[H]ouse est l'une des meilleures séries médicales de l'Histoire de la télé, et je remercie le tout puissant Dieu des scénaristes de l'avoir créée. Seulement, je ne me remet toujours pas de la mort de Kutner. Pourquoi, sérieusement ?! Ils étaient à 5 épisodes de la fin, ils auraient très bien pu le muter aux tréfonds du Minnesota ou le faire partir en mission humanitaire, ou je ne sais pas quoi, mais pourquoi le tuer ?.. C'était juste le meilleur docteur de l'équipe House, un personnage intéressant qui ne demandait qu'à être développé...
En tant que Kutnerophile et présidente du mouvement #KutnerLives, voici une fanfiction sur le Dr Lawrence Kutner. Voici comment l'épisode 5x20 aurait du se dérouler, et comment la saison 5 aurait du se finir. Ce n'est qu'une vue de mon esprit (malade), ne prenez rien au sérieux.
Cordialement, Sam.
Kutner fut réveillé par l'odeur du petit-déjeuner. Ça sentait le croissant chaud, le café... Tout ce qu'il fallait en cette matinée de décembre glaciale. Il sortit de sous les couvertures sans se faire prier, les cheveux en bataille, à la limite du somnambulisme qui le mènerait droit au délicat fumet. Il découvrit sur sa table le petit-déjeuner déjà prêt, un croissant, une tasse de café... Il entendit des bruits de pas derrière lui.
- Bonjour, marmonna-t-il encore endormi.
- Bonjour, bien dormi ?
- Je suis pas sûr... J'ai fait un drôle de rêve... Une fille superbe dormait à côté de moi et je ne voulais pas me réveiller...
La jeune femme lui sourit et l'embrassa. En passant sa main dans ses cheveux noirs, Kutner remarqua quelque chose :
- Tes cheveux sont mouillés, tu ne devrais pas sortir comme ça, ça gèle dehors.
- D'accord Docteur.
Elle attrapa son bonnet à oreilles de chat et l'enfonça sur sa tête. Cela réussit à décrocher un sourire au jeune médecin. Elle enroula une écharpe autour de son cou et mit son manteau.
- Tu pars déjà ?
- On m'a bipé.
Kutner eut l'air déçu, il pensait qu'ils passeraient plus de temps ensemble, pour une fois. Avant d'attraper son sac, elle le prit dans ses bras et le serra contre elle. Il lui prit les mains :
- On mange ensemble ? Je t'invite.
- C'est pas de refus. A tout à l'heure alors, et essaye de ne pas mettre le feu à une patiente aujourd'hui.
- Je vais essayer, répondit-il amusé.
Elle l'embrassa une dernière fois, mit son sac sur son épaule et ferma la porte derrière elle. Kutner avala une gorgée de café et marcha vers sa fenêtre. Il écarta le rideau et la regarda sortir de l'immeuble, prendre son vélo et partir sur la route enneigée. Son bipeur sonna : House. La journée ne faisait que commencer, et Kutner pensa qu'il avait parlé un peu trop vite à propos du déjeuner...
• La jeune femme arriva à Princeston-Plainsboro avec les premiers rayons du soleil. Elle descendit de son vélo et alla l'accrocher aux emplacements réservés.
- Salut Ellie ! L'interpella une voix.
En se retournant, la jeune femme découvrit sa collègue de travail, emmitouflée dans un manteau boutonné jusqu'aux oreilles, ses cheveux blonds dépassant d'un bonnet multicolore :
- Salut Emily, tu vas bien ?
- J'aurais voulu dormir plus longtemps.
Ellie lui lança un regard compatissant tout en ficelant son vélo à une borne. Emily lui tendit un café chaud. Ellie lui sourit :
- Merci, Emily. Charmante attention, je note.
Elles marchèrent toutes les deux vers l'entrée de l'hôpital.
- Tu n'as jamais froid, toi ? Demanda Emily, grelotante. Il doit faire moins cinq aujourd'hui et on dirait que tu ne sens rien...
- Je viens du froid, répondit Ellie, ça immunise.
- Ah oui, c'est vrai. Chaque matin je te demande ça, et chaque matin tu me réponds pareil.
- On sait jamais, peut-être qu'un jour ça changera.
Les portes s'ouvrirent, c'était déjà l'agitation dans le hall de l'hôpital, patients, docteurs et infirmières se hâtaient, dossiers à la main, stéthoscope autour du cou, blouse au vent. La dure réalité du quotidien qui faisait regretter la douce chaleur d'un lit douillet et moelleux... Elles étaient arrivées aux vestiaires et avaient déjà enlevé leurs manteaux et bonnets. Emily observa sa collègue :
- Tu as les cheveux mouillés ?
- Oui. J'ai pas voulu les sécher, Lawrence est encore rentré tard hier soir. Je ne voulais pas le réveiller.
- Donc, tu préfères attraper la crève plutôt que de le réveiller.
- Il m'a dit la même chose ce matin.
Ellie attrapa son café pour en boire une gorgée, mais l'odeur la rebuta comme si elle venait de sentir une poubelle fermentée. Pour ne pas peiner son amie, elle fit mine d'en boire et reposa le gobelet sur une étagère. Elle enfila sa blouse.
- Prête, Dr River ? Demanda-t-elle à son amie.
- Autant que vous, Dr Garland.
- Alors allons-y.
Elles fermèrent leurs casiers. Ellie sentait que quelque chose n'allait pas. D'habitude, elle ne vivait que pour le café, un bon café tout chaud surtout un matin glacial, idéal pour bien commencer une journée. Mais apparemment pas celle-ci. En passant dans le couloir, Ellie eut l'étrange sensation d'être à fond de cale dans une tempête. Elle suivit son amie tant bien que mal vers l'ascenseur. Il fallait que cette sensation se calme. Elle allait prendre un peu de paracétamol et puis ça irait bien après. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, un médecin en sortit avec un patient en fauteuil roulant, les deux jeunes femmes entrèrent. Ellie vit son amie Emily appuyer sur le bouton du quatrième étage. Comme tous les matins. Les portes se fermèrent, l'ascenseur partit. Elle entendait la voix lointaine d'Emily :
- J'espère qu'on va pouv... Ellie ?
Pourquoi diable cet ascenseur tournait-il autant ?! Ellie avait la sensation d'être dans une machine à laver en mode essorage rapide. La voix de son amie s'affolait. L'ascenseur fut agité de secousses, elles tombèrent toutes les deux, la tête de Ellie heurtant violemment le sol, la faisant sombrer dans les ténèbres.
