Bonjour à tous et à toutes ! (Toutes, surtout. Je me trompe ?)

Petite mise à jour de ce premier chapitre, car un second va bientôt arriver. :)
Donc, modification de quelques trucs, correction de quelques fautes qui étaient venues squatter mon texte, relecture, trouvage (Mouai mouai...) d'idées, etc...

Pour ceux et celles qui ont déjà lu ce chapitre, attendez vous à un nouveau très prochainement, et pour les autres, bonne lecture ! :)

Han, j'allais oublier, j'avais fait une dédicace à Soucouette, la première fois que j'ai écrit ce chapitre, donc, la re-voilà, la dédicace. =3

Cette fois-ci tout y est, vous pouvez lire ! :)


"Cette fois c'en est trop ! Holmes !" vociféra le médecin à travers la maison.

"Il vient juste de passer la porte." intervint madame Hudson. "Il avait une grosse valise, il m'a dit qu'il devait se débarrasser de quelque chose. Il avait l'air vraiment pressé."

Watson la bouscula et descendit les escaliers quatre à quatre avant de se précipiter dehors. Il avait beau être indulgent, cette fois il n'allait pas laisser passer ça. De toute manière s'il venait de sortir il ne pouvait pas être bien loin. Il le chercha des yeux. Des passants, il y en avait des dizaines rien que devant sur Baker Street, mais aucun ne ressemblait au détective.

"Holmes !" hurla à nouveau Watson.

Tout les passants se retournèrent. Tous sauf un, qui continua à avancer.

"Je vous tiens !" Le médecin se précipita sur l'homme qu'il avait repéré. "Holmes, maintenant vous me rendez mes..."

L'homme se retourna, horrifié, fixant Watson de ses grands yeux verts.

"Mais que me voulez-vous ?"

"Pardonnez-moi je vous ai pris pour un autre."

Tandis que le pauvre homme reprenait sa route, une main se posa sur l'épaule du docteur.

"Pas très perspicace, Watson." lui lança une voix bien connue. "Mais je n'attendais pas mieux de vous. Sachez que je suis partit avec une valise, et n'ayant pas eu le temps de m'en débarrasser puisque je venais de sortir, vous auriez du essayer de me repérer grâce à cela. Et surtout ne croyez pas que j'aurais été assez stupide pour ne pas me retourner en entendant votre cris, puisque dans le cas contraire vous m'auriez repéré..."

"Rendez-moi ce que vous m'avez volé." le coupa le plus jeune.

"La preuve en est que vous vous en êtes pris à un innocent, sans même réfléchir." poursuivit Holmes, imperturbable. "Le fait est que pendant que vous discutiez avec ce charmant jeune homme, j'ai eu le temps de me débarrasser du contenu de la valise."

Watson retira la main toujours posée sur son épaule et saisit le poignet de son ami avec force.

"Si vous ne me les rendez pas maintenant, je ne pourrais jamais aller à mon rendez-vous et..."

"Et j'aurais encore une fois atteint mon but : vous faire réaliser votre erreur."

"Pas cette fois-ci Holmes ! Madeleine m'attend pour cinq heure, il est quatre heure et demi. Je vous donne dix minutes pour m'amener là où vous avez tout caché."

"Madeleine... Était-ce volontaire de votre part de choisir une demoiselle portant le même prénom que la précédente ?"

Le plus jeune ne répondit pas. Sherlock se résolut à obéir dans un bruyant soupir. Il attira le médecin dans une petite ruelle du nom de Melcombe Street.

"C'est là." lança-t-il en pointant du doigt un recoin sombre de l'autre côté de la rue.

"Ah. Vous voyez, quand vous voulez."

Watson atteint rapidement l'endroit indiqué. Il se pencha vers ce qui lui semblait être des bouts de tissus noyés dans une flaque. Le détective tint ses distances, semblant vouloir rester sur ses gardes.

"Holmes !"

L'intéressé lui tourna le dos et tenta de se dissimuler dans la masse de passants. Ce fut peine perdue puisque l'homme en colère le rattrapa par le poignet et l'attira jusqu'à la flaque d'eau.

"Pourquoi ?"

"Pourquoi quoi ?" fit le plus vieux, innocemment.

"Pourquoi vous-êtes vous servis de toutes mes chemises comme éponges ?" Watson tenta de garder son calme, mais la fureur le dépassait. "Holmes, que vous ai-je fait ?"

"Vous tentez de vous débarrasser de moi."

"De me débarrasser de vous ?" répéta-t-il.

"Vous tenez absolument à partir avec une jolie fille, alors que vous savez parfaitement que je suis le meilleur compagnon qu'un médecin puisse avoir." lança-t-il d'un trait avant de faire la moue.

"Holmes, j'ai trente-deux ans, vous trente-quatre. Il serait peut-être temps pour moi, comme pour vous de trouver quelqu'un d'autre avec qui passer du temps."

"Je ne vois pas pourquoi" marmonna-t-il en haussant les épaules. "De toute manière, votre rendez-vous d'aujourd'hui, passez-moi l'expression, tombe à l'eau, puisque vos chemises ne sont plus portables, et que celle que vous portez a une tâche, ici." montra-il en posant son doigt sur le torse de son ami. "Et à en déduire par votre accoutrement, votre dame semble être à cheval sur l'apparence. Qu'est-ce que c'est que ce pantalon ridicule ?"

"Elle me l'a offert hier. Je trouve qu'elle a très bon goût."

"Vous voulez un conseil Watson ?"

"Non, merci."

"Oubliez là. Avec elle, plus de jeux d'argent, plus d'enquêtes, et ne comptez même pas me revoir, car j'en suis sûr, ma coupe de cheveux ne lui plaira pas."

"J'ai encore un quart-d'heure devant moi, cela devrait suffire." lança le médecin pour lui-même, faisant mine de ne pas avoir écouté son ami.

"Suffire pour acheter une nouvelle chemise, rentrer, vous changer et la rejoindre ? J'en serais très étonné, mon vieux." Holmes tourna autour de son ami avant de rejoindre sa place initiale. "Allons, admettez qu'elle n'est pas faite pour vous et rentrez avec moi. La tâche sur votre chemise ne m'importe que très peu. Vous pourriez même ne pas avoir de chemise, cela ne me dérangerait pas non plus."

Watson toussota, visiblement gêné, tandis que le détective sortait de la ruelle et entamait une marche le long de Baker Street. Le médecin récupéra ses affaires, espérant de tout son cœur ne pas avoir à racheter de chemises, et tenta de rattraper son ami. Une fois arrivé à sa hauteur, il respira bruyamment afin de lui faire remarquer sa présence.

"Merci." lâcha simplement Sherlock Holmes en jetant un coup d'œil rassuré à son ami, tout en poursuivant son chemin.

Ils avaient à peine passé la porte du 221b Baker Street que l'unique femme de la maison se plaça devant eux.

"Vous l'avez enfin retrouvé, monsieur Watson."

Celui-ci acquiesça d'un signe de tête. Holmes la regarda, dédaigneux, comme à son habitude, et prit les chemises boueuses des mains du médecin, pour les placer sans plus de cérémonie dans les bras de madame Hudson.

"Cela vous occupera." furent les seuls mots qu'il prononça.

Il posa ensuite une main sur l'épaule de Watson et l'incita à monter les escaliers. Le médecin entra directement dans leur appartement, sans vraiment se soucier de l'homme qui le suivait. Il s'affala dans un des fauteuils et attrapa le journal de la veille. Holmes, qui était resté sur le pas de la porte, se râcla la gorge voulant se faire remarquer.

"Holmes, vous ne pensez pas en avoir fait assez pour aujourd'hui ?" lui lança distraitement Watson sans lever les yeux de son journal.

Le détective s'avança et s'installa dans le fauteuil en face de son ami. Il joignit ses doigts comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'il était en grande réflexion.

"Admettez que vous êtes plus tranquille ici qu'avec votre amie."

Watson répondit par un grognement.

"Watson, m'en voulez-vous ?" s'inquiéta-t-il soudain.

"Même si c'était le cas je crois que vous trouveriez toujours le moyen de me faire admettre le contraire, non ?"

Holmes lui sourit, et -non sans difficultés- se leva du fauteuil dont il avait pris possession et alla se terrer dans sa chambre.

Il avait son Watson pour lui tout seul, pour au moins une petite semaine, et comptait bien en profiter...


A suivre...