Disclaimer : Je ne possède pas Cold Case et je n'écris que pour divertir les gens et dans un but non lucratif.

Voila ma première fic sur la série Cold Case... Je la vois comme la suite directe de l'épisode 3.15 Sanctuary, quelques références y seront faites...

En espérant que cela vous plaira...


8 Juillet 2000

Dans un quartier résidentiel de la banlieue de Philadelphie, le vent d'automne balayait les quelques feuilles encore présentes sur la route. L'heure était déjà avancée et le soleil venait de se coucher. L'éclairage public donnait un air fantomatique à la rue principale, bordée de pavillon tous identiques ou presque.

Une voiture s'arrêta dans l'allée et un homme en descendit. Agé d'une quarantaine d'année, l'air sévère, il fit le tour de la voiture et récupéra sa mallette posée sur la banquette arrière. Il se dirigea ensuite vers la maison. Avant d'avoir pu introduire ses clefs dans la serrure, la porte s'ouvrit, révélant une femme du même âge et qui visiblement l'attendait

Elle s'écarta pour le laisser rentrer et lui prit son manteau après avoir refermé la porte derrière lui. Il se pencha et l'embrassa tendrement.

- Quoi de neuf à ton travail? demanda-t-elle.

- Oh… Pas grand-chose… Nous allons bientôt racheter l'affaire de Murlway.

- Hum… ça ne remet pas en cause nos plans pour le weekend end?

- Non, bien sûr que non, répondit-il avec un sourire, je t'avais promis un weekend en famille et nous l'aurons

- Il faut que tu parle à Cole, Will, continua la femme.

- Qu'est ce qu'il a encore fait?

- Rien, mais je crois que tu devrais lui parler… moi il ne m'écoute pas.

- Il devrait pourtant… Ecoute, je lui parlerais après le repas, promis. Tu es d'accord?

- Oui… d'accord.

Plus tard dans la soirée, dans le jardin. Le corps sans vie de William Carford reposait dans une mare de sang. Ses yeux ouverts fixaient le ciel vers lequel semblait s'être envolé la dernière étincelle de vie.

De nos jours, Quartier généraux de la section criminelle de Philadelphie.


Dans les locaux de la section criminelle, l'activité était toujours intense, pourtant, au milieu de ce flot ininterrompu, l'équipe était réunie autour d'un carton dont le contenu avait été éparpillé sur les différents bureaux. Lilly Rush ouvrit le dossier posée devant elle, feuilleta quelques pages jusqu'à arriver à ce qu'elle recherchait. Elle lut à haute voix:

- William Carford, retrouvé mort dans son jardin par son fils Cole. Remarié après un divorce… à Jenny Limmers, qui elle-même avait une fille… Alicia. Pas de témoins. L'ex mari de Jenny, Jonathan Morris a été condamné par un jury et purge une peine à vie. Pourquoi rouvre-t-on l'enquête patron?

- Morris veux nous parler… On lui a diagnostiqué une tumeur au cerveau, il n'en a plus que pour quelques semaines…, répondis Stillman

- La mort délie les langues? demanda Nick Vera en refermant son dossier.

- Possible, nous allons prendre la peine de vérifier ce qu'il a à dire.

- Je trouve Scotty et on va… commença Lilly.

- Scotty a pris quelques jours de congé, vous irez avec Nick. Will, nous allons rendre une petite visite à la femme, Jenny.

- Ca roule, patron, répondis Vera.

Stillman fit demi-tour et repartit d'un pas pressé dans son bureau. Dès qu'il eut le dos tourné, Lilly jeta un regard surpris à ses deux collègues. Ils le lui rendirent. Ce n'était pas dans les habitudes de l'équipe de prendre des jours de congés, à moins qu'ils n'aient quelque chose de personnel à régler. Will maintint son regard sur Vera qui haussa les épaules. Will se tourna de nouveau vers Lilly, cette dernière avait l'air songeuse.

- Scotty vous avait prévenu qu'il prenait un congé?

- Non, répondirent successivement les deux inspecteurs.

- Il a peut être oublié, proposa Vera.

- Oui, sans doute acquiesça Lilly sans trop y croire.


Prison d'état, Zone de visite.

Après un voyage silencieux, avec une ambiance anormalement tendue, Lilly et Vera arrivèrent à la prison, où après avoir parler avec le directeur, ils apprirent que Morris, suite au diagnostic fatal avait fait des pieds et des mains pour pouvoir parler à la criminelle. Il avait plusieurs fois tenter de les joindre, puis avec l'accord du directeur qui avait appuyer sa demande, il avait pu envoyer une lettre au lieutenant Stillman.

Lilly et Vera entrèrent dans la pièce où les attendait déjà Jonathan. Grand, il semblait usé et paraissait avoir connu des jours meilleurs. Il gardait néanmoins un petit sourire accroché à ses lèvres en levant les yeux, tandis que les deux inspecteurs prirent place face à lui.

- Alors, Morris, il paraît que tu as des choses à nous dire, commença Vera d'un ton ironique.

- Inspecteurs… vous arrivez peut être trop tard pour les entendre…

- Dites nous ce que vous avez à nous dire Jonathan, reprit Lilly plus doucement.

- J'ai été condamné pour le meurtre de Carford… Je ne me plains pas parce que je n'ai pas été innocent dans ma vie et j'ai de nombreuses choses à me reprocher… Mais je n'ai pas tué cet homme…

- Un jury a pensé le contraire, l'interrompis Vera.

- … c'était un coup monté. On a fait de moi le bouc émissaire. Ecoutez, je mourrais ici de toute façon, je n'ai plus rien à cacher. Le coupable est toujours en liberté.

- Bien dites nous, qui vous aurait piégé? demanda Lilly.

- Je ne sais pas… Mais je sais que tout n'allais pas bien chez les Carford, contrairement à ce que disais Jenny au procès. Un soir j'étais allez chez eux pour dire un mot à Jenny et…

Morris marchait le long de l'allée lorsqu'il entendit un bruit de vaisselle brisée. Furtivement, la curiosité aidant, il se rapprocha de la fenêtre qui donnait sur la cuisine. Il se baissa mais regarda quand même. Trois personnes étaient présentes dans la cuisine. Jenny était en pleurs et son mari semblait en colère. En se penchant un peu, Morris vit le fils de William, Cole. Ce dernier était un séduisant jeune homme, mais lui aussi paraissait en colère. Il s'adressait à son père.

- … il n'en est pas question.

- Cole, tu feras ce que Jenny te demandes parce qu'elle est…

- Ma mère? demanda Cole, non, elle n'est pas ma mère.

- Cole… commença William d'une voix menaçante.

- Quoi papa? Parce que tu as adoptée cette femme et sa fille stupide ne veut pas dire que moi je vais accepter ça.

- Cole! Excuse-toi tout de suiteTu ne dois pas lui parler ainsi.

- Ou sinon quoi? Qu'est ce que tu vas faire? M'obliger à partir comme maman?

En ayant assez entendu, Morris se baissa de nouveau, puis rebroussa chemin et parti, toujours accroupi pendant que des éclats de voix continuaient à venir de la cuisine.

- J'ai pensé que je ferais mieux de parler à Jenny un autre jour, remarqua Morris.

- Donc, le fils de William, Cole détestait Jenny et votre fille Alicia?

- C'est ce qu'il semblerait, constata Morris, pourtant personne n'a parlé de ça au procès… et je ne me serais pas risqué à l'aborder sous peine de devoir expliquer ce que je faisais là…

- Ca pourrait remettre en cause l'idée de la famille recomposée parfaite et unie, fit remarquer Vera.

- Bien, répondis Lilly, nous allons voir si nous pouvons éclaircir cela.

- Je reste là, lança Morris quandles deux inspecteurs sortirent de la pièce.

Une fois à l'extérieur et hors de vue de Morris, Lilly s'arrêta. Vera la rejoignit. Aucun d'entre eux deux ne semblaient réellement penser que Morris leur avait mentis, mais tous deux savaient qu'il avait déjà été jugé coupable par un jury, ce qui rendait l'affaire délicate.

- Il faut avouer qu'il a l'air sincère, commença Vera en haussant les épaules.

- Oui… mais si ce n'est pas lui, ça veut dire que nous avons un coupable en liberté qui a déjà échappé à une enquête.

- Hum… en 2000, l'enquête n'est pas aller chercher très loin, Morris avait des problèmes avec l'alcool, en attente de jugement pour coups et blessures… il aurait pu rajouter un meurtre à tout cela.

- C'est possible, concéda Lilly… mais j'ai tendance à le croire.

- Il ne reste plus qu'à tout reprendre depuis le début, conclut Vera.

- Oui…

Vera commença à partir en direction de la sortie, mais il s'arrêta quand il constata que Lilly ne le suivait pas. Il se retourna et la trouva fixant le mur opposé, apparemment en train de réfléchir. Il s'éclaira la gorge et Lilly leva les yeux vers lui.

- Je… Rentre sans moi, je vais faire un détour pour voir Scotty… Je m'inquiète…

- Ah… Vera sembla hésiter quelques secondes puis rajouta, tu sais, l'affaire concernant Ana Castilla l'a peut être… plus marqué qu'il ne l'a laissé voir…

- Comment ça? demanda Lilly, ayant reporté toutes son attention sur Vera.

- Et bien… Hum… nous avons parlé… et… Je crois qu'il se posait des questions… tu vois, le genre de question qui donnent la migraine, ajouta avec un sourire compatissant.

- Raison de plus pour faire ce petit détour, répondit Lilly en tentant de répondre au sourire de Vera.


Fin du premier chapitre, n'hésitez surtout pas à me laisser une review pour me dire ce que vous en avez pensé... ça m'aide pour écrire la suite...