucon muscle, aucune différence, personne ne remarque que j'ai entendu cette tirade blessante.

La porte s'ouvre et Rogue nous fait entrer. Au moment où il passe devant moi, Malefoy me vole mon livre. Je n'ai même pas l'énergie de lui demander de me le rendre. Je soupire et vais m'asseoir en sortant mes affaires.

Malefoy, tout cela est de sa faute. Si son copain Crabbe n'avait pas mis le feu, si ce feu n'était pas devenu incontrôlable, je n'aurais pas eu besoin de le sauver et de découvrir par la même occasion mes sentiments à son égard. Toute cette haine cachait en vérité un sentiment plus profond, comme… l'amour ? Je me hais de penser ça, mais il n'y a aucun doute. Lorsque je l'ai su en danger, mon cerveau n'avait émis qu'une seule et pitoyable phrase compréhensible :

« Sauve-le ! »

Rien que le fait de l'imaginer mort m'avait déchiré le cœur.

Il faut que je me concentre sur le cours de Sev, parce que même s'il a arrêté de me crier dessus, il n'aime pas qu'on ne suive pas ses explications. Je me plonge dans mon chaudron.

POV Drago

Une fois mon dîner (Nda : nous sommes suisses donc notre dîner correspond au déjeuner français) fini, je vais me réfugier sur la tour d'astronomie. La vue y est tout simplement magnifique. Et de là, on peut voir de splendide coucher de soleil. Oui, je sais apprécier les belles choses. Je sors de mon sec le livre que j'ai volé à Potter. Je peux bien y jeter un coup d'œil, ça va tuer personne. Je l'ouvre au hasard et tombe sur un langage totalement incompréhensible. Je fronce les sourcils, je ne reconnais pas cette langue. Ça m'intrigue, pourquoi est-ce que ce Gryffy lit des livres dans un drôle de langage ? C'est promis, demain je ferai des recherches.

Merci de laisser de petites reviews aux petites auteuses qui vous font les yeux doux… Enfin bref, on espère que vous aimez et à bientôt pour la suite.

Publié le 4 août 2011.