Chapitre 1 : une rencontre "magique"
Et voilà ! On commence en beauté avec une rencontre qu'Elizabeth attendait depuis longtemps. Ensuite on rentrera dans le vif du sujet et vous allez voir qu'Elizabeth joue à la révolution plus vite que jamais.
Après ça, je vais poster les OS de "La vie dans ma tête" ! Peut être que certains que je posterai sont déjà dans les fanfic mais j'ai la flemme de trier x)
Disclaimer :
Elizabeth est de mon cru, le reste pas du tout.
Nous sommes revenus de nos deux semaines en Provence, chacun avec un souvenir différent. Papa avec un magnifique coup de soleil sur le nez, moi avec un bronzage qui fera pâlir d'envie Dean Thomas. Je suis pas particulièrement en recherche de bronzage mais j'ai une génétique qui facilite ce genre de choses. Malgré les grognements de Papa, j'ai le physique de Maman. Nous avons fait quelques visites, Papa insistait, je faisais semblant de ne pas avoir envie et on y allait ensemble. On a passé de beaux moments. J'ignorais que je tenais mon sang de fangirl de Papa mais vu le nombre de photos ridicules qu'il insistait à me faire prendre, un vrai fanboy. J'aurais pu trouver ça adorable, mais c'est rapidement devenu agaçant.
La Provence, c'est magnifique. J'adore quand les français parlent anglais mais je m'en voulais un peu d'être pratiquement incapable de m'exprimer correctement. J'ai donc appris quelques mots, quelques phrases et j'ai vu que si je les disais avec un beau sourire ça avait le charme espéré. Les français sont-ils beaux ? A vrai dire j'ai le regard biaisé par une profonde adoration des accents étrangers, il suffisait qu'ils soient passables pour que leur accent les rendent magnifique. Mais je ne suis pas un top model et ne prétends pas faire d'effort pour attirer le regard, j'ai vite été reléguée en "fifille à son papa". Même si ça m'a un peu froissé au début, je suis rapidement passée à autre chose. Je ne suis pas en recherche du grand amour, Dubois m'a largement suffit pour le moment.
Je l'ai bien vu envoyer quelques messages de temps à autre mais il n'a jamais mentionné un intérêt féminin. Ca m'embête qui continue de me le cacher, je suis grande, je suis plus mesurée et surtout, je suis sincèrement heureuse pour lui. Mais j'aimerais qu'il m'en parle. Ca commence à sincèrement me blesser.
Nous sommes à Londres, mais nous ne rentrons pas tout de suite. Papa insiste pour faire un crochet au restaurant avant de rentrer dans notre nouvelle maison. Il est mignon mais j'ai envie de voir ma chambre, là.
Néanmoins, je suis sagement assise à table et parcours le menu du regard. Je fais semblant de ne pas comprendre pourquoi il y a des troisièmes couverts. Papa a l'air au bord de l'apoplexie tellement il est nerveux mais ça aussi je prétends ne pas le voir. Je finis par poser le menu et lui demander angéliquement :
- Miss Hudson nous rejoint ?
Il se crispe et maque de sursauter. Et, pète un coup vieux.
- N-Non.
- Alors qui ?
- Elizabeth, tu as remarqué que nous ne sommes pas rentré à la maison.
- En effet, je ne suis pas stupide.
- Et bien.. Je.. J'ai rencontré quelqu'un il y a peu..
Le pauvre il a l'air tellement nerveux. Je vais abréger ses souffrances. Je souris doucement et le regarde.
- Papa, je sais.
- Et.. Quoi ?
Il me regarde, outré.
- Mycroft m'avait dit que tu voyais quelqu'un. Et.. Après réflexion je pense que c'est une bonne chose. Tu as l'air moins.. Triste. Et je ne suis pas vraiment là pour toi.
- Elizabeth c'est adorable mais je n'ai pas.., commence-t-il.
- Papa, je coupe. Tu vas prétendre que non. Je sais que oui. Donc arrêtons-nous là et continue ce que tu m'expliquais.
Il soupire avec mauvaise humeur et me demande :
- J'imagine qu'il t'a dit qu'on vivait ensemble ?
- Q-Quoi ?
Ma voix que je voulais déterminée et décidée n'est qu'un pauvre filet tout à fait minable. Quoi ? Mycroft ne m'avait rien dit. Je veux dire, je suis heureuse pour lui et tout le tintouin. Mais.. A la maison ? Déjà ?
Je fronce les sourcils et essaye de reprendre contenance. Je lève ensuite els yeux vers lui.
- Bien sûr. Enfin.. Non. Mais je.. Ca me.. S.. semble logique. C'est juste...
C'est juste que je te vois deux fois par an et j'ai tendance à oublier que tu ne mets pas ta vie en pause sous prétexte que je suis absente. Et que je suis très heureuse de te voir refaire ta vie mais Sherlock me manque terriblement. J'ai l'impression que tu veux oublier qu'il est mort sans véritablement faire ton deuil. Tu nies son existence et j'ai terriblement besoin de parler de lui. En particulier à quelqu'un qui le connaissais. Et l'appréciais. Or tu corresponds à ce type de personne.
Papa me regarde nerveusement et pose sa main sur la mienne.
- Si tu veux, on peut rester à deux pour aujourd'hui.
- Papa.
Je mords sur ma chique et lui souris.
- Tu ne vas pas mettre ta vie en pause sous prétexte que je ne suis pas là. Ca me fait très plaisir de savoir que tu vas mieux. Et je comprends pourquoi vous vivez ensemble. Ca va bousculer beaucoup d'habitudes en une fois mais... ce n'est pas grave. J'aimerais beaucoup la rencontrer... ou le.
Je souris un peu plus et lui fais un clin d'œil. Il me regarde, comme impressionné, et serre ma main.
- Tu as tellement grandis, Elizabeth. Ca me fait presque peur.
Oh pitié, pas un moment larmoyant. J'ai mes règles dans quelques jours, je vais chialer.
- C'est l'effet que je fais. Ma carrure imposante impressionne pas mal de gens.
Il se racle de la gorge.
- Je sais. Tu la tiens de ton père.
J'éclate de rire et le regarde. Il s'est redressé et observe la porte, derrière moi. J'imagine que sa.. Petite amie ? Va arriver d'un moment à l'autre. Nerveusement, je me redresse moi aussi. Il remarque mon anxieté et tente de me rassurer.
- Elizabeth.. Ça ira. Elle s'appelle Mary. Je lui ai beaucoup parlé de toi.
- J'espère bien. Ta fille unique, ta princesse, la première fille de ta vie, j'espère bien que tu lui as parlé de moi.
Il sourit en roulant des yeux.
- Tu lui as parlé de mon petit secret ?
- Non.. J'ai failli. J'aimerais le faire. Mais on le fera ensemble.
- Merci. Et on le fera avant que j'aille chez les Weasley.
- Tu es obligé d'y aller ?
Il a vraiment l'air embêté. J'hésite puis me reprends.
- Oui. Et j'en ai vraiment envie.
Soudain, une femme entre. Petite, la taille de Papa, blonde avec des cheveux courts Elle porte des vêtements habillés mais pas trop sophistiqué. Elle n'est pas moche, pas époustouflante, juste jolie. Mais elle sourit à Papa quand elle le voit. Il répond à son sourire.
Je me crispe. Mon cœur me serre. C'est bizarre d'être jalouse. Malsain même.
J'ai eu l'habitude de passer parfois après Sherlock, ça me semblait normal. Il était là avant moi et je le voyais comme un oncle et parfois un grand frère. Mais cette femme est la petite amie de mon père. D'un côté je suis trop peu présente pour être mise de côté le peu de temps où je suis là, de l'autre je suis trop peu présente pour réclamer que tout tourne autour de moi sous prétexte que je suis pas souvent là.
Aïe.
C'est Cornélien.
Elle finit par s'approcher. Papa se lève et je l'imite aussitôt. Surprise le temps d'un quart de seconde, je lui tends la main.
- Elizabeth Watson... presque Holmes. Mais Papa refuse d'officialiser mon deuxième nom.
Wow. C'est pas correct de ma part de ramener Sherlock sur le tapis mais c'est plus fort que moi. Elle me sert la main énergiquement et sourit.
- Mary Elizabeth Morstan.
- Sympa le deuxième prénom, je souris.
Et le sourire ravi de Papa me réchauffe le cœur. Si nous voir bien nous entendre le met dans cet état, je ferais tous les efforts du monde pour qu'elle soit ma meilleure amie.
On se rassoit.
- Alors, Elizabeth, passons les questions bateaux et parle moi de ce que tu aimes. Même si ton père a mentionné pas mal de choses, j'aimerais l'entendre de ta bouche.
- Avec plaisir, je souris. Mais franchement, je pense que la meilleure personne pour parler de moi, c'est lui.
Papa rit, gêné et me frotte l'épaule avec un "elle exagère" embarrassé. Je fixe Mary en articulant silencieusement "pas du tout" et elle me fait un clin d'œil complice. Je n'aurais pas à me forcer pour m'entendre avec elle.
- J'aime beaucoup lire, regarder des séries ou des films.
- Et part "des films", elle veut dire "Le parrain", me coupe mon père.
Je le fixe d'un regard dédaigneux et réplique de façon hautaine :
- Mary m'a posée une question. Tu répondras quand on t'en posera une. Suis-je claire, Johnny ?
Il me regarde, outré, mais je poursuis sans attendre son aval :
- Bref. J'aime marcher. J'adore ça, dans Londres, la forêt, mon école. En parlant d'école, j'aime beaucoup les joutes verbales. J'apprécie les débats. J'aime la solitude. J'aime mon chat, Voldy ou Idiot. J'aime prendre le thé avec ma logeuse. Un café avec mon Détective Inspecteur préféré, une pizza avec mon père, une pâtisserie avec Mycroft Holmes, des fish and chips avec.. Sherlock.
Mon père serre les mâchoires mais je m'en fiche. Je le pense. Je souris néanmoins à Mary.
- Et j'apprécie passer du temps avec mes amis.
Nous passons commande et Mary hoche la tête, rebondissant :
- Tes amis ? Parles en. John a mentionné un Neville et une Hermione.
- Yep. Eux. Mais aussi, Harry, Ron, et Fred et George. J'ai d'autres connaissances.
- Dans quelle école vas-tu ?
Je me crispe sans perdre mon sourire et détourne l'attention.
- A mon tour, d'abord. Je suis dans le regret d'avouer que mon père n'a mentionné votre existence que cinq minutes auparavant. Et même si c'était tout à fait élogieux, c'était plutôt incomplet. Pourriez-vous m'aider à.. créer votre CV ?
Elle a un tique qui anime sa paupière mais qui disparaît aussitôt. Avec amusement, elle rétorque :
- Je comprends pourquoi tu apprécies les joutes verbales.
- Sans doute un peu trop, grogne mon père.
- Elizabeth a raison, John, susurre Mary avec un sourire. Cesse de nous interrompre.
- Compris, John ? Je renchéris.
- Ce n'était pas une si bonne idée de vous présenter..
ils éclatent de rire et je souris simplement. Mary me regarde.
- Je suis infirmière dans le même hôpital que ton père.
- Donc vous connaissez Molly Hooper, je souris.
Elle hoche la tête.
- De vue, en effet. Mais je la fréquente peu. Molly et moi ne travaillons pas dans le même service.
- En effet, elle a pas vraiment besoin d'infirmière, je souris.
- Exactement. Mais elle m'a toujours semblée très gentille.
- Elle l'est, j'assure. Mais donc... Comment avez-vous rencontré Papa ?
Papa devient aussitôt rouge pivoine et j'arque un sourcil. Ca semble intéressant..
Je me crispe et ajoute précipitamment.
- Attendez. Si c'est une simple histoire de soirée trop arrosée et de nuit un peu trop animée, je ne veux rien entendre !
- Quoi ? Non !
- Enfin Elizabeth ! S'exclame mon père en rougissant un peu plus.
On sait jamais.
Mary se racle la gorge.
- Non, ce n'est pas si farfelu. C'est même assez banal et simple.
- C'est ça qui est bien, dit mon père.
Tellement niais comme phrase, beurk. Je fronce les sourcils.
- Si tu aimais ce qui était simple, Inception ne serait pas ton film préféré.
- Elizabeth, il n'est pas si compliqué ..
- Ne parle même pas de cette toupie. Bref, continuez Mary.
- On travaillait au même endroit. Je ne savais rien de Sherlock Holmes. Je voyais simplement qu'il était triste. Je lui ai proposé un rendez vous dans l'espoir de le faire sourire. Ca lui a plu. Voilà tout.
Je fronce les sourcils et manque de laisser échapper une grimace.
- … mon père vous.. Plaisait ?
- Pourquoi cette tête ? Demande mon père, outré.
- Rien rien..
Je me tais. On nous sert les repas et on commence à manger. Mary finit par me rappeler :
- Sinon l'école ?
- Tu as confiance en elle ? je demande à Papa.
Papa relève les yeux vers moi et hoche la tête, sérieux comme un pape. Très bien. Je me tourne donc vers Mary. Il vit avec elle depuis pas mal de temps, Mycroft ne m'aurait pas parlée d'elle si ce n'était pas sérieux. De plus, je ne veux pas vivre chez moi en étant incapable de parler librement. Je lui fais confiance, rassurée par mon père et dans le pire des cas un oubliette résoudra vite la donne.
- Comme vous le savez peut être, ma mère est morte. Néanmoins quand je vivais avec elle, il se passait parfois des choses étranges, quand elle s'énervait contre moi par exemple, je ne parvenais plus à crier. Et j'ai aussi ce genre de choses. Avant quand jé'tais contrariée, les plombs sautaient.
Je me penche et lui glisse à l'oreille.
- Je sais que ça va vous sembler farfelu mais.. Je.. Suis une sorcière. J'ai des espèces de pouvoir, une baguette et le bordel. Pas de balais, c'est l'horreur.
Je me rassois et elle me regarde avant d'éclater de rire comme si j'avais dis la meilleure blague du monde. Bon, cliché comme réaction, je soupire.
- Mary. Je ne fais pas dans l'humour premier degré. C'est vrai. Mon école est fait exprès pour.. Nous, en Ecosse. Seuls Mycroft, Papa et vous savez. Avant Sherlock. Mais je vous assure que c'est vrai.
Elle s'arrête de rire et regarde mon père avec interrogation. Papa approuve mes dires d'un hochement de tête. Elle me regarde longuement. Je lui souris.
- Je suis entrée là bas à onze ans. J'y sortirais à 18 environs. Sept années. L'école est divisée en quatre "maisons" dans lesquelles nous sommes attribuées selon notre personnalité. C'est assez.. anti pédagogique je trouve mais peu importe. L'école est un château, il a été créé un peu avant le début du Moyen Âge puisque Merlin y a étudié.
- Le merlin.. Du roi Arthur ?
- Oui. Lui-même, je souris. Excellent élève, il paraît. Quoique farceur. Et une fâcheuse tendance à s'acoquiner avec les .. moldus. Ou non sorciers.
Je lui fais un clin d'œil.
- Alors.. Épatée ?
NL : t'as avoué ton secret vachement rapidement
EW : on te demande pas ton avis, Londubat
NL : Je fais juste un simple constat
EW : On demande pas de constat
JW : C'est ton petit ami ?
EW : F-E-R-M-E L-A A-V-E-C L-E-S P-E-T-I-T-S A-M-I-S
JW : Ne parle pas comme ça.
EW : Et si j'étais lesbienne ?
JW : Tant que tu es heureuse..
AP : Ca fera une Watson de gay, c'est déjà pas mal.
JW : ...
AP : Sorry not sorry.
EW : ...
AP : + boyfriend is coming ;)
