Coucou ! Voici un petit two shots sur Rizzoli and Isle. C'est un AU voici quelques explications :
- A cet époque, très peu de femmes sont critiques d'art ou bien même peintre.
- Jane fait partit de la classe ouvrière et donc vit dans la misère tandis que Maura vit dans la Bourgeoisie et la Luxure
- La Bourgeoisie prend beaucoup de pouvoir et l'empereur qui règne est Guillaume II.
-Le Salon est un rassemblement qui servait aux artistes de se faire connaître afin de pouvoir vendre. ( /!\ A partir du XX ème siècle, le Salon perd de son pouvoir.)
-Le mouvement artistique dont je me sert dans cette histoire est le mouvement Die Brücke ou bien Expressionnisme Allemand. Petites explication : En France, en 1905 un mouvement appelé FAUVISME est apparut ( Les Fauves travaillaient énormément sur la couleur afin de faire au défi de la photographie.). A Dresde, un groupe d'étudiant ont décidés de se servir de ces travaux pour créer leurs mouvements ( Il y en a eu deux, Die Brücke et Der Blaue Reiter). Le premier servait avant tout à libérer ses sentiments, c'est ce que je vais tenter de décrire dans cette FF.
Et il faut savoir que les peintres Expressionnistes peignaient leurs sentiments, comme ceux de la société - ( Peur de la Révolution industriel qui arrive trop vite, ou même la guerre qui se prépare … ^^)
Etant une étudiante en Histoire de l'Art, j'ai voulu utiliser ce thème pour écrire un de mes textes !
Bon, j'arrête de parler et je vous laisse lire! Si vous avez besoin de plus d'explications, demandaient moi par MP ou bien laissez moi une review, je vous répondrais dans le prochain chapitre.
1914, à l'aube de la Guerre, deux âmes vont se rencontrer, deux univers différents mais pourtant si semblable. L'une est peintre et vis dans la misère. L'autre est critique d'art et vit dans la Bourgeoisie.
Berlin, 1914 :
La jeune femme se tourna et se retourna sur son matelas qui se trouvait à même le sol. Le froid et l'humidité s'infiltraient à travers les tissus, l'empêchant de dormir. Il était un peu plus de quatre heures du matin, mais elle préféra se lever. La jeune femme fit attention de ne faire aucuns bruit lorsqu'elle arriva dans le couloir afin de ne réveiller personne. Sa mère et son petit frère Tommy dormait dans des pièces adjacentes.
Le jeune garçon avait seulement douze ans et était obligé de travailler dans les mines de charbon pour pouvoir subvenir comme il le pouvait aux besoin de sa famille, mais malheureusement, ce n'était pas assez. Leurs père, Franck Rizzoli était décédé il y a de ça quelques années dans un accident dans la mine. Cette dernière s'était effondrée, tuant ainsi une dizaine de personne. Angela, leurs mère était tombée malade et était obligée de reste dans leurs vieille maison délabrée. Franckie, son autre frère de deux ans son cadet avait été enrôlé dans l'armée comme tous les jeunes de vingt ans en bonne forme et santé.
Jane, quant à elle était l'aînée de la famille et avait décidé de se déguiser en homme pour pouvoir vendre ses tableaux. Les femmes n'avaient pas le droit de travailler sans accords de leurs mari et en l'absence d'hommes, elle ne pouvait rien faire.
La jeune femme travaillait d'arrache pied pour que ses œuvres soient exposées au Salon d'Automne de Berlin.
Si elle était acceptée et que les critiques étaient bonnes, elle pourrait se faire une petite renommée et ainsi subvenir aux besoin de sa famille. Dans le cas contraire, elle devrait trouver une autre solution pour survivre.
Jane se dirigea alors vers une pièce adjacente qui lui servait d'atelier pour peindre. Elle s'avança dans la pièce, alluma la lampe à huile et souleva le voile qui recouvrait la toile qui se trouvait au centre.
L'œuvre qu'elle était en train de peindre représentait une silhouette qui semblait se faire aspirer par des ombres. Seul le buste dépassait de cet amas informe. Les couleurs étaient sombres dans un camaïeux d'ocre. Seul une touche de rouge placé au centre rehaussait la toile, lui donnant toute sa dynamique.
Les lignes obliques descendantes que formait la fumée et le corps donnait une sensation de malaise au tableau, cela semblait attirer le spectateur vers le fond. Un frisson lui parcourut l'échine tandis qu'elle rassemblait la masse brune de ses cheveux en une queue de cheval haute. Si la jeune femme peignait, c'était avant tout pour se libérer des sentiments négatifs qui l'habitaient, tels que cette peur de perdre son frère à la guerre, ou encore la haine et la colère que lui inspirait les Bourgeois. Les Bougeois … Cette classe qui s'enrichissait sur le dos des ouvrier comme eux !
Jane se saisit du pinceau qui trônait sur le chevalet avant de diluer la peinture qui se trouvait sur la palette avec de l'eau.
Avant d'appliquer la peinture fraîchement diluée, Jane toucha du bout des doigts sa toile et savoura quelques instant la sensation que cela lui procurait. La jeune femme aimait le toucher rugueux de la peinture sèche. Puis elle appliqua la matière fraîche sur les couches plus anciennes. Elle resta ainsi plusieurs heures, jusqu'à ce que ce sa mère ne se réveille et vienne la voir. Angela resta plusieurs minutes à observer sa fille travailler avant de se racler doucement la gorge pour signaler sa présence.
Jane stoppa son mouvement et se tourna vers sa mère en murmurant :
« -Ma ... »
« -Janie, vient manger quelque chose, j'ai préparé le petit déjeuner. »
« -Je n'ai pas faim, souffla la jeune femme, je n'ai pas faim. Donne le à Tommy.
« -Jane Clementine Rizzoli, tu vas me faire le plaisir de manger quelque chose ! Je refuse que tu ne tombes malade à cause de cela ! »
Le ton de la voix était sans appel, et Jane savait que lorsque sa mère l'appelait par son nom complet, elle savait que ce n'était pas bon signe. La jeune femme suivit la femme dans la cuisine et savoura le repas qu'il lui avait été préparée avec soin.
Quand elle eut finit, elle annonça :
« -Cette après midi, je vais aller porter mes tableaux au Salon. »
« -C'est déjà le Salon ? Oh Jane ! Je ne peux que tu souhaiter bonne chance ! Ce Salon d'Automne est si important pour toi ! »
« -Merci Ma. Je vais me préparer ... »
Jane fila dans sa chambre pour s'habiller. Elle s'enroula une bande de tissus autour de la poitrine qu'elle sera fort afin de cacher ses formes. Puis elle enfila une chemise blanche ample ainsi qu'un pantalon noir avant de s'attacher les cheveux en un chignon pour les mettre dans une casquette. Elle était obligée de se déguiser en homme afin de pouvoir faire exposer ses œuvres, sinon, elle n'était pas acceptée.
Nerveusement, Jane commença à faire les cent pas dans sa petite chambre. Elle n'était plus sûre de vouloir exposer ses œuvres au Salon.
Elle inspira, expira pour tenter de se calmer, mais rien n'y faisait, l'angoisse ne redescendait pas. Mais si elle ne le faisait pas, comment est ce que ça famille survivrait ? C'est cette pensée là qui la força à bouger.
La brune retourna dans son atelier et emballa ses toiles avant de les mettre dans une charrette pour les transporter plus facilement. Quand elle eut finit de les transférer, elle partit.
Le trajet de chez elle jusqu'au Salon prit une dizaine de minutes, et quand elle fut devant les grandes portes en verre, elle hésita. Le doute qui l'avait saisit la reprenait à nouveau jusqu'à ce qu'une personne qui se trouvait à l'intérieur ne vienne l'accoster :
« -Monsieur, Monsieur, vous ne pouvez pas stationner ici. Nous attendons que des artistes amènent leurs œuvres afin de les exposer. »
« -Hum, justement, je suis ici pour exposer certaines de mes œuvres. »
« -Dans ce cas là, suivez moi. »
L'homme ouvrit la marche et Jane le suivit d'un pas incertains jusqu'à une grande pièce où était entassé divers tableaux qui, comme les siens attendaient d'être accrochés. Lorsque son guide déballa ses toiles, il les observa et dis :
« -Ca ressemble au mouvement Die Brücke. »
« -Oui, c'est bien cela … Les travaux de Ernest Ludwig Kirchner m'ont beaucoup inspiré, ainsi que ceux des Fauves français … Répondit Jane."
"-Je vois ça. Nous accrocherons vos tableaux plus tard dans la semaine, l'exposition commencera durant le week end."
"-Bien merci."
Au même moment, une jeune femme blonde, d'une vingtaine d'années rentra dans la pièce. Elle portait une robe de style empire ceinturer sous la poitrine et qui lui retombait sur les pieds. Tout dans son allure vestimentaire crier son rang et sa richesse. C'était une bourgeoise. Elle s'approcha des œuvres avec un petit calepin et nota quelques petites choses. Jane l'observait. Dans tout ses gestes il y avait une telle grâce. Elle dégageait une aura que Jane voulu de suite capturer. Que ce soit dans l'étincelle dans son regard quand elle étudiait les toiles, ou bien que ce soit son froncement de sourcil quand elle écrivait sur son petit calepin.
Elle se fit un croquis mental avant de s'en aller. Sur le chemin, elle frôla la jeune critique d'art et huma son parfum discrètement. Mais cette dernière le remarqua et allait répliquer, mais Jane était déjà dehors.
La blonde avait elle aussi observée le jeune peintre. Dès le premier regard quelque chose l'avait intriguée. Que ce soit dans sa façon de se tenir ou bien de se mouvoir. Il avait une démarche légèrement chaloupée que seule les femmes avaient, ou bien comme son tic que se remettre les mèches derrière les oreilles. Il ou elle l'intriguait. Elle voulait en savoir plus sur cet artiste.
Quand elle arriva devant ses toiles, un sifflement appréciateur lui échappa, elle aimait beaucoup, et elle supposait que beaucoup d'autres personnes seraient de son avis. Pour que personne ne puissent l'acheter et qu'elle l'ai pour elle, la critique d'art n'hésita pas une seule seconde à en faire une mauvaise critique. C'était bas, c'était lâche, elle le savait mais elle voulait ce tableau.
L'homme qui accrochait les tableaux la regarda suspicieusement lorsqu'elle lui demanda :
« -Bonjour, savez vous qui est l'auteur de ce tableau ? »
Elle désigna un de ceux de Jane, celui ou l'on voyait l'homme se faire aspirer par la brume.
« -C'est le jeune homme que vous venez de voir. Je ne sais pas son nom j'ai oublié de le lui demander ? Il a dû signer un registre pour pouvoir présenter ses œuvres, peut être que vous y trouverez ce que vous cherchez. »
« -Je veux bien voir … Murmura la jeune femme. »
« -Au fait, puis je savoir qui vous êtes et pourquoi vous voulez voir cet artiste ? »
« -Je suis Maura Isle, critique d'art et je voulais rencontrer ce peintre pour pouvoir lui poser quelques questions. »
« -Mademoiselle Isle ?! Excusez moi, je ne savais pas ! »
« -Il n'y a pas de soucis. Vous êtes nouveau, c'est cela ? Demanda poliment la jeune femme, bien qu'elle soit agacée.»
« -Oui, je travaille ici depuis une semaine. Répondit le jeune homme qui lui faisait face. »
« -C'est donc pour cela que vous ne saviez pas qui j'étais. Puis je consulter le registre s'il vous plait ? Le relança t-elle avec cette fois ci une pointe d'agacement qui transperçait dans sa voix.»
« -Bien sur ! Suivez moi. Bafouilla t-il. »
Il la guida jusqu'à son bureau avant de lui tendre un carnet. Il lui désigna un nom et une adresse :
3 rue La fayette- ViktorWild.
« -Merci bien, je dois y aller, bonne journée. »
Maura sortit du bâtiment et se dirigea vers sa voiture qui l'attendais. Elle monta à l'intérieur et donna l'adresse à son chauffeur. Ce dernier fut surpris mais ne dit rien. Il était habitué aux demandes extravagantes de sa patronne.
Quand elle fut devant la maison du peintre, elle fut surprise de voir qu'elle vivait dans un endroit aussi miteux. En effet, le bâtiment était délabrée et empestait la moisissure. La jeune blonde sortit de sa voiture et se dirigea vers l'entrée avec un rictus de dégoût gravé sur le visage. Elle monta les escaliers avec précaution jusqu'au troisième étage. Là haut, elle s'arrêta devant une porte au bois humide, et elle toqua. La jeune femme attendit quelques minutes avant d'entendre des pas et de voir une tignasse brune apparaître. Celle ci sembla surprise de la voir, mais elle se reprit rapidement en demandant :
« -Oui ? Que puis je pour vous ? Vous avez dû vous tromper d'étage, non ?
« -Non, je voulais vous parler. »
« -Moi ? Mais pourquoi ?! S'exclama Jane. »
« -Puis je entrer ? Ca sera plus simple pour discuter. »
« -Je-euh, bien sur … »
Jane s'écarta pour la laisser entrer, bien qu'elle soit méfiante. Maura sourit intérieurement, la réaction de la brune qu'elle avait en face d'elle confirmait ses doutes. Mais aussi, elle avait des mains de peintres, abîmées par les travaux manuels, et elle possédait le même regard que le peintre qu'elle avait croisé quelques minutes auparavant.
La blonde5- décida d'entrer directement dans le vif du sujet :
« -Tu es bien Viktor Wild, n'est ce pas ? »
« -De quoi ? Je ne sais pas qui est ce Viktoir Wild ! Et puis, je suis une femme, ça ne se voit pas ?! »
« -Tu as des mains de peintres, et puis, je t'ai reconnu grâce à ton regard. Je ne te dénoncerais pas, tu as beaucoup trop de talent pour. Comment t'appelles tu ?»
« -J-Jane Rizzoli, mais, pourquoi êtes vous ici ? »
« -Est ce que je pourrais voir ton atelier ? »
« -Je-euh … Attends ici ! »
Jane se rua dans son atelier et fut désespérée en voyant le désordre qui y régnait. Elle tenta de ranger comme elle le put jusqu'à ce que son regard tombe sur le tableau qu'elle était en train de peindre. On pouvait reconnaître la critique qui était chez elle actuellement. Il ne fallait surtout pas qu'elle le voit ! Mais c'était trop tard. La blonde avait suivit son hôte jusque dans son atelier et avait vu le tableau. Elle fut surprise, pourquoi donc est ce que Jane peignait elle son portrait ? Elle s'avança doucement jusque devant la toile sous le regard gêné de l'autre jeune femme. Maura toucha distraitement la toile avant de se retourner ses son interlocutrice :
« - Mais, pourqu- »
Elle ne put finir sa phrase car Jane la coupa :
« -Je ne sais pas vraiment … Il y a quelque chose dans ton regard, une étincelle lorsque tu es en présence d'œuvres d'arts, et euuh … Tu était vraiment belle. Encore plus que lorsque tu es habillée de belles robes ou autres, tu étais toi à ce moment là et ... »
« -Oh … Maura ne savait pas quoi dire. »
Elle était touchée par les paroles de la brune et lui proposa :
«- Est ce que tu voudrais que je te serves de modèle … ? »
« -Je-je ne peux pas me permettre cela ! Tu es de la Bourgeoisie, je suis une ouvrière ! »
« -Si tu deviens mon peintre officiel, tu le pourras. »
« -Je-dans ce cas, oui … Mais pour ma famille ? Qu'est ce que je vais faire pour eux ? »
« -Ne t'inquiète pas, ils en profiteront aussi. »
« -Oh merci! »
Jane était émue, elle ne savait plus quoi dire. Ils allaient enfin pouvoir quitter cette misère ! Maura sourit à cette vue. Voir le bonheur sur le visage de quelqu'un n'avait pas de prix, et si elle pouvait aider, elle le faisait.
Jane se calma et demanda :
« -Dis moi, est ce que je peux peindre ton portrait, s'il te plait … ? »
« -Oui, bien sur, si tu veux. »
« -Ok, met toi là alors, dis Jane en désignant un fauteuil. »
Maura fit ce que l'on demandait et prit la pose. Durant des heures et des heures elles restèrent ici, Jane observant méticuleusement la jeune bourgeoise. Maura était gênée, c'était la première fois qu'elle posait pour quelqu'un, qu'elle servait de modèle, mais la sensation était plutôt agréable.
