*petits pas furtifs*
Me voilà projetée dans le fandom de Voltron ! Remerciez donc Bymeha pour m'avoir convertie et aussi Aeliheart974 parce que Klance powa voyez-vous 8D
J'ai eu donc pour mission d'aider le fandom français à peupler - envahir - tout ce bel univers à coup de fanfictions dans notre belle langue ! J'ai accepté, d'abord parce que je n'avais pas le choix et ensuite parce que ça me manquait tout ça !
Enfin. Mon pauvre petit cœur déborde d'amour pour Keith, mais aussi pour Lance et puis pour TOOOOOOOOUT Voltron. Ca va me tuer un jour, je le sens *meurs*
Sur ce, j'espère que vous apprécierez la lecture !
Disclaimer : Voltron: Legendary Defender est la propriété de DreamWorks Animation et de Netflix.
L'image en couverture est d'Elentori sur DeviantArt.
L'astre matinal pénétra dans la chambre à tâtons, il joua quelques instants dans la gaze des rideaux avant de s'insinuer petit à petit dans la pièce, la baignant dans un doux halo de lumière. Les particules de poussières volèrent dans l'air, se transformant en minuscules étoiles au contact des rayons du soleil.
Le temps reprit son cours comme s'il ne s'était jamais arrêté la nuit passée et les couleurs émergèrent de leur sommeil. Le bleu d'un jean roulé en boule sur le sol ; le vert d'une plante qui aurait bien besoin d'eau sur le bureau ; le jaune d'une boîte de pizza abandonnée dans un coin ; le violet d'une trousse ouverte sur une multitude de stylos ; le rouge d'une veste jetée sur le dossier d'une chaise ; le noir d'une paire de chaussures au pied de la porte ; le blanc des draps défaits.
L'atmosphère se réchauffa doucement et les premiers grommellements matinaux brisèrent le silence de la pièce. Le jour alla taquiner le visage d'une des personnes dans le lit, léchant la peau claire, titillant les paupières encore celées par les dernières brumes du sommeil.
Bientôt, un œil s'ouvrit et un iris métallique parcourut sommairement la pièce.
- Merde… souffla son propriétaire en enfonçant sa tête dans l'oreiller, glissant ses mains en dessous.
Il resta dans cette position un moment, dos à la fenêtre d'où se déversaient les rayons lumineux qui laissaient paraître une journée radieuse, profitant encore un peu de la tiédeur du lit et de la sensation de la couette sur sa peau nue.
Sa peau nue…
- Mais merde… grogna-t-il cette fois-ci en se réveillant complètement.
Il se leva difficilement, s'appuyant sur son coude pour pouvoir dévisager l'inconnu à ses côtés. Le drap glissa sur son corps, dénudant un torse finement musclé. Il n'en eut cure et continua son analyse, laissant son regard s'imprégner de chaque détail du visage du jeune homme.
Il n'arrivait pas à se rappeler totalement de la veille et ses souvenirs semblaient n'être qu'un amas de brides confuses et hachées. Quant au mystérieux dormeur, il ne l'aidait aucunement.
Qui était-il ? Sans doute un homme, certainement dans sa tranche d'âge, rencontré au club hier soir.
Où était-il ? Pas chez lui, cette chambre lui était complètement étrangère. Maintenant bien réveillé, il tient compte des différents indices qui confirmèrent sa première impression au sujet de l'homme dans le lit à côté de lui. Le sac à dos et les classeurs ne pouvaient pas le faire mentir : il était bien chez un étudiant.
Qu'avaient-ils fait ? Il n'avait pas besoin d'être un génie pour s'en douter en vue de ses effets personnels éparpillés à travers la pièce, mais il aurait bien aimé en garder quelques souvenirs… juste pour obtenir une information supplémentaire sur sa situation, cela allait de soi.
Quelle heure était-il ? Voyons voir, sachant qu'ils étaient en Mai depuis une semaine, les beaux jours reprenaient petit à petit leur droit. Et, en vue de la position du soleil dans le ciel, il ne devait pas être loin de dix heures.
Quel jour on était déjà ?
- Merde…
Il sortit précipitamment du lit, faisant tout de même attention à ne pas réveiller son deuxième occupant. En caleçon dans la chambre, il chercha frénétiquement ses affaires. Son jean à moitié enfilé et son t-shirt froissé sur le dos, il empoigna son portable et sa veste, glissa ses pieds dans ses converses rouges et s'enfuit de la pièce le plus silencieusement possible pour ne pas que le propriétaire de l'appartement ne se rende compte de sa disparition.
Il dévala frénétiquement les marches de l'immeuble et déboula sur le trottoir, quelque peu essoufflé par sa course dans l'escalier. Dans quel quartier de la ville se situait-il ? Etait-il près du campus universitaire ? Il espérait grandement que c'était le cas, sinon il pouvait dire adieu à son année d'études s'il ne rendait pas son devoir d'astrophysique aujourd'hui même.
Il pâlit à cette idée et s'empressa de sortir son téléphone de sa poche, tapant l'adresse de l'université à une vitesse frénétique. Il eut le temps de maudire plusieurs fois son débit insuffisant avant que Google Maps ne daigne lui afficher une carte et le temps de trajet pour parvenir à son but.
Quinze minutes.
Quinze minutes s'il prenait le tramway. Dans le cas contraire, il en avait pour vingt-huit minutes à pied et ce n'était pas une solution envisageable sachant que le cours de Monsieur Reavs se terminait à dix heures trente-cinq, et qu'il quittait sa salle exactement trente secondes après la sonnerie.
N'étant pas croyant, il adressa tout de même une légère prière à celui qui voudrait bien l'écouter et fouilla dans les poches de sa veste en cuir à la recherche de quelques pièces de monnaie égarées. Il n'y trouva évidemment que le vide.
Quand il sortait en boîte, il avait l'habitude de n'emporter que le strict nécessaire. D'abord pour ne pas tomber dans un coma éthylique après avoir trop bu, et ensuite pour ne pas s'inquiéter de ce qu'il pourrait avoir oublié en route. Enfin, cette bonne technique ne l'avait pas empêché d'avoir la main lourde sur la boisson hier soir, jusqu'au point de ne pas réussir à récupérer un seul souvenir de sa soirée, ni une seule pièce pour se payer un aller en tramway.
En attendant, il était foutu et pourrait bientôt creuser sa tombe pour avoir échouer ses études d'une façon aussi pathétique.
Il jeta un coup d'œil à la batterie presque morte de son portable et se dit qu'il lui en restait bien assez pour pouvoir passer un simple appel, et tenter d'obtenir de l'aide par quelques moyens que ce soit.
Il fit défiler ses contacts et stoppa sur un nom du bout du doigt. Il hésita un instant avant de presser le bouton d'appel et de porter le smartphone à son oreille. Il patienta jusqu'à la quatrième tonalité et s'apprêtait à raccrocher, découragé, quand son interlocuteur décrocha enfin.
- Allô ?
- Pidge ! Bordel ! Ça fait plus de dix minutes que j'attends que tu me répondes !
- Ce n'est pas possible, Keith, j'aurai manqué ton appel.
- Ne joue pas sur les mots, s'il te plaît, grimaça-t-il, Shiro est avec toi ?
- Qu'est-ce que tu as encore fait ?
Keith leva les yeux au ciel et soupira. Pourquoi fallait-il qu'il est toujours fait quelque chose quand il appelait son amie !
- Absolument rien. Shiro est avec toi ?
- Il me dit que tant que tu ne diras pas ce que tu as fait, tu peux considérer qu'il n'est pas là.
- Sérieux les gars… souffla-t-il en trépignant.
- Il répond qu'il est très sérieux, et moi je te dis que je ne suis pas un gars et que tu devrais le savoir depuis le temps qu'on se côtoie. Maintenant, je vais raccrocher si je n'ai pas une réponse valable, et tu pourras toujours courir pour que je te réponde plus tard.
- Pidge ! Fais pas ça ! s'écria Keith en contractant ses doigts sur son portable, j'ai besoin que Shiro vienne me chercher ! J'ai un devoir à rendre et si je ne le fais pas, vous allez pouvoir venir déposer une fleur sur ma tombe !
- Je suis partante pour mettre le premier coup de pelle qui recouvrira ton cercueil.
- Tu es horrible Pidge…
- Envoie ton adresse, Shiro arrive bientôt. Il me dit de te dire que tu lui revaudras ça.
- Oui oui, soupira Keith, je raccroche, je n'ai presque plus de batterie et je dois envoyer la localisation à Shiro.
- Attends !
- Quoi ?
- Achetez-moi du chocolat noir à la pistache, j'en ai besoin.
- Pidge…
- Je peux encore rappeler Shiro.
- Tu veux le Lindt ou le Côte d'Or ? se rattrapa-t-il à une vitesse incroyable.
- Le Lindt, c'est le meilleur.
- Je raccroche maintenant !
- A plus, Keith le meilleur ami que j'aurai jamais ! lui répondit la voix soudainement devenue enfantine de Pidge, heureuse de son chantage réussi.
Le jeune homme appuya sur le petit téléphone rouge et s'empressa de faire suivre son adresse à Shiro, une fois le message envoyé il laissa un petit rire s'échapper de sa gorge. Pidge était décidément bien trop retord pour son âge, avec plus de quatre ans d'avance, elle était considérée comme un petit génie dans le milieu, et elle l'était réellement. Enfin, elle restait un petit génie retord tout de même.
Une dizaine de minutes plus tard, la petite voiture noire de Shiro se gara juste à côté de Keith qui se dépêcha de monter côté passager, lui intimant d'un signe de tête de démarrer le plus vite possible.
Les premières minutes de trajet se firent dans le silence le plus complet, Keith ne cessant de jeter des coups d'œil angoissés à la radio de l'automobile. Il voyait l'heure défiler et, avec elle, son stress monter en flèche.
- Je peux savoir pourquoi tu n'es pas rentré hier soir ? lui demanda finalement Shiro tout en gardant son regard rivé sur la route.
- Hum… grogna Keith sans lui adresser une réponse convaincante.
Il déposa son coude sur le rebord de la fenêtre et plaça sa joue contre sa paume, les yeux tournés vers l'extérieur. Il n'avait vraiment pas envie d'avoir cette discussion ici.
- Comment il s'appelait cette fois-ci ?
- Tu n'as besoin de me poser autant de questions, Shiro.
- Je suis ton frère quand même, je crois que je possède un petit droit en vue de nos liens de sang, lui sourit l'homme en tournant le volant à gauche.
- Ca ne veut rien dire, rétorqua Keith, je ne pense pas que Matt harcèle Pidge de la sorte.
Shiro mit quelques temps avant de répondre et s'autorisa une pointe d'humour :
- Tu as raison, c'est Pidge qui s'occupe de l'interrogatoire chaque fois qu'il rentre tard à l'appartement. Elle est redoutable d'ailleurs, je n'aimerai pas être à la place de ce pauvre Matt !
Keith ne parut même pas surpris. Il connaissait la jeune fille et il était plus qu'heureux qu'elle ne soit que sa meilleure amie, et pas sa sœur !
- Alors ? tenta une nouvelle fois Shiro en se garant sur le parking de l'université.
Son frère poussa un soupir et ouvrit la portière avant de se diriger vers la petite supérette près du campus. Il fut bien vite rattrapé par Shiro qui se plaça à ses côtés, une main dans sa poche droite.
- Pidge t'a demandé du chocolat à la pistache ? supposa-t-il, un sourire en coin bien visible.
Keith ne put retenir la fleuraison d'un sourire sur ses lèvres. Tout le monde connaissait le faible de la jeune fille pour les plaquettes de cacao noir à la délicieuse saveur pistache.
- Tu as des sous ? Je suis complètement fauché.
Shiro retint un rire et se contenta de hocher la tête en tendant un billet à son frère.
- Prends ça, tu me rendras la monnaie plus tard. Je dois rejoindre Matt, on n'a pas fini notre boulot et nous aussi on risque notre année si on ne le rend pas à temps. Alors petit frère, tu me raconteras tes conquêtes plus tard, finit-il en lui adressant un clin d'œil.
Keith accepta l'argent et lâcha quelques mots en direction de son aîné avant que celui-ci ne le laisse :
- Je ne sais pas qui c'est.
Shiro fit aussitôt volte-face à l'entente de ses mots et fronça les sourcils. Mais dans quelle histoire s'était encore fourré son frère ?
- Ah… embêtant… tu n'as pas laissé un post-it ?
L'intéressé lui renvoya un regard quelque peu blasé. Etait-il du genre à écrire des mots à des hommes comme ça ? Non. En revanche, passer la nuit chez un parfait étranger ne semblait pas lui poser de problèmes. Il se retint de pousser un grognement d'exaspération. Pourquoi avait-il fallu qu'il fasse le con jusqu'à ne plus se souvenir de rien ! Cela le taraudait plus que cela aurait dû et il n'aimait pas cette étrange sensation de malaise.
- Je… crois comprendre que tu ne l'as pas fait, ajouta Shiro.
Keith ne prit même pas la peine de répondre et se détourna de son frère. Il ne reverrait sans doute jamais ce parfait inconnu avec qui il n'avait, de toute façon, aucun souvenir.
- Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit ! lui cria le plus âgé.
Son cadet leva le bras, lui signalant qu'il avait entendu et continua sa route vers la supérette. Ressassant sa mémoire à la recherche d'un indice, aussi minime fut-il, sur sa précédente soirée.
Une heure plus tard, la moitié de la tablette de chocolat était dans les mains de Pigde et l'autre dans son estomac, quant au dossier de Keith, il se trouvait sur le bureau de Monsieur Reavs, son professeur d'astrophysique.
Epuisé, le jeune homme se laissa tomber dans un fauteuil alors que son amie dégustait tranquillement sa friandise en jouant au dernier Final Fantasy.
- Tu sais que je ne t'en ai achetée qu'une seule ? lui indiqua Keith en voyant le chocolat disparaître au fur et à mesure que la jeune fille avançait dans son niveau.
Cette remarque sembla la faire sortir de sa transe et elle jeta un regard larmoyant à ses derniers carrés, les réemballant respectueusement dans le papier aluminium et les déposant à côté de son ordinateur dans une sorte de cérémonie ultra solennelle qui donna des frissons au jeune homme.
- Je rêve ou tu as plus d'estime pour cette nourriture que pour moi ? ironisa Keith en croisant ses bras sur son torse, défiant Pidge d'acquiescer à ses paroles.
Elle se contenta d'hausser les épaules, bien trop concentrée sur son jeu pour lui accorder la moindre petite attention.
- Tu te fais du mal, Keith, rétorqua-t-elle entre deux points de sauvegarde.
- C'est toi qui me fais mal, Pidge. Je ne te pensais pas comme ça. C'est la dernière fois que je t'achète cette chose démoniaque.
Pidge choisit ce moment pour arrêter de jouer et mettre en pause sa partie. Elle donna une légère poussée dans son fauteuil à roulettes pour se placer juste en face de Keith qui, au fond de lui, sentit venir les ennuis.
- De toute façon, tu ne mettras pas bien longtemps à te retrouver dans une position embarrassante de laquelle je te sortirai et alors, j'aurai de nouveau du chocolat !
L'étudiant grimaça à cette idée mais ne put nier ce qu'elle venait de lui dire. Dans moins d'une semaine, il savait qu'elle aurait une nouvelle tablette de cacao bourrée de pistaches toute fraîche, et elle semblait parfaitement au courant elle aussi. C'était ça le pire.
- Aller, raconte-moi tout.
Et voilà donc les problèmes qu'il attendait depuis tout à l'heure.
- Je sens que tu en meurs d'envie, ajouta Pidge en plaisantant, un petit sourire étirant la commissure de ses lèvres.
- Il n'y a absolument rien à raconter, je ne me souviens de rien.
- Wow, souffla-t-elle, il t'a drogué ? Tu tombes sur des perles toi, un de ces trucs !
Si Keith avait été en train de boire, il aurait tout recraché au visage de son amie. De la drogue ? Sérieusement ! Il ne s'était pas fait kidnappé, non plus !
- Pidge… je pense que tu devrais arrêter de lire des romans policiers, de jouer à des jeux-vidéos et même de regarder des séries, ça développe un peu trop ton imagination et ça devient vraiment glauque.
Pidge lui offrit un merveilleux sourire, digne de la plus gentille et mignonne des jeunes filles – personne qu'elle n'était aucunement, c'était évident.
- Et toi tu devrais arrêter de boire comme un trou, ça vaudrait mieux, lui reprocha-t-elle, devenant soudainement sérieuse.
L'étudiant se détourna du regard accusateur et se mordit la lèvre inférieure. Sa meilleure amie avait raison, il devrait apprendre à se contrôler un peu plus, cela lui éviterait les problèmes de ce genre.
- Enfin… soupira-t-elle, quoi que je te dise, tu n'en feras qu'à ta tête et je ne pourrais rien y faire. Tu n'écoutes même pas Shiro quand il te fait des remontrances à ce sujet…
Keith ricana.
- En même temps, il fait la même chose avec Matt ! Tu ne te souviens pas quand ils revenaient de leurs soirées ? Ton frère s'est pris deux fois la porte avant de réussir à rentrer dans sa chambre ! Et le mien n'a pas été fichu de se coucher dans son lit, il a préféré la baignoire !
Un rire secoua le petit corps de Pidge à l'évocation de ce souvenir. Il est vrai que leurs frères étaient passés maîtres dans l'art des soirées arrosées !
- Cela n'empêche qu'ils rentrent toujours à la maison, eux !
Se sentant en mauvaise posture, Keith préféra changer de sujet et évoqua son travail à mi-temps au café en bas de la rue. Il savait parfaitement bien que cela n'intéressait pas Pidge mais qu'une telle discussion pouvait la faire lâcher prise.
- Tu sais que je vais bientôt pouvoir me payer ma moto ? Il me reste un mois de paye et elle sera totalement à moi !
- Mmh, marmonna la jeune fille qui avait déjà ouvert un logiciel de code informatique, se désintéressant complètement des paroles de son ami.
Keith choisit ce moment pour prendre congé de son amie en s'éclipsant silencieusement de la pièce. Cela lui rappelait un peu les événements de la matinée mais il décida de secouer la tête afin de les dissiper. Il n'avait pas besoin d'y penser toute la journée, cela allait juste le déstabiliser plus qu'autre chose.
Il déambula un moment dans les couloirs de la résidence étudiante, croisant quelques fois des camarades qu'il saluait d'un léger signe de tête. Cependant, il n'arrivait toujours pas à sortir ce mystérieux inconnu de ses pensées.
Pourquoi n'arrivait-il pas à se souvenir de sa nuit ? Cela n'était pas bien compliqué pourtant ! Et puis, au fond de lui, il aurait tout de même bien voulu savoir qui il était… Il ne savait pas trop pourquoi mais quelque chose l'intriguait chez cet homme et il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.
Peut-être sa peau bronzée ? Ou alors son visage d'ange endormi ? Ou même son léger ronflement à son réveil ? Mais c'était sans doute le fait qu'il ne connaissait rien de cet homme qui le rendait si intéressant…
Ne faisant que tourner en rond dans l'immeuble, Keith se décida à aller prendre un bol d'air. On était samedi midi et, à cause de son réveil tardif, il avait raté ses cours de la matinée, en l'occurrence, les derniers de la semaine. Il était donc complètement libre pour le week-end et cela n'était pas pour lui déplaire.
Il erra dans les allées de l'université avant de se poser à l'ombre d'un saule pleureur. Les feuilles de l'arbre vinrent effleurer son visage et il alla s'adosser sur le tronc massif de l'arbre centenaire.
Un souffle d'air chaud agita ses cheveux noirs et ébouriffa légèrement ses mèches. Il ferma les yeux et prit une grande inspiration l'oxygène emplit ses poumons et son corps sembla soudainement se décontracter. Le temps était exceptionnel, même pour un début de mois de Mai, et il comptait bien en profiter.
Alors qu'il commençait à s'endormir, il sentit son téléphone vibrer dans la poche arrière de son jean. Il passa négligemment sa main sous ses fesses et extirpa l'engin qui ne cessait de frémir entre ses doigts.
« On sort avec Matt ce soir, tu nous rejoins après ton boulot ? On a promis à Pidge de te surveiller :p – Shiro »
